I gave you my heart

I gave you my heart

Je marche dans les longs couloirs de Riverdale high, tête baissée, en essayant du mieux que je peux d'éviter les chuchotements et les ricanements tout autour de moi. Une fois arrivée devant mon casier, je prends les livres et les cahiers dont j'aurais l'utilité cette matinée, prête à endurer une journée de plus. Qui suis-je ? Betty Cooper, une jeune-fille de dix-sept ans, sans réelle histoire. Enfin, presque... Je suis atteinte d'une grave maladie, un cancer du cœur, depuis un an déjà... Je suis sur la liste pour avoir un nouveau cœur, mais je suis bien loin... Les médecins ont dit que si je n'avais pas un nouveau cœur d'urgence, je mourrais dans les mois qui suivent... Ce qui m'inquiète, c'est qu'ils ont dit ça il y a déjà quelques mois, il ne me reste donc plus beaucoup de temps...

Je suis assez loin sur la liste, car mes parents n'ont pas assez de sous pour me payer une opération d'urgence... Pourtant, ils ont tout fait pour avoir l'argent nécessaire : ils ont vendu leur voiture, ma mère à vendu ses bijoux de famille les plus précieux à ses yeux, mon père à vendu des meubles inutiles dans la maison... Ils ont tout essayé pour gagner de l'argent, mais ce n'est toujours pas suffisant. Pour avoir un cœur d'urgence et être opéré au plus vite, en prioritaire, mes parents auront besoin de trois cent mille dollars... Cette somme est beaucoup trop élevée, ils n'auront jamais l'argent nécessaire en temps et en heure... Je sais que je vais mourir, je ne m'attends pas à un miracle. De toute manière, le monde sera bien meilleur sans moi...

Ce soir, après les cours, nous avons rendez-vous à l'hôpital pour qu'ils me fassent divers tests pour évaluer le temps qu'il me reste avant de mourir... Je me demande ce qu'il y a après la mort... Y a-t-il un au-delà ? Un paradis ? Je n'en sais rien, mais je vais bientôt le découvrir... D'un sens, quitter cette terre ne m'affectera pas tant que ça : je me fais harceler mentalement et physiquement depuis plusieurs années, particulièrement par Archie Andrews, Chuck Clayton, Reggie Mantle, Cheryl Blossom et Jughead Jones. Mais d'un autre sens, je ne veux pas quitter mes parents. Mes parents sont les meilleurs parents du monde, ils font tout pour moi. Je les aime énormément, je ne veux pas les abandonner...

- Mais regardez qui voilà ! S'exclame Chuck, en refermant violemment la porte de mon casier, la refermant presque sur mes doigts. Betty Cooper ? Dis-moi, tu n'es pas encore morte ?

Ne t'inquiète pas pour ça, connard, ton souhait va bientôt être exaucé, pensais-je. Personne ne sait à propos de mon cancer du coeur, pas même le proviseur. J'aurais pu dire « pas même mes amis, » mais je n'ai pas d'amis... Le lycée entier ne veut pas de moi ici : les sportifs et les cheerleaders me harcèlent, et les autres font comme-ci je n'existais pas. Au moins, ils ne verront pas la différence quand je ne serai plus de ce monde...

- Laisse-moi, Chuck... arrivais-je à murmurer tout en mettant mon sac sur mon épaule.

- Je te laisse à une condition : je veux que tu me donnes tout l'argent que tu as sur toi plus ton goûter.

- Non...

- Tu as dit quoi, je n'ai pas bien entendu, dit-il d'une voix sèche.

Ce n'était pas une question, non, mais une affirmation. Il est hors de question que je me laisse faire et lui donne mon argent, j'en ai besoin... J'ai, disons, une chance sur un million de recevoir un nouveau cœur avant qu'il ne soit trop tard, alors je veux économiser chaque centime pour ma possible opération.

- J-J'ai dit non... répétais-je d'une voix plus faible.

- Tu sais ce qui va t'arriver si tu ne m'obéis pas, Cooper. Je reprends, donne-moi ton argent et ton goûter avant que je ne m'énerve.

- Non... Insulte-moi si tu veux, frappe-moi, mais je ne te donnerai pas mon argent... répliquais-je en prenant mon courage à deux mains.

Sans se faire prier, Chuck me gifle, sous les regards choqués et ignorants des autres élèves. À chaque fois, c'est pareil. Ils assistent aux coups que les sportifs me donnent, mais ne réagissent pas. Ils font comme-ci que tout était normal, alors que ça ne l'est pas du tout... Le pire de tout ça, c'est que Chuck est le pire du groupe. Les autres ne lèvent pas souvent la main sur moi, mais Chuck, lui, n'a aucune limite. Le moins pire d'entre eux, c'est Jughead. Parfois, je sens qu'il a envie d'intervenir quand Chuck me frappe, mais j'ai la forte impression qu'il a peur... Jughead m'insulte quelques fois quand Chuck est là, mais quand il n'est pas là, il e cherche pas à m'embêter, et je l'en remercie. J'espère juste qu'il aura l'audace de réagir, un jour...

