Chapitre 8
le lendemain matin...
POV America :
Lorsque j'ouvris les yeux, mon regard tomba sur le plafond orné, puis se dirigea dans toute la pièce. Je me trouvais dans ma chambre, celle de la Reine. Je me redressais et essayais de me souvenir : hier soir je me trouvais encore chez Brandon, et... Maxon était venu me chercher ! Je m'en rappelais ! Il avais dû me ramener au palais, alors que j'étais endormie.
Je vis que la porte fenêtre était ouverte. Il faisait beau, et le soleil étant haut dans le ciel, j'en déduisis qu'il devait être plus de midi. Accoudé au balcon, se trouvait le roi. Toujours là pour veiller sur moi... Je me levai, et me dirigeai dehors. J'étais en pyjama, et l'air était plutôt froid, mais je devais aller le voir, je ne pouvais plus patienter.
Je m'apprêtais à lui toucher l'épaule, lorsque je me ravisai et fis demi-tour. Je ne le méritais pas, je ne pouvais pas être égoïste et ne penser qu'à moi, alors que lui était toujours là pour moi.
J'atteignais la fenêtre, lorsque de puissants bras m'attirèrent et m'enlacèrent par derrière. Je devinais que c'était Maxon, et posais mes mains sur les siennes, qui étaient au niveau de mon coeur, ses bras autour de mes épaules. Il posa sa tête au creux de mon cou, murmurant :
— Pourquoi veux-tu repartir ? Je t'attendais, tu m'a tant manquée America. Tu ne sauras jamais à quel point.
Son souffle me parcourut l'échine. J'étais au bord des larmes. Oh si, je savais à quel point cela pouvait être affreux, il m'avait tellement manqué lui aussi.
— N'as-tu rien à dire ? me demanda Maxon.
Il me retourna avec douceur, et je lui fis face. Je détournais le regard, embarrassée par l'affection qu'il me montrait.
— America, regardes moi...
Il releva mon menton et plongea son regard brun dans le mien. Il me regardais avec amour, l'air suppliant, blessé par mon silence. Je me décidais à lui répondre :
— Maxon, je...
Je m'écroulai au sol, écrasée par les sentiments. Il me pris par les épaules et s'assit à coté de moi.
— Je ne te mérite pas ! continuais-je, Tu n'as rien à faire avec moi ! Je t'ai blessé, autant moralement que physiquement.
Je passai une main sur la coupure que je lui avais infligé à la joue.
— Je t'ai abandonné et je ne suis pas digne de confiance ! Tu ferais mieux de partir !
Il essuya les larmes qui coulaient le long de mes joues avant d'ajouter :
— J'ai besoin de toi America ! Seulement de toi ! Tout ce que tu dis est faux !
Je me levai et entrai dans la chambre. Maxon me suivit et m'attrapa le poignet. Je devais le blesser une dernière fois pour qu'il est une meilleure vie, alors je lui ordonnai :
— Pars.
Il se figea, me priant du regard, le visage déchiré par la souffrance :
— Que ? Quoi ? America !
— S'il te plaît, répondis-je fermement.
Il m'écouta et me lâcha lentement, avant de se diriger vers la porte. Lorsqu'il ouvrit celle-ci, je murmurais :
— Je t'aime, mais tu mérites mieux, je ne dois pas penser qu'à moi... Je ne t'oublierai pas Maxon...
Il avait surement entendu ce que j'avais dis car il se retourna une dernière fois avant de fermer la porte.
Quelques heures plus tard...
Je ne descendis pas dîner. Maxon devait m'oublier et mener une meilleure vie. J'avais déjà fait mon choix.
Il commençait à se faire tard, et je m'allongeai sous les couvertures. Le ventre vide. Cela me faisait un peu penser aux années passées dans le district cinq, à garder de la nourriture de côté pour Aspen. Aspen... J'espère qu'il est heureux avec Lucie. Ils forment un si joli couple !
Je pensais au passé comme cela, plusieurs minutes. Je m'assoupis lorsqu'on toqua à ma porte. J'entendis la voie de Maxon me tirer du silence :
— America ! Je t'apportes le dîner.
Je ne répondis rien, faisant semblant de dormir. Il se décida à rentrer, mais mon regard resta plongé devant moi, sur la fenêtre. Je l'entendis poser un plateau derrière moi, et repartir aussi discrètement en disant :
— Bonne nuit ma chérie...
Ses paroles me réchauffèrent le coeur, qui avait été bien gelée par les blessures que je lui avait infligé. Je me retournais et découvrais, posé sur la table, mon repas préféré. Il n'avait même pas oublié les pâtisseries que j'aimais tant...
Pourquoi ? Pourquoi continues-tu à prêter attention à moi Maxon ? Qu'ai-je de si spécial à tes yeux ?
Mon ventre gargouillait, et je ne pus résister à manger un peu. Ce n'était même pas fade ! Malgré la journée que Maxon venait de passer, il avait continué à prendre soin de moi avec amour... Peut-être devrais-je reconsidérer mon idée ? Non ! J'allais mener ce plan à bien. Je m'y tiendrais !
Rassasiée, je me couchais, la boule au ventre. J'avais mal au coeur, alors que Maxon devrait avoir encore plus mal que moi. Je m'endormis dans un sommeil tourmenté de cauchemar où les personnages principaux se nommaient Maxon et America...
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