- Adrien ! ADRIEN ! Je t'en prie, il faut que tu te réveilles !!!" Le jeune homme ouvre difficilement les yeux. Plagg le secoue par la chemise, affolé.

- ÇA FAIT AU MOINS UNE HEURE QUE J'ESSAYE DE TE RÉVEILLER !

- Il est 4h00 du matin. Pourquoi me réveilles-tu ?

- IL Y A UN NOUVEL AKUMATISÉ, ANDOUILLE ! LADYBUG EST EN DIFFICULTÉ DEPUIS UNE BONNE DIZAINE D'HEURES, À ATTENDRE QUE TU DAIGNES TE RÉVEILLER !

- Plagg, transforme-moi !" Chat Noir sort par la fenêtre. Il court sur les toits, son cœur battant la chamade. Pourvu que sa Lady aille bien... Paris est dans un état terrible. La Tour Eiffel est par terre, les immeubles sont détruits et le ciel est rouge sang. Ce paysage est juste terrifiant. Mais que s'est-il donc passé ? Soudain, il entend des pleurs. Il cherche la source du bruit, et se retrouve au collège Françoise-Dupont. Il pousse la porte de la classe de Français, et aussitôt, un groupe de personnes, petites ou grandes, vient se presser autour de lui. Sa Lady se tient en retrait. Il s'approche d'elle et murmure :" Je suis tellement désolé, Ladybug...Je suis un sombre idiot ! Vraiment je...

- Ça va, ne t'inquiètes pas. J'ai réussi à sauver ces gens et à les amener ici. " Depuis le début de la conversation elle est de dos. Alors il la tourne vers lui pour voir son visage. Il est en sang. Chat Noir sent son cœur lâcher, et les larmes monter. Il la prend dans ses bras.

- Ne t'en fais pas, ce n'est rien...Juste quelques coupures..." Le héros la serre encore plus fort, ce qui lui arrache un cri. Affolé, il la lâche. Il s'aperçoit alors qu'elle tient son ventre d'une main. Il la soulève doucement. Le costume n'a rien, puisqu'il est indestructible, en revanche, une auréole de sang l'a traversé. Le cœur ravagé, il enfouit sa tête dans le cou de la coccinelle, et se met à pleurer. Bon sang, Adrien, tu es en troisième, pourquoi tu pleures comme une madeleine ? se dit-il.

- Je te jure que je vais bien, Chaton !

- Ne mens pas. Tout ce qui se passe est de ma faute.

- Mais non ! Moi aussi j'ai été surprise par cet akumatisé... il était 18h00...

- Je sais comment arrêter tout ça.

- Ah oui ?

- Toi tu vas m'attendre à la boulangerie Dupain-Cheng. Je te rejoins dès que j'en ai terminé...

- Attends !" Trop tard, il disparaît par la fenêtre. La rage fait vibrer ses veines et son âme à un rythme alarmant. Il arrive à la Demeure Agreste  en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Il brise la fenêtre du bureau de Gabriel Agreste. Aussitôt, il se met à chercher le passage menant à son repère. Il pousse le tableau de sa mère, tape le code et descend par l'ascenseur. Le Papillon est là, en bas, à côté du " cercueil " de sa mère. La haine redouble dans son corps. Il saute souplement et arrive devant le Papillon. Celui-ci est plus que surpris.

- Chat Noir ? Mais enfin...

- TAISEZ-VOUS ! JE NE SUIS PAS LÀ POUR DISCUTER ! VOUS ALLEZ RETIRER CET AKUMA ET TOUT DE SUITE !

- Et qu'est-ce qui va m'y obliger ?

- VOTRE FILS ! PLAGG, DÉTRANSFORME-MOI !" Un halo vert l'entoure, et laisse place à un visage bien familier.

- A-Adrien ?

- À VOTRE AVIS ?

- Je...Heu...Vais retirer l'akuma. Mais pense à ta mère...