- La prochaine fois, tu as intérêt à m'obéir, blondie, ou tu sais très bien ce qu'il t'arrivera si tu ne le fais pas, me menace Chuck en volant mon argent – qui est de vingt dollars – et mon goûter, une barre au chocolat avec une salade.

J'essaye d'être forte, mais c'est vraiment dur. Je suis habituée à recevoir des coups et des insultes, mais je dois avouer que tout ça m'atteint profondément... J'essaye d'être forte et de me dire que dans deux ans, tout ça sera terminé comme j'irais à l'université – enfin, si je suis encore vivante – mais c'est vraiment très dur. Je suis habituée à ce qu'on me dise que je suis grosse, que je suis laide et que personne ne m'aime... et tout ça m'atteint, énormément. Mais je prends sur moi et fais du mieux que je peux pour ignorer tout ça, pour mes parents. J'ai déjà pensé à disparaître... mais je ne veux pas faire de mal à mes parents – qui m'aiment de tout leur cœur – et je n'ai qu'une chance sur un million de survivre à mon cancer, alors autant mourir d'une mort plus ou moins naturelle plutôt que d'un suicide...

Je finis par rejoindre les salles de classes, où je m'assieds au premier rang, comme à mon habitude. Aujourd'hui, nous étudions de la littérature française, principalement les œuvres de Victor Hugo. Je suis passionnée de lecture et d'écriture depuis mon plus jeune âge : quand j'étais petite, je demandais des livres à mon anniversaire, alors que les autres enfants demandaient des jouets, ou d'autres babioles inutiles. D'ailleurs, j'écris au Blue and Gold, le journal du lycée, depuis la seconde. Chaque semaine, je dois sortir un article que le proviseur mettra sur le site du collège et qu'il imprimera en quelques exemplaires. J'y travaille seule, car personne ne s'intéresse à l'écriture ou ne veut traîner avec moi...

Bref, la matinée passe rapidement, quand sonne enfin les douze coups de midi. Enfin, je meurs de faim ! Merde, je viens de me rappeler que Chuck avait pris mon goûter et mon argent, je ne pourrais donc rien m'acheter à la cafeteria... Que dois-je faire ? Appeler mes parents ? Non, hors de question. Je ne veux pas qu'ils dépensent des sous pour moi, pour un simple truc à manger, je veux qu'ils économisent pour mon opération... Il ne leur manque pas énormément pour que je passe prioritaire sur la liste, il leur manque uniquement dans les cinquante-mile dollars... Ils ont déjà réussi à récolter deux-cents cinquante-mile, je ne perds pas espoir... Malheureusement, ils n'ont plus beaucoup de temps, ils faut qu'ils trouvent l'argent manquant rapidement avant qu'il ne soit trop tard...

Je rassemble donc mes affaires, sors de la salle de classe, les dépose dans mon casier, puis pars à la cafeteria. J'ai retrouvé une vieille barre chocolaté au fond de mon sac, ce n'est pas grand-chose, mais c'est déjà ça... Je m'installe donc à une table, seule, puis déguste ma barre chocolaté tout en lisant un de mes livres préférés, Roméo et Juliette, de Shakespeare. Alors que je suis passionnément plongée dans ma lecture, je me fais interrompre par le bruit de pas et de ricanements qui se rapprochent de moi. En relevant les yeux de mon livre, je vois Chuck, accompagné de sa bande habituelle se diriger vers moi. Bon sang, on ne peut jamais être tranquille, ici... Sans que je ne m'y attende, Reggie m'arrache mon livre des mains.

- Sérieusement, Roméo et Juliette ? Mais putain, personne ne lit cette merde, ricane-t-il. À part les personnes aussi nulles que toi, Cooper.

- Je suis d'accord, ce livre est une vraie poubelle ! L'histoire est tellement gnangnan, c'est débile, je ne comprends pas comment tu peux aimer ça, ajoute Chuck.

- Vous avez tort... marmonnais-je. Roméo et Juliette trahissent leurs familles pour être ensemble, ça montre à quel point ils s'aiment, ce livre est superbe...

- Pff, n'importe quoi ! Interviens Cheryl Blossom, la capitaine des cheerleaders. Le seul intérêt de ce livre, c'est que ces deux débiles de Roméo et Juliette meurent à la fin.

- Oui, mais ils meurent par amour... Roméo aimait Juliette et est – en quelque sorte – mort pour elle, et vice-versa... Après tout, vous êtes trop bêtes pour comprendre, ça ne sert à rien de s'attarder là-dessus, marmonnais-je assez fortement pour que Chuck et sa bande entendent.

