𝟐𝟕 𓅇 𝐒'𝐢𝐥𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐫𝐞𝐧𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭...

ғᴀᴠᴏʀɪᴛᴇ ᴄʀɪᴍᴇ - ᴏʟɪᴠɪᴀ ʀᴏᴅʀɪɢᴏ

Taehyung

Il m'a fallu du temps pour m'endormir. Les médicaments que je prends depuis l'incident m'assomme mais pas assez pour me faire tomber dans les bras de Morphée. C'est pourquoi mon seum est à son paroxysme lorsqu'un bruit me réveille. Je prends bien deux minutes pour comprendre que ce bruit vient de ma vitre et non de la porte de ma chambre.

À peine réveillé, je quitte mon lit pour ouvrir le balcon. C'est peut-être un oiseau qui s'est posé là et cogne ma vitre. Ce scénario m'est déjà arrivé alors je ne suis pas étonné. Je n'ai qu'à le faire voler et je retournerai finir ma nuit comme prévu.

Les yeux à peine ouverts, je pousse la vitre. Je scrute le sol à la recherche du volatile mais rien. Ce n'est qu'en relevant la tête que je le vois, lui. Un autre type d'oiseau. Celui qui fait battre mon cœur plus rapidement pour une raison que j'ignore. Ou plutôt pour une raison que je veux ignorer.

Jungkook est hétéro. Faut que j'arrête de rêver là.

- Tu joues à quoi là ? Il est 2h du matin... Et il fait super froid, je maugré en frottant mes épaules pour me donner un semblant de chaleur.

Ses cuisses pitié...

- Eum, je me suis dit qu'on pourrait se la faire cette balade à vélo finalement.

Il rigole là ?

- Tu m'as vraiment réveillé pour ça ? Tu veux faire ça quand au juste ?

- Eum, maintenant.

Non, il m'a l'air sérieux.

- Si tu me proposes ça parce que tu regrettes de m'avoir envoyé bouler tout à l'heure, ce n'est rien. Tu peux dormir sur tes 2 oreilles. Je comprends que ça ne soit pas facile d'entendre quelqu'un parler de son mal être H24. Tu m'as aidé à me libérer une fois mais je comprends que-

- Non Taehyung ce n'est pas ça. Je veux toujours que tu puisses me parler. Qu'on puisse se parler. Ce n'est pas pour ça que j'ai refusé, c'est parce que-

- Tu avais un cours de couture, je balance plus sèchement que je ne l'aurais voulu.

Jungkook baisse la tête et j'en fais de même. Ce n'est pas bon. Je commence à sérieusement m'attacher à lui et la descente va m'être fatale. La réalité, c'est que Jungkook m'a manqué. Vraiment. Et j'ai pensé que nos "retrouvailles" seraient plus chaleureuses. Ça m'a déçu. Déçu qu'il invente une excuse pour ne pas passer du temps avec moi au lieu de simplement m'expliquer son envie de rester seul. Ou du moins pas avec moi.

- Ok, j'ai menti. Il n'y avait pas de cours de couture.

- Merci pour l'info, j'étais pas au courant, j'ironise.

Pourquoi il m'a menti ?

- Ne va pas penser que je ne voulais pas passer du temps avec toi. Ce n'est pas du tout. C'est juste que... je peux pas te le dire mais tout à l'heure, je pouvais juste pas te dire oui. Désolé.

Si ce n'est pas ça, qu'est-ce que c'est ? Je ne peux même pas insister pour une réponse sinon je lui montrerais que quelque part, son attitude m'a affecté.

- Tu as pleuré ?

Je n'ai pas remarqué ça tout de suite, après tout il fait nuit et mes yeux sont embués par le sommeil. Mais plus je plisse les yeux, plus je vois comme les siens sont rouges et gonflés par la même occasion.

- N-non, j'ai-

- Arrête de mentir où je retourne dormir j'te jure.

Il commence à m'agacer. Il me fait quitter mon lit en pleine nuit en bombardant ma vitre pour me mentir ?

- Ok. J'ai pleuré.

- Merci pour l'info, j'étais pas au courant, j'ironise une fois de plus.