- JUSTEMENT, SI ELLE ÉTAIT LÀ, ELLE SERAIT D'ACCORD AVEC MOI ! QUAND JE PENSE QUE VOUS AVEZ RISQUÉ LA VIE DE TANT DE GENS... VOUS ÊTES UN MONSTRE !

- Je...

- PLAGG, TRANSFORME-MOI ! " Il s'élance vers l'ascenseur, furieux. Il court et saute tant qu'il peut pour arriver le plus vite possible à la boulangerie. Il saute sur le balcon de Marinette et entre à l'intérieur. Ladybug est assise sagement sur le lit. Il vient s'installer à ses côtés.

- Il n'y a plus d'akumatisé, Ma Lady. En revanche, tu devrais lancer ton miraculous ladybug, Paris en a bien besoin !" Elle hoche la tête et s'exécute. Elle n'ose rien dire.

- Je suis vraiment désolé. Je n'ai même pas été fichu de t'empêcher ces blessures...

- Je vais bien. Maintenant fais moi une de tes blagues, je déteste quand tu n'es pas fanfaron...

- Je n'ai pas le cœur à faire des blagues. " Elle dépose un baiser sur sa joue.

- Merci, Ladybug, mais j'ai encore plus mal. Tu n'es même pas en colère contre moi, tu me pardonnes alors que ce que j'ai fait est impardonnable.

- Arrête d'être aussi dur avec toi-même ! L'important c'est que tout soit terminé.

- Oui, mais je dois t'avouer deux choses.

- Quoi ?

- J'ai découvert l'identité du Papillon hier et...tout-à-l'heure, pour le convaincre de retirer l'akuma, je lui ai montré ma véritable identité.

- Mais pourquoi ? Tu t'es mis en danger !

- Non, parce que...c'est mon père.

- Hein ?

- Il ne nous posera plus de problème.

- Et bien c'est...une bonne nouvelle ?

- Non.

- Comment ça, non ?

- Je ne te reverrais plus. Et nous risquons de devoir rendre nos miraculous..., dit-il d'une voix triste. 

- Tu oublies que c'est moi la Gardienne des Miraculous, maintenant, et je ne vais pas te retirer ton miraculous. Surtout que je veux être sûre que le Papillon soit inoffensif..." Il la prend dans ses bras. Il respire son odeur un bon coup, avant de lui souhaiter une bonne nuit et de partir dans le ciel nocturne.

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- Tu es sûre que ça va, Marinette ?

- Tikki, arrête d'imiter Chat Noir ! Je vais très bien ! Par contre, il faut que je révise mon contrôle de Français...

- Tu ferais mieux de te reposer", insiste le kwami. Peine perdue, la jeune fille n'écoute déjà plus. Elle alterne entre son cahier de Français, sa machine à coudre ( pour le pull, vous vous en doutez ) et son ordinateur. Tikki soupire et va se cacher sous le bureau. Marinette ne cesse de marmonner :" Et si Adrien était blessé ?..., Et si il était prisonnier d'un immeuble ?.... Et si...

- Et si tu allais voir comment il va, plutôt que de répéter sans cesse la même chose ? coupe Tikki.

- Bonne idée. Tikki, transforme-moi !"

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Lorsqu'Adrien aperçoit une jeune fille en costume rouge à points noirs voltiger dans la nuit, il ne peut cacher son sourire. Ladybug est décidément très protectrice envers lui. Et si Plagg avait raison ? Et si il la connaissait dans la vraie vie ? Il met fin à ses questions au moment où elle atterrit dans sa chambre.

" Ça va Adrien ? Tu n'as pas été blessé par la super-vilaine ?

- Non, ne t'inquiètes pas, je vais bien. Mais, c'était qui l'akumatisée ? Je ne l'ai pas vue...

- Kagami. Ton amie qui fait de l'escrime.

- HEIN ? Pourquoi ?

