VII. ( CADEN )

FARE THEE WELL
VII. ( CADEN )
YOU DON'T HAVE TO WORRY

UN PETIT SOURIRE INVOLONTAIRE repose inconsciemment sur mes lèvres alors que je referme la porte d'entrée derrière moi.

Les sourcils froncés, je m'appuie contre le bois blanc, me questionnant réellement que ce qu'il y a bien pu ce passer cet après-midi.

J'ai vraiment apprécié rester ces quelques heures avec Aleeza. Elle n'est pas aussi étrange qu'on le raconte. Elle l'est, certes, mais après tout, ne le suis-je pas également ?

Elle est une personne douce et gentille, malgré son humour douteux et son addiction pour la lune. En fait, c'est même ça qui la rend aussi intéressante, outre son style absolument incroyable, j'adore la façon qu'elle a de s'émerveiller de tout et d'aimer le présent. D'aimer ce qu'on lui donne sans s'attendre à aimer ce qu'on devrait lui donner.

Je retire mon sac de mes épaules et le pose au sol avant de lancer mes clés dans le saladier sur le meuble près de l'entrée.

Je retire rapidement mes chaussures avant de passer une main dans mes cheveux et de me diriger vers la cuisine, mon ventre criant famine.

Baillant quelque peu, je m'étire légèrement en ouvrant le frigo américain une fois entré dans le cuisine.

Soupirant suite au vide dont il souffre, je me contente d'attraper un reste du repas d'hier et referme la porte.

Je remarque alors que je n'avais même pas allumé la lumière de la cuisine, me faisant presque rire de mon inattention.

J'appuie sur l'interrupteur et me retourne pour aller initialement vers le four.

Je sursaute violemment en voyant ma mère assise à la table de la cuisine, les bras croisés sur sa poitrine, me regardant gravement.

« - Maman ? Tu n'étais pas sensée être au trav-

- Caden ! Peux-tu me dire où tu étais ?!

- Il n'est que 18h30, je ne crois pas que-

- Il est 19 heures ! Elle s'exclame avant de secouer la tête en se levant. Et là n'est pas la question ! Tu finis les cours à 16 heures !

- On est vendredi, maman. Je fronce les sourcils en mettant mes mains dans les poches de mon jeans. Je ne vois pas quel est le problème. Et puis, je pensais que tu travaillais tard.

- Et c'est pour ça que tu te permets de rentrer tard sans me prévenir ! Elle se met à secouer la tête dans tous les sens, commençant vraiment à m'inquiéter. Caden, je-

- Écoutes, je dis en faisant un pas vers l'avant, posant mes mains sur ses épaules. Je ne voulais pas t'inquiéter, ok ? Je te préviendrai la prochaine fois.

- Je sais, désolée. Elle me sourit légèrement en posant ses mains sur les miennes. Mais avec ce qu'il c'est passé avec Te- elle pince les lèvres en détournant le regard. Avec ce qu'il c'est passé, je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.

- Ne t'inquiètes pas. Je force un sourire en enlevant mes mains, m'éloignant d'elle. Je- je vais monter. J'ai du travail pour l'école.

- Mais- elle me suit alors que je vais récupérer mon sac. Tu ne manges pas ?

- J'ai plus faim. »

Elle m'appelle une nouvelle fois, mais je n'y fais pas attention et monte les marches quatre à quatre pour arriver à l'étage, rentrant rapidement dans ma chambre, au fond du couloir.

Je balance mon sac à travers ma chambre et me jette sur mon lit, dos contre le matelas, soupirant de désespoir.

J'ai été surpris de voir ma mère à cette heure-ci. Elle fait habituellement tout pour m'éviter, je ne la vois que quelques minutes par jours, le matin le plus souvent, avant qu'elle ne parte travailler, sans même me lancer un regard.

Alors qu'elle s'inquiète ainsi pour moi semble assez bizarre, mais je ne peux pas vraiment lui en vouloir. On s'est fait à l'idée tous les deux chacun de notre façon.

J'ai été instable, et elle, elle est devenue complètement tarée de travail. On s'en sort comme on peut.

Je tourne la tête vers ma fenêtre. Je peux voir le ciel étoilé de là où je suis, les rideaux étant largement ouverts.

Mes lèvres s'étirent lorsque j'aperçois le croissant de lune apparaître dans mon champs de vision.

Je me lève prudemment et vais m'asseoir sur le rebord de la fenêtre, les yeux levés vers un endroit tellement plus attrayant qu'ici.

J'expire bruyamment et laisse ma tête basculer vers l'arrière, posant mon crâne contre le mur blanc.

Mes yeux se posent sur la lune. La forme qu'elle aborde aujourd'hui est telle qu'il semblerait qu'elle me fasse un sourire.

Je m'esclaffe quelque peu et sourit, observant l'astre avec attention.

« - J'ai rencontré une de tes admiratrices aujourd'hui. Je place une main sur mes yeux pour les frotter, empêchant la fatigue de m'emporter. Elle m'a parlé de toi pendant presque une heure entière, je crois. Elle est vraiment gentille, et tellement attentive, je me demande vraiment pourquoi je ne lui avais pas parlé avant. »

Je m'interromps quelques secondes, revoyant ses longs cheveux bruns virevolter autour de sa tête tandis qu'elle tentait de les empêcher de tomber devant ses yeux.

« - Elle m'a surnommé d'après toi, d'ailleurs. Je souris légèrement. D'après elle, mon nom signifie "ville de la lune". C'est plutôt joli, je l'ignorais. Elle s'appelle Aleeza, c'est un nom plutôt original. Du moins, je ne l'avais jamais entendu nul part. En fait, je crois que je me suis fait ma première véritable amie depuis Teddy. »

Cette fois, je fronce les sourcils en tournant la tête, regardant le petit cadre posé sur le radiateur avec plusieurs photo de Polaroïd attachées dessus.

Je me lève lentement et vais en décrocher une, l'observant longuement avant de retourner m'asseoir.

Je toise le cliché sous la lumière douce qu'émet mon amie du soir.

Je souris et fronce les sourcils en même temps, tentant de me remémorer la sensation de sa présence à mes côtés.

La photo nous montre, Teddy et moi, côte à côte. C'est lui qui a prit la photo, ça se voit à l'angle qu'elle nous montre. Nous rions tout deux aux éclats, des fleurs sèches dans les mains. Nos visages identiques collés l'un à l'autre, ne regardant même pas l'objectif, riant certainement d'une quelconque blague que j'aurais faite.

Sentant mes yeux me piquer dangereusement, je porte la photo à ma poitrine, levant le menton vers le haut.

Je ferme les paupières en inspirant profondément avant de les réouvrir, laissant une seule et unique larme sur ma joue gauche.

« - Tu me manque, T. Mais ne t'inquiète pas, je serais bientôt près de toi. »

⭐️

HEY HEY !

J'espère que ce nouveau chap vous plaît !

Il est un peu moins joyeux que les autres, mais il le faut bien ;) !

J'espère que vous aimez Caden, car j'essaye de le façonner aussi bien que je le peux !

N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de l'histoire en général ! :)

LA BISE MES BEAUTÉS !

⭐️ KICKASS

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