Chapitre 19 : Premiers pas de soldats - non corrigé -

Le repas venait de prendre fin, et les élèves de l'Académie avaient une demie heure devant eux avant d'aller se coucher. La joyeuse bande qui accompagnait Leïla se décida à rester un moment dehors. L'air se faisait plus frais que d'ordinaire. La jeune fille aurait adoré que ce soit l'arrivée de l'hiver mais elle savait pertinemment qu'il y avait autre chose. Leïla se sentait bien et le froid la réconfortait. Elle ne savait toujours pas si elle pouvait en parler aux autres. Elle n'aimait pas réagir et penser de cette manière mais Leïla était certaine que sa propre vie en dépendait. Elle ne savait toujours pas à qui elle pouvait faire confiance dans ce monde.

Leïla avait de plus en plus de doute sur la véracité de ce que Kim lui avait dit à propos de ses origines et de son but. La Résistance ne lui inspirait pas plus confiance que l'Empereur qu'elle avait rencontré. Il semblait si faux et froid, et il était tout simplement hautain à souhait. Nan mais pour qui il se prend avec sa couronne sur la tête, mais il fallait pas qu'il oublie que s'il ne l'avait plus il restait un elfe tout simple. Bon alors c'est sur que dit comme ça, cela pouvait paraitre un peu étrange de dire qu'il n'était qu'un simple elfe, mais le principe était le même pour tous.

Leïla repensa alors au repas qu'elle venait de passer en compagnie de ses "frères d'armes". Elle n'était pas sur qu'elle pouvait réellement les appelés de la sorte, mais elle aimait bien cette expression. La jeune fille en avait appris beaucoup sur eux, et tous semblaient heureux de l'avoir rencontré. Lancelot était fidèle à l'image qu'elle se faisait de lui, doux, attentionné, gentil et Leïla voyait pas en lui le soldat qu'il voulait devenir. Le jeune homme était tout le contraire d'Othar qui était plus froid et terre à terre que le reste de ses camarades. Oranne était la discrète du groupe et elle n'avait quasiment pas décroché un mot. Selon les garçons, la demi elfe était impressionnante au combat. Leïla ne la connaissait pas encore beaucoup, mais elle était certaine de déjà l'apprécier. La jeune fille était également sur d'aimer Astaldo, qui ressemblait à Lancelot mais avec un côté plus blagueur et léger qui lui donnait énormément de charme.

Celui que Leïla trouvait le plus impressionnant était Aegnor. Il dégageait quelque chose de particulier qui le rendait spécial par rapport aux autres. L'elfe était blagueur, un peu comme Astaldo, mais avec une autre partie de lui plus froide, comme Othar. Selon les dires de ses camarades, Aegnor était très impressionnant lors des combats, peut être même plus que sa camarde Oranne.

Elle ne savait toujours pas si elle pouvait leur faire confiance, mais elle était sure d'une chose c'est qu'il valait mieux les avoir comme alliés que comme ennemis. Leïla n'en revenait toujours pas de parler comme si elle connaissait la moindre chose en stratégie militaire, où si elle savait ce qui était bon pour son avenir où pas. Leïla manquait de recul et de réflexion, mais elle ne  pouvait en parler à personne. Et puis qui voudrait croire une enfant de même pas treize ans qui prétend être une Princesse en détresse. Pour le moment, Leïla était certaine d'une chose, elle ne devait pas faire le moindre faux pas où elle risquait de se faire démasquer, et qui sait ce que l'avenir lui réservait. La meilleur chose à faire était de suivre le mouvement.

Leïla se sentait un peu stressée à l'idée de commencer l'entrainement dès demain matin, mais elle ne se sentait pas triste, où même seule. La jeune fille se demandait seulement où tout ceci allait la mener. Trop de questions se bousculaient dans sa tête et elle ne pouvait même pas y répondre où essayer de le faire. Elle aurait bien tentée de contacter Kim, mais elle savait que les communications étaient surveillées, et elle ne pouvait pas se permettre de prendre un tel risque. Leïla avait peur de ce futur incertain, et elle s'était plaint bon nombre de fois de la Terre et de son quotidien insipide, mais au moins, elle avait toujours su à quoi s'en tenir quand elle se levait le matin.

