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- ...je voudrais que l'Anneau ne soit jamais venu à moi. Que rien de tout ceci ne se soit passé.
Ruby ouvrit doucement ses paupières tandis que les voix de Frodo et Gandalf lui parvenaient progressivement aux oreilles.
- Comme tous ceux qui vivent des heures si sombres, mais ce n'est pas à décider. Tout ce que nous devons décider c'est quoi faire du temps qui nous est imparti. Il y a d'autres forces à l'œuvre dans ce monde, à part la volonté du mal. Bilbo a été désigné pour trouver l'Anneau. Et dans ce cas vous aussi avez été désigné pour le détenir. Et ça c'est plutôt encourageant.
La jeune fille avait rêvé qu'elle se trouvait loin d'ici, quelque part dans la Comté et qu'elle était allongée dans l'herbe fraîche du matin, le soleil venant caresser son visage pendant que les oiseaux chantaient au dessus d'elle. Elle avait quasiment oublié qu'elle et ses compagnons étaient dans les profondes mines de la Moria. Mais malheureusement la noirceur des lieux et l'atmosphère le lui rappelèrent rapidement, la ramanant brusquement à la réalité. Elle remarqua que tout autour d'elle, les autres étaient déjà debout ou commençaient à plier leurs affaires et elle s'empressa alors de faire de même.
- Oh ! C'est par ici ! s'exclama le magicien qui semblait étrangement plus radieux qu'il y a quelque heures.
Il se dirigea vers le chemin de gauche, celui qui descendait.
- Ah ! Ca lui revient ! s'exclama Merry.
- Pas du tout ! Mais l'air m'apparaît soudainement moins nauséabond en bas. Dans le doute, Meriadoc, il faut toujours suivre son flair. Risquons-nous à faire un peu de lumière.
Il fit apparaître une nouvelle fois de la lumière blanche du bout de son bâton et ils commencèrent alors à descendre précautionneusement les marches en pierre durant de longues minutes, jusqu'à qu'ils débouchent à un autre endroit.
- Regardez ! Le Grand Royaume de la cité des Nains de Cavenain, s'exclama la voix de Gandalf qui résonna tout autour d'eux.
Ils étaient enfin arrivés au cœur de la cité et l'espace tout autour d'eux était encore plus gigantesque et impressionnant que l'étaient les lieux des mines qu'ils avaient découvert plus tôt.
Ils étaient dix minuscules personnes en train d'arpenter les énormes galeries pourvus de piliers et d'arcade entrecroisées au plafond. Une architecture splendide, digne des Nains.
- Sûr que c'est artistique. Y'a pas d'erreurs ! murmura Sam en ralentissant le pas pour pouvoir admirer les lieux comme le reste du groupe.
Puis soudainement, vers la fin du vaisseaux qu'ils avaient traversé, Gimli partit en courant vers une porte ouverte sur la droite, par où s'échappait une faible luminosité.
- Gimli ! appela Gandalf.
Mais le Nain ne l'écouta pas et il disparut dans la salle, rapidement rattrapé par les autres qui se mirent aussi à courir derrière lui.
C'était encore une vaste pièce, et en son milieu se trouvait seulement une pierre propre et lisse qui était illuminée d'un rayon lumineux provenant du haut plafond. Gimli tomba subitement à genoux devant et il se mit à sangloter.
- Non ! Non !
Les autres se rendirent alors compte que c'était une pierre tombale et ils se turent pendant quelques instants, eux aussi chagrinés et touchés par les pleurs du Nain.
- « Ici gît Balin, fils de Fundin, Seigneur de la Moria », lu tristement Gandalf. Il est mort. C'est ce que je craignais.
- Il faut avancer, ne pas s'attarder ici, murmura alors l'Elfe en fronçant ses sourcils, sentant un mauvais pressentiment.
Gandalf attrapa d'abord un énorme ouvrage que tenait un cadavre près du tombeau. Il souffla sur la couverte et un nuage de poussière se forma dans les airs. Il l'ouvrit ensuite et se rendit au dernière page écrite.