- Arrête avec cette ironie de merde Taehyung.

- Arrête avec tes mensonges de merde Jungkook.

La mâchoire serrée, on s'observe l'un l'autre sans ne rien ajouter.

Putain, il m'a manqué.

- On se rejoint en bas dans 10 minutes, ok ?

Le visage un peu plus détendu, Jungkook acquiesce et ainsi, nous nous séparons.

Troublé par cette interruption nocturne, je peine à trouver des vêtements convenables. Je chope dans mon armoire un pull beige et un jean bleu. Je couronne le tout de ma doudoune noire et prends mon trousseau de clés.

Il est 2h du matin. Papi est déjà passé voir dans ma chambre si je dormais. Lui et mamie doivent dormir profondément, surtout vu la journée chargée que nous avons eu. Nous l'avons passé à planifier notre départ d'une semaine au club de lecture et ils sont si enthousiastes qu'ils n'arrêtent pas d'en parler. On avait tous besoin de repos donc en quittant ma chambre, je ne m'inquiète pas trop.

Je traverse le couloir dans le noir et vais directement à la porte d'entrée. Je retire le trousseau de clé qui est déjà dans la serrure et quitte discrètement la maison. Je fais bien attention à refermer la porte en bougeant ma main au ralenti. Mon mouvement doit prendre bien une minute pour ne pas faire de bruit et c'est une mission réussie.

Quand je retire l'objet métallique de la serrure, Jungkook sort à son tour. Je le regarde m'imiter dans le silence. Lui aussi réussi à refermer la porte de chez lui et ensemble, nous prenons l'ascenseur.

L'envie de lui tendre ma main me démange mais j'ai bien compris que faire ça me desservait. En lui donnant la main ainsi, je m'attache à un côté tendre de lui et ça ne me fait aucun bien dans le fond car j'ai conscience qu'il ne s'intéressera jamais à moi. Du moins pas comme je le voudrais.

Je passe devant lui et ne m'arrête pas jusqu'à rejoindre la borne à vélo. Il fait vraiment très froid. J'aurais dû prendre des gants, une écharpe et un bonnet pour m'en sortir ce soir.

- Tu veux qu'on aille au parc ? je demande en détachant mon vélo.

- Je veux ouais.

Suite à sa réponse, je monte en selle et commence à rouler vers un raccourci. Lorsque je vais au parc en vélo, j'aime faire durer le plaisir donc j'emprunte la grande route. N'empêche qu'il y en a une qui ne dure que 15 minutes et qui est moins risquée. C'est vers celle-ci que je nous mène.

Jungkook roule à mes côtés, le casque sur les oreilles. Il me jette quelques coups d'œil auxquels je tente d'être le moins réceptif possible jusqu'à l'arrivée. C'est difficile de pédaler dans l'obscurité au beau milieu de l'hiver. Ça l'est encore plus d'ignorer ce que je ressens en sa présence.

À la borne, j'attache mon vélo. J'attends que Jungkook fasse de même et active le flash de mon portable pour nous guider dans le parc. Il avance avec moi dans la forêt mais avant qu'on n'atteigne le lac, je sens sa main empoigner mon poignet.

- Aw, serre pas si fort, je marque vite.

Je me tourne vers lui, il libère ma main mais rien. Il ne me dit rien du tout.

- Eh oh, Jungkook ?

- Rien... Rien du tout. Je me disais qu'on... s'était pas vu depuis longtemps. Comment t'as justifier ton absence à Ji-eun.

Comme si de rien n'était, Jungkook se remet à marcher. J'ai du mal à suivre mais je finis par le faire.

- Euh, je reprends demain. Je n'ai pu lui écrire que ce soir, c'est là que j'ai récupéré mon portable. Je vais faire un maximum de mission de jour et laisser la nuit pour l'instant. Juste pour l'instant. Donc les réunions de rookies se feront en après-midi. Le temps que ça aille vraiment mieux avec ma' et pa'.

Le mois de décembre est terminé dans quelques jours. Là non plus, je ne serai pas grassement payé. Mais durant le mois de janvier, j'ai prévu d'effectuer un maximum de livraisons pour rattraper mon retard.