- Apparemment, tu lui as brisé le cœur....Tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé ?

- En fait... Elle a avoué être amoureuse de moi sauf que...et bien...j'aime une fille de tout mon cœur et j'ai...Je crois que je l'ai un peu envoyée sur les roses...j'étais en colère à ce moment là...J'avoue, j'ai peut-être été dur...

- Tu aimes une fille ?

- Heu....

- Elle s'appelle comment ?

- Je....en fait.............

- Tu ne veux pas me le dire, c'est ça ?

- Tu comprends, elle, elle ne m'aime pas. Et en plus, tu la connaît. Donc, si je te donne un tout petit indice, tu vas trouver immédiatement et tu vas me détester alors... Je préfère ne pas te le dire, pour l'instant.

- Oh.

- Ma La...Ladybug ? Ça va, tu as l'air triste ?

- Non c'est que...Je pensais à ma propre histoire. Il y a un garçon dont je suis folle amoureuse et je n'arrive jamais à lui dire et je bafouille devant lui. C'est très gênant, surtout qu'il en aime une autre..." Les paroles de la coccinelle résonnent dans le cerveau du jeune homme. Cela lui rappelle étrangement Marinette... Aucun doute, elles feraient deux très bonnes amies, avec leurs points communs ! Malgré cette pensée, il se sent très triste, vidé de tout son bonheur. Ladybug aime un autre garçon. Elle le lui a déjà dit en Chat Noir, lors de la bataille contre Glaciator. Mais, même si il le sait déjà, cette vérité lui assène un immense coup sur la conscience.

" Adrien ? J'ai dit quelque chose de mal ?

- Oh, non, non ! fait-il avec peu de conviction.

- Tu es sûr ? insiste-t-elle, inquiète.

- C'est que... Ça fait toujours mal d'entendre la fille de tes rêves parler de son amoureux..." Il se tourne, montrant ainsi son dos à la super-héroïne. Celle-ci sent son cœur s'affoler. Vient-il d'insinuer que la fille de ses rêves, c'est elle ??? Elle, la protectrice de Paris ? 

" Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

- Tu sais très bien ce que je veux dire. " Elle reste silencieuse. Finalement, elle décide de passer à la défensive :" Marinette m'a mise au courant de votre " discussion " sous l'escalier du collège...

- Ah. Et alors ?

- Et alors, je voudrais savoir pourquoi tu ne lui as pas répondu ? Quelles sont les deux personnes que tu risquait de mettre en danger ?

- Toi et moi.

- Quoi ?

- Écoute, parles-en à Chat Noir, c'est mon ami, il sait tout sur moi, et c'est bien le seul. Enfin, je suis gêné face à toi... Lui saura te répondre plus facilement.

- Mais, Chat Noir est...disons...très triste en ce moment...Je ne veux pas l'embêter...

- Triste ? Pourquoi penses-tu qu'il est triste ?

- Et bien...Lorsqu'il a vu mes blessures, il s'est mit à pleurer... Parce qu'il s'en veux de ne pas avoir été là pour me les empêcher, tu comprends ? Je pense que je suis la dernière personne qu'il a envie de voir maintenant.

- Ne dis pas ça ! Je suis sûr que tu es celle qu'il attend, justement !

- Tu en es sûr ?

- Oui ! Maintenant, vas le retrouver sur la Tour Eiffel.

- Pourquoi là-bas ?

- Vas-y et ne poses pas de questions, ordonne-t-il.

- D'accord." Elle dépose ses lèvres sur le front du garçon, comme à l'habitude. Une fois partie, il marmonne :" Si elle n'arrête pas ça bientôt, je ne vais plus pouvoir me contrôler...

- Oh, mais vas la rejoindre maintenant ! Elle attend Chat Noir !

- Tu as raison. Plagg, transforme-moi !"