- « Ils ont pris le pont et la deuxième salle. Nous avons barricadé les portes. Les tambours viennent des profondeurs. Nous ne pouvons plus sortir. Une ombre s'avance dans le noir. Nous ne pouvons plus sortir. Ils arrivent... »
Et à peine venait-il de finir sa phrase, qu'un nouveau roulement, semblable à celui d'hier après que Pippin ait lancé la pierre dans le puit, retentit dans le lointain. Le magicien ferma le livre d'un coup et remit son chapeau sur sa tête. La Communauté attendit que le bruit s'éloigne et disparaisse mais malheureusement il continua, pendant de trop longues minutes.
- M. Frodo ! s'écria alors Sam en pointant du doigts sa ceinture.
Frodo dégaina entièrement son épée et la lame apparut d'un bleu luisant.
- Les Orques ! s'exclama Legolas.
Boromir se mit à courir vers la porte et il ouvrit pour regarder l'extérieur. Deux flèches sifflèrent en sa direction en se plantant dans la porte en bois, manquant de peu de le toucher.
Le Rôdeur et l'Elfe rejoignirent rapidement le Gondorien et ils se mirent à fermer la porte en essayant de bloquer l'ouverture avec diverses armes me des anciens Nains au sol.
Les cris des Orques apparurent alors à leurs oreilles.
- Reculez, restez près de Gandalf ! cria Aragorn à l'intention des Hobbits qui commençaient à piétiner sur place en ne sachant que faire.
Le magicien les fit reculer en se mettant devant eux.
- Ils ont un Troll des Cavernes, les informa Boromir.
- Qu'ils approchent. Il y a encore un Nain dans la Moria qui respire ! s'écria Gimli debout sur la pierre tombale en tenant fermement sa hache.
Alors que les cris et les hurlements se faisaient de plus en plus proche, les Hobbits sortirent tous leurs dagues, en les tenant fermement dans leurs mains moites et tremblantes.
Puis soudainement la porte s'ébranla et se mit à être secouée brutalement. En voyant qu'ils n'arriveraient bien évidemment pas à les retenir, Legolas, Aragorn et Boromir se reculèrent, se mettant en position, près à attaquer dès qu'ils verraient un ennemi entrer.
La porte commença à craquer et des morceaux volèrent dans tous les sens, commençant à laisser passer des bras ou des armes.
Legolas se mit à tirer des flèches parmi les orifices et les cris retentirent encore plus et les Orques semblèrent plus énervés. La porte finit par être ouverte d'un coup et une masse de ces êtres répugnants déferla dans la salle.
Les Semi-Hommes faisaient du mieux qu'ils pouvaient pour se défendre et éviter les attaques. Sam réussit à assommer plusieurs Orques avec une de ses poêles quant aux deux cousins ils avaient fini par sauter sur le dos du gigantesque Troll qui avait assommé Boromir en l'envoya valser contre un mur.
Ruby ne savait où donner de la tête au début, la violence d'un combat de la sorte, cela ne lui était jamais arrivée à elle et ses amis. Elle voyait Aragorn et Gandalf, non loin d'elle, se battre vaillamment.
Pourtant elle dû bien faire quelque chose quand elle vit un de ses monstres se ruer vers elle. Dans un cri elle leva horizontalement son épée droit devant elle, qui se planta alors dans l'estomac de l'Orque qui tomba ensuite raide mort au sol. Le souffle court et le cœur battant, la jeune fille vit son arme toute enduite de sang noir.
Assez secouée parce ce qu'elle venait de faire, elle ne bougea pas pendant quelques secondes.
Mais c'étaient des secondes bien trop précieuses car une autre créature arriva sur le côté, prête à lui asséner un coup fatal avant qu'elle n'ait le temps de réagir.
Un long bout de bois vola alors dans leur direction et se planta dans le dos de l'Orque qui poussa un hurlement. La jeune Hobbit tourna la tête sur sa droite pour voir le Gondorien de nouveau sur pied. Il venait de lui sauver la vie et elle lui jeta un regard de remerciements tout en poussant une mèche poussiéreuse de son visage.