- Premièrement, tu vas arrêter de te rebeller, blondie, tu sais qu'on gagne toujours, me menace Chuck. Deuxièmement, tu devrais arrêter de te goinfrer de chocolat, tu vas devenir encore plus grosse que tu ne t'es déjà, et troisièmement, le monde sera bien meilleur sans toi, alors qu'est-ce que tu attends pour te suicider ?

Je reste choquée par ses mots, même si j'ai l'habitude de l'entendre dire des atrocités pareilles. Sérieusement, souhaiter la port d'une personne ? Disons que son vœu sera probablement bientôt exaucé... Je ne sais pas ce que vont me dire les médecins ce soir, mais rien de bon. Chuck et sa bande continuent de m'insulter quelques minutes, avant de retourner à leurs ennuyeuses occupations. Je peux voir que Jughead me regarde depuis la table où ils sont assis, un léger sourire compatissant sur le visage. Je ne sais vraiment pas pourquoi il traîne avec eux, Jughead est un garçon très gentil. J'ai bien vu qu'il voulait m'aider, mais j'ai aussi vu la peur dans ses yeux, la peur de se confronter à Chuck et le reste de ses amis sportifs. C'est vrai, Jughead n'est pas le genre de garçon très musclé, comparé aux autres Bulldogs, les membres de l'équipe de football américain. Lui, il n'a pas d'abdos en acier, mais c'est ce qui le rend mignon... Et oui, j'ai bien dit mignon. Pour tout avouer, Jughead me plaît un petit peu... bon, d'accord, plus qu'un petit peu. Même s'il me harcèle, je suis quand même attirée par lui. Je vois bien qu'il suit le groupe, il ne veut pas être méchant... Tout ce que j'attends maintenant, c'est qui se rebelle contre Chuck et que l'on devienne amis... et peut-être plus. Enfin, les rêves, c'est la nuit.

Après avoir lu un chapitre de mon livre, en ignorant les remarques désobligeantes de Chuck et sa bande, je pars me réfugier au Blue and Gold, où j'écris un petit peu pour me détendre avant de reprendre les cours. Je suis en ce moment même en train de finaliser mon nouvel article, quand j'entends soudainement un coup à la porte, ce qui me vaut un léger sursaut. Je dis rapidement un « entrer », tout en regardant la personne entrer dans le bureau. Il s'agit-là de Jughead Jones, la personne sur qui je craque depuis un bon moment déjà.

- Qu'est-ce que tu veux... ? Lui demandais-je doucement, en enregistrant ma page avant de fermer mon ordinateur.

- Premièrement, je voulais m'excuser... Je sais que ce que Chuck et les autres font est vraiment horrible, je te jure que j'essaye de les arrêter, mais je n'y arrive pas... La dernière fois que j'ai essayé de me « rebeller », Chuck m'a menacé avec un canif... Crois-moi, je veux autant que toi que tout ça s'arrête, tu ne mérites pas ça... Et deuxièmement, je voulais te dire que je suis d'accord avec ce que tu as dit sur Roméo et Juliette, sourit-il.

- Ne t'inquiète pas, je sais que tu n'es pas comme eux... Je ne t'en veux pas pour ça. Au moins, tu ne me frappes pas, c'est déjà ça... Et, attends, tu as lu Roméo et Juliette !? Je pensais être la seule dans ce maudit lycée.

- Oh que oui ! C'est également un de mes livres préféré. Et détrompe-toi, j'adore lire, je préfère juste le cacher aux autres, surtout à Chuck, tu comprends pourquoi... Betty, je suis réellement désolé, je te jure que je vais trouver un moyen pour que tout ça s'arrête et –

- Qu'est-ce que tu fous là, Jug ?

Il se fait interrompre par Chuck, qui est désormais dans l'intermédiaire de la porte. Ce que Jughead m'a dit m'a beaucoup touché... Je sais qu'il essaye de faire cesser mon harcèlement, mais je sais également à quel point c'est dur. Je ne lui en veux évidemment pas.

- Il venait me dire que j'étais la fille la plus laide du lycée et que je devrais perdre du poids car j'ai l'air d'un éléphant... niais-je pour ne pas que Chuck se doute que Jughead est venu présenter ses excuses.

- Bien joué, Jughead ! Bon, magne-toi, on a entraînement de foot dans dix minutes, mon père nous attend dans les vestiaires.

Chuck reprend son chemin, tandis que Jughead me murmure un petit « merci » avant de partir pour son entraînement de foot du midi. Oh, croyez-moi, Jughead déteste le football. Je vois bien qu'il y joue uniquement pour ne pas que Chuck, Reggie et le reste de la bande lui dise des choses aussi horribles qu'ils me disent à moi... Ici, soit on est du côté des sportifs, soit on est harcelés, c'est comme ça que ça marche. Je termine finalement de lire un autre chapitre de mon livre – que j'ai bien sûr déjà lu mais que j'adore relire – avant de terminer mon article et de retourner en cours. Le reste de la journée passe rapidement. Quand la cloche sonne enfin, annonçant la fin des cours, je m'empresse de déposer mes affaires dans mon casier en évitant Chuck et sa bande, avant de retourner chez moi, à pied car mes parents ont vendu leur voiture pour avoir l'argent nécessaire pour que j'aie un nouveau cœur. Une fois chez moi, Fred Andrews, notre voisin et très bon ami de mes parents, nous emmènent bien gentiment à l'hôpital.

Une fois arrivés là-bas, il se gare, puis nous descendons avant d'entrer dans le bâtiment. Je déteste cet endroit... c'est sinistre et si triste... Nous attendons finalement dix petites minutes dans la salle d'attente, avant d'être pris en charge par le docteur Grey, mon docteur attitré. Le docteur Grey – de son prénom Meredith – est une très gentille femme qui s'occupe de moi depuis le début de mon cancer. Elle nous emmène finalement dans une salle, où elle me fait passer divers examens au cœur. Une fois tous ces examens terminés, elle nous emmène dans son bureau.

- Les résultats ne sont pas très bons... nous annonce-t-elle tristement. Les cellules cancéreuses ne cessent de se multiplier, ce qui est très mauvais pour ton cœur, Betty.

- Combien de temps, docteur... ? Demandais-je faiblement. Combien de temps me reste-t-il... ?

- Deux mois, maximum... soupire-t-elle. Je te jure qu'on fait tout notre possible, Betty, mais la liste pour avoir un nouveau cœur est encore long... Je trouve ça également injuste qu'ils offrent les premières places à ceux qui donnent le plus d'argent, mais c'est comme ça que ça marche. Crois-moi, s'il y avait un autre moyen, je l'aurais appliqué bien avant.

- Il n'y a pas une autre chose qui pourrait faire qu'elle reste en vie ? Demande ma mère, en laissant couler quelques larmes.

- Si, il y en a une. Il nous faut un donneur, un donneur qui a entre quinze et vingt ans... Si nous trouvons un donneur qui accepte de donner son cœur, alors Betty passera prioritaire sur la liste et sera sauvée. Mais encore faut-il trouver un donneur... Je ne vais pas vous faire de faux espoirs, il y a quatre-vingt-dix pourcents de chances que nous ne trouvions pas de donneur d'ici deux mois... Mais ne perdez pas espoir.

Le docteur Grey me donne le papier avec mes résultats médicaux, puis nous terminons le rendez-vous avant de rentrer à la maison. Un donneur ? Super, ça ne risque pas d'arriver. Comment trouver un donneur qui a entre quinze et vingt ans en moins de deux mois ? C'est tout simplement impossible. Je vais mourir, j'en ai bien conscience...

LE LENDEMAIN

Un autre jour de lycée à supporter... Disons que tout ça sera bientôt terminé, dans moins de deux mois. Comme tous les matins, je pars chercher mes affaires dans mon casier, et comme tous les matins, Chuck et sa bande sont encore en train de me harceler. Cette fois-ci, ces connards se sont amusés à jeter tous mes papiers au sol, ceux qui étaient dans mes cahiers et mes pochettes. Comme tous les matins, je subis des horribles insultes que Chuck est en train de me dire.

- Chuck, ça suffit maintenant, l'interrompt Jughead.

- Je peux savoir ce que tu as dit, là ?

- J'ai dit que ça suffisait...

- Rappelle-toi que sans moi, tu te ferais aussi harceler, Jones, alors ne te met pas en travers de mon chemin, le menace Chuck.

Je suis heureuse qu'il ait au moins essayé... Malheureusement, Chuck est plus fort que lui. Ils finissent donc par partir, tandis que je ramasse rapidement mes papiers éparpillés sur le sol, avant d'aller en classe. Nous continuons d'étudier les œuvres de Victor Hugo, ce qui m'intéresse grandement. J'ai toujours été fan de littérature française, je trouve ça fascinent. Bref, encore une fois, la matinée passe rapidement, quand midi arrive enfin. Je marche dans les couloirs, quand je vois – sans surprise – la bande se diriger vers moi.

- Qu'est-ce que tu veux, encore ? Demandais-je à Chuck, un air confiant.

- T'embêter, bien évidemment. Tiens, c'est quoi, ça ?

Chuck pointe le collier que j'ai autour du cou. Merde, j'ai oublié de le cacher en dessous de mon pull !

- Je ne suis pas expert, mais je suis certain que ça coûte une certaine fortune, dit Reggie.

Sans avoir eu le temps de dire ouf, Chuck arrache mon collier, tandis que je sens mon cœur s'accélérer. Ce collier compte énormément pour moi... Il appartenait à ma sœur, Polly, qui est morte dans un accident de voiture l'année dernière... C'est aussi l'une des raisons de pourquoi Cheryl me déteste autant, son frère, Jason, était dans la voiture avec Polly le soir de l'accident... lui aussi est mort, et Cheryl relève la faute sur moi car il sortait avec Polly. Bref, ce collier, Polly me l'a donné. Le soir de l'accident, elle et Jason avaient décidé d'aller passer quelque temps à Los Angeles, alors Polly m'a donné son collier en souvenir... Elle et moi étions très proches, on se disait tout et passions une bonne partie de notre temps ensemble. En plus d'être ma sœur, elle était ma meilleure amie...

