Nestor et Belle Rivière continuèrent de marcher toute la journée. Lorsque le coucher du soleil vint, la chatte décréta qu'ils étaient assez loin de la ville pour le moment. Elle avait déclarée qu'elle partait chasser, mais plusieurs heures étaient passées, et elle n'était toujours pas revenue. Le chaton n'osait pas se l'avouer, mais il s'inquiétait pour la chatte errante et il craignait qu'il lui soit arrivé quelque chose.

Nestor commençait à envisager de partir, quand Belle Rivière revint, la gueule chargé d'un écureuil et d'une souris. Elle tendit le rongeur au matou, qui rechigna :

« Je vais devoir manger ça ?

— À moins que tu ne préfère mourir de faim. Une souris n'a jamais tuée personne. C'est un proie, et c'est fait pour être mangé.

— Bon, d'accord. Ça a l'air meilleur que les boulettes fades en forme de crotte de lapin que me servaient mes bipèdes. »

Nestor déchiqueta la souris pour en manger la chair. Elle était tendre et juteuse, délicieuse, en somme. Il regarda sa camarade, qui avait presque terminé l'écureuil. Il remarqua qu'elle avait mangé la peau et les poils du gibier.

Ça ne doit pas être mauvais dans ce cas. Je devrais peut-être essayer.

Il mastiqua la peau et les poils du rongeur, c'était un peu élastique et caoutchouteux, mais passable. À un moment, il sentit le regard de Belle Rivière fixé sur lui, comme si elle cherchait à lire dans ses pensées. Il finit de manger rapidement, gêné par le regard inquisiteur de la femelle.

«Pourquoi tes bipèdes t'ont-ils laissés dans une boîte ? lançala chatte.

— Hein ?

— Tes bipèdes t'ont éjectés de leur tanière. Cela signifie qu'ils ne voulaient plus de toi. Mais je voudrais savoir pourquoi.

— Je ne sais pas. Je les ai entendu dire que j'étais inutile, que j'étais sale et que je coûtais trop cher. Mais sinon rien d'autre. » répondit Nestor.

Belle Rivière hocha la tête, l'air compréhensive. Ils se reposèrent jusque à l'aube, puis ils repartirent vers les bois, là où habitait le Clan du Ciel. Ils marchèrent longtemps pour arriver à la lisière de la forêt, mais cela valait le coup.

Sous les pins, le sol était tapissé d'aiguilles et, par endroit, les feuilles mortes dont les couleurs variaient du jaune au marron, tout en passant par le rouge et le vert foncé, étaient disposées en petits tas au pied des arbres.

Nestor aurait bien voulu s'arrêter pour admirer le paysage, mais Belle Rivière pressait le pas, comme si elle avait peur ou qu'elle était impatiente d'arriver.

Ils arrivèrent dans un tunnel de ronce, qui dégageait une très forte odeur de chat. Les deux félins débouchèrent dans une combe remplie de guerriers, qui interrompirent leurs activités pour observer les nouveaux venus.

Un chat sorti du lot et s'exclama :

« Belle Rivière ? C'est toi ? »  

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J'ai pas de commentaire pour ce chapitre... 

Mais je voulais vous dire que mon BB QUE J'AIME DE TOUT MON COEUR VA S'INCRUSTER A LA FIN DU LIVRE <333333333333333333

En média, c'est le line de chat domestique de Nestor ^^"