Chapitre 4
— Mais j'ai bien peur, qu'il soit impossible qu'elle retrouve ses souvenirs d'avant.
Comment ?! J'avais bien entendu ? Mon ouïe me jouait-elle des tours ? Non, je savais très bien que ce qu'il venait de me dire était réel, je ne pouvais pas tromper mon esprit pour toujours, il fallait que je l'accepte.
J'essayais de tenir bon, mais j'avais reçu une bombe en pleine tête. Je voyais flou, je tremblais et mains étaient moites. J'aurai sûrement préféré qu'America me haïsse de son plein gré.
— Je jure sur mon honneur, votre Majesté, que je ferais tout pour que votre femme retrouve la mémoire ! me dit le docteur.
— Merci, murmurais-je en étouffant un sanglot.
Il me laissa seul, et je pus m'abandonner à la tristesse la plus profonde. America avait perdu tous les souvenirs les plus beaux que l'on avait créé ensemble, et cerise sur le gâteau elle me haïssait. Ce qui me fit pleurer davantage, et je tombai dans un sommeil tourmenté.
En me réveillant, j'avais un mal de tête affreux, la nuit n'avait pas arrangé les choses et m'a position non plus - je m'étais endormi assis dans un fauteuil, la tête penchant d'un côté. America dormait toujours sur son lit, elle semblait être la même qu'il y a quelques jours, mais malheureusement tout avait basculé à cause d'un événement déclencheur.
Je devais aller rejoindre mon bureau, alors je me levai, puis, regardant America, me dis que je ferais tout pour qu'elle récupère ses souvenirs, ainsi que l'on en crée de nouveaux. Ma force de vouloir la sauver c'était agrandie. Et c'est sur cette pensée que je me dirigeai vers la porte, l'ouvris, et sortis.
Quelques heures plus tard...
Toujours rien ! Les ravisseurs d'America étaient introuvables. Mais je n'allais pas abandonner. Je m'étais promis de ne plus être abattu, et je tiendrais cette promesse, autant pour elle que pour moi et le reste du royaume.
Je sortis les papiers sur la dissolution des castes et me remis au travail le temps que les gardes trouvent une piste.
On pourrait y arriver si... Une dernière chose...
— Votre Majesté.
C'est parfait... Il faudra que je revois avec...
— Votre Majesté ! Maxon !
Je redresse la tête à l'interpellation de mon nom, une personne au pas de la porte m'interpelle. L'officier Leger se tenait à l'entrebâillement de celle-ci, essoufflé, comme s'il était arrivé en hâte.
— Excusez mon impolitesse mais...
Il reprend sont souffle et je lui pris de continuer.
— Nous avons une piste ