Poussant la porte de ma maison, je pris dans le nez une vague de chaleur et de bonne odeur de repas.

"-Emilie ? Appela Papa depuis la cuisine, c'est toi ma chérie ?

-Oui Papa.

Il sortit de la cuisine en se frottant les mains sur son tablier avant de venir me serrer dans ses bras.

-Ma chérie, où étais-tu ? Je commençais à m'inquiéter ! Et tu as une nouvelle veste ? S'étonna-t-il en me reculant.

-Papa, désolé de rentrer si tard, j'étais sur la plage avec un.... un ami. Conclue-je vite. Et c'est sa veste, j'avais froid alors il me l'as prêté. 

-Oh. Et bien écoute ma chérie je suis ravie que tu te sois fait des amis ! S'exclama Papa.

Promis Papa, je te dirais la vérité. Me promis-je intérieurement, mais je n'étais pas encore capable de tout lui raconter.

-Oui, c'est super bien."

Mon père me serra encore un fois contre lui avant de retourner à la cuisine. Le diner se passa tranquillement. Papa est un bon cuisinier et j'ai toujours adoré manger ses plats. 

Apres le diner, prétextant des devoirs, je filai dans ma chambre. Apres avoir contemplé le portait d'Artemis en me rappelant la sensation de ses lèvres sur les miennes je m'endormit avec sa veste sur le dos. 

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En partant pour le lycée le lendemain matin, j'enfilai la veste d'Artemis. Papa en la voyant fit un petit sourire et je prétexta vouloir la rendre à mon ami. Au vu de son sourire, je pense qu'il devine plus que je ne lui en ai dit. Apres tout c'est mon père, normal qu'il me connaisse et me comprenne à demi mot.

En arrivant devant le lycée, Artemis était encore appuyé négligemment contre le grillage. Quand il m'aperçu, son regard s'éclaircit et il se redressa. Oubliant ma timidité, je m'élança vers lui avec un sourire béat sur le visage.  

Puis réalisant que je ne savais absolument pas quoi faire, je m'arrêta brusquement devant lui. Et encore une fois, mon génie préférée me sauva de la gène absolue.

"-Alors ainsi je n'ai pas rêvé, dit-il en touchant les pan de sa veste sur mes épaules. Je t'ai bien embrassé hier ? Conclue-t-il avec son sourire irrésistible.

-Oui  Artemis. Tu n'as rien rêvé. Répondis-je avec un sourire.  

-Alors tu ne me giflera pas si je recommence ? 

A peine sa question formulé, Artemis m'embrassa doucement. Dans mon ventre ce fût une explosion de sentiments dévastateurs. J'aurai voulu que tout les élèves autours de nous disparaissent. Qu'il n'y est plus que lui et moi au soleil. 

La sonnerie retenti, rompant le charme du moment. Artemis, retira ses mains de ma nuque et nouant nos mains, il m'entraina notre salle de classe.

Une fois tout le monde installé dans la classe, notre professeur démarra son cours de littérature. Assise droite sur ma chaise, je prenais des notes sérieusement même si le sujet me passionnais autant que la vie d'Holly Short. Autant dire pas du tout. 

Jetant un coup d'œil vers Artemis, je faillis m'esclaffer de rire camouflant mon rire en une toux. Il était avachis sur sa chaise, le bureau vide de tout cahier, en train de dessiner. 

Voyant que je le regardais et surtout en entendant ma toux il tourna le regard vers moi en cachant son dessin ce qui eu don de relancer mon fou rire. 

"-Vous allez bien Mademoiselle Beaufaurg ? Demanda mon professeur. Vous voulez sortir ?

-Euh non Madame, merci mais ca ira, arrivais-je à répondre. 

-Je peux savoir ce qui te fais rire ? chuchota Artemis. 

-Toi, tu es la, avachi sans rien faire. Et puis ton regard en coin ... Sinon que dessine tu ? 

-Tu as vu mon dessin ? S'insurge a-t-il en essayant d'encore plus le cacher. 

-Non, j'ai juste vu que tu dessinais. Allez montre dit-je en tendant la main. 

-Il n'est pas finis et puis.... Commença-t-il à me dire.

Alors je lui fit les yeux doux. Incapable de résister, il leva les yeux aux ciel et poussa un soupire.

-D'accords, je ne peux rien te refuser. Je suis en train d'essayer de faire ton portrait, lâcha-t-il en tournant vers moi son dessin, mais je n'ai pas ton talent ni ton coup de crayons. 

Je me retins à grand peine d'éclater devant rire devant son esquisse. Mon visage n'était pas du tout ressemblant et cela se voyait qu'Artemis avait plutôt l'habitude de se servir d'une souris que d'un crayon. 

-Et bien je crois que tu vas avoir le droit à des cours dessins particulier Monsieur Fowl. Chuchotais-je.

-J'en serais ravi. S'exclama-t-il un peu trop fort. 

-Plait-il monsieur Fowl ? Puis-je savoir pourquoi vous vous exclamez comme ca au milieu de mon cours en ayant bien sur sortit aucune de vos affaires ? Demanda notre professeur. 

Le reste de la classe se mit à ricaner. Immédiatement, sentant les regard de tout le monde sur ma table, je plongeais la tête dans mon cahier en rougissant. Mais je sentis la main d'Artemis venir prendre la mienne resté sur ma cuisse. 

-Et bien Madame, je disait à ma voisine, que je serais ravie de quitter ce cours car tout le monde sait que je n''en ai absolument pas besoin. Rétorqua effrontément Artemis. 

-Monsieur Fowl, être surdoué ne vous autorise pas à être irrespectueux ! Tonna notre professeur qui commençais à s'énerver. Prenez exemple sur votre voisine. Mademoiselle Beaufaurg n'est pas insolente par prétexte qu'elle est surdouée ! Alors je ne vous ferez pas ce plaisir de vous virer de mon cours. Asseyez vous normalement et taisez vous. Conclue-t-elle. "

L'évocation de mon nom m'avais fait replonger la tête de mes cahier alors que le main d'Artemis m'avais permis d'en sortir. En parlant de lui, je sentis sa main se serrer tandis que le professeur lui répondais. A mon tour je serra sa main de toute mes forces espérant que cela le retienne de donner une réponse cinglante à notre professeur. 

Il sembla comprendre mon geste et il se rassis reprenant son air nonchalant comme si rien ne c'était passé.

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 "-Artemis, je suis désolé pour tout à l'heure... Je ne voulais pas qu'elle se serve de moi contre toi. 

-Tu n'as pas à t'excuser Emilie, ce professeur est bête, c'est tout. Mais moi je m'excuse. Je sais que tu n'aime pas être le centre de l'attention. Alors promis, je me tiendrai bien en cours pour ne pas attirer l'attention sur nous. Mais en attendant je n'ai aucune envie d'aller en cours cette après-midi. Tu sèche avec moi ? 

Avec un sourire, je le regardais parlé quand il me fit cette proposition. Je l'observais, beau comme un dieu dans son uniforme, la veste qui tombais parfaitement sur ses épaules comme s'il était né avec un blazer et je me fit la remarque que s'il était incapable de me refuser quelque chose, je l'était aussi. 

-Très bien mais dans ce cas, c'est moi qui choisis ce que nous ferons. 

-Oh et bien si tu veux. Mais j'avais pensé à un cours dessin particulier que tu m'as promis."