Chapitre 9
Durant la nuit...
POV Maxon :
J'ouvre la porte de ma chambre et m'affale sur le lit. À travers la fenêtre, j'aperçois les étoiles qui parsèment le ciel, comme des paillettes sur une tache d'encre.
Il fait nuit, et je viens tout juste de finir mon travail. Depuis qu'America n'est plus avec moi, je suis moins performant, j'ai l'esprit ailleurs. J'ai compris que l'amour influence toute une vie.
Épuisé, je me dirige vers la salle de bain.
En ressortant, je m'attends à revoir America, le sourire aux lèvres, m'attendant sur le sofa. Mon cœur se serre sous l'image de cette illusion. Je me réjouis tout de même qu'elle sois juste à côté, derrière un mur, sous un toit.
Je m'apprête à me coucher lorsque j'entends un grincement provenant de la pièce d'à côté. Qui peux bien faire du bruit à cette heure là ? À part ma reine, je ne vois pas qui... America !
Je décide de me rendre dans sa chambre en hâte, ayant peur de la perdre encore. Lorsque je pousse la porte, je ne distingue rien de particulier.
Je m'approche alors de son chevet, et la vois : elle tremble de tout son être; son visage, même à travers l'obscurité, est plus pâle que d'habitude et elle murmure des phrases que je ne saisis pas. On dirait qu'elle fait un cauchemar, le visage perlé de sueur.
Je pose ma main sur sa joue, la remonte jusqu'à son front avant de venir y déposer un baiser. Elle semble s'apaiser, son visage se rassérène.
Je caresse doucement sa pommette pendant plusieurs minutes, et quand je vois qu'elle ne tremble plus, je décide d'aller me recoucher.
Je m'apprête à tourner le dos lorsqu'une main s'enroule autour de mon poignet pour me retenir.
— Ne pars pas... Je t'en supplie... Ne me laisse pas..., murmure mon épouse.
Je me retourne lentement, totalement désemparé : jamais America ne m'aurait dit dis ça vu la situation dans laquelle nous étions. Elle était à moitié endormie, pensait elle réellement ce qu'elle venait de prononcer ? Oh et puis zut ! Si je pouvais dormir avec elle une dernière fois, je ne laisserais pas passer cette chance, quitte à être égoïste.
Je me glisse donc sous les draps, à ses cotés. Je peux à présent voir ses pupilles briller dans ma direction, et refléter les miennes. Elle relâche mon poignet puis ferme les yeux. Je me rapproche de ma bien-aimée et la prends dans mes bras.
C'est ainsi que nous nous endormons sereinement.
Ellipse de deux heures
Je me réveille quand je sens que la chaleur d'America n'est plus là. J'entrouvre mes paupières. Il fait toujours sombre, c'est encore la nuit. Un instant, j'eu peur qu'America m'est encore quittée, mais la raison me dit qu'elle est surement aux toilettes.
Les secondes passent, interminables. Quand j'estime que ça fait plus de dix minutes que je suis réveillé, je décide de partir à la recherche de ma reine.
J'allume ma lampe de chevet et me rend dans la salle de bain. La porte n'est pas verrouillé et aucune lumière ne sort de la pièce.
Je décide de rentre et d'allumer la lumière. Sans étonnement, je constate qu'America n'est pas là.
Mon pouls s'accélère et je me dépêche de retourner dans la chambre. Tout est calme, quand tout à coup, un courant d'air balaie ma figure. Je me tourne en direction de la porte fenêtre et m'aperçois qu'elle est ouverte. Je pousse un soupir de soulagement : America est juste sortie prendre l'air.
Je pousse le battant et m'engouffre dehors. L'air est frais, mais il fait bon et c'est agréable. Les étoiles brillent dans le ciel dégagé, et la lune illumine légèrement les jardins, rendant le tout aussi sublime qu'un tableau.
Je balaie le balcon d'un bref regard, et je la vois : America, en nuisette de dentelles blanches, est en face de moi, sur... mon cœur loupe un battement. Elle est sur...sur... sur LA RAMBARDE ! Elle marche en équilibre, tel un somnambule.
Ce que je redoutais le plus arrive : un de ses pieds glisse dans le vide. Je n'ai pas le temps de réfléchir à ce qui se passe. Je me précipite sur elle en une fraction de seconde, glisse mes bras autour de son ventre et la tire en arrière, sur la terre ferme. Je tombe sur le dos avec America.