- Et toi ? Tu te sens comment chez Dynastie ?

Je pousse le feuillage et nous passons de l'autre côté pour accéder au lac. Je remarque avec étonnement que le lampadaire est allumé. Il était cassé mais ce n'est visiblement plus le cas. Le lieu est donc moins sombre.

- Bien ? Min-oh me tire encore un peu dans les pattes mais il me fait plus rire qu'autre chose. Pour ce qui est des autres gars, on se parle quand c'est nécessaire et ça me va parfaitement comme ça.

Faut dire que tout le monde ne crée pas de lien chez les rookies. On a pas tous le même âge et l'équipe change tout le temps. Je me suis toujours dit que je pourrais créer des liens une fois dans le gang officiel. Sinon non.

Lui et moi, on s'installe sur notre banc et je mets un temps avant d'avoir une question à lui poser.

- Qu'est-ce qui t'a donné envie de me réveiller au beau milieu de la nuit ? Pourquoi est-ce que tu pleurais Jungkook?

Il ne se tourne pas vers moi.

- Une dispute avec mon père. Il me reproche de ne pas oublier Hajoon assez vite alors qu'il est très important et que je ne peux pas l'oublier. Jamais.

- C'est dingue, parfois j'ai l'impression que nos parents n'ont rien vécu. Ils ne comprennent pas. Comme si leurs années jeunesses avaient été rayées par le temps. On dirait qu'ils ne savent plus ce qu'on ressent à notre âge alors que ce sont les sentiments les plus intenses de nos vies... Tu penses qu'on deviendra comme ça un jour ? Incapable de comprendre comme on se sent perdus en étant adolescent ?

Je repense à mes parents. À mon père plus particulièrement quand il est parti sans me dire au revoir. Il n'a pas essayé de comprendre. Lui est resté borné dans sa fureur et si demain je pars, c'est la dernière image que j'aurais de lui. La vie ne devrait pas être faite ainsi.

- Ce que je ressens ces derniers temps, je ne pense pas être en mesure de l'oublier un jour. Mais par moment, je me dis que les adultes et les ados ne sont pas faits pour se comprendre. Quand bien même ils essayent et nous pareils, il y a une barrière.

Une barrière, c'est le mot. Ils viennent d'une époque différente de la nôtre, avec des problèmes différents des nôtres.

- Je crois que je ne veux jamais avoir d'enfant de toutes manières, lâche t-il juste après.

- Pourquoi ça ?

Pour ma part, je suis gay. Donc à moins d'adopter ou un truc du genre, je risque pas de me retrouver avec un bambin dans ma maison.

- Quand les choses deviennent trop compliquées, que je me sens dépassé par tout ça, la vie en générale, j'en veux à mes parents de m'avoir mis au monde. Notre monde est trop dur. Je ne veux pas imposer ça à qui que ce soit, donc je préfère ne pas faire d'enfants.

Je relève la tête vers lui. On est jeunes pour penser à ça mais son raisonnement sonne juste dans mes oreilles. On ne peut pas demander à un bébé s'il souhaite vivre cette vie ou non. Si tout le monde faisait ça, il n'y aurait plus personne sur la terre. Malgré tout, je comprends ce qu'il essaie de me dire.

Si on me l'avait proposé, est-ce que j'aurais voulu vivre ? En sachant toutes les complications que cela implique, je pense que non.

- Et toi ? Tu veux des enfants Taehyung?

- Non. Je veux vivre vite. Mourir et oublier tout ça. Je prie secrètement pour que la théorie de la réincarnation soit fausse. Je ne veux pas d'une seconde vie, j'espère juste qu'après la mort, c'est la fin.

Venant d'une famille chrétienne je ne devrais pas penser ainsi, pourtant c'est le cas. Cette idée d'éternité m'est insupportable. Je veux une fin à cette vie. S'il y avait une suite, ça ressemblerait aux producteurs d'une série qui surfent sur la vague de popularité et produisent des saisons supplémentaires sans ne jamais s'arrêter. On finit tous par se lasser de ce genre de choses donc idem pour la vie.

