Prince Liam 6
Gare de Londres St Pancras, sortie de l'Eurostar. Je sortais du train dans mes pensées. Alexandre me suivait regardant partout.
« -Détends toi Alex, on ne va pas m'assassiner...
-Princesse, ça c'est moi qui en juge. »
Lorsqu'il a appris que nous allions en Angleterre, Alexandre à commencer à s'inquiéter. Depuis que le roy Simon y est mort il refuse que j'y mette les pieds.
Je le regarde gentiment et lui prend ma valise des mains. Ainsi il aura les mains libres. Je crois que cela le rassure.
En sortant sur le perron de la gare je repère Jasper. Derrière lui, appuyé contre un SUV noir se trouve un homme la tête baissée avec une casquette. Mais je peux reconnaitre cette silhouette entre mille.
« - Liam ?
-Hortense ! s'exclame-t-il en relevant la tête, Comment vas-tu ?
-Et bien on ne peut mieux merci, et toi ?
-On va dire que oui.
Ouille, sujet sensible apparemment. Désireuse de changer de sujet je lui dis :
-Merci d'être venus me chercher. Je ne m'attendais pas au prince en personne !
-Et bien on va dire que depuis que j'ai appris que j'étais un batar je n'ai plus d'obligation et je peux donc venir chercher qui je veux ! »
Malgré son ton léger, je sens la douleur.
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Comme à son habitude, la reine me regarde à peine quand je la croise dans un couloir. Quant au roy Sirus avec tout ce que j'entends sur lui je n'ai que moyennement envie de le rencontrer.
Avant de me laisser dans ma chambre Liam se tourne vers moi et déclare.
« -Cet après-midi, Sirus doit anoblir un homme, c'est un évènement médiatisé. Tu es bien sûr invitée.
-Doit-je venir en temps qu'officielle ?
-Et bien c'est comme tu veux. Sois tu restes avec moi comme mon invité et tu subis tout le tralala officiel habituel sois tu te glisses parmi les invités.
-Je crois que tu connais ma réponse Liam. Répondis-je avec malice.
-J'étais sûr que tu m'abandonnerais ! Moi seul face aux caméras ! Comment peux-tu me faire ça ? Lâcha-t-il avec un air dramatique. »
Et c'est en me tenant le ventre, les abdominaux en feu que je le vis partir avec une tête d'indigné.
Je crois que sans lui ma vie sera morose.
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Ma directrice adjointe m'avait demandé un avis pour une impression c'est donc avec un grand soupir que j'ouvris mon ordinateur pour me plonger dans les questions de graphisme d'une couverture.
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Lenny, Lenny, Lenny, toujours dans la provocation. Alors que je n'avais pas pu voir mon amie depuis mon arrivé, je la vois maintenant en face de moi, vêtue d'une robe arc-en-ciel au bras d'une grande échalas blonde qu'elle embrasse à pleine bouche. Elles ont l'air heureuse mais je crois que Lenny n'a pas compris que tout ce qu'elle affiche est amplifié.
La cérémonie est un fiasco. Le roy Sirus correspond parfaitement aux description que m'ont faites Liam. Il fait enfermer un journaliste. Je ne sais comment il peut encore être sur le trône. L'Angleterre cour à sa perte sur cette voie-là.
Pendant le cocktail, alors que je dégustais un verre d'eau faute d'autre boissons non-alcoolisé, une grande brune vêtue d'une jolie robe violette m'aborda.
« -Vous êtes la princesse Hortense de France ? Oh, mon Dieu, il me semblait bien vous avoir vu mais....
Je fais un grand sourire face à sa mine mi- surprise, mi- gênée, mi- heureuse.
-Je suis heureuse de vous rencontre que j'oubli de me présenter. Wilhelmina Moreno.
-A oui, c'est vous Willow, la joueuse de polo !?
Face à ma répartie elle reste abasourdie.
-Liam m'a parler de vous, il parait que vous êtes féroce sur un cheval !
-Je suis étonné que Liam vous ais parler de moi votre majesté, je....
-Appelle moi Hortense, et il ne tarit pas d'éloge sur ta manière de jouer. Je suis sportive et j'aurai joué avec toi avec plaisir mais, pour le plus grand malheur de Liam qui ne cesse de s'en plaindre, je ne sais pas jouer au polo !
-Hortense, si tu restes assez longtemps ici je t'apprendrai, comme ça nous serons deux pour mettre une plâtré à Liam ! Répond-t-elle avec le sourire. »
J'aime beaucoup sa franchise et sa joie. Cette fille est un bol d'air frais dans cette foule.