Elle se trouve à présent sur mon buste, les yeux toujours clos, paisiblement endormie malgré le choc plutôt violent. Je la serre contre mon cœur, lequel est toujours aussi affolé par l'adrénaline.
— Mais à quoi pensais-tu ? murmurais je.
Je me relève en faisant attention à ne pas réveiller ma rousse bien-aimée et la prend dans mes bras — elle est aussi légère qu'une plume — J'observe une dernière fois le ciel étoilé avant rentrer. Je dépose America sur le matelas puis remonte la couverture sur ses épaules.
Désemparé et fatigué, je m'assois sur le rebord du lit, la tête entre les mains. Sous l'épuisement et les aventures de la journée, mes nerfs lâchent.
POV America :
Les pleurs d'une personne tout près de moi me tirent de mon sommeil. Qui peut donc être si triste ?
J'ouvre mes paupières et laisse mes pupilles s'habituaient à l'obscurité.
Je me redresse et découvre alors une silhouette masculine assise au bord du lit à quelques centimètres de moi. Il soutient sa tête avec ses mains, le dos penché en avant. Je n'ai pas de mal à reconnaître Maxon avec sa carrure, ses mèches et la forme de son visage.
Je ne veux plus qu'il est à souffrir par ma faute et je me suis promis de ne plus interférer, mais il me fait tellement de peine à ce moment là, que pour la dernière fois je craque : je pose ma main sur son épaule et chuchote :
— Maxon ?
Tout d'abord surpris, il se retourne le visage baigné de larme et me souris faiblement. Je continue :
— Tu devrais dormir...
J'appuie mes propos en le tirant contre moi, venant caler doucement son épaule contre ma poitrine. je passe mes doigts dans ses boucles blondes, le long de son front.
Il sanglote en silence, son corps est secoué de spasmes. Il tourne la tête et plonge son regard dans le mien. Je ne romps pas le contact et continue de fixer ses pupilles chocolat. Il pose délicatement sa main humidifié par ses pleurs contre ma joue et murmure :
— Mon trésor...
Pour une fois j'aime ce surnom, je voudrais qu'il continue, pour toujours... Les larmes me montent aux yeux. Je m'apprête à briser un homme aussi merveilleux. Je sais qu'il s'en remettra. Je me convaincs que c'est pour son bien.
Il essuie avec le bout de son pouce la larme qui a glissé le long de ma joue. Il se rapproche et dépose un léger baiser sur mes lèvres; un baiser timide, rempli de tristesse, de compassion. Je peux sentir son souffle sur le bout de mon nez.
Il pose sa tête sur mon épaule, je pose la mienne sur son crâne et nous nous endormons dans cette position, remplis d'émotions, de remords dans mon cas...
POV Maxon :
Je me réveille pour la je ne sais combientième fois en une nuit, mais cette fois-ci il fait jour. La chambre est éclairée par la belle lumière de l'aurore ce qui ne m'éblouit pas beaucoup.
Je me lève et remarque que America n'est pas là. Où est-elle encore passée ? La fenêtre est toujours ouverte laissant filtrer quelques rayons de soleil. Je me dirige donc vers celle-ci et sort.
Je remarque qu'une lettre est posée sur la rambarde du balcon, mais aucune trace de ma reine. Je m'approche et découvre une feuille de papier proprement pliée. Intrigué, je la déplie, et... tombe à terre, sur les genoux.
Maxon, je pense que tu le sais déjà, je ne vais pas passer par quatre chemins : j'ai quitté le château. Je ne veux plus avoir à te blesser, à te faire souffrir. Notre amour n'était pas destiné à aller plus loin, il était trop contraignant pour toi. Nous ne sommes pas fait l'un pour l'autre, la flamme qui brulée entre nous était une erreur.
Je sais que tu t'en relèvera, comme d'habitude. J'ai foi en toi et tout un état compte sur toi. Alors oublie-moi, remarie-toi et mène une belle vie avec celle qui t'étais destinée.
Ne pensez plus à moi votre Majesté,
Adieu.
Votre fidèle sujet, America Singer
A suivre...
Voici pour la première partie de ma fanfiction !
J'espère qu'elle vous aura plu et que vous reviendrez pour la "saison 2"
N'hésitez pas à partager à des fans de la Séléction ou de romance.
Il y aura donc une petite pause le temps que j'écrive la suite.
Bisous, à la prochaine ! 🎀✨❤️🌸
Milky
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