XI. ( CADEN )

FARE THEE WELL
XI. ( CADEN )
I'M NOT A BAD PERSON

ASSEZ NERVEUSEMENT, je bouge ma main dans tous les sens. Fermant et ouvrant mes doigts, observant mes phalanges en faisant la grimace. Elles sont rougies et du bleu commence à apparaître à quelques endroits.

Je suis tellement stupide. Je n'aurais jamais dû user de violence envers ces types qui n'en valaient certainement pas la peine. Et surtout, je n'aurais pas dû user de violence alors que Aleeza était dans la même pièce que moi.

Je ne veux pas qu'elle pense que je suis l'un de ces ados perturbés qui doit se défouler pour arriver à vivre. Je ne veux pas qu'elle me voit tel que j'étais avant. J'étais un parfait connard, et je ne veux pas qu'elle me voit comme ça. Elle mérite des amis mieux que ça.

Les deux heures d'anglais me semblent être une éternité, et bien que nous soyons en fin de seconde période, je ne peux m'empêcher de secouer vivement ma jambe, impatient que cette heure interminable se termine. J'aimerais juste sortir d'ici pour prendre l'air et comprendre si Eezy m'en veut ou pas.

Je fronce les sourcils lorsque je sens des coups de pieds lancés dans ma chaise.

Je me retourne pour voir la brune me sourire gentiment, un air soucieux sur le visage.

« - Ça va ?

- Bien sûr. Je hoche vivement la tête. Un peu trop vivement d'ailleurs. Pourquoi ?

- Tu fais trembler toute la classe avec tes sursauts de jambes. »

J'arrête net de la bouger lorsque je me rends compte qu'elle dit vrai, et qu'une bonne partie de la classe soupire de mécontentement en essayant de découvrir qui est aussi stressé.

Elle rit légèrement en portant sa main devant sa bouche, me faisant esquisser un rictus avant qu'elle ne me fasse signe de me retourner, ce que je fais afin de ne pas me faire remarquer par la prof.

Attrapant un de mes crayons dans ma main douloureuse, je m'applique à dessiner sur le coin de ma feuille, signe de mon ennui total. Je forme un petit cercle, les yeux fatigués, tandis que, sans m'en rendre vraiment compte, un soleil et une lune apparaissent sous mes coups de crayons.

Concentré sur mon travail, je sursaute lorsque la sonnerie retentit, annonçant ma liberté de 25 minutes.

Je range rapidement mes affaires, fourrant tout dans mon sac sans le moindre soin avant de me lever et de me précipiter vers la porte, suivit par Aleeza.

« - Caden ? La voix de mon enseignante me stoppe dans ma marche. Puis-je te parler une seconde ? »

Je soupire mais hoche la tête, lançant un regard à mon amie. Celle-ci me sourit avant de m'annoncer qu'elle m'entendra à côté de la classe. Je lui renvois un sourire timide et vais à la rencontre de la femme me regardant avec un sourire maternel.

« - Est-ce que tout va bien, M'dame ?

- Oui. Elle sourit en secouant les mains et la tête. Bien sûr que oui, Caden. Je voulais juste savoir comment tu te portais. Je me doute que ça doit être épuisant d'entendre les mêmes réflexions à longueur de temps, mais je me fais vraiment dû soucis pour toi.

- Je vais très bien, M'dame. Je force un sourire en passant une main dans mes cheveux.

- Le coach m'a pourtant dit que tu avais abandonné l'équipe. Toi qui adorais la lutte.

- Je n'en ressentais juste plus l'envie. Je marmonne en croisant mes bras sur mon torse, ennuyé de son observation.

- N'est-ce pas plutôt à cause de Teddy ? »

Je ferme les yeux, tête baissée, fermant fortement mes poings pour garder mon calme. La dernière chose que je veux, c'est perdre mon sang froid devant un professeur.

« - Teddy n'as rien à voir avec ça. Je grogne entre mes dents serrées. Merci d'avoir pris de mes nouvelles, m'dame, mais je dois y aller. »

Elle n'a pas le temps de protester que je suis déjà hors de la classe, essayant de reprendre une respiration normale, priant pour ne pas faire une crise de panique en plein couloir.

La simple vue de Aleeza, appuyée contre un mur, souriant à chaque personne la regardant de travers, me calme quelque peu.

Je prend une grande inspiration, attrape les deux bretelles de mon sac à dos et marche vers elle, une bribe de rictus sur les lèvres.

Lorsqu'elle me voit à ses côtés, elle sourit d'autant plus et se redresse avant que nous nous mettions en marche dans les couloirs maussades.

« - Est-ce qu'on pourrait aller dehors ? Je demande en frottant l'arête de mon nez. J'ai vraiment besoin de prendre l'air.

- Bien sûr. Elle me lance un regard compréhensif et commence à marcher vers la courre extérieure où se trouvent des bancs et des tables. »

Nous allons nous asseoir à l'une d'entre elle et je m'assieds à peine que je prend ma tête entre mes mains, respirant bruyamment, tentant d'oublier les paroles des mecs de l'équipe de lutte et de la prof d'anglais, d'oublier la douleur qui me lance la main, d'oublier la douleur qui me transperce la poitrine. D'oublier tout.

Un frisson me parcours lorsque je sens une main douce se poser sur mon avant bras et une autre sur mon épaule.

Elle ne fait rien d'autre tandis que je garde la tête baissée. Comme pour me montrer son soutien alors qu'elle ignore même la raison de mon état.

« - J'suis pas quelqu'un de mauvais. Je dis en fermant fortement les yeux, posant ma main douloureuse à plat sur la table.

- Je n'en doute pas. Sa voix est douce, rassurante. Et sans même la regarder, je peux sentir son léger sourire me réchauffer. Je ne veux pas savoir pourquoi tu as frapper ce type, je m'en fiche, honnêtement. Je veux juste que tu saches que je suis là pour toi.

- Pourquoi tu es aussi gentille ? Je tourne légèrement la tête vers elle, comme apeuré de voir l'expression de son visage. On se connaît à peine.

- Je n'ai pas besoin d'avoir passer le début de ma vie avec toi pour savoir que je veux être ton amie et que tu mérites qu'on s'inquiète pour toi.

- Je ne veux pas de pitié. Je réplique avec hargne, les sourcils froncés.

- Ça n'a rien à voir avec la pitié, Moon. Elle déplace sa main posée sur mon avant bras pour la placer sur ma main endolorie. C'est l'amitié. Je veux être là pour toi. Et tu pourras faire ce que tu voudras, je ne te lâcherai pas d'une semelle, Caden Jericho. »

Je m'esclaffe légèrement, la faisant rire fièrement.

Je reprend mon sérieux, un air apaisé sur le visage tandis qu'elle continue de rire, baissant la tête et observant ma main blessée avec une attention particulière, passant ses doigts sur les miens avec une sorte de tendresse inattendue.

Je ne peux m'empêcher de penser que Aleeza Condor est un ange, un vrai.

Et que je ne le mérite sûrement pas.

⭐️

Hey hey !

NEW chap today !

J'espère qu'il vous plaît eheh !

N'hésitez pas à me donner vos avis sur l'histoire en générale ?

Caden ?

Eezy ?

LA BISE MES BEAUTÉS !

⭐️ KICKASS

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