Regardant la foule autour de moi, je repère Liam en train de parler avec une grande femme de dos. Le nouveau premier ministre je crois. En tout cas Liam semble ne pas être à l'aise. Suivant mon regard, Willow le repère et me dit :
« -Le prince m'as l'air d'avoir besoin d'un coup de main pour se débarrasser de cette femme, prend une coupe, et mon bras, on va s'amuser. »
Comprenant ce qu'elle a en tête j'attrape une coupe de champagne et adopte une démarche mal assuré. Nous nous dirigeons vers le prince et en arrivant près de Liam je m'arrête brusquement. Amplifiant le mouvement d'arrêt brusque, Willow vide sa coupe sur le costume de Liam.
La tête de ce dernier et du premier ministre est à mourir de rire. Cette dernière nous abandonne sentant bien qu'elle est de trop.
« -C'est de la laine Willow... Bonjour l'odeur !
-Un simple merci suffirai. On vient de te sortir des griffes de cette femme. Répond Willow fau cément indigné.
-Mais vous vous connaissez ? demande Liam en prenant conscience de notre complicité.
-Depuis 5 min. Mais c'est assez pour se rendre compte de la détresse d'un prince face à une politicienne ! Répliquais-je avec un grand sourire.
-Bon, on s'échappe ? Demande Willow en attrapant une bouteille.
-Je te suis ! dis-je en attrapant deux flutes.
-Tu ne bois pas ? s'interroge Willow.
-La dernière fois cela ne lui a pas réussi. Lance Liam en nous prenants chacune par le bras. Hortense et l'alcool font très mauvais ménage.
-Oui Willow, je ne bois pas. Mais cela ne m'empêche pas de rire et de m'amuser. »
Liam nous emmena dans un pavillon au bord d'un plan d'eau. Tout était plus calme.
Ce fut une très belle fin d'après-midi et nos discussions furent sérieuses tout en restant légères.
Je ne pouvais m'empêcher de contempler ce profil si harmonieux face à la nature. J'avais envie de toucher le visage de Liam. D'être plus que l'amie. Mais rien ne devait gâcher ce moment magique. Alors laissais Willow faire la conversation ne me lassant pas du visage de Liam.
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« -Liam, Jasper ?! »
Il était 8h30 quand je croisai les deux hommes avec des armes de painball.
-Bonjour Hortense.
-Bon anniversaire Liam, mais je peux savoir à quoi ces armes vont servirent ?
-Ash et mes autres amis sont en direction de ma chambre dans le but de me réveiller avec des éclats de peinture. Nous allons les prendre à revers !
-Je peux venir ? Rien que pour voir leurs têtes ! Demandais-je hilare face à l'incongru de la situation. »
Et c'est ainsi que je pénétrai dans la chambre de Liam. Trop occupé à Regarder de partout je manquai tout de la bagarre. Mais les plaintes d'Ash me rappelèrent sur terre.
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Au milieu de la journée, la copine de Lenny vint me voir. Elle voulait de l'aide pour faire de la fête de ce soir autre chose que ce que la reine avait prévu. Cette fille ne me revenait pas mais pour Liam et Lenny je me penchai sur la réalisation de son projet.
Avant de partir j'avais soigneusement choisi ma robe. Habillé mais pas trop. Juste ce qu'il faut. D'un bordeaux profond rehaussé par une ceinture beige ma robe mettais en valeur ma taille fine.
Auto-tamponneuse, couleur criardes, bière-pong mais avec de l'alcool fort, la soirée ressemblé a une fête foraine mais qu'il faudrait interdire aux enfants.
Liam et Lenny semblais heureux. C'est le plus importants.
Personnellement je me fis alpagué par les invitées de la reine. Ceux qui croyais venir à une simple soirée et non une fête pour jeune en manque d'enfance. Mais cette fois personne pour me sauver. Rien que des discussions politiques et diplomatiques.
Quand Lenny mit le feu aux bannières j'étais derrière elle. Je pus voir la souffrance dans les yeux de mon amie. Et plus aucune trace de la blonde. Je ne sais pas ce qui c'était passé entre elles mais Lenny ne méritait pas de souffrir autant que ces yeux et son geste semblais dire.
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Aucune trace de Willow ni de Liam le lendemain. Lenny refusait toute visite. Alors, laissant un mot de soutient pour mon amie à son garde du corps et un message sur le répondeur de Liam, je fis mes valises et rentra en France.
J'avais vu hier soir Liam et Willow partir ensemble. Je connais assez Liam pour savoir qu'il l'a sans doute mise dans son lit. Je m'étais promis de ne plus rien espérer mais je ne pus retenir les larmes en arrivant dans ma chambre.
Les appartements de la reine et du roy était resté à la visite et 'est dans ce qui était l'aile du personnel que nous logions. Avec un intérieur refait selon les techniques d'époque et un mobilier mi- moderne mi- historique, ma chambre était le seul endroit du château où il fallait ma permission pour entrer.
