Kaido X Reader [The disastrous life of Saiki K.]
Le porche de la porte d'entrée de Kaido se dévoile à toi ; ton cœur va plus vite qu'une voiture de course. Ta main s'arrête une seconde sur la poignée, et le garçon, à tes côtés, vient poser timidement sa paume sur ta peau. Avec chaleur et douceur, vous appuyez tous les deux sur la porte qui se déverrouille.
- " Ca va bien se passer... - Dit-il en rougissant. Alors que tu sais qu'il est aussi stressé que toi. - Ca va aller... "
Cela va faire six mois que tu es avec lui, et comme tout couple il va falloir baser la case "parents". Bien évidemment tu as déjà pu entendre parler de la mère de Kaido et du contrôle qu'elle veut constamment garder sur son fils. Le fait qu'elle soit stricte te dérange grandement étant donné, qu'à part ton possible avenir littéraire, tu n'as pas de notes excellentes ou un niveau touchant les étoiles...Ce qui ne répond pas du tout à ses attentes.
Kaido te dit que tout va bien se passer, mais tu n'y crois pas...Peut-être que derrière cette porte, elle vous fixe déjà comme une bête enragée. Bête que tu imagine après que Kaido ouvre en grand la porte, un sourire distordu aux lèvres. Mais...
" M'man...je suis rentrée...et je dois te parler... "
De sa main bandée, il dépose son manteau sur un tabouret et s'occupe du tien gentiment. Voyant que sa mère ne répond pas, il te demande de t'asseoir sur un canapé près d'une fenêtre et te dépose un baiser sur la main :
" Je reviens ! Elle doit être dans sa chambre. "
Le voyant partir dans un couloir, tu te tournes vers la fenêtre et regardes les gens passer dans la rue. Tes yeux se fixent, pour que le stress retombe en étant brouillé par ton imagination, sur une vieille maison abandonnée. Le genre de baraque pas très lugubre, pourtant encore fraichement délaissée, mais inhabité. Donc bien évidemment personne ne s'en approche. Tu souris en voyant sa façade ; quand vous étiez petit, Kaido et toi l'appeliez la maison de la mort.
En faisant valser ton regard entre les gens, tu tombes sur un de tes camarades ; fraîchement diplômé. C'est vrai que tu viens enfin de finir tes études, tout comme lui et tu comptes t'allier avec Kaido pour créer un manga d'héroic-fantasy, diplôme encore à la main et tes économies dans l'autre.
Le garçon trébuche un peu et se dévoile derrière lui une pancarte : A vendre. Tu clignes des yeux et sursautes d'un coup : Kaido vient de te poser la main sur l'épaule, la vache il t'a donné de ces sueurs froides !
Enfin, "sueurs froides", c'est vite dit. Maintenant que tu as deux yeux furibonds devant toi, là, tu as vraiment peur.
Sa mère se tient à quelques mètres de toi, sur une chaise, les jambes croisées. Elle te toise et te fait signe d'avancer d'un doigt. En passant, Kaido te murmure :
" Elle est gentille en réalité...mais tu sais elle peut se montrer stricte... "
Ah ça ! Tu l'avais bien compris ! Et maintenant, tu es résignée à te présenter devant elle. Ton cœur accélère à nouveau, impossible de ralentir son rythme... La femme lève les yeux pour te dire avec mutisme " Présente-toi ! "
A ce moment là, une flamme se consume au fond de toi, l'assurance te prend et te transperce de part et d'autre. Tes lèvres bouillonnent, tes pensées ébullitionnent. " Mais pour qui elle se prend à me regarder comme ça ?! Qui est-elle pour restreindre autant son fils ? Je vais y aller franco... "
- " Madame, vous-voulez savoir qui je suis ? Je suis t/p t/n, je n'ai pas de notes extraordinaires, de talent hors-pair ou de richesse astronomique mais j'aime votre fils. Tout ce que je veux, c'est écrire. Et avec lui. Je ne vois pas pourquoi vous seriez dans l'obligation de jauger si oui ou non je suis apte à sortir avec lui ? Il n'a besoin d'aucune approbation ! Merci bien... "
D'un seul coup, la femme voit rouge, mais essaye tout de même de garder son calme. Elle te met un coup de pression en se levant vivement, et marche vers toi avant de te dominer, de ses talons hauts.
