Envouté par cette nouvelle chanson qui n'étais pas encore sortie et que j'entendais donc en avant première, je ne décrocha pas mes yeux du chanteur jusqu'à ce qu'il ait finis.

Alors qu'il faisait mourir le dernier accord sur sa guitare, l'homme derrière la console me demanda.

"-Vous en pensez quoi ?

Mettant quelque secondes à comprendre qu'il me parlais, je bredouillais une réponse confuse.

-C'est très... beau. Enfin je crois. J'aime bien.

L'homme éclata de rire avant d'appuyer sur un bouton et de se pencher sur un micro.

-C'était parfait Vianney, c'est dans la boite ! Et ton invité a adoré !

Relevant la tête de sa guitare, Vianney croisa mon regard et me fit un grand sourire.

Se débarrassant du casque, le jeune homme attrapa son téléphone posé à coté de lui, pris sa guitare à la main et se dirigea vers la sortie de la cabine.

Posant sa guitare sur l'étuis posé sur un siège, il me fit la bise. Passant sa main dans sa mèche, il me demanda :

-C'est vrai ? Tu as aimé ?

-Oui, la chanson est belle.

-Tant mieux ! Marco, je suis parti ! Merci et à la prochaine ! Conclu-t-il en ouvrant la porte de verre sa guitare à la main.

-Mais tu n'écoute pas ta chanson ?

-Non, je t'ai déjà fait assez attendre et puis je te fais confiance. N'es-tu pas ma plus grande fan ? Lâcha-t-il tout sourire. "

Ne sachant pas quoi répondre à cela, je me contentais de le suivre dans le dédale de couloir qui menait à la sortie.

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Au bout de 10min de trajet qui se fit dans un silence agréable, je me gara devant un petit hangar enclavé entre deux maisons.

Descendant de ma voiture et sortant mon trousseau de clé de mon sac, je me dirigeai vers la grande porte qui pouvait laisser passer une camionnette.

"-C'est un ancien garage, expliquai-je à Vianney, le groupe l'a racheté il y a quelques années, il a fallu enlevé la plateforme pour élever les voiture et refaire des morceau du toit et de la peinture. Je me souvient, les routiers étaient sur le toit et les scout tentaient de calmer les louveteaux qui voulaient arroser les louvettes de peinture.

-Ca devais être sympa comme journée.

-Ce le fut. Dis-je en poussant le porte de manière à nous livrer le passage."

Actionnant l'interrupteur à ma droite, je m'effaça sur le coté pour que Vianney puisse découvrir le local.

Sans mot, il promena ses yeux sur les trois murs. Le premier servaient à afficher toutes les productions demandé dans la progression de la branche jaune et le branche vert. Au pied du mur, des banc et des chaises étaient appuyé contre le mur en attendant qu'une unité les prennent pour se rassembler.

Le second était à moitié caché par la mezzanine qui était en fait l'ancien bureau du garagiste et donc l'actuel bureau des chefs de groupe. En dessous de cette mezzanine, par rangée en fonction des unités, des malles éteint empilées les unes sur les autres et deux trois objets hétéroclites trainaient dessus.

Le dernier mur fut celui sur lequel il s'attarda le plus. S'approchant comme fasciné par l'ouvrage, Vianney s'arrêta à quelque pas de ce grand mur blanc recouvert d'empreintes de mains jaunes, vertes ou rouges. Au cœur de chaque mains, une date et un prénom était inscrit.

"-Ce sont les mains de chaque personnes ayant été dans cette unité. La date correspond à leur promesse, engagement ou juste leur première sortie avec le groupe.

-C'est... ouaaa, je n'ai pas de mot, commença Vianney. L'idée est excellente et elle est pleine de sens.

Levant les yeux vers les mains rouges, celles le plus en hauteur étant celle des adultes, Vianney s'approcha pour chercher un nom.

-Si c'est moi que tu cherche, tu ne me trouvera pas à ce niveau ! M'exclamais-je en riant. Il va falloir te baisser !

-A bon ? Mais quand es-tu rentrée dans le groupe ?

Me baisant jusqu'au coin gauche du mur, le lui montra du doigt une petite main jaune avec mon prénom écrit maladroitement dedans.

-J'avais 8 ans quand je suis rentrée aux louvettes ici. Mes parents ont déménagés donc je ne suis pas aller à la compagnie ici mais je suis revenue pour mes études.

-Donc tu es la vielle du groupe ? Me demanda-t-il avec un sourire en coin.

-On peut dire ça mais mon dos ne me fait pas encore souffrir au point que je ne puisse plus coucher sous tente. Rétorquai-je. En tout cas, continuais-je en lui tournant le dos et en attrapant quelque chose derrière moi, c'est à ton tour ! Voici la peinture rouge et je vais te chercher la noire avec un pinceau."

Attrapant le large pot que je lui donnais, Vianney le posa par terre, retira sa montre et sa veste, ouvrit le pot et s'apprêta à tremper sa main dedans.

Du milieu de marches qui conduisaient à la mezzanine, je me retournais en entendant le bruit de l'ouverture du pot et l'arrêta alors que sa main était à quelque centimètre de la peinture.

"-Attend ! Pas comme ça ! tu vas en mettre de partout sinon !

Intrigué, Vianney suspendit son geste et se tourna vers moi.

-Et je fais comment alors madame l'ancêtre ?

-Ancêtre ou pas, je reste une demoiselle et tu attends que je t'apporte un bac et une serviette s'il te plait !"

Mimant un enfant sage, Vianney éloigna sa main de la peinture et croisa les bras sur sa poitrine.

Amusé, j'ouvris avec ma clé le bureau et entrai dedans pour récupérer ce dont nous avions besoin. Un bac ainsi que le pinceau, un chiffon et le pot de peinture noir attendais tranquillement que quelqu'un vienne les chercher dans un coin.

3 min plus tard, Vianney décollais sa main du mur, admirant son empreinte rouge.

"-Et voila, tu fais officiellement partit du groupe ! Conclue-je avec un sourire. Tu n'as plus qu'a inscrire la date de ton investiture et ce sera parfait !"

Ouvrant le pot de noir, Vianney y trempa prudemment son pinceau. Tirant la langue sur le coté pour se concentrer, il écrivit d'une écriture appliqué son nom et la date.

Satisfait de son travail, il se tourna vers moi et avec un sourire espiègle avant même que je n'ai pu réagir, il me fit un trait noir sur le front.