- R-Rends le moi, s-s'il te plaît... dis-je doucement à Chuck, qui est désormais en train de soulever le collier au-dessus de sa tête.

- Attrape-le, rit-il.

J'essaye donc tant bien que mal d'attraper mon collier, mais sans réussite. Chuck fait au moins un mètre quatre-vingt-cinq, alors que moi, je ne fais qu'un mètre soixante-huit, je n'arriverais jamais à récupérer mon collier... Les larmes ne tardent pas à couler le long de mes joues, tandis que mon cœur s'accélère encore, me faisant commencer à hyperventiler.

- Oh, le petit bébé va pleurer comme un pauvre enfant ? Rit Chuck.

- J-Je t'en supplie, rends le moi... C-Ce collier compte beaucoup pour moi, s-s'il te plaît... pleurais-je en hyperventilant de plus en plus.

- Chuck, ça suffit, rend lui son collier ! Interviens Jughead.

- Pff, pauvre conne, m'insulte-t-il en laissant tomber le collier sur le sol. De toute façon, il était moche, tout comme toi. Et toi, Jones, on va te virer de la bande si tu continues à prendre sa putain de défense.

Sur ces mots, Chuck et sa bande repartent, tandis que Jughead reste avec moi. Je m'empresse de récupérer mon collier, tout en commençant à trembler.

- Wow, Betty, doucement...

Jughead s'agenouille sur le sol, puis – sans que je ne m'y attende – me prend dans ses bras. Étonnement, je me calme rapidement. Mon cœur bat à nouveau normalement. Je serre Jughead dans mes bras, tout en calmant mes sanglots.

- M-Merci, J-Jug... murmurais-je.

Jughead sourit, puis vient raccrocher mon collier autour de mon cou. Ma peau frissonne dès qu'elle sent les doigts de Jughead l'effleurer en même temps qu'il raccroche mon collier. Je me retourne ensuite vers lui, puis nous nous regardons dans les yeux pendant de longues secondes. Sans que je ne m'y attende, ses mains se posent sur mes joues et ses lèvres rejoignent les miennes, les emportant dans un long et doux baiser. Attendez... quoi !? Jughead est en train de m'embrasser !? Oh mon Dieu ! Évidemment, je réponds à son baiser, tout en souriant énormément.

- Tu viens de... m'embrasser ? Dis-je doucement, en n'en croyant toujours pas mes yeux.

- Bien joué, Sherlock, rit Jughead en me reprenant dans ses bras. Je te promets qu'ils ne t'embêteront plus, Betts... Je t'apprécie beaucoup, depuis un bon moment déjà... Je te jure que je vais te protéger, quitte à me prendre des coups à ta place...

- J-Je t'apprécie aussi, Jughead... Et je te remercie... énormément...

UN MOIS ET DEMI PLUS TARD

Ça fait maintenant plus d'un mois que Jughead et moi sortons ensemble. Et je n'ai jamais été aussi heureuse que pendant ce dernier mois... En parlant du loup, celui-ci vient me voir dans ma chambre, alors que je suis en train de lire un livre qu'il m'a offert. Je dépose mon marque-page à la page où je suis arrivée, puis pose mon livre sur ma table de nuit, avant d'écouter ce qu'il a à me dire.

- Betts...? Je peux te demander quelque chose...? Demande-t-il doucement.

- Oui, bien sûr.

- Alors, euh... Je... J'avais pensé... Qu'on pourrait... Hmm... Non, rien, oublie ça... !

Je ne l'avais encore jamais vu bafouiller de cette manière ! D'un seul coup, il est devenu tout timide ! Pourquoi se met-il dans cet état ? Qu'est-ce qu'il voulait me dire ?

- Non, vas-y, dis-moi, s'il te plaît, insistais-je.

- Je ne suis pas sûr...

- Jughead Jones ! Dis moi immédiatement ce que tu avais à me dire ! Lui dis-je en haussant la voix, tout en laissant échapper un petit rire.

- Bon, okay ! Je voulais te demande si tu... si tu voulais essayer de... le faire.

Je reste bouche-bée. Wow... Je ne m'attendais pas à ça ! C'est... surprenant. Jug, lui, fixe le sol, attendant que je réponde. Et oui, Jug et moi ne l'avons encore jamais fait. Je ne sais pas quoi lui répondre... J'ai très envie de le faire, mais... je pense que j'ai peur.

- Désolé, oublie ça, ce n'était pas une bonne idée, murmure Jughead.

- Non ! Jug, non. Je... je veux bien essayer ! Je... je veux bien essayer.

