D'habitude, elle sortait tout le temps, avec des amis ou seule; mais là Elle n'avait le coeur à rien. Elle était limite prostrée sur le canapé. Elle n'arrivait pas à pleurer, car cela voudrait dire qu'elle avait déjà perdu espoir.

Caroline adorait son frère Damon, mais Stefan était le protecteur, le compréhensif, quoi qu'il arrive; alors que Damon était surtout impulsif. D'ailleurs, tout le monde avait confiance en Stefan, alors que presque tout le monde détestait Damon, excepté la chère Elena.
Celle-ci foutait tellement la merde entre ses deux frères... Et maintenant, un des deux avait abandonné la vie à Mystic Falls avec sa famille, par sa faute.

Quelqu'un sonna à leur porte: elle s'y précipita, espérant y trouver son frère. Mais c'était une grande blonde, avec des yeux gris-verts incroyables. Caroline la détailla de haut en bas, tentant de dissimuler sa jalousie face à sa beauté.

"Qui es-tu?", demanda t-elle, mauvaise. Elle voulait bien lui faire comprendre qu'elle était de mauvaise humeur.

"Caroline, je présume? Pas moi: toi. Je suis une amie de Klaus. Tu le connais, non?", répondit-elle, la plus gentille possible, tentant de réchauffer l'atmosphère. Une amie de Klaus? Tiens tiens...mais pourquoi? Ils avaient fait la paix avec lui, donc que se passait-il encore? Elle tenta de cacher sa surprise.

"Bien sûr que nous le connaissons. Un assez bon ami à présent, après de nombreux problèmes... Et tu es...?", répliqua t'elle avec son plus grand sourire. La jeune femme la fixait, cherchant peut-être une lueur de peur. Etait-elle vampire ou autre?

"Je suis Thalia. Heureuse de te rencontrer. Tu as l'air plus sympathique que m'a fait Klaus de toi. C'est lui qui m'envoie comme tu l'as deviné. Je voudrai discuter en son nom avec toi. Et toi seule."

"Et de quoi? Je suis seule, c'est parfait. Ravie de savoir que Klaus m'apprécie", toujours en souriant.

"Ne le prends pas mal: il est comme ça avec tout le monde. Personne n'est assez bien pour lui. Je peux entrer?" reprit-elle de sa voix veloutée, très agréable à écouter. Caroline se posait beaucoup de questions sur la nouvelle venue. Elle acquiesça et ouvrit entièrement la porte pour la laisser passer.

"D'accord. Alors, de quoi doit-on parler?", Caroline était excitée, prête pour quelque chose de nouveau.

"Mais je voudrai d'abord savoir depuis quand tu connais Klaus et où vous vous êtes rencontrés. Juste par curiosité."

"Depuis environ 200 ans. A New York. Satisfaite ou tu veux être remboursée?", avec un sourire vraiment à tomber. Si elle avait aimée les filles, Caroline aurait sûrement craquée pour elle. Donc vampire, pensa Caroline.

"Ca me va parfaitement. Alors, cette discussion?"

"Tu dois nous promettre à Klaus et moi que tu ne dira rien de cette discussion à personne. Même pas à tes frères. Si tu ne peux pas le faire, je devrai repartir." Et elle avait l'air sérieuse.

Thalia était plus âgée qu'elle et donc plus forte...et Caroline ne voulait pas d'ennuis ce jour-là.
Stefan et Damon n'étaient pas vraiment ses frères: elle avait été transformée à l'âge de 18 ans il y avait à peine 50 ans et s'était faite "adoptée" par les deux vampires. Et ils la traitaient comme leur petite sœur depuis.

"Promis juré, si je mens, j'irai en enfer, même si c'est déjà prévu depuis longtemps", jura t'elle, en faisant un clin d'œil à sa nouvelle future amie.
Celle-ci lui sourit.

"Pas mal. Nous devons parler de quelque chose d'important: tu sais qu'Elena a l'unique sang qui permet de créer des hybrides, n'est-ce pas?", demanda t'elle brusquement, pressée de faire son devoir vis-à-vis de Klaus.

"Bien sûr, Klaus nous a pas mal emmerder avec cela il y a quelques mois. Et donc, où veux-tu en venir?", répondit-elle, d'un coup sur la défensive.
Se rappeler de cette période là lit quelque peu mal à l'aise. Une très mauvaise période pour ses frères tellement fous de cette foutue humaine. Mais l'ordre était quelque peu rétabli à présent.

"Donc tu es au courant de toute l'histoire. Tu dois te douter que cette histoire ne peut et ne doit pas finir de cette manière. Klaus veut faire avancer les choses très rapidement et la récupérer."
Plus aucun sourire sur son joli visage. Elle était venue délivrer son message, suscitant l'effroi d'une nouvelle menace de l'hybride originel.

