Chapitre 3 : Une menace direction la Terre
Il ne se passait rien de spécial à Camelot aujourd'hui. Tout était d'un calme plat ces derniers temps. La Résistance ne semblait pas vouloir jouer les trouble-fête et la cour qui était d'ordinaire un lieu très animé paraissait bien calme. Il n'y avait pas de ragots qui circulaient, pas de scandales à faire éclater au grand jour. Un silence religieux se faisait entendre, et pourtant, même au cœur de l'hiver froid et solitaire qui régnait sur le Nord, on pouvait entendre l'hymne national résonner.
Sur l'Avenue de la Victoire, des centaines d'hommes battaient le pavé, tous dans l'uniforme de ce nouvel Empire. Des soldats défilaient, des plus jeunes aux plus âgés dans leurs uniformes immaculés. Ils passaient devant le balcon où se tenait l'Empereur, droit avec un regard glacé. Le Nord avait toujours été la première puissance mondiale. C'est après l'arrivée de Cronos que les choses empirèrent. L'Empire de Glacia s'était fermé, le commerce était absent, et on manquait cruellement d'argent. Mais le Nord avait vu son armée devenir plus forte. Il y avait toujours des jeunes recrues, des hommes ou des femmes, pour servir dans la milice où aux postes d'avant garde. Un défilé de ce type permettait de se prouver à soi même ainsi qu'aux autres sa puissance.
Cela s'avérait très utile car les combats contre la Résistance n'avaient cessé d'être de plus en plus violents. Il y avait des morts, mais bien trop pour les compter. Ceux qui n'étaient pas pris en compte par les statistiques étaient officiellement porté-disparus.
Les recrues étaient divisées en deux groupes. Il y avait les soldats qui s'étaient battus. Elles étaient choquées, leur regard froid et des marques indélébiles sur leur visage, ainsi que sur leurs mains. Chacuns d'entre eux avaient déjà tué et très probablement perdu un camarade, un être cher. En revanche, les recrues qui ne s'étaient jamais retrouvées sur le terrain semblaient innocentes, une fierté et une volonté de combattre qui se lisaient dans leurs yeux. Cronos ne pensait qu'à une chose, briser leurs rêves en les menant au combat.
Pendant que les soldats continuaient de défiler tout en faisant leur salut à l'Empereur, Cronos pesait à tout autre chose. Il était en danger et il l'avait compris dès le début de cette guerre. Le jour de son accession au pouvoir avait été particulièrement sanglant. Lui aussi avait été soldat et il s'était battu pour l'Empereur, ce en quoi il croyait, mais aussi pour lui.
Cronos repensait à avant. Avant que tout ne commence à mal tourner, quand Gilles se tenait juste derrière lui lors des défilés. Quand il était là sur le champ de bataille pour obéir sans poser de question au moindre de ses ordres. Tout cela avait bien changé. Il était parti et Cronos se retrouvait à gouverner seul, sans personne pour le soutenir de manière militaire. Et puis les choses allaient sûrement se gâter encore plus quand l'Héritière reviendrait. Il le savait, même s'il ne voulait pas y croire, c'était inévitable. Cronos ne savait pas dans quel but, mais il était certain que ça allait arriver. Il fallait qu'il la détruise avant que cela ne s'envenime. Tous les chercheurs de l'Empire étaient sur le coup. Ils scrutaient tous les radars dans l'espoir de retrouver la trace magique de la jeune fille. Il ne fallait surtout pas qu'elle revienne. Cronos avait gagné le pouvoir par la force et la trahison, et il avait la ferme intention de le garder, peu importe ce que cela pouvait lui coûter.
-À quoi tu penses ? Demanda une voix douce en le sortant de sa rêverie.
-Je ne pense pas, j'observe.
