XX. ( ALEEZA )
「 FARE THEE WELL 」
XX. ( ALEEZA )
I SHOULD'VE TOLD YOU
UN GRAND SOURIRE SUR les lèvres, je regarde ma voiture avec joie avant de rentrer dans ma maison, heureuse de l'avoir récupérée.
C'est une magnifique coccinelle jaune sur laquelle sont collées des autocollants de fleurs de toutes les couleurs. Autant ça peut sembler extrêmement niais, autant j'adore cette voiture. Elle est magnifique et je trouve qu'elle me correspond plutôt bien.
Après avoir fermé la porte de chez moi, je fais tourner le porte clefs entre mes doigts en sifflotant, visiblement de nonne humeur.
Je croise Fabio, assit que le canapé entrain de regarder un dessin animé de princesse quelconque, la robe de la princesse au bois dormant sur les épaules.
Beaucoup de gens regarde ce gamin de travers lorsqu'ils le voient porter une robe, mais n'oublions pas qu'il n'a que cinq ans. Je ne vois vraiment pas le mal dans le fait qu'il soit heureux en jouant avec des poupées plutôt que des voitures. Par exemple, je lisais des comics, moi, au lieu de lire des contes de fées, et je me suis parfaitement épanouie.
Je ne vois vraiment pas quel est le problème des gens qui se permettent de juger d'autres personnes. Surtout quand cette personne est encore un enfant qui a encore toute la vie pour se trouver.
Je souris doucement et vais poser un baiser sur son front en passant derrière le canapé avant de me diriger vers la cuisine pour boire un verre d'eau.
J'y trouve ma mère, assise à la table, lisant un magasine féminin m'étant totalement inconnu.
Je repense soudainement au comportement douteux qu'elle a adopté lorsqu'elle était en présence de Caden pas plus tard que ce midi.
Tout en buvant une gorgée de mon verre, je m'assieds face à elle et la fixe, attendant qu'elle me remarque.
Au bout de quelques secondes, elle lève les yeux et me sourit.
« — Alors, Aly, ta voiture va bien ?
— Ouais... Ils l'ont bien retapée. Je souris légèrement avant de repousser mes lunettes sur mon nez en toussotant. Écoute maman, je voulais te demander une chose.
— Oui ? Elle me demande, le regard baissé vers son magasine, tournant les pages avec nonchalance.
— D'où connais-tu vraiment Caden ? »
Elle s'arrête soudainement dans ses mouvements, levant difficilement la tête vers moi.
Un sourire forcé prend immédiatement placé sur ses lèvres, me faisant froncer les sourcils.
« — Il te l'a dit, chérie. À l'une des fêtes que sa mère organisait avant.
— Maman. Je soupire en passant une main dans mes cheveux. Dis-moi la vérité, s'il te plait.
— Mais enfin, chérie, c'est la-
— Je ne sais vraiment pas pourquoi tu me mens. Je hausse les sourcils. Mais il n'y a que dans des moments de stress que tu m'appelles "chérie". »
Je la vois soupirer et déglutir alors qu'elle ferme doucement sa revue en la repoussant avant de croiser ses bras contre la table.
« — Je ne sais pas si c'est à moi de t'en parler.
— Il ne m'en parlera jamais. Je soupire. Il va mal, maman. Il compte beaucoup pour moi, et ne pas savoir ce qui lui arrive, ça me fait vraiment culpabiliser. Parce que je ne sais pas comment l'aider.
— Bien. Elle réplique après quelques secondes de silence. Je l'ai rencontré à un enterrement.
— Un enterrement ? Je fronce les sourcils. L'enterrement de qui ? »
Elle ne dit rien pendant quelques instants, me regardant avec hésitation avant que je ne la fixe avec des yeux insistants, la poussant à continuer.
« — De son frère. »
Je sursaute presque à cette nouvelle.
Mes yeux s'écarquillent alors que je reste de marbre, fixant le visage de ma mère pour déceler un quelconque mensonge.
Mais il n'y en a pas. Elle dit vrai.
« — T-Teddy ? Non, Caden m'a dit qu'il était en voyage.
— Je suis navrée qu'il t'ai menti, ma puce. Ses yeux reflète la peine qu'elle éprouve pour ce pauvre garçon. Mais j'imagine qu'évoquer le suicide de son frère est assez difficile.
— Un suicide ? Je passe une main sur mes yeux, pas certaine d'être dans la réalité, alors qu'elle hoche la tête. »
Pourquoi n'ai-je pas insisté plus tôt ?
Ça ne m'étonne pas qu'il soit si mal, maintenant.
Je comprend tout, maintenant. Les regards des autres, son changement radical, sa longue absence au lycée, son air maussade constant.
Tout.
J'aurais dû le savoir. J'aurais pu l'aider bien plus tôt.
Je me lève soudainement de ma chaise, attrapant les clefs et mon téléphone au passage, composant déjà le numéro de mon ami.
« — Où tu vas ? Me demande ma mère alors que j'ouvre déjà la porte d'entrée.
