Gabi venait d'entrer en poussant une porte qui se trouvait de l'autre côté de la pièce, avec un air héroïque (même s'il n'avait pas l'air d'avoir confiance en lui). Je n'en revenais pas. Venait-il me secourir de ce pervers de Bastien ? Je sentais mon cœur rebondir plusieurs fois dans ma poitrine, et à toute vitesse, pendant que Gabi essayait t'en bien que mal de ne pas trébucher sur sa cape. Bastien se met à rire soudainement. Je pouvais apercevoir ces dents jaunes. Sans parler de son haleine. C'était une odeur de poubelle. J'avais quelques remontées de nausées.
-Pauvre idiot et puceau ,lance Bastien d'un rire bien sadique, crois-tu vraiment me battre ? Retourne jouer à la gameboy. Tu ne sers qu'à appuyer sur des boutons.
J'essayais de retirer mes mains prisonnières de celles de Bastien, mais il me serrait vraiment fort. Je commençais à avoir mal. Gabi prenait (ou essayait) un air sombre. Oh mon dieu, ça me faisait fondre. Il me rendait folle, quand il était comme ça. J'avais clairement envie de l'embrasser, de me sentir protégé dans ses bras pas très musclé. Je voulais être avec lui parce que je... Je l'aime. Je gifle Bastien, et me recule. Mais, il se met à grogner et me pousse violemment au sol. Mon visage s'écrase contre le vieux parquet en bois.
-Non ! Crie Gabi.
Bastien continue de rire. Un bruit mélangé avec un porc et un dindon. C'était aussi très glacial comme rire. Gabi se met à courir vers Bastien, mais celui-ci fonce droit sur lui et le plaque contre le mur. Je me relève, et cours vers les deux hommes en relevant légèrement ma robe pour ne pas trébucher. Je donne des coups de poing dans le dos imposant de Bastien.
-Lâche-le ! J'ordonne.
Bastien jette Gabi au sol, et lui donne plusieurs coups dans le ventre. Gabi venait de s'évanouir. Mais quelle brute ce Bastien ! Le vieux se tourne ensuite vers moi.
-Toi tu me fais vraiment chier, espèce de blondasse !
Il sort des menottes de sa poche. J'aurais aimé ne pas penser qu'elles m'auraient été destiné pour autre chose... J'ai un frisson dans le dos. Bastien me tire par le poignet et me pousse contre un radiateur. Il m'accroche une menotte, puis l'autre aux tuyaux du radiateur. Cela me serrait vachement fort, j'avais l'impression que le sang ne circulait plus du tout. Je tirais pour essayer de partir, mais rien à faire : mes muscles n'étaient pas assez solide. Bastien rit à nouveau. Avait-il avalé un clown ou quoi ? Il allait finir par se pisser dessus s'il continuait ! Je jette un coup d'œil vers Gabi, il était sonné, mais ne saignait pas, heureusement. Bastien revenait vers lui.
-Gabi ! Gabi, vite réveille-toi !
Je voyais Bastien sortir un objet étincelant et fin. Je suppose que c'était un couteau. Mais c'est vraiment un fou ce type ! Comment ai-je pu tomber dans son complot ? J'essayais tant bien que mal de retirer les menottes mais rien à faire. Je continuais de hurler le nom de Gabi. Je regarde au sol. Il devait bien y avoir quelque chose dans cette maison pourrie ? Et bien non, absolument rien. Je regarde mes talons aiguilles. Il le fallait bien. Pour Gabi. J'enlève ma chaussure du pied gauche et le jette sur Bastien. Le coup avait l'air brutal, parce qu'il se retourne vers moi, d'un air méchant. Mais Gabi se relève à ce moment là, et lui donne un coup de poing en pleine joue. Bastien se recule, et faillis trébucher. Il se rattrape à un vieux rideau. Gabi court vers moi.
-Ça va ? Me demande-t-il avec son sourire charmeur.