- Je crois en la théorie de la réincarnation. Mais si ça m'arrive, je crois que j'aimerais être... un corbeau ? C'était l'animal préféré de Hajoon.

Je ne peux m'empêcher de rire en entendant cela. Pourquoi en le voyant, j'ai lu "corbeau" sur son front ? Pourquoi je réalise que tout le lie à cet animal de manière parfaitement anodine ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? En plus, il rit avec moi. Je pense qu'il réalise aussi cette coïncidence étrange.

- Eum, toi et Hajoon vous étiez... Fin-je veux dire que tu as l'air de l'aimer plus que comme un ami. Alors...

- On était frères. Du moins, c'est ce que j'ai pensé...

- Comment ça, c'est que tu as pensé ?

Notre contact visuel se rompt. Je n'arrive pas bien à cerner si Hajoon est un sujet tabou ou si au contraire, il ressent le besoin de m'en parler.

- La dernière fois que j'ai vu Hajoon, il m'a avoué ses sentiments pour moi. J'ai pris la fuite au lieu de le serrer dans mes bras et de le rassurer. Parce que j'ai vu comme il avait peur de m'en parler mais je n'ai pu penser qu'à moi. Au fait que ce n'était pas réciproque. Alors, j'ai joué au con. Je l'ai ignoré et une semaine après, on m'appelle au QG pour me dire qu'il a été retrouvé mort... Je crois que personne ne peut imaginer ce que j'ai ressenti.

J'approche mon doigt de sa joue. Je balaie avec douceur la larme qui dévale sa joue. Jungkook a raison, je ne peux pas imaginer ce qu'il a dû ressentir à ce moment. C'est toujours dans les pires instants que l'on perd les gens. Il a choisi le pire moment pour ignorer son meilleur ami et il s'en voudra probablement à vie.

- Je me dis que si on s'était parlé, peut-être qu'on aurait été ensemble au moment du meurtre. Il aurait peut-être évité ça. Et il serait toujours la personne la plus importante de ma vie tu vois ?

Pour toute réponse, je hoche la tête tout en continuant de caresser sa joue. Il a parlé d'un meurtre ? On a donc assassiné son meilleur ami.

- Mais Hajoon ne savait pas que tu étais hétéro ? Pourquoi il a pris le risque de te le dire en sachant que-

- Je suis pas hétéro purée. Pourquoi tout le monde pense ça ?

Ma main se fige sur sa joue. J'aimerais cacher ma surprise mais j'ai la mâchoire sur le point de chuter.

- Mais tu sortais avec cette fille, celle dont tu m'as parlé la dernière fois ?

L'amusement dans ses yeux humides est splendide mais ce n'est pas le sujet. Jeon Jungkook n'est pas hétéro ?

- Oui Haniya. Mais j'ai aussi eu 2 copains et 3 copines.

Je suis un idiot fini. Savoir qu'il avait une copine l'a bloqué dans la catégorie hétéro pour moi. Je n'ai pas envisagé d'autre option.

- C'est drôle comme tu as pas du tout l'air étonné, ironise t-il.

- Pardon, laisse-moi juste avaler l'information.

- L'avaler carrément ?

Oui l'avaler ! Je dois étudier à nouveau nos comportements. Je n'ai pas voulu penser à de l'ambiguité entre nous simplement parce qu'il était hétéro. Mais maintenant que je sais qu'il ne l'est pas, j'ai le droit de me demander. C'est normal qu'on se tienne la main comme ça ? C'est normal qu'on soit devenus proches en si peu de temps ?

Non, ça l'est carrément pas non !

N'empêche, il a refusé mon pseudo baiser l'autre fois ? Mais c'est différent, il avait une copine à ce moment-là donc, ça ne compte pas. Si ?

Le fait qu'il soit bi ne veut pas dire qu'il est intéressé par moi non ? Jungkook sort d'une relation, il gère un deuil, il n'a même pas dû faire attention à moi. Mais si je pense comme ça, c'est que c'est officiel. Il me plaît.

Jeon Jungkook me plaît.

Putain.

- Tu penses à quoi ?

- À toi.

Je me mords la lèvre assez fort pour avoir l'impression de la percer. Et lui pète de rire.

