POV America :

Cela faisait plus d'un mois que je vivais ici... Dans la maison de Bradon. J'étais devenu sa servante, son souffre-douleur sur qui il jetait sa colère, et... je peinais à l'admettre... mais... son jouet pour la nuit. Parfois même le jour...

Mais je ne regrettais pas mon sacrifice, grâce à cela, Maxon pouvait vivre, et c'était la meilleure des récompenses !

Il se faisait tard, et je devais encore rejoindre Brandon dans sa chambre. À tous les coups, il avait encore bu...

Je finissais la vaisselle et passais un dernier coup de balai avant de monter les escaliers et d'arriver dans un couloir bien sombre, dont l'ombre de la lune hantait mes nuits. Aussi peu soient-elle.

Lorsque je me présentai devant sa porte, il m'ouvrit, à moitié saoule :

— Oh, te voilà enfin ! Entre donc te blottir dans mes bras !

J'entrai, et il me présenta un verre de vin que je bus d'une traite. Ce n'était pas le même que d'habitude, celui-ci avait un goût amer, et il m'étourdissait, me faisant perdre la notion du temps. Je détestais cela, ça faisait penser au jour de mon enlèvement, le jour qui avait tout fait basculer...

Brandon posa son verre sur la table et ouvrit ses bras, avant de m'enlacer, il me releva le menton et m'embrassa. Il empestait l'alcool, mais je ne pouvais pas le repousser.

Il continua ses baisers, avec une force que je ne pouvais qu'accepter, à contre coeur. Il laissa des marques autour de la clavicule. Après cela, il commença à enlever mon peignoir pour révéler la nuisette qui se trouvait en dessous. Il glissa une main entre mes jambes... Des larmes coulèrent le long de mes joues. Je n'en pouvais tout simplement plus ! Alors, je me décidais à m'écarter d'un coup, m'enfuyant à l'autre bout de la pièce. ll me rattrapa et m'allongea sur le lit, continuant de caresser mes hanches. Je le repoussai une seconde fois. Si je le laissais continuer, je le regretterais. Il tournoya, puis se ressaisit. Il se rapprocha, mais la porte s'ouvrit à la volée.

POV Maxon :

J'ouvris la porte d'un coup, haletant, tant j'avais accouru au moment où l'on m'avait dit qu'un dénommé Brandon vivait ici.
Je découvris d'un coté de la pièce, Brandon, saoule, et de l'autre... America, assise sur un lit. Elle pleurait à chaudes larmes, et lorsqu'elle m'aperçus, son visage se crispa d'une émotion de bonheur, mais surtout de peur, dû à la scène qui venait de se dérouler. Elle était en nuisette, et Brandon à moitié nu. Je devinai tout de suite ce qui c'était passé, et, sans qu'il ne s'en rende compte je brandis mon épée sur le criminel.
Il tomba, mort.

Je me dirigeais ensuite vers America, qui s'était couvert les yeux.
je posai ma main sur sa joue, elle la repoussa, se débattant, toute tremblante - elle devait me confondre avec Brandon, comment avait-il fait pour qu'elle est aussi peur ? - Elle attrapa un verre sur la table de chevet, et après l'avoir briser, l'utilisa pour se défendre. J'essayai de l'attraper, mais elle me repoussa avec ferveur. Elle brandi le morceau de verre et me coupa joue.
J'attrapai ses deux poignets et les maintenai au dessus de sa tête, la forçant à me regarder dans les yeux.

— America, c'est moi. Tout va bien, lui murmurais-je.

Je la pris dans les bras, en berçant son corps tout grelotant. Elle s'accrocha à moi en gémissant :

— Maxon...

— Oui, je suis là, répondis-je.

Son corps était parcouru de spasmes. Je l'enlaçai plus fort, lui partageant ma chaleur, la laissant pleurer silencieusement dans mon cou.
Elle murmura :

— Maxon...j'ai eu si peur... je suis désolé.

Elle s'endormît juste après. Elle semblait s'être calmée, mais je veillai sur elle encore quelques minutes avant de la prendre dans mes bras et de la ramener au château, perturbé par le fait que Brandon venait, encore une fois, de traumatiser America.