Artemis Fowl 4

Soudain, j'étais incapable de parler. Sa veste sur mes épaules dégageais un léger parfum pour homme. Je repensais à toutes les horreurs que je lui avais dit la veille et à tout ce que j'avais pensé aujourd'hui.

"-Artemis je... commençais-je.

-Tu as fais tomber ça hier en quittant la forêt, me coupa-t-il en me tendant mon calepin.

Mon calepin. Oh non. Je ne m'étais pas du tout aperçu que je l'avais perdu. L'attrapant, je lui demanda :

-Tu as... euh... regardé dedans ? 

Artemis baissa la tête.

-Il est tombé ouvert... je suis désolé. Il relava la tête et me regardant droit dans les yeux, il ajouta. Tu as beaucoup de talent Emilie. Le portrait que tu as fait de moi est splendide. Et j'en ai vu des chef d'œuvres crois moi. Mais ton dessin est vraiment magnifique. On dirais que je suis vivant...

-Et j'aurais préféré que tu ne regarde pas Artemis. dis-je sèchement. 

Lui tournant la tète de manière très claire, je m'enferma dans la contemplation de l'océan.

-Emilie. Répond moi s'il te plait. Je ... Je suis désolé pour tout. Tout ce que je t'ai fais. Je... Je ne sais pas quoi te dire, je n'ai pas l'habitude de m'excuser."

Ca je m'en doutais. Mais je n'avais pas encore envie de lui parler. Et puis ça lui ferais les pied que quelqu'un lui résiste pour une fois. 

Je resta donc butté dans mon silence. Pendant cinq minutes Artemis ne fit rien non plus, se contentant de fixer l'horizon à coté de moi. 

Sa présence me faisait du bien contrairement à ce dont j'avais essayé de me persuader toute la journée et je serais bien resté là toute la nuit. 

N'y tenant plus, il finit par briser le silence. 

"-La vérité Emilie, c'est que depuis que je t'ai rencontré, je fais un peu n'importe quoi. Je suis perdu et puis je ... je ... Oh et puis zut !" 

Se redressant, Artemis se pencha devant moi et me surprenant totalement, il m'embrassa.

Je n'étais absolument pas prête à cela et totalement surprise, je garda les yeux ouverts, louchant sur son nez sans faire aucun mouvement. 

Rompant le contact, Artemis recula  son visage de quelques centimètre. Je ne réagissais toujours pas alors son visage pris un air soucieux.

"-Je suis désolé, je n'aurais pas du c'est ca ?

-Artemis... fus-je à peine capable de répondre.

-Non, Emilie, c'est bon, je sais que j'ai fais assez de dégât comme ca. Je me retire et je m'excuse. Je sais reconnaitre mes tords aussi des fois. 

Sa tirade m'avait permis de sortir de mon état d'hébétude. Alors l'attrapant par sa chemise alors qu'il se redressait, me surprenant moi même, je l'attira contre moi pour l'embrasser. 

Ce fût son tour d'être surpris, mais il se repris bien plus vite que moi et me rendis mon baiser. Posant un genoux dans le sable, il glissa une main derrière ma nuque et accentua la pression sur mes lèvres. 

Qu'est-ce qu'il embrassais bien ! J'aurai voulu que ce baiser ne se termine jamais. Mais à bout de souffle, Artemis décolla ses lèvres des miennes et murmura avec son petit sourire en coin.

"-Il faut bien qu'on respire Emilie...

-Tait toi abruti. rigolais-je, je peux retenir ma respiration pendant une minute.

-A oui, on va faire le test. Conclue-t-il.

Et réduisant à néant les quelques pauvres centimètres entre lui et moi, il me réembrassa.  Ce baiser fût plus doux  mais il se finit bien trop vite à mon goût.

-Je suis pardonné, maintenant ? Demanda-t-il en se rasseyant sur le sable.

-Hum... je ne sais pas encore, le taquinais-je. 

-Quoi ? Mais ma paroles vous êtes cruelle Mademoiselle Beaufaurg ! Je vous ai embrassé 3 fois ! Se défendit-il.

-Tu es pardonné, depuis que tu as posé ta veste sur mes épaules Artemis Fowl. Dit-je. Mais promet moi de ne jamais m'emmener voir des elfes sans m'en avoir parlé."

Passant un bras autours de mes épaules et me serrant contre lui en reprenant un air sérieux, Artemis me promis. 

Je ne voulais pas bouger. J'étais bien la, callée au chaud contre les épaules de celui dont j'étais tombé amoureuse en deux jours. Vous ne croyez pas au coup de foudre ? Et bien moi oui. Parce que le potentiel de chance pour qu'Artemis m'aime étais quasiment nul. Et je l'ai calculé. 

Je ne vit pas le temps passer Mais quand le soleil décandit sérieusement sur l'horizon la température chuta et je frissonna. Le sentant, Artemis se redressa.

"-Ce n'est pas que je ne suis pas bien là Emilie, mais il va falloir que je rentre et toi aussi.

Me relevant, j'attrapa sa main en devenant rouge. Remarquant ma rougeur, il me couva d'un regard amusé.

 -Tu sais que tu es splendide quand tu rougis.

-Artemis, dis-je en lui mettant un coup de poing gentil dans le bras, tu es irrécupérable. 

-Je sais, je sais, on me le dit souvent. 

-Tu as vraiment aimé mon dessin? demandais-je tandis que nous arrivions près de la route. 

Face à ma question, Artemis s'arrêta et pris mon visage entre ses deux main, ce qui ne fit que renforcer ma rougeur.

-Emilie. Ton dessin est splendide, je sais que je suis beau mais la...

Je leva les yeux aux ciel face à ce remarque.

-Non, sérieusement Emilie, il est très beau. Tu me montrera d'autres de tes dessins ?

-Tu les en a déjà vu. Dans mon calepin.

-Non, je n'ai regardé que moi parce que c'était la page ouverte mais je n'ai pas fouillé plus loin.

Surprise, je l'interrogea du regard.

-Je t'avais déjà blessé Emilie, je ne voulais pas en faire plus. 

-Foutu pour foutu, tu aurai pus y aller ! Riais-je.

Mais il me coupa en m'embrassant de nouveau. Puis lâchant mon visage, il recula de quelques pas et commença à s'éloigner à reculons. 

-Je ne suis pas sur de pouvoir attendre demain, parce que maintenant, j'ai une bonne raison de venir au lycée ! Lança t-il

Je resta planté là, un sourire niais sur les lèvres jusqu'à ce qu'il disparaisse. Puis frissonnant un bon coup en revenant sur Terre, je me dirigea vers ma maison en me rendant compte qu'il avait laissé sa veste sur mes épaules.    

Oh non. Qu'allais-je dire à mon père ? Certes il veux que je me fasse des amis, mais comment réagira t-il en apprenant que le garçon dont je lui ai dit du mal ce matin est  devenu maintenant mon petit ami ? 

Mon petit ami. Ces mots tournaient en boucle dans ma tête. Artemis était devenu mon petit ami sur cette plage ?

Poussant la porte de ma maison, je balaya cette question en me disant que là, sur le moment il me faudrait une explication pour mon père. 



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