-Hey jolie cœur, commença Astaldo d'un ton léger, surprenant quand même Leïla. T'es dans la lune ? Je sais bien que les astres sont magnifiques en cette saison, mais tu pourrais redescendre sur Fantastica avec nous.

-Oh pardon, fit alors la jeune fille. Je pensais à demain, à l'entrainement, à ...

-Pas de panique ! coupa l'elfe. Tu verras que tout va bien se passer. Ne t'inquiète pas rayon de soleil, demain tu vas briller !

Leïla voulu répliquer, mais elle fut coupée par une sonnerie qui annonçait l'heure de rentrer dans ses quartiers. La jeune fille ne voulait pas rentrer dans ses quartiers, elle se sentait seule et ne pouvait partager son secret avec personne. Quand bien même Excalibur l'accompagnait, cette dernière ne restait qu'une épée, et Leïla pensait devenir folle quand elle se rendait compte qu'elle conversait avec une arme. Certes cette arme était magique mais l'idée restait la même. Si elle disait ça à n'importe qui, elle se ferait interner pour de bon, et il était parfaitement hors de question qu'elle reste enfermée.

C'est donc à contre cœur que la jeune fille retourna dans sa chambre, au côté d'Oranne qui restait bien trop silencieuse au gout de Leïla. Sa camarade dormait dans la chambre juste en face et l'adolescente se sentait déjà un peu mieux avec cette idée là en tête. Elles n'étaient peut être pas amies pour le moment, mais Leïla ferait tout pour que cela change et qu'elle trouve sa place dans ce lieu. Le fait d'avoir fait le chemin avec elle l'avait également réconfortée.

Ce ne fut qu'une fois la porte fermée que le poids et la tristesse de la solitude se remit à lui peser sur les épaules. Elle ne voulait rien, pas même manger, dormir où pleurer. Non, la seule chose qu'elle désirait s'était de rentrée chez elle, sur Terre et que Johanna la prenne dans ses bras. Elle posa sa tête contre son oreiller, tout en sachant pertinemment que tout ceci lui était impossible. Leïla voulait simplement que ce soit une blague où un mauvais rêve qui soit aller trop loin.

Elle savait qu'elle se berçait d'illusions en pensant comme cela. Après tout elle avait rencontrer des elfes et des vampires, elle avait voyager dans une autre galaxie, et plus que tout elle avait retirée une épée d'un rocher. C'est en se disant tout ceci qu'elle se convaincu qu'il fallait qu'elle reste forte face aux autres et qu'elle soit la meilleur, du moins, pendant un moment !

Ce fut un message vocale qui la réveilla.Leïla se rendit alors compte qu'elle avait une demi heure pour se préparer avant de prendre se rendre au réfectoire pour prendre un petit déjeuner. Les salles de bains étant ouvertes, Leïla se dit que se n'était pas une si mauvaise idée que ça d'aller prendre un douche. Elle était surprise d'avoir si bien dormit alors qu'elle déprimait. Ce n'est qu'une fois sous l'eau chaude qu'elle sentit une larme couler. Pas maintenant, elle ne pouvait pas se permettre de craquer, elle devait rester forte, garder le contrôle et les apparences, peu importe si cela lui coutait.

Une dizaine de minutes plus tard Leïla était prête et ses yeux étaient moins rouges. Elle décida d'attendre que sa camarade soit prête avant d'aller manger. Malgré la discrétion évidente de sa camarade, Leïla ne pouvait s'empêcher de vouloir en savoir plus à son propos. Mais, la jeune fille était certaine qu'en créant un dialogue entre elles, elles deviendraient plus proche. 