Je hoche la tête en rougissant légèrement. Qu'est ce qu'il était beau comme ça ! Mama mia ! Il essaie d'ouvrir mes menottes. Bastien fonce doit vers nous en hurlant. Tout se passe ensuite au ralenti. Gabi se lève et attrape une vieille planche de bois. Il attend que Bastien arrive, et lui donne un grand coup sur le côté. Bastien grimace et écarquille les yeux, l'air surpris. Gabi sort de sa poche un boîtier noir. Il appuie sur un petit bouton, et la lance sur Bastien. Celui-ci la rattrape, l'observe rapidement avant d'avoir un air effrayé. Gabi se retourne vers moi, et s'abaisse pour me protéger. Ma vue est complément cachée maintenant. Mais, j'entends un gros boum et je sens le sol trembler. Gabi se retourne, et je vois enfin la scène. Une petite bombe. Bastien était au sol, sous le rideau qui était probablement tombé. Gabi réussit à me détacher, je ne sais même pas comment et je me relève. Je le regarde droit dans les yeux.
-Merci,je murmure.
Gabi rougit légèrement avant de se passer une main dans les cheveux. Il remet bien ses lunettes et sourit bêtement.
-Je l'ai piqué à Flo. Il a réussit à faire une petite bombe, tu sais on en a parlé la dernière fois, et...
-Oui, j'avais remarqué,dis-je.
On se sourit mutuellement. Gabi avait vraiment été héroïque. Mon cœur s'emballe à nouveau. Je joue avec mes mains et relève mon regard vers Gabi. Il me regarde droit dans les yeux.
-Tu sais,Pauline...
Une odeur de brûlée vient chatouiller nos narines. Je fronce les sourcil, et je vois le rideau qui commençait à prendre feu. Bastien se relève en hurlant. Il avait mal, ça se voyait. Il lève les bras vers le plafond et exprime un visage de terreur et de haine. Il continue de hurler et s'avance vers nous. Gabi lui donne un énième coup de poing, et il se retrouve au sol, assommé. Gabi marche sur le rideau pour éteindre le feu, puis le jette plus loin. Il attache Bastien au radiateur. Le prêtre apparaît l'air essoufflé. Il me regarde, puis regarde Gabi, puis Bastien. Il fait ce geste au moins trois fois avant de se redresser.
-J'ai appelé la police, ils ne vont pas tarder. Désolé mademoiselle Pauline...
-Oh, Père Jean, je ne vous en veux pas. Merci d'avoir quand même essayé de vous interposer.
Il me salut, et je me tourne vers Gabi. Je lui prends la main, légèrement tremblante, et lui souris.
-Tu as été très courageux Gab..
-Pauline, je m'en veux de mettre emporter (il serre ma main). Tu voulais nous prévenir... Tu avais changé d'avis. J'ai été stupide. Depuis qu'on s'est rencontré tu as changé mon quotidien (il rougis). Je crois que je suis amoureux de toi.
Oh.Mon.Dieu. C'est juste adorable. Comment résister à lui sérieusement ? Mon cœur bat vite dans ma poitrine. Je ne sais que dire. Mais, il sait que je l'aime. C'est évident. Gabi pose une main sur le bas de mon dos, et me rapproche de lui. Je pose mes mains sur son torse. Il me regarde droit dans les yeux, en me caressant la joue. Il se penche vers moi, et pose délicatement ses lèvres sur les miennes. Le goût était sucré et doux. Je happe sa lèvre inférieur et nos lèvres dansent la valse lentement. Il glisse ses mains sur mes hanches. Je me recule légèrement pour reprendre mon souffle. Il me sourit grandement. Je me mords la lèvre et pose mes mains sur ces joues.
-Je t'aime aussi.
J'aperçois quelqu'un au pied de la porte, le regard interrogateur avec des poings prêt à se battre. C'était Flo.
-Mais que... ? Commence-t-il.
Le prêtre le regarde de haut en bas. Flo regarde toute autour de lui, et pose sa main devant sa bouche en voyant Bastien dans les pommes. Il le pointe du doigt puis regarde Gabi.
-Mais que... ? Répète-t-il.
Il me regarde ensuite, et observe notre position. Il passe une main dans ses cheveux et un regard encore plus surpris s'illumine dans ses yeux.
-Alors... Vous deux... ?
Il regarde ensuite une nouvelle fois autour de lui. Flo prend un air dégoûté.
-Merci de m'avoir attendu ! Lance-t-il.
Je me met à rire, suivis de Gabi. Flo secoue la tête et se retient de rire. Le prêtre se met à rire aussi. Tout le monde riait. J'ai même cru entendre Bastien rire dans son sommeil. Qu'est ce que la vie va nous réserver maintenant ? Une arrivée de champignons géants ? Des carapaces bleus qui volent autour de nous ? Bien sur que non ! Nous ne sommes pas dans une fiction.
FIN
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top