Il relève la tête, puis me regarde timidement. Je ne sais pas réellement pourquoi, mais je me sens très gênée ! Voyant la gêne, Jughead s'approche de moi, pose ses mains sur mes joues, puis m'embrasse tendrement. Bien sûr, je réponds à son baiser. J'approfondis notre baiser, puis pousse Jughead vers le lit, sans jamais détacher nos lèvres. Je me retrouve très vite assise à califourchon au-dessus de lui. Après plusieurs minutes de baisers de plus en plus intensifs, Jug s'arrête, puis me regarde.

- Tu veux vraiment le faire ? Me demande-t-il doucement, d'un son presque inaudible. On peut attendre, tu sais.

- Oui, je le veux vraiment, Jug. Je pense qu'il est temps de passer à l'étape supérieure.

Je retire son t-shirt, puis descends sur sa ceinture. Celle-ci se retrouve vite jetée à travers la pièce. Idem pour son pantalon. Après ça, Jug me retourne pour être au-dessus de moi. Il retire mon haut, puis descend délicatement mon bas. Le bout de ses doigts froids sur ma peau me fait frissonner. Il me regarde dans les yeux pour avoir mon approbation, que je lui donne, puis retire mon soutien-gorge. Oh ! Là, là. Je dois être rouge comme une tomate ! Il s'apprête à retirer le seul vêtement qu'il me reste, mais je l'arrête.

- Jug, attends...

Il s'arrête, puis attend que je parle. Voyant que je ne dis rien, il brise le silence.

- Ce n'est pas grave si tu ne veux pas continuer, on n'est pas obligé de le faire aujourd'hui, chuchote-t-il.

- Non... Ce n'est pas ça. Je pose mes mains sur ses joues, puis regarde ses beaux yeux. Je veux vraiment le faire, je te jure, mais... est-ce qu'on peut se couvrir ? Je... je suis un peu... mal à l'aise, d'être aussi dénudée...

Un sourire se dessine sur son visage. Il approuve, puis met la couverture. Ensuite, il retire ma culotte. Mes doigts tournent – maintenant – autour de l'élastique de son caleçon. Il hoche la tête. Je laisse glisser le tissu jusqu'à le retirer entièrement. Nous sommes désormais tous les deux nus. Lui, plane au-dessus de moi.

- Betty, tu es sûre que–

Je l'interrompt.

- Jughead, si tu me demandes encore une seule fois si je suis sûre, je te plaque ! Lui dis-je précipitamment.

Son expression change complètement. Ouh ! J'espère qu'il n'a pas prit cette phrase au sérieux !

- Jug, calme toi, je rigole, me rattrapais-je.

Il sourit, puis rigole nerveusement. J'écarte mes jambes pour que Jug se retrouve entre celles-ci. Qu'est-ce qu'il va se passer, maintenant ? Enfin, non, je sais très bien ce qu'il va se passer ! Mais... je me pose beaucoup de questions. Est-ce que je vais avoir mal ? Est-ce qu'il va aller doucement ? Qu'est-ce qu'on ressent ?

- Est-ce que tu es prête ? Me demande mon amoureux, en plaçant une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille.

Je hoche la tête nerveusement.

- Est-ce que t'as peur ? Finit-il par demander.

- O-Oui... Mais je te fais confiance, Jug. Tu... Tu peux y aller. Mais... va doucement, s'il te plaît...

- Ne t'inquiète pas, j'irais à ton rythme. Si... Si tu as mal, ou si tu veux arrêter, ou quoi que ce soit, dis le moi, okay ? J'arrêterai sur-le-champ.

J'acquiesce. Ensuite, il se positionne correctement entre mes jambes. Pour commencer, il presse sa banane contre la partie la plus intime de mon corps. Je laisse échapper un halètement de surprise. Voyant que je vais bien, il commence à entrer en moi. Wow. C'est... bizarre.

- Est-ce que ça va ? Tu veux continuer ? Me demande doucement Jughead.

- Oui, ça va. Tu peux continuer.

Il continue de pousser en moi, jusqu'à ce qu'il atteint ma « barrière ». Après ça, je risque d'avoir mal. Très mal.

- Continue, dis-je nerveusement.

Il caresse ma joue du bout de son pouce, puis m'embrasse tendrement. Ensuite, il continue, comme je lui ai demandé. Aïe ! Les gens ne mentaient pas, ça fait vraiment mal ! Je ne saurais pas expliquer la sensation, mais ce n'est pas du tout agréable. Ça fait super mal...

- A-Attends avant de bouger, s'il te plaît... Demandais-je doucement.

- Je... Je t'ai fait mal ?

- Ce n'est pas de ta faute, Jug. Oui, ça fait mal, mais tout le monde a mal...

Il détourne le sujet.

- Qu'est-ce qu'on fait en attendant ?

- Câlins, répondis-je tout simplement.

