Nestor était bien trop fatigué pour se poser des questions. Belle Rivière le portait par la peau du cou, comme sa mère le faisait autrefois avant qu'elle parte chez d'autres bipèdes. Il eut un pincement au cœur en y repensant. Sa mère lui manquait, et il se retrouvait seul avec cette chatte dont il ne savait rien. D'ailleurs, il sentait qu'elle descendait. Une pente peut-être ?

Nestor ferma les yeux et se laissa bercer par le bruit des pas de Belle Rivière. Il venait à peine de s'endormir quand elle le déposa sur une couche de mousse et lui ordonna de faire sa toilette.

« Pourquoi ? s'étonna le chaton.

— Tu pues l'odeur de la ville et des bipèdes. Là où je vais t'emmener, les chats ne supportent pas ça.

— Et où est-ce qu'on va exactement ? Et pourquoi je suis ici ? Que s'est-il passé ? »

La chatte soupira, puis répondit :

« Au Clan du Ciel. Nous allons au Clan du Ciel.

— Au Clan du quoi ?

— Un clan, c'est un groupe de chat qui vivent ensemble et qui se respectent, ils mènent des combat, se partagent le gibier...

— Tu as l'air de bien t'y connaître, en déduit Nestor.

— J'en faisait autrefois partie mais je préfère la vie en solitaire.»

Elle se tut et attendit que Nestor se nettoie avant de lui dire de repartir.

De son côté, le rouquin se demandait ce que lui voulait cette chatte. Il ne savait pas beaucoup de chose, mais on lui avait répété maintes fois que les chats errants avaient beau être parfois gentils et accueillants, ils pouvaient à tout moment exiger une contrepartie.

Il se concentra sur le paysage et fut ébloui par la beauté qui s'offrait à lui. Devant, il y avait une vaste lande inondée par la lumière du soleil qui venait à peine de se lever. Au loin, il pouvait apercevoir des grands pins qui semblaient toucher le ciel. Des oiseaux migrateurs s'envolaient dans les cieux. Le vent faisait danser les hautes herbes qui se trouvaient autour de Nestor et de Belle Rivière.

« Qu'est-ce que c'est beau, s'émerveilla-t-il.

— Tu trouves ? Je ne vois rien d'extraordinaire. C'est juste la lande et la forêt. Mais c'est peut-être l'habitude, rétorqua la chatte.

— Au fait, se questionna Nestor, comment est-ce qu'on a fait pour quitter la ville aussi facilement ?

— Oh ! Ça ! C'est vrai que tu as beaucoup dormi. Un ami à moi m'a aidé. Ils t'a également soigné au passage. Tu avais perdu beaucoup de sang.

— Tu les remercieras de ma part, dit-il d'une voix solennelle.

— Je n'y manquerais pas », répondit-elle.

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Désoléééé... Le début est un peu un scénario à la Firestar..... Mais c'était pour moi la seule façon d'introduire ce personnage...

" Un ami à moi m'a aidé. " The best citation ever. On te remercie tous, Belle Rivière, pour ces belles et précises explications ^^"

En média, c'est les yeux de Nestor