La créature pourtant à l'agonie, levant encore son arme et Ruby ne perdit alors pas de temps pour lui donner un coup avec son poignard, du sang noir giclant alors près d'elle.
Malgré la grimace sur son visage, elle se sentait assez fière sur le coup et l'adrénaline se mit à parcourir ses veines, lui permettant d'affronter les derniers Ennemis.
- Frodo ! cria Aragorn.
Le jeune Baggins était pris au piège par le Troll, seule créature encore debout dans la salle, et qui était en train de lever sa lance vers lui.
Alertés par tout ses cris derrière elle, Ruby se retourna avec le reste de ses compagnons.
Mais ce fut trop tard pour qu'un des leurs arrivent à temps pour l'aider. La lance vint se planter dans la pointrine de Frodo, qui tomba au sol sans bouger, quand elle fut retirée.
- Frodo ! Frodo ! hurla Sam en courant vers lui.
Horrifiée, Ruby se rua vers lui à son tour, le souffle court face à cette effroyable vision qu'elle venait de voir.
Legolas s'occupa du Troll une bonne fois pour toute avant de courir vers l'attroupement.
- Oh non !
- Il est vivant ! s'exclama soudainement le jardinier dans un murmure avant de le répéter plus fort.
Toute la Compagnie se positionna mieux autour de lui, et ce fut effectivement avec ébahissement qu'ils le virent se redresser, non sans se plaindre, mais bien vivant.
- Je vais bien. Je n'ai rien, dit-il pour les rassurer.
- Vous devriez être mort ! dit Aragorn, cette lance transpercerait un sanglier.
- Je crois que ce Hobbit est bien plus solide qu'il n'y paraît, fit remarquer le magicien avec un certain amusement.
Frodo ouvrit alors le haut de sa chemise et ils virent une sorte de légère côte de maille brillante. Ruby comprit que c'était un deuxième cadeau de la part de son oncle après ce que Gandalf leur avait dit à propos du présent de Thorin.
- Du mithril ! Vous êtes très surprenant M. Baggins ! s'exclama Gimli dans un rire.
Mais ils n'eurent pas le temps de tous souffler de soulagement ou de se réjouir plus que ça, car de nouveaux cris et vacarmes se firent entendre à l'extérieur. D'autres Orques allaient bientôt arriver.
- Au pont de Khazad-Dûm ! Fuyons ! hurla Gandalf en tenant son bâton illuminé dans les airs.
Ils se ruèrent hors de la pièce et se mirent à courir à en perdre haleine sur toute la longueur de l'ancienne salle du palais.
D'autres Orques et Gobelins se rapprochaient inlassablement d'eux, arrivant de tous les côtés en descendant, telles des araignées, des piliers en pierre.
Bientôt ils se retrouvèrent encerclés et ils furent contraint de s'arrêter, donnant des coups de leurs armes pour les faire reculer et les dissuader de leur sauter dessus. Tout autour d'eux leurs cris ressemblaient à des rires odieux et répugnant et ils semblaient s'amuser de les voir en fâcheuse postures.
C'est alors que sur leur gauche, une grande lumière orangée, semblable à une grande flamme de feu, apparut dans le lointain. Les hideuses créatures prirent alors peur et disparurent aussi vite qu'elles étaient apparut, laissant le groupe légèrement patois et surpris. Gimli semblait ravi mais son sourire disparut bien vite quand un grand rugissement fit trembler tous les murs de la gigantisme salle et que la lueur grandissait en leur direction.
- Quel est ce nouveau maléfice ? murmura Boromir.
- Un Balrog, répondit sombrement Gandalf, un démon de l'Ancien Monde. Cet adversaire est plus fort que vous.
Ils s'échangèrent des regards de crainte, ne cachant plus leurs ressentis. Même Aragorn semblait terrifié.
- Courez !
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Alors, prêt à prendre un petit thé avec le Balrog ?
A la prochaine ❤️
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