"La récupérer? C'est-à-dire? Et pourquoi m'en parler à moi? Klaus sait très bien que mes 2 frères en sont fous. Qu'est-ce qu'il veut exactement?", s'exclama t-elle, perdant son calme.

"C'est pourtant simple à comprendre, Caroline. Mais tu fais semblant pour ne pas directement accepter. Klaus et moi voudrions que tu nous aides à l'obtenir. Klaus en a vraiment besoin. Et il ne lâchera pas l'affaire avant de l'avoir eu." Thalia esquissa un sourire, laissant apercevoir ses crocs.

"Compris, Caroline? Ta mission est claire et précise: tu nous aides à prendre Elena et on te laisse en vie. Pas mal comme marché, n'est-ce pas? Ne crois pas que c'est une menace, car Klaus et moi savons très bien qu'elle sera ta réponse à cette proposition, donc...?"

Caroline se sentit resserrée et c'était une des premières fois qu'elle ne voyait pas de réelle échappatoire. Stefan n'était plus auprès d'elle, se trouvant probablement déjà à des milliers de kilomètres d'elle et Damon était toujours aux côtés d'Elena.
Donc elle devrai sûrement donner sa décision maintenant; tout de suite ne l'arrangeait pourtant pas.

"Je comprends que ce soit compliqué pour toi. Klaus et moi savons ce que coûte notre requête, mais ils ne l'apprendraient jamais. Klaus m'a parlé de ta haine pour Elena et c'est compréhensible: c'est elle la principale source de vos ennuis, non? Il est temps d émettre fin à tout cela, tu ne crois pas? Et tu peux y participer en toute discrétion. Elle disparaîtra et tout ira mieux."

Caroline savait que ces belles paroles étaient destinées à lui faire accepter, mais tout ce qu'elle disait était vrai, et tout changerai si cette connasse disparaissait. Elle ne pouvait pas décemment oublier cette proposition et juste la jeter dans un puits. Mais Elena pouvait y aller, elle. Cette image très agréable à ses yeux la fit saliver.

"Et si je disais oui? Ce n'est qu'une supposition bien sûr, mais je veux tout savoir. Et la vérité si possible, je préférerai. Que lui arriverait-il exactement?"
Thalia avait bien devinée qu'éliminer Elena flottait dans les pensées de la vampire.

"Je ne vais pas te mentir: nous ne la tuerons pas tout de suite. Peut-être même que ce ne sera pas nécessaire, d'ailleurs. Mais nous avons besoin de beaucoup de son sang, donc...peut-être succombera t'elle naturellement. Mais Stefan et Damon ne la reverront jamais", sachant que cette dernière précision plairait à la jeune femme.

Caroline tenta de dissimuler son sourire, mais elle n'y réussit pas. Une existence sans l'humaine à problèmes? Parfait, non?
"Vous êtes sûrs que mes frères ne l'apprendront jamais? Si j'accepte?", hésitante.

"Cela dépend de toi en grande partie: si tu ne dis rien, nous ne dirons rien non plus. On pourra faire croire qu'elle a quittée la ville, même le pays. À toi de voir." Et c'était bien la seule réponse acceptable.

Thalia se leva brusquement du confortable fauteuil dans lequel elle était. Caroline la regarda de manière étrange.

"Je vais y aller, nous te laissons un peu de temps pour te décider. Et si tu nous dis non, ce sera dommage pour tes frères et toi, mais nous disparaîtrons. Alors à toi de faire le meilleur choix. La meilleure, espérons."
Elle commença à marcher vers la porte d'entrée, mais Caroline vint se placer devant elle.

"D'accord, je vous donnerai bientôt ma réponse. Mais je peux avoir une réponse à cela: pourquoi si vous connaissez Klaus depuis aussi longtemps, on ne vous a jamais vu avec lui? Pas une seule fois? Ni entendu une seule fois votre nom?"
Encore song encombrante curiosité. Mais elle avait besoin de savoir; c'était important pour Caroline.

Thalia la fixa droit dans les yeux, cherchant peut-être à l'hypnotiser, Caroline ne sachant pas trop.
"Parce-qu'il attendait d'avoir vraiment besoin de moi. Et c'est le moment apparemment. Il va se passer de grandes choses, crois-moi, ma petite Caroline", répondit-elle avec un délicieux sourire. Était-il encore question de pouvoir, de puissance?
Thalia la salua d'un signe de tête et ce simple mouvement l'enchanta. Elle avait quelque chose de magique cette Thalia. Définitivement.