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Ladybug regarde la pleine lune avec un air mélancolique. Mais que fait Chat Noir ? Elle le sait, il ne va pas venir. Il est triste et ne veux pas la voir. Elle lance son yo-yo, prend son élan, mais avant de pouvoir sauter, une main attrape la sienne. Elle se retourne et voit le super-héros vêtu de cuir noir.

" Tu n'es pas patiente, Ma Lady !

- Je...Je pensais que tu n'allais pas venir.

- Pourquoi aurais-je raté une occasion de voir la fille qui fait battre mon cœur ? " Dans un élan de bonheur et de reconnaissance, elle se jette dans ses bras. Elle reste quelques minutes ainsi avant de devenir aussi rouge que son costume et de le lâcher. Le jeune homme lui, sourit tendrement, en voyant sa Lady dans cet état. Il ne peut s'empêcher de commenter :" Qui aurait cru que les coccinelles pouvaient rougir ?!

- Très drôle, Chaton ! Je te signale qu'on a jamais vu de chat faire des blagues pourries, non plus !

- C'est dommage, d'ailleurs. J'aurais des amis !" La super-héroïne soupire, et s'assoit sur la barrière. Il l'imite, toujours en souriant. Elle regarde au loin, tantôt la seine illuminée, tantôt les panneaux publicitaires où on voit le célèbre mannequin Adrien Agreste, tantôt André le glacier qui range son stand...Chat Noir, lui, observe une chose bien plus belle à ses yeux que le paysage : Ladybug. Son visage, il l'aime bien trop pour ne pas le contempler. Il demande au bout de quelques minutes :" Tu penses à quoi ?

- A un garçon ", répond-t-elle sans réfléchir. L'expression du jeune homme change aussitôt. Il attrape Ladybug par la taille et la bloque contre lui. Il a le cœur déchiré. "Sa " Lady. Peut-il l'appeler ainsi ? Elle lui a fait remarqué un nombre incalculable de fois qu'elle en aimait un autre et qu'il ne devait pas insister. Mais, cette fois, il ne la laissera pas partir sans savoir.

" Maintenant, j'en ai assez ! Assez d'avoir mal, de souffrir en sachant que tu aimes une autre personne que moi ! Assez de n'être pour toi qu'un boulet que tu traîne à tes pieds ! Voilà ce que l'on va faire, chaque soir pendant cinq jours, nous nous retrouverons ici et tu me donneras un indice sur lui. Si au bout de ces cinq jours je n'ai toujours pas trouvé, je te laisse tranquille. Par contre, tu me donnes de bons indices.

- Et si je refuse ? demande-t-elle d'une toute petite voix, on ne doit rien connaître l'un de l'autre !" Il la serre encore plus fort contre lui.

" Si tu refuse, je te bloque comme ça jusqu'à ce que tu changes d'avis. Et je suis prêt à rester dans cette position pendant des mois !" Ladybug soupire de frustration. Elle essaie de se dégager de son emprise, mais il est bien trop fort. Après tout, pourquoi ne pas rester ici, avec lui ? Elle se donne une claque mentalement en se traitant d'imbécile. Elle murmure à l'oreille du héros, malgré elle :" C'est un mannequin. " Fidèle à sa promesse, il la relâche, la remerciant d'un regard. Elle l'ignore royalement, visiblement très en colère.

" Tu reviendras demain, pour le deuxième indice ?

- A une seule condition : tu dois me promettre que si tu découvres mon identité, tu ne me le diras pas. Ai-je ta parole ?

- Mais c'est trop cruel ! Imagine que je te connaisse dans la vraie vie... Je ne pourrais pas vivre sans te le dire...

- C'est ça ou je ne reviens pas demain !

- Bon, d'accord, je te le promet. " Elle lance son yo-yo et s'en va sans un regard pour lui. Malgré le fait qu'elle soit en colère contre lui, il est heureux. Enfin, il va savoir qui est ce garçon qui ne la mérite pas !