Oranne la tira de ses pensées quand elle sortit de sa chambre. La blonde lui adressa alors son plus beau et chaleureux sourire, et la demie elfe l'imita timidement après quelques instants d'hésitation. Elles entamèrent la conversation avec des banalités, pour continuer sur des sujets avec un peu plus de profondeur. Oranne était la fille unique d'un humain et d'une elfe, lui donnant des capacités physique plus important que celle de Leïla, mais en ayant une apparence assez proche de celle des Hommes.

-Dis moi pourquoi tu t'es engagée ? demanda Leïla d'une manière intriguée

-Il faut bien que des gens défendent l'Empire ainsi que nos dirigeants. C'est important de les servirent comme eux nous servent. Après tout, c'est grâce à leur politique que nous sommes devenue une Nation aussi importante.

Leïla fut assez surprise par le discours de sa camarde, elle se demandait bien comment on pouvait avoir des idées pareils. En tout cas, quand elle lui avait expliqué la raison de son engagement, Leïla avait vu en elle l'attitude hautaine des elfes. La jeune fille comprenait également les motivations de sa camarades quand elle appris que ces parents étaient Haut Fonctionnaires de l'État.

-Et toi, pourquoi tu es la ? demanda Oranne également curieuse.

-Et bien, fit Leïla un peu hésitante. Euh, je suppose que je suis là pour défendre l'idée de justice et de liberté. Si je veux être honnête avec toi, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis là, si ce n'est pour rendre ma mère fière.

Oranne ne posa pas plus de question, et Leïla se demanda si ce qu'elle venait de lui dire eut été bien judicieux. Les filles arrivèrent dans le réfectoire et rejoignirent Lancelot, Astaldo, Othar et Aegnor qui étaient déjà attablés devant leur petit déjeuner. Leïla prit alors place en face d'Astaldo et aux côtés d'Aegnor. 

-Bonjour mon petit rayon de soleil, commença l'elfe qui lui faisait face. C'est un plaisir de petit déjeuner en tête à tête.

Leïla se mit à souffler pour lui signifier son agacement.

-Tu ne sais pas dire bonjour normalement ?! Et puis ne m'appelle pas " mon petit rayon de soleil" ! Je vois vraiment pas ce qui te pousse à le faire !

-C'est parce que tes cheveux sont si blond que tu me fais pensée à cette astre, rien de plus simple que ça. Si tu veux je peux aussi t'appeler Princesse.

Leïla sentit le rouge lui montée aux joues et le doute s'immiscer en elle. Il ne pouvait quand même pas être au courant alors qu'elle avait fait très attention à la manière qu'elle avait d'agir ou de parler. Elle décida tout simplement de le fusiller du regard et de lui donner un coup de pied dans la jambe. Astaldo eu alors un mimique de douleur et fit un grand sourire à Leïla.

-Appelle moi tout simplement par mon prénom.

Astaldo voulu répliquer, mais il manqua de temps car Saïa fit son apparition. Il fit alors une annonce qui laissa Leïla de marbre. Il allait personnellement entrainer les nouvelles recrues dans le cadre d'une formation intensive. Ceci était du à l'attentat contre Cronos et la peur d'un conflit que cela pourrait entrainer. Ce fut un dur retour à la réalité pour bon nombre d'entre eux. Leïla savait qu'elle n'avait pas le choix, mais elle se rendit alors compte que la menace de Cronos était belle et bien réelle. Elle ne devait plus se poser de question à présent, il était nécessaire et vitale qu'elle apprenne à se battre, pour espérer vaincre Cronos un jour.

Leïla se sentait plus motivée que jamais, et prête à tout pour y arriver. Elle ne savait pas si cela allait être facile, car pour être honnête, elle en doutait elle même. Mais, elle ne pouvait pas se permettre de baisser les bras, pas sans avoir au moins essayer. Peut être qu'elle se trompait et qu'elle allait perdre et que tout ceci n'allait servir à rien, mais si elle n'essayait pas, elle était certaine qu'elle allait s'en vouloir pour le restant de ses jours.

Leïla vit alors tout ses camarades se lever, et elle décida de faire de même. Il n'était pas question qu'elle face sa forte tête. Tous quittèrent le réfectoire en direction de l'arène. L'entrainement pouvait commencer !

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