- " Tu m'as l'air mauvaise pour mon fils...Jamais tu ne l'auras dans ce cas. "
- " Maman ! " Lance Kaido, assis sur le canapé du fond, les poings serrés.
La mère fronce les sourcils mais tu continues ton discours, une poussée d'adrénaline te risquant de faire un pas de plus vers elle :
- " Je vous ai dit qu'il doit être plus indépendant... Il n'est plus en primaire de ce que je sache ! "
- " Tu me fais de la résistance jeune fille ? "
D'un seul coup, derrière toi, Kaido t'attrape par les épaules et te recules. Il se tient face à sa mère, yeux dans les yeux. Il baisse le regard un instant, comme s'il essayait de se résonner, mais fini par lui lancer avec désinvolture :
- " Elle a raison, c'est à nous de décider si l'on doit être ensemble ou non. Même si tu ne l'aimes pas , je resterai avec elle ! "
La mère de Kaido a un léger rictus, ses yeux scintillent brièvement et, soudain, elle s'abaisse au niveau de son visage comme on le ferait avec un gamin :
- " Tu crois savoir plus de choses que moi ? Toi et ta dark Reunion, tes histoires de pouvoir et ton faux air rebelle ? Tu crois être plus mature, plus sage peut-être ? Non...tu restes un gamin, ça se voit dans tes yeux que tu as envie de pleurer... "
Elle lui tapote la tête pour lui donner honte mais, le garçon persiste, il lui attrape le bras et dit, alors que tu hésites à intervenir :
- " Tout ça...ce ne sont que des prétextes pour me rendre intéressant. Des mensonges que j'ai finis par croire au fil du temps ! Tout ça à cause de qui, hein ? De toi qui m'a tout restreint et m'a donné cette vie intangible. Tu m'enfermes maman...et moi tout ce que je voulais c'était d'être heureux et aimer librement...Donc aujourd'hui, je te le montre si tu y tiens tant - Il enlève entièrement son bandage au bras - voilà mon pouvoir, c'est celui d'être enfin capable de m'insurger ! "
Laissant tomber la bande rouge sur le sol, il se tourne vers toi, et esquisse un tendre sourire. Il semble comme réconcilié avec une partie de lui même...
Sa mère, quant à elle, est d'autant plus furieuse, mais étrangement ne crie pas. Elle se dirige juste vers une autre pièce, sans un mot. Kaido ne comprends pas et, tout souriant, revient vers toi :
" Je l'ai fait T/p ! Tu as vu ?! J'ai- "
D'un seul coup, un cri le coupe :
" Kaido !!! "
Le garçon, comme prit d'un frisson, te laisse un baiser sur la joue et accourt. Le ton de la voix de sa mère était sinistre...
D'un coup, il bifurque dans le couloir et arrive dans sa chambre, là où provenait le bruit. La porte s'ouvre en grand, le garçon a les pupilles presque rétrécies. Sa mère se tient là, valise à la main. Une valise bleue avec des éclairs, celle qu'il a depuis sa plus tendre enfance, qu'il emportait partout ; en voyage comme chez ses grands-parents. Aujourd'hui encore, il la prendrait avec lui :
" Tu étais censé partir chez ton oncle ce soir, alors ta valise était déjà faite. Prend là et ne revient pas. "
Kaido est choqué mais il attrape juste l'objet et retourne vers toi en fixant les lattes du plancher. Une fois face à toi, il te fixe nostalgiquement et t'embrasse sans retenue. Ce qui rend sa mère folle de colère. Mais ça, il s'en fiche, puisqu'il n'habite plus ici.
Il prend ta main et se dirige vers le porche. Une fois la porte franchie, il ne se retourne pas et monte sur son vélo en te demandant doucement de t'accrocher à lui, à l'arrière. Il fourre sa valise sur le porte-bagage sans demander son reste.