Je passe mes bras autour de son cou, puis niche ma tête dans le creux de son cou. Lui, passe ses bras dans mon dos, puis me rapproche de lui. J'adore lui faire des câlins. Je sais qu'il n'est pas très affectif, mais avec moi, il l'est ! Et uniquement avec moi ! J'essaye d'oublier la douleur, alors je me concentre sur notre étreinte. Je ne me sens pas très bien, j'ai un peu la tête qui tourne, mais je pense que c'est normal. Avec tout le stresse, puis cette douleur... Après plusieurs minutes, je me sens un peu mieux.

- Tu peux bouger, dis-je doucement, et tout simplement.

Il m'embrasse la tête, puis commence à remuer légèrement son bassin. Comment les gens peuvent-ils aimer ça ? Ce n'est pas du tout agréable...

- Est-ce que ça va ? Qu'est-ce que tu ressens ? Est-ce que tu as mal ? Me demande-t-il en s'arrêtant.

- Oui, ça va. Je... Je ne sais pas trop. Je sens juste que quelque chose bouger. Ça fait encore mal, mais je veux continuer. J'attends quelques secondes, puis lui demande, et toi ? Qu'est-ce que tu ressens ? Est-ce que c'est... bon ?

- Ne t'inquiète pas, j'irai doucement. Je... Je ne ressens pas grand-chose pour le moment, mais j'aime bien.

Si moi je n'aime pas cette sensation, j'espère que lui l'aime. Il continu ses légers va-et-vient pendant quelques minutes. Je me détends peu à peu. Finalement, ça n'est pas si mal... Plus le temps passe, plus les sensations sot bonnes.

- Un peu plus vite, Jug, demandais-je timidement, probablement rouge comme une tomate.

Il sourit, puis accélère ses mouvements. Wow... Je retire ce que j'ai dit, c'est pas si mal. Mon corps découvre de nouvelles sensations. Après plusieurs autres minutes supplémentaires, je ressens... du plaisir, quelque chose de bon.

- Plus vite, Juggie, dis-je dans un murmure.

Il acquiesce, puis accélère – encore une fois. Ma bouche émet de faibles gémissements, que j'essaye de retenir.

- Détend-toi, Betts, me chuchote Jughead.

Je fais ce qu'il me dit, puis essaye de me détendre. Il peut sentir que je suis encore gênée.

- Hmmm. Jug, plus vite, gémis-je.

Ses coups de reins deviennent de plus en plus rapide. Je sens que j'atteins ma limite. Mes faibles gémissements s'accentuent, et Jughead gémit à son tour. Rapidement, je perds le contrôle. Oh ! Là, là. Je retire tout ce que j'ai dit, cette sensation est juste géniale ! Mon corps se met à trembler, sous les mouvements plus faibles de Jughead. Peu de temps après, lui aussi atteint son apogée.

- Putain, Betty, c'est tellement bon, gémit-il.

Après cette activité très sportive, nous nous allongeons. Je pose ma tête contre son torse, puis enroule mes bras autour de lui.

- C'était fabuleux, Jug, dis-je en brisant le silence. C'est le meilleur cadeau d'anniversaire du monde.

- C'est vrai ? Tu as aimé ?

- J'ai adoré. C'était fantastique, Juggie. Je t'aime.

Je n'y crois pas... Jughead et moi venons tout juste de faire notre première fois... C'était absolument magique. Jamais je n'aurais cru faire un jour ma première fois... J'aime Jughead, plus que tout au monde. Mais je lui cache mon cancer depuis le début de notre relation... Je ne veux pas lui avouer que je vais mourir... ça va lui briser le cœur. Je veux profiter du peu de temps qu'il me reste à ses côtés, car nous n'avons toujours pas trouvé de donneur, ni le reste de l'argent nécessaire pour que je passe prioritaire sur la liste...

Je viens désormais me réfugier dans ses beaux bras musclés, enfouissant mon visage dans le creux de son cou. C'était vraiment incroyable... Il a été si doux avec moi. Je l'aime, et il m'aime... Enfin, j'espère... On ne s'est pas encore dit « je t'aime », mais je pense que ça ne saurait tarder ! Je finis par m'endormir dans ses bras, le sourire aux lèvres.

TROIS JOURS PLUS TARD

- Betty ! Betty, réveille-toi ! Me crie ma mère.

Je me réveille en sursaut, déboussolée. Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Qu'est-ce qui se passe, maman ? C'est le week-end, il n'y a pas cours aujourd'hui, dis-je d'une voix encore à moitié endormie.

- Habille-toi, on va à l'hôpital, maintenant !

- Quoi ?? Pourquoi ??

- Ils ont trouvé un donneur anonyme, Betty ! Tu vas vivre, ma chérie !