Cronos se tourna vers la femme à ses côtés. Nahela, une jolie brune aux grands yeux verts, une taille fine et une élégance que beaucoup lui enviaient. Cronos aimait cette femme, sa maîtresse que tant de personnes désapprouvaient. Certains de ses conseillers la considéraient comme une faiblesse, une faille pour l'Empereur et le pouvoir. Cependant, Nahela avait prouvé qu'elle était largement capable de se défendre, même contre un tueur à gage.
-Et qu'observes tu ? Continua-t-elle d'une voix qui se voulait insistante.
-À toi de me le dire.
-Tu sais très bien que je déteste les devinettes. Mais je te connais Cronos, je sais parfaitement que tu me caches quelque chose.
-Allons discuter ailleurs.
Cronos avait dit cela d'une manière froide, en fronçant les sourcils. Il ne semblait pas apprécier les questions que posait Nahela, ni même le fait qu'elle s'intéresse de trop près à ce qui le concernait. C'était peut-être sa maîtresse, mais il ne voulait pas d'elle dans des affaires comme celle-ci. Il se leva, regarda la foule et les soldats qui défilaient. Cronos les salua pour le plus grand bonheur des caméras et du public. Il sortit alors par une porte qui se situait dans un coin d'ombre, à l'abri des regards et des caméras. Nahela le suivit de près, de son pas pressé. Après quelques détours dans les sombres couloirs de la citadelle, ils arrivèrent dans une pièce. Le lieu était complètement vide, personne pour déranger, c'était parfait.
-Alors de qu...
Nahela n'avait pas eu le temps de terminer sa phrase que Cronos l'avait bloquée contre le mur la main gauche autour du cou de la jolie femme. Son regard était noir et son visage ne laissait transparaître aucune émotion. Nahela sentait son souffle devenir de plus en plus faible. Il était capable de la tuer, elle ne serait sûrement pas la première dans ce cas. La jeune femme essaya de reposer un pied à terre mais Cronos la serra encore plus fort et l'empêcha de toucher le sol.
-Mettons cette affaire au clair, commença Cronos d'un ton menaçant qui se voulait lent. Ne t'avises pas de t'occuper de mes affaires, ou de croire que tu peux me poser des questions à ce propos. Tu ne me connais pas, tu ne sais pas ce dont je suis capable. La prochaine fois que tu essayes ne serait ce que d'évoquer une seule affaire, je retrouve ton bâtard et je le tue devant tes petits yeux de chatons effrayés. Suis-je clair ?!
Nahela était terrorisée. Les autres qu'il avait tué avaient-elles ressenti la même chose ? Cette peur qui vous glace le sang. Ce n'était que des mots, mais elle savait qu'il était capable de mettre ses menaces à exécution. Nahela réussi à hocher la tête. Elle était à bout, sa vue commençait à se brouiller et son cœur battait si fort qu'on aurait cru qu'il voulait sortir de sa poitrine.
Cronos la relâcha finalement, il lui offrit son sourire le plus beau. Il la regarda dans les yeux mais cette fois-ci avec une étincelle qui brillait.
Nahela essaya de reprendre son souffle comme elle le pouvait quand Cronos la surpris une seconde fois en l'embrassant. Mais cette fois ci, il y avait quelque chose de différent. D'ordinaire c'était de l'amour, mais elle n'arrivait à ressentir que du dégoût. Il lui avait fait mal, il l'avait menacée et maintenant il l'embrassait. Cronos avait vraiment du cran d'agir de la sorte. C'était ce qu'il l'avait toujours sauvé, cette audace peu importe la situation.
-Ma jolie, fit-il d'une voix presque douce. Merci pour ce petit échange qui m'a permis de te dire à quel point je t'aime et je veux te protéger.
Nahela n'osait même pas le regarder dans les yeux. Il y a un certain temps elle aurait eu le courage de crier, de le frapper ou d'agir. Mais aujourd'hui elle était tellement effrayée à l'idée qu'il puisse faire du mal à son fils qu'elle n'osait pas bouger. Il posa sa main en dessous de son menton pour lui faire relever sa tête. Cronos pu enfin la regarder dans les yeux avant de lui faire signe de quitter la pièce. Elle sortit de la pièce comme si tout allait bien. Ce n'était pas le cas ! Elle toucha son cou, elle ressentait comme une brûlure qui allait certainement se transformer en un bleu. Nahela prit alors la direction de l'infirmerie. Avec un peu de chance la blessure allait disparaître en peu de temps.