- Je veux dire, à ta situation. C'est vrai, c'est triste tout ce qu'il s'est passé avec Hajoon et voilà quoi.

J'ai vraiment répondu "À toi.". Ça doit être à cause de la fatigue, je ne vois pas d'autres explications là.

- Bref, toi raconte moi ? Tout le monde demande de tes nouvelles à Dynastie. Moi aussi. Un peu.

- Eum mes parents m'avaient confisqué mon tel, ils sont partis hier donc j'ai pu le récupérer. Mes grands parents sont moins en colère parce que je m'en suis déjà pris plein la gueule par mon père. Pour eux j'ai compris la leçon et crois moi c'est le cas. Par contre, mon père a été clair. S'il m'arrive encore un truc qui nécessite qu'ils reviennent ici, je pars.

- Comment ça, tu pars ?

L'espace d'une seconde, je crois voir une sorte d'inquiétude dans ses yeux. Je prends conscience petit à petit que si je pars je manquerai à des gens. Mes grands parents, mes amis du conservatoire et maintenant lui ?

- Je te manquerai si je pars ?

- Oh, on en est déjà là toi et moi Taehyung ?

Je me tends sur ce banc. J'ai créé un piège pour avoir des réponses et il l'a refermé sur moi. Je ne veux pas être le sentimental de nous deux qui voit l'amour partout.

- Laisse tomber. Je disais que je partais oui. Je reprends la route avec eux et c'est non négociable. En gros, je remets pas les pieds en Corée avant un bon moment.

Je déglutis rien que d'y penser. Vivre comme un vagabond ne m'a jamais intéressé. J'aime l'habitude, la sûreté, la routine. Je n'aime pas le changement, c'est pourquoi je vais devoir être plus prudent avec ce que je fais.

Le temps d'un instant, il y a un espace entre nous sur le banc. Le temps d'un autre, nos deux cuisses se frôlent aisément. Je suis en mesure d'affirmer que Jungkook est celui qui s'est rapproché. Je regarde nos deux jambes ensemble. C'est un beau portrait. Je me sens comblé à ses côtés. Et aussi puissantes soient mes pensées, elles resteront ainsi.

- Taehyung ?

- Hum ?

Le bout de ses ongles caressent mon menton. Comme une poupée, je le laisse tourner ma tête vers la sienne. Il n'y a plus seulement nos jambes qui sont proches. Un mouvement de ma part et nos fronts se heurtent. Nos bouches aussi. Son souffle contre l'embrasure de mes lèvres est si doux que j'en frissonne.

- Et si je te disais que tu me manqueras si tu pars ?

Jungkook m'envahit. Nos jambes sont collées, son doigt tient toujours mon menton, son odeur obsède mes narines et pour couronner le tout, ses lèvres sont juste ici, à quelques centimètres.

- Je crois que je répondrais que la perte de mon corbeau protecteur créerait un vide en moi aussi Jungkook.

Sa main se déplace pour prendre ma joue en coupe. Je suis nerveux mais ne bouge pas d'un millimètre. Quelque chose dans ses yeux et dans son attitude est différent ce soir. Quelque chose qui m'attire indéniablement.

Si je pouvais expliquer ça, je dirais que tout ce que je lui ai confié jusqu'à présent était une porte qu'il pouvait franchir pour se rapprocher de moi. Aujourd'hui, il l'a franchi. Je le sens.

Jungkook se penche vers moi, je ferme mes paupières automatiquement. J'autorise mon cœur à battre aussi fort qu'il le souhaite et...

Dring.

On s'arrête tous deux effrayés par le bruit que nous venons d'entendre dans nos portables. Le gang a créé une sonnerie spécifique à attribuer à un numéro en particulier. Si un message est envoyé et que la sonnerie retentit, c'est que quelque chose vient de se produire.

Quelque chose de grave.

Fin de chapitre !

Vous allez finir par croire que ce baiser n'aura jamais lieu 🫣. Promis, ça arrive ! Même très vite !

Au moins, Taehyung sait que Jungkook n'est pas hétéro à présent.

On se dit à mercredi ?

Kiss, kiss <3

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