Attendez, quoi !? J'avais complètement perdu espoir... Roh là, là, Jughead va être si heureux ! Je ne lui ai toujours pas dit pour mon cancer, mais je pense lui avouer quand tout sera fini. Je m'habille donc rapidement, puis pars avec mes parents d'urgence à l'hôpital. Je suis rapidement emmenée dans une salle d'opération, le sourire aux lèvres. Je vais vivre... Je n'y crois pas ! De plus, ma vie s'est énormément améliorée depuis que je sors avec Jughead. Grâce à lui, Chuck et sa bande ont arrêté de me harceler... Je me sens enfin heureuse, je n'avais plus aucune envie de mourir... Le docteur Grey me dépose rapidement un masque sur le nez et la bouche.

- Tu vas compter jusqu'à dix, me dit-elle en souriant. Après ça, tu vas être endormie et nous pourrons commencer l'opération.

Je souris, puis commence à compter jusqu'à dix. Un, deux, trois quatre, cinq... six, sept...

QUELQUES HEURES PLUS TARD

Je me réveille dans une chambre blanche, allongée dans un lit d'hôpital. Je sens que quelqu'un me tient la main. Après quelques minutes, j'ouvre les yeux, m'habituant à la luminosité de la pièce, avant de retrouver ma mère et mon père.

- Tu es enfin réveillée, ma chérie, me dit ma mère en serrant ma main, le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux. L'opération s'est très bien passé. Tu vas vivre, Betty...

- Merci pour tout...

- Remercie plutôt ton donneur anonyme, sourit mon père.

- Les médecins doivent te faire passer quelques tests pour être sûrs que tout est okay, et ensuite, tu pourras rentrer à la maison.

LE LENDEMAIN

Je suis tellement heureuse ! Je suis vivante, et en pleine forme ! Les tests sont tous revenus positifs, je suis en parfaite santé ! J'ai juste un rendez-vous la semaine prochaine pour vérifier que mon corps s'adapte à son nouveau cœur, mais le docteur Grey dit que tout va bien. Jughead va sauter de joie quand je vais lui dire ! J'entre rapidement dans le lycée, puis passe chercher mes affaires dans mon casier. En ouvrant celui-ci, une petite lettre tombe au sol. Tiens, c'est étrange. Je la ramasse, puis l'ouvre, en voyant que cette lettre est signée par Jughead. Étrange... Sans plus hésiter, je commence à lire...

« Betty... Je voulais te dire que je t'aime de tout mon cœur. C'est d'ailleurs pour ça que je te l'ai donné... Je t'ai donné mon cœur, et ce n'est pas au sens figuré. Tu dois te demander qui était ce donneur anonyme ? Et bien... c'était moi. Si tu lis cette lettre, c'est que tu es vivante et en parfaite santé. Tu dois également te demander comment j'étais au courant pour ton cancer ? Et bien... Le soir de notre première fois, en cherchant quelque chose dans ton tiroir de bureau, je suis tombé sur un papier qui venait de l'hôpital, dans lequel on disait que tu n'avais plus beaucoup de temps à vivre... Je me suis renseigné, et j'ai entendu qu'il n'y avait aucun donneur disponible, alors je me suis proposé. Pourquoi ai-je fait ça ? Car je t'aime, Betty, plus que tout au monde. J'ai passé le un mois et demi le plus beau de toute ma vie.

Je t'ai offert mon cœur car je n'avais pas beaucoup de raison pour rester en vie, à part toi. Mes parents et ma petite sœur sont morts quand j'avais dix ans, dans un accident de voiture en Arizona, tu étais la seule personne pour laquelle je vivais. Mais si tu mourais, j'aurais probablement essayé de te rejoindre... Tu mérites de vivre, Betty, tu as une famille extraordinaire qui t'aime énormément. Sache que je t'aime plus que tout au monde et que je ne cesserai jamais de t'aimer. Tu es une personne formidable, Betty. Tu es tellement belle et intelligente, tellement incroyable. Surtout, ne doute jamais de ça : tu es la personne la plus incroyable que je n'ai jamais connue. Je n'oublierai jamais le goût de tes merveilleuses lèvres, ou encore à quel point tes beaux yeux verts me rendent fou amoureux de toi. Souviens-toi que d'où je suis, je veille sur toi. En t'offrant mon cœur, je te prouve mon amour... Surtout, ne fais rien de stupide, je veux que tu vives et que tu aies une superbe vie. Trouve-toi quelqu'un qui saura t'aimer autant que je t'aie aimé. Je t'aime, Betty, ne m'oublie pas.
Ton Jughead ❤︎ »

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Moi qui brise ma promesse de ne jamais faire de fins tristes (;´༎ຶٹ༎ຶ') Techniquement, c'est triste mais ça fini bien, vu que Betty est en vie... 🤷‍♀️ Desolée pour le (encore) copié collé du lemon, j'avais vraiment la flemme de réecrire une autre première fois. Bref, j'espère que ce Oneshot vous a plu et que je vous ai bien fait pleuré 😈 Bonne nuit pour ce qui lisent maintenant et bonne journée si vous le lisez dans la journée 😉❤️
(me tuez pas, car si vous me tuez, je ne pourrais plus vous ecrire de Oneshots 🙈🤷‍♀️)

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