Je portais une longue robe rose. Elle était vraiment très jolie. Je ne peux pas vraiment vous la décrire, mais je vous laisse imaginer une robe de princesse. Je ne suis pas experte en la matière, mais je dirais, que je me sens très sexy ce soir.

Je fais quelques pas, et je me retrouve devant une piste de danse. Les gens avaient l'air vraiment de s'amuser. Sur le trajet, j'avais énormément réfléchis, et je pense que je devrais dire la vérité à Gabi et Flo. Surtout à Gabi. Je dois leur parler de Bastien. De plus, que ce matin, on s'est vu avec Gabi, et il m'a vu en compagnie de Bastien. Je le trouvais distant par la suite... On verra dans quelques minutes.

Je le cherche des yeux, et aperçoit Ludo. Il était déguisé en Luigi. Je lui fais un signe. Il tapote l'épaule d'un gars en rouge, qui était probablement Mario. Je reconnais Gabi. Il avait la bouche grande ouverte et les yeux qui brillaient. C'était adorable. Je ris toute seule dans mon coin. Il vient vers moi, les bras grands ouverts. Il avait l'air sous le choc.

-Pauline, tu es magnifique ! (Il prend ma main, et l'embrasse. Je sors mon éventail et fait mine qu'il fait chaud).

-Oh merci mon prince ! Ou plutôt devrais-je dire... Mon plombier !

Il se met à rire, et on se fait la bise.

-Tu veux danser ? Me propose-t-il.

J'observe la piste de danse et secoue la tête. Je devais lui dire maintenant. Il sera probablement très déçu. Et après, je sortirais de sa vie. Même si ça ne fait que deux jours qu'on se connaît, je tenais à ce petit bonhomme rouge.

-Écoute, Gabi, il faut que je te dise...

Flo débarque avec son regard toujours aussi froid à mon égard. Il s'arrête devant moi et se tourne vers Gabi.

-Gabi, tu voudrais bien aller nous chercher des verres ?

-Pas de problème, dit-il d'un air interrogateur.

Flo se met bien en face de moi et hoche légèrement la tête.

-Tu joues bien la comédie hein ? Mais écoute-moi bien, je t'interdis de jouer avec les sentiments de Gabi. C'est mon meilleur ami. Il n'y a que moi qui peut lui faire du mal. Alors, je ne sais pas ce que tu as en tête mais oublie. On s'est compris ?

Je secoue la tête, presque attristé.

-Flo, justement, je voulais vous prévenir. C'est mon ex Bastien, il m'a demandé de le faire. Je voulais pas. Il m'a donné une enveloppe plein d'argent, mais je ne l'ai pas utilisé. Ce mec c'est un malade, et tu demanderas à Gabi, je lui ai jamais posé de question par rapport à cette histoire de cartouche. Je vous trouve sympa, et j'ai plus envie de continuer à vivre comme ça.

Flo croise les bras en m'écoutant. Son regard avait changé. Il regarde autour de lui et revient vers moi.

-Tu sais si ce Bastien est dans les parage ?

Je secoue la tête. J'en avais absolument aucune idée. Ce gars était malade, cinglé. Il méritait d'aller en prison. Comment avais-je pu faire pour sortir avec lui ?

-Ne bouge pas, je vais prévenir Gabi, après on ira voir la police. Merci d'avoir été honnête Pauline, dit-il en me souriant et en s'éloignant.

-M'accorderais-tu cette danse, milady ?

Un frisson me parcours le corps. Je me retourne très vite, et j'aperçois le visage de Bastien. Aussi vieux que l'autre jour. Il m'attrape par le poignet et me tire. J'essaie de me débattre, mais personne ne remarque mon kidnapping. Nous sommes dehors, dans la nuit froide de Paris. Il me plaque contre sa voiture et me menotte les mains. Il entoure un foulard autour de ma bouche, qui recouvrait aussi mon nez. L'odeur était nauséabonde. Je me sens partir, et je m'endors.

Je me réveille dans une pièce assez sombre. J'entendais des cris qui semblaient sortir d'un tunnel. Ma vision auparavant flou revenait à sa normale. Je voyais Bastien braquer son couteau vers un prêtre. Je regarde autour de moi. On aurait dit une petite maison abandonnée. Bastien jette un regard sur moi. Il me lève et me rapproche du prêtre.

-Mariez-nous, on je jure devant Dieu qu'elle mourra !

Je regarde Bastien puis le prêtre. Je donne un grand coup de coude dans le ventre de Bastien et le pousse. Le prêtre Jean (oui parce que c'est son nom, je le vois souvent à l'église) se sauve en courant. Bastien se lève en grognant et m'attrape les poignets. De grands coups dans une porte retentissent.