Mon cœur n'était qu'un petit tas informe de débris. Mon amour pour Liam me consumé et toute mes résolutions partirent en fumées.
N'y tenant plus, je me dirigeai vers la chambre de ma petite sœur. Anne était l'équivalent français de Lenny. La drogue en moins. Papa ne permettant pas.
Attrapant deux bouteille de vodka sur le guéridon je regardai ma petite sœur dormir. Elle semblait si innocente comme ça.
Je quittai ça chambre les larmes reprenant de plus belle. Ignorant les « princesse » des personnes sur mon chemin je me dirigeai à travers un voile de larmes vers les jardins. Atteignant le bosquet de l'étoile, je m'effondrai par terre vidant cul-sec la première bouteille de vodka. La sensation de brulure dans la gorge me fit oublier tous mes soucis.
La douleur rendait tout insignifiant. Au moment où elle commença à s'atténué dans ma gorge j'ouvrit la deuxième bouteille et la vida d'un coup. Plus rien n'était important ni réel. L'alcool montant à mon cerveau je me laissa aller en arrière et tomba allongé sur le dos. Je vis du coin de l'œil Alexandre arrivé en courant la mine alarmé avant de sombrer dans le noir.
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« La princesse en coma éthylique, le retour de son chagrin d'amour ? » Le Figaro
« La princesse hospitalisé d'urgence pour un coma éthylique, arrêtera-t-elle de boire un jour ? » Libération
« La princesse bientôt aux alcooliques anonymes où sur un site de rencontre ? » Voici
« La princesse Hortense se prend pour La belle au bois dormant, espérant que son prince vienne la sortir de son coma éthylique. » Paris Match
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Bibip bibip bibip....
J'ouvre laborieusement les yeux sur un plafond blanc. Une alarme retentit. Ma tête me lance.
Une personne en blanc entre dans ma chambre.
« -Bonjour Princesse, comment vous sentez vous ?
-Vaseuse et barbouillé. Peinais-je à répondre.
-C'est normal, nous vous avons lavé l'estomac. Vous avez fait un coma éthylique.
Oh non. Ce n'est pas vrai, la presse a du s'y donner à cœur joie.
-Combien ... ?
-Une semaine votre majesté. »
Je suis définitivement une ratée. Je me souviens du retour en train, de ma douleur, du sourire de ma petite sœur dans son sommeil mais c'est tout.
Repoussant à plus tard la bombe du résultat de mon action je replonge dans le sommeil.
Lorsque j'ouvre les yeux la deuxième fois, l'intégralité de ma famille est là. Papa assis à côté de mon lit les yeux dans le vague, Louis qui me dévisage sans aucune émotion, Anne qui se torture les doigts et même Héloïse est là. Les mains croisées sur sa poitrine.
« -Bonjour à tous, je crois que nous sommes aux complet pour le conseil familial. Le sujet du jour est de traiter notre abrutie de petite sœur qui ne trouve rien de mieux que de se bourrer la gueule pour oublier un garçon. Je propose le reniement. Déclarais-je d'une traite.
-Hortense... Murmura Héloïse.
-Comment ... ? S'indigna Louis.
-Pourquoi... ? Demanda Anne.
Papa les coupas tous.
-Ma fille, ce n'est pas parce que tu fais preuve de la plus grande débilité que je te renierais. Ton acte était des plus ridicule et je pensais qu'après tous ce que nous avons vécus, Louis-Corentin, ta mère... Tu aurais fait preuve d'un peu plus de maturité ! Comment as-tu pu te faire ça et nous faire ça ! Un coma éthylique ! Avec de la mauvaise vodka ! La presse te place déjà chez les alcooliques anonymes ou sur un site de rencontre ! Tu... Tu... »
Mais les mots moururent dans la gorge de mon père. Et alors à ce moment je vis l'homme qui malgré la mort de son fils avait accepté de redresser la France.
Malgré la mort de sa femme avait élevé la France là où elle n'avait jamais été.
Un homme qui était prêt à tout pour son royaume et ses enfants. Un homme que j'aimais mais que pour un garçon j'avais blessé au plus haut points.
Mes larmes reprirent de plus belles. Tendant la main vers mon père je tentai :
« -Papa... »
Mais ma voie mourut.
Alors, celui qui m'avait déjà pardonné me pris dans ces bras.
« Ma fille... Ne refait plus jamais cela. »
Une semaine plus tard je sortais de l'hôpital. La presse m'attendais. Alexandre m'aida à la traverser et je ne dit aucun mot. Aucun n'était utile. La douleur dans mon cœur était toujours présente mais désormais je vivrai avec.
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