— Voir Caden. Il est hors de question que je le laisse seul plus longtemps. »
⭐️
LES MAINS SUR LE VOLANT, je soupire tout en regardant droit devant moi.
Après la discussion avec ma mère, j'ai accouru chez Caden, qui n'était pas chez lui, sa voiture n'étant plu là.
Il n'a pas répondu à mes appels ni mes textos, et j'imagine que c'est parce qu'il a compris. Il sait que, désormais, je sais aussi.
J'ai paniqué pendant quelques minutes avant d'avoir l'illumination et de savoir directement l'endroit où il a pu aller.
Me voilà donc garée devant le champ, juste à côté de sa voiture, respirant du mieux que je le peux, redoutant un peu le moment qui va arriver.
Je prend une grande inspiration et sors de la voiture avant de la verrouiller et de mettre mes clefs dans ma poche.
Je me dirige donc dans le champ à grandes enjambées, priant pour qu'il n'ait rien fait de stupide.
Je plisse les yeux, mettant ma main sur le bas de mon front afin de mieux voir. Le coucher de soleil émet une lumière juste dans ma direction, ça m'eblouis suffisamment pour que je ne sois pas en mesure de percevoir la moindre chose.
Je continue de marcher sur la colline et, étrangement, comme la dernière fois que nous sommes venu, cet endroit me dit quelque chose, mais je suis incapable de dire quand et avec qui j'y suis déjà venue. Si c'est le cas, du moins.
Le sol est jonché de fleurs violettes plus belles les unes que les autres. Je fronce les sourcils tout en laissant mes mains courir le long de leurs pétales vives, laissant le vent s'emmêler dans mes cheveux.
C'est alors que je le vois, couché sur ces fleurs, observant le ciel rosé.
Discrètement, j'attrape mon objet fétiche tenu par la lanière autour de mon cou et prend une photo. Une nouvelle fois, Caden me sert un des plus beaux clichés que peut contenir cet appareil.
Il ne semble même pas m'avoir remarqué, semblant complètement perdu dans ses pensées.
Je m'approche doucement, ne voulant pas l'effrayer ou le faire fuir. Aussi absurde que ça puisse paraître, je sais qu'il le ferait.
Délicatement, je viens m'asseoir à côté de lui, un air plus ou moins compréhensif sur le visage, bien que je ne comprenne pas du tout la situation désastreuse dans laquelle il se trouve.
Je sais qu'il m'a vu, sa respiration s'est calmée lorsque je me suis installée.
Nous restons dans le silence apaisant, orchestré par le doux souffle du vent ainsi que le bruissement des fleurs entre elles.
Je me contente d'observer son visage tendu alors que lui garde les yeux rivés sur la mer rose, perdu dans n'importe laquelle de ses pensées.
« — Je suis désolé. »
Il tourne la tête et son regard meurtri croise le mien. Je soupire quelque peu et m'approche de lui.
« — Pourquoi ?
— Je ne t'ai rien dis. Il humidifie ses lèvres. Mais j'imagine que ta mère l'a fait, puisque tu es là.
— Si tu es désolé, je hausse les sourcils. Alors pourquoi ne pas me l'avoir dit avant ? »
Il détourne le regard rapidement, mais pas assez pour que l'air paniqué dans ses yeux ne m'échappe.
La respiration calme qu'il avait adopté à mon arrivée disparaît pour laisser place à de courts sursauts saccadés.
Il porte ses mains à son visage et les pose sur ses yeux en soupirant.
« — Je sais pas, je- Tu étais la seule personne à me traiter normalement. Il se redresse, amenant une de ses jambes contre son torse. Tu étais la seule personne à ne pas me regarder avec pitié, la seule à me voir pour qui je suis vraiment. Et pas comme le frère dépressif du gars qui a mit fin à ses jours. »
Et je vois, à l'expression de son visage, que ça lui fait toujours mal d'en parler. Comme si ça s'était passé hier, comme si Teddy n'était pas parti depuis si longtemps déjà.
Un fin sourire prend place sur mes lèvres alors que sa tête reste baissée.
J'hésite quelques secondes avant de poser ma main sur son épaule, le faisant sursauter légèrement.
« — Ça ne me dit toujours pas pourquoi tu ne me l'as pas dis. »
Il lève soudainement la tête vers moi, les sourcils froncés.
« — Parce que ça aurait tout changé, Eezy ! Il s'exclame. Ça aurait changé ta façon de me voir, ta façon de te comporter avec moi. On aurait peut-être même pas été amis !
— Tu me prends vraiment pour ce genre de personnes ? Je fronce les sourcils à mon tour, quelque peu contrariée par son comportement. Je ne suis pas le genre de personnes à prendre les gens pitié, Caden. Je ne suis pas quelqu'un de faux, je t'aurais aidé à traverser ça. On aurait traversé ça ensemble, bien que je ne connaissais pas ton frère. J'aurais été là pour toi, parce que je suis ton amie ! Et puis, j'ai été là pour toi, sans même savoir pour qu'elle raison tu étais dans cet état. Alors je suis vraiment indignée que tu me mette dans le même sac que tous les hypocrites qui peuplent notre lycée. »
Mon regard reste fixé dans le sien, bien décidée à lui faire comprendre que je suis légèrement en colère. Et je pense qu'il l'a compris, à l'air triste qui est affiché sur son visage.