- " Où on va ? "
Ta voix est si petite que tes grains de mots pourraient être éparpillés par le vent à tout moment. Kaido rougit, comme s'il comprenait seulement maintenant sa "bêtise" et dit :
- " Là où le monde nous portera. "
Et sans attendre il fonce à vélo, droit vers le centre-ville.
Les dos-d'âne créant des soubresauts, tu faillis ne pas voir le panneau " A vendre " de la vieille maison abandonnée. Tes yeux s'ouvrant, plein d'espoir, tu lui cris de s'arrêter. Ce qu'il fait en manquant de tomber à la renverse. Tu dégringoles alors sur le trottoir, mais lui montre la maison en rigolant.
- " T-Tu te rappelles d'ici ? "
Kaido descend de son vélo et observe la devanture :
- " Ah, oui ! La " maison de la mort " c'est bien ça ? "
Tu le regardes, un brin de malice dans les mirettes :
- " Dit...pourquoi ça ne deviendrait pas " la maison de la renaissance " ? "
Le garçon se met à rougir violement, s'appuyant contre la selle de son vélo et l'air béat :
- " T-Tu veux qu'on emménage ensemble ? "
Souriante, tu t'approches de lui avec douceur et lui prend la main, ce qui le met encore plus mal à l'aise, mais ce que tu aimes ça ! Finalement, après un ultime regard plein de compassion, il finit par capituler et souffle :
" Bon, c'est d'accord. On est plus des enfants de toute façon ! "
Sur-ce, le garçon te fait un léger signe de tête et regarde à nouveau la maison, dorénavant, " de la renaissance ".
Le temps passa et quelque mois plus tard vous avez pu y aménager, avec vos économies c'était assez difficile de négocier un prix, mais finalement, vous l'avez eu. En plus, vous avez été embauchés dans la même bibliothèque pour un p'tit job quotidien ; de quoi gagner de l'argent pour les rénovations.
Finalement, redécorer cette maison n'était pas une mince affaire...mais vous avez réussi après quatre longs mois de dur labeur qui se passèrent entre ta maison et votre futur logement. Enfin, une année est passée et vous avez pu commencer à travailler sur votre premier livre intitulé " L'ange rebelle. " Selon votre éditeur, ça fera un carton !
Vous voilà en fin décembre ; Noel approche et vous avez décidé de le fêter en invitant vos amis. Mais pour le moment, une question restait bloquée sur le bout de la langue de ton petit ami...
- " Kaido ? Ca va ? Tu as l'air pensif... "
L'homme aux cheveux bleus tourne des yeux et fait mine de t'ignorer. Amusée, tu l'embrasses avec ardeur jusqu'à ce qu'il daigne enfin te rendre ton baiser. Tu vas le pousser sur la première chaise venu mais il fini par souffler :
- " Ok...non...mon problème ce soir...c'est de savoir si ma mère vient ou pas. "
Tu te recules, interloquée.
- " Votre relation ne s'est pas améliorée depuis l'année dernière ? "
Le garçon fait un "non" de la tête et part marcher dans votre jardin. C'est ce qu'il fait d'habitude quand il n'a pas les idées claires. Soudainement, il se stoppe net et commence à marcher vers le portail. Tu le suis du regard depuis la fenêtre, et souris.
Kaido s'élance par dessus la barrière :
- " Maman ? Qu'est-ce que tu fais là ? "
Elle sourit faiblement et lui donne un paquet. Le garçon regarde timidement l'emballage et l'ouvre sans hésiter. Au fond du carton il y a un cadre avec une photo de famille, une lettre ci-jointe dit :
" Repasses quand tu veux, on a hâte de te revoir. "
Kaido lève les yeux, son visage s'assombrit, et il pleure à grosse goutte. Le nœud du paquet encore entre les doigts, tout chiffonné maintenant, une longue bandelette rouge qui ce soir brûlera dans la cheminée en signe de renaissance. Sa mère sera là pour aider à raviver le feu apparemment. Pour Kaido, c'est le meilleure des cadeau : Cadeau dont tu es fière car c'est toi qui a tout orchestrée pour la faire revenir avec le sourire...
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