Cronos lui était resté quelques instants dans la salle. Malgré ce qu'il venait de faire à Nahela, il l'aimait. Il ne faisait que la protéger en agissant de la sorte. Un homme arriva alors dans la pièce en lui faisant savoir que les hauts gradés ainsi que des chercheurs avaient trouvé une trace de l'Héritière. Une bonne journée s'annonçait !
Cronos arriva dans la salle deux minutes plus tard. Tous le regardaient, et personne ne savait quoi dire. Cronos était prêt, il voulait voir à quoi ressemblait cette fille qui était si spéciale selon certains. Il valait mieux pour tout le monde que ce soit la bonne personne, sinon il y allait avoir un massacre. Un haut gradé, mince et chauve, prit alors la parole.
-Votre Majesté, voilà la fille.
Un portrait apparu sur l'écran de cristal juste devant eux. Une adolescente de treize ans que Cronos reconnaissait. Le portrait craché de son père, avec ses cheveux d'or et ses yeux bleus qui semblaient ne pas être réels. C'était elle, ça ne faisait aucun doute ! Depuis le temps qu'il la cherchait, et ce n'était qu'après toutes ces années qu'elle se tenait là, sous ses yeux. Enfin presque. On fit alors savoir à Cronos qu'un agent avait été sur le terrain et que la petite avait fait usage de magie. Pas de doute possible à présent. L'Empereur se prépara alors à une petite visite sur Terre.
Une fois son armure enfilée, il prit la direction du portail pour se rendre sur Terre. Il fallait qu'il en finisse avec elle, même si leurs histoires n'avaient jamais commencé. La planète bleue était un lieu que Cronos n'avait jamais apprécié, trouvant l'endroit vide de quelque chose qu'il ne savait pas nommer. Une fois sur place, il trouva rapidement la maison et entra comme s'il était chez lui. Il ne prit même pas la peine de frapper et se dirigea vers la salle à manger. Une femme était là et regardait l'étranger entrer chez elle.
-Bonjour Johanna ! Je t'ai manqué ?
-Cr... cron...
-Cronos, continua ce dernier. Tu te souviens de moi, ça me touche, mais bon je ne suis pas là pour ça. Où est la fille ?
-Va te faire foutre !
-Je m'attendais à mieux de la part d'une Dame comme toi. Vraiment.
Johanna lança alors un sort de paralysie, mais elle manqua sa cible de quelques centimètres.
Cronos se mit alors à sourire, et sans crier gare, il se jeta sur elle et la poignarda à plusieurs reprises avant qu'elle ne perde connaissance. Cronos partit alors se cacher. Leïla entra en scène une dizaine de minutes plus tard. Elle était comme sur la photo. Il l'entendit hurler, une douce et belle musique qu'il ne se lasserai jamais d'écouter. Cronos s'approcha alors d'elle de la manière la plus discrète possible. Leïla était en panique. Après son théâtrale « Meurs Pendragon ! », il se jeta sur elle, et au moment de la tuer, une chauve souris apparu à la fenêtre et brisa le verre d'un battement d'aile. C'est à ce moment que Cronos comprit que Leïla n'était pas que l'Héritière, mais aussi une proie pour tous.
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Salut, alors voilà Cronos is here and Leïla is in danger !
J'espère que ça vous a plu, moi j'ai bien aimé l'écrire, surtout Cronos !!! Enfin bref voilà un nouveau chapitre qui fait office d'introduction au régime de Cronos ainsi qu'au personnage.
Gros bisous et bonne lecture
Leïla ^^
Correction par MissLeeBlack
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