Il passe une main sur ses yeux, et je fronce les sourcils en remarquant que celle-ci tremble.
« — Non, je- écoute, je suis désolé de ne pas t'avoir dis pour Teddy. C'est juste que tu- tu es la meilleure chose qui me soit arrivée depuis sa mort. Il prend une grande inspiration. Et je ne voulais pas tout gâcher. Je ne vais pas bien, ok ? J'en suis conscient, et je ne veux vraiment pas que tu sois affectée par mon état.
— Et donc ? Tu me rejette ? Je plisse les yeux, confuse. Mais pourquoi ? On est amis, Moon. Et les amis s'entraident.
— C'est ça le soucis, il rit jaune. Tu m'aides, du moins tu essayes, mais qu'est-ce que je fais moi ? À part tirer la gueule et te faire plonger vers le fond avec moi ? Rien du tout.
— Mais je me fiche de ne rien recevoir en retour ! Tu crois vraiment que c'est ce que j'attends ? Que je fais tout ça en attendant quelque chose en échange ? Bon sang, Moon, je veux t'aider. Tu es l'une des personnes qui compte le plus pour moi, il est hors de question que je te laisse tomber !
— Tu ne comprends pas, Eezy. Je ne veux pas de ton aide ! Je suis quelqu'un de toxique ! »
Il respire difficilement, bougeant dans tous les sens tandis que nous sommes toujours assis.
Le soleil se couche à mesure que nous nous disputons, et la disparition de l'astre ne me dise rien qui vaille.
« — Je suis entrain de toucher le fond, tu comprends ? Et je voudrais que personne ne le touche avec moi ! »
Mes yeux se plissent et mes sourcils se froncent alors que j'observe ses traits tirés, son visage furieux mais fatigué. Et c'est alors que je comprends.
« — Tu penses que tu ne mérites pas d'être sauvé ? Je murmure avec horreur, observant ses yeux vert absolument magnifiques se remplir de larmes.
— Je ne le mérite pas ! Il s'exclame furieusement. Et je ne suis pas celui qu'il fallait sauver ! »
Je sursaute lorsqu'il attrape ses propres cheveux dans ses mains, les tirant avec acharnement.
Je reste sous le choc alors qu'il se replie sur lui-même, qu'il ramène ses genoux contre lui et qu'il enfuit sa tête dans ses bras.
Ses mouvements sont en synchronisation avec le soleil se couchant. Comme si le peu de joie qui l'habitait encore disparaissait avec celui-ci. Ne laissant place qu'au froid de la nuit.
Et c'est lorsque la lumière se fait de plus en plus faible que je remarque les sursauts que ses épaules produisent ainsi que ses reniflements discrets.
Mon visage se tord sous la tristesse et je me rapproche de lui, posant mes deux mains sur ses épaules, le faisant stopper tout mouvement. Il lève légèrement la tête, plongeant ses yeux rougis dans les miens. Et je ne peux trouver sa tristesse qu'horriblement belle, à cause des relfets blancs de la pleine lune dans son regard larmoyant et déchiré.
Doucement, je viens caresser ses joues irritées, passant mes doigts sur ses grains de beauté, sur de légères cicatrices, détaillant son visage si magnifique mais pourtant si détruit.
D'un mouvement doux, je me penche vers lui pour aller déposer mes lèvres sur les siennes.
Pas longtemps, pas brusquement. Le plus simplement possible. Juste pour qu'il comprenne la tendresse que j'éprouve pour lui.
Lorsque je m'écarte de lui, je profite de sa surprise pour passer mes bras autour de ses épaules et l'attirer contre moi dans une étreinte aussi démonstrative que mon baisé.
Peu à peu, il se détend dans mes bras, finissant même pas poser sa tête dans mon cou, laissant les larmes couler sur ses joues, agrippant les manches de mon pull avec ses main puissantes mais si fragiles, causant mes larmes par la même occasion.
Et c'est à cet instant même, alors que nous sommes aussi vulnérables l'un que l'autre et que la lumière de la lune éclaire son visage ravagé, que je réalise que j'aime Caden Jericho comme je n'ai jamais aimé personne.
⭐️
HEY HEY !
NEW CHAP OMG
Le 20e déjà omg je voulais marquer le coup eheheh !
J'ESPÈRE QUE C'EST LE CAS MDRR
je voulais dire que la voiture d'eezy peut paraître chelou mais j'ai la même mdr, enfin elle est dans mon garage et quand je me serai enfin bouger le cul pour passer mon permis, je pourrai la conduire ! Elle êtes magnifique je vous jure uebehsuaozhhzks *•*
ENFIN BREF J'ESPÈRE QE VOUS AVEZ AIMÉ EHEHEH !
L'histoire en général ?
Eezy ?
Caden ?
LA BISE MES BEAUTÉS !
⭐️ KICKASS
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