Chapitre 1 : Where do I come from ?
-Leïla ?
-Leïla, tu m'écoutes ?
Comme tous les vendredis, Leïla était prisonnière de la classe de Madame Drunola, sa professeur de français. Leïla était, comme tous les derniers jours de la semaine, en train de moisir dans cette salle. Elle l'appelait le placard à balais. C'était une petite pièce aux fenêtres hautes, où l'air ne pouvait presque jamais passer. Leïla avait été placée au premier rang, afin de pouvoir mieux écouter en classe. C'était une réussite!
La jeune fille releva sa tête puis ses yeux vers Madame Drunola. Cette femme avait comme toujours l'air strict et sévère. Et c'était le cas. Mais le pire, c'est que ses cheveux gris tirés en un chignon strict et ses yeux bleu-gris qui étaient glacials faisaient peur à tout le monde. Leïla dévisagea sa professeur, elle lui fit affronter ses yeux bleus clairs comme le ciel. Mais Madame Drunola n'était pas une femme qui se laissait impressionner. Elle était plutôt du genre dominatrice, et en plus elle était têtu comme une mule. Leïla, elle n'avait pas peur. Soudain, la sonnerie retentit à travers tout le collège. Une délivrance pour tous les élèves qui venaient de finir l'école pour partir en week-end. C'en était une pour tous, sauf pour Leïla. Elle savait que Madame Drunola allait lui demander de rester pour s'expliquer avec elle. Alors que les derniers élèves quittaient la classe de français, Leïla qui espérait pouvoir partir sans aucun reproche se trompa.
-Leïla, dit sévèrement la vieille femme. Je peux savoir ce qui ne te convient pas dans mon cours ? Pourquoi es-tu comme cela ?
-Peut-être que si votre cours était un peu moins ennuyeux et que vous étiez plus pédagogue, j'arriverai à participer !
Leïla n'avait pas peur des reproches qu'on allait lui faire. De toute façon elle était déjà collée ce soir alors une heure de plus ou de moins ne ferait pas la différence.
-Comment oses-tu ! s'indigna Madame Drunola. D'une part, tu n'es qu'une élève, et d'autre part l'art de manier la langue de Molière est un honneur, je ne vois pas pourquoi tu y accordes si peu d'importance.
-Apprendre la langue de Molière est peut-être un honneur, répliqua Leïla, cependant, je ne pense pas que ce soit le cas avec vous. Je vous laisse, je dois partir en colle.
Leïla tourna alors les talons laissant Madame Drunola seule et surprise par la réponse de la jeune fille. Leïla traversa quelques couloirs, et elle arriva à l'entrée de la salle numéro une. C'était une petite salle qui n'avait rien de particulier, rien d'exceptionnel. Leïla s'assit juste devant le bureau de Loïc, le surveillant du vendredi soir. Leïla resta quelques instants les yeux fixés sur la peinture rose pâle. Loïc toussota et lui donna ses fiches de travail.
En effet, la jeune fille n'avait pas rendu un devoir et donc sa professeur d'anglais, afin de lui faire rattraper, l'avait, de un, collé, et de deux, donné un devoir semblable à celui des autres.
Elle observa Loïc un instant, il avait des cheveux mi-long châtains claires, qui encadraient son visage pâle. Malgré la pâleur de son teint, des yeux verts illuminaient son visage. Leïla se pencha alors sur ses exercices. Pour le premier, il fallait traduire cinq phrases. Le second était une courte rédaction d'un souvenir, n'importe lequel. Le dernier exercice, lui, consistait à donner cinq verbes irréguliers. Leïla réussi plus où moins le premier exercice, il faut dire que la traduction n'était pas son truc. Ensuite, elle passa au second et elle décida de raconter la fois où elle s'était cassée le bras. Pour le dernier, elle ne marqua rien. Elle n'avait pas apprit ses verbes irréguliers, et n'avait aucune envie de le faire.
Une fois son heure de colle achevée, elle sortit du collège et elle passa dans le centre ville. Il y avait toujours du monde, toujours quelqu'un à se balader à regarder les boutiques du centre. Celle que Leïla préférait était une petite boutique dans une rue passante. Elle était consacrée aux chevaliers et aux légendes Arthuriennes. Si Leïla l'aimait, c'est parce qu'elle avait toujours adoré les chevaliers. Elle trouvait cela incroyable de se battre avec une épée pour une noble cause ou une personne aimée. Leïla passa devant la boutique en pierre, mais elle n'y prêta pas attention. D'habitude elle s'attardait sur la devanture, mais ce soir, elle n'avait pas envie. Elle continua de marcher ignorant les passants qui la bousculaient ou lui donnaient des coups d'épaules. Elle continua sa route, sans même s'arrêter à la boulangerie pour prendre un goûter. Leïla trouvait le nourriture du self absolument horrible et elle pensait que c'était un massacre pour des saveurs. En effet, la viande était plutôt une vieille semelle usée, les légumes avaient goût d'eau, et en plus le pain était sec. Leïla essayait quand même de se forcer à manger afin d'avoir quelque chose dans le ventre, mais elle ne pouvait pas. Elle arriva devant le 7 chemin des pierres, et poussa le portail. La maison où vivait Leïla était une petite maison de plein pied avec un grand jardin. Elle poussa la porte d'entrée, et elle laissa son sac en cuir près du meuble en sapin et se dirigea vers le salon. C'était une pièce toute blanche avec un pan de mur couleur pacifique. Leïla fit quelque pas et elle se regarda dans le reflet de la vitre. Ses cheveux de couleurs blond or, qui étaient rassemblés en une tresse était un peu ébouriffés. Son teint bien qu'un peu maquillé restait très pâle comme celui d'une poupée de porcelaine.
Leïla n'avait jamais comprit pourquoi Johanna était sa mère. Les deux femmes n'avaient rien en commun, pas de passion et encore moins sur les apparences. Leïla savait qu'elle avait été adopté, depuis toujours. Johanna, elle, c'était une jolie femme. Elle avait un teint plus doré que celui de Leïla, et ses yeux étaient noirs de jais contrairement à ceux de Leïla qui avaient la couleur du ciel en plein mois d'août. Mais, ce que la jeune fille aimait le plus au monde, c'était les cheveux de sa mère. De la même couleur, un jais vif et brillant, qui quand le temps était pluvieux, prenaient la forme de magnifique boucle à l'anglaise.
Malgré cette absence de lien de parenté, Johanna avait toujours prit soin de Leïla comme si elle était sa propre fille. L'adolescente avait eu le plus grand respect pour sa mère, et en dépit de leur violente dispute ces derniers temps, Leïla ne pouvait pas nier qu'elle l'aimait et qu'elle ne voulait pas la quitter.
Leïla se demandait souvent qui étaient ses parents, où ils se trouvaient, et surtout pourquoi elle n'était pas avec eux. Parfois quand elle était triste, elle leurs en voulait de ne pas avoir été là quand elle en avait besoin. Elle était en colère parce qu'elle aurait surement pu les aider s'ils avaient eu des problèmes. Mais depuis toujours, Johanna lui faisait comprendre que ce n'était pas un choix, mais une contrainte. Elle lui avait apprit à ne pas se fâcher contre eux car ils n'étaient pas à l'origine de ce qu'elle vivait. Mais malgré tout, Leïla ne comprenait pas comment elle avait pu être abandonnée.
La jeune fille se dirigea vers la cuisine avec la ferme intention de manger. En entrant elle remarqua qu'un message était déposé sur la table à son intention. Johanna n'allait rentrer que tard ce soir, mais quelqu'un devait passer pour prendre le dossier sur le bureau.
Leïla n'avait jamais comprit le travail de sa mère, et puis elle ne cherchait même pas à comprendre. Johanna devait sûrement travailler pour le gouvernement, car elle avait des badges dans son bureau. Elle parlait une langue bizarre que Leïla ne comprenait pas, donc peut être que c'était pour des relations à l'étranger. Mais la chose qui intriguait le plus Leïla c'était les dossiers, toujours scellés avec de la cire et un R au centre. La jeune fille n'avait jamais rien vu de pareil. Elle s'était toujours demandé ce que pouvait contenir les enveloppes mais jamais Leïla n'oserait les ouvrir !
En allant dans le bureau de sa mère elle se saisit du dossier. Leïla mit un certain temps à se rendre compte qu'il était ouvert. La jeune fille alla donc s'asseoir dans un canapé du salon et sa curiosité l'emporta sur sa raison. Elle se saisit des feuilles qui contenaient l'enveloppe et commença à lire. Enfin elle essaya car le tout était illisible. Leïla alluma donc son téléphone et chercha une traduction sur Internet, mais rien ! Elle trouvait ça surprenant, comment une langue qui était écrite pouvait-elle ne pas exister ?
Leïla y regarda de plus près en pensant alors à un code comme dans un film. Elle inversa les lettres, essaya la technique du miroir, mais sans succès ! C'est alors qu'elle sentit son corps se paralyser. Elle se retrouva dans un lieux blanc comme neige avec un homme. Ou du moins une silhouette qui en avait la forme. Puis tout redevint comme avant et Leïla pu bouger de nouveau.
Pendant les quelques secondes qui suivirent cette vision elle réussit à lire des brides d'informations marquées sur le papier. "Sauver" ; " Glacia" ; " le corbeau" et enfin la chose la plus étrange qui méritait des explications :
"Princesse Leïla"
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Salut à tous,
Alors voilà je me lance dans la grande aventure de l'écriture. Vous venez de lire le premier chapitre de mon premier livre (je ne suis pas à cours d'idée :)
Bonne soirée
Leïla ^^
Correction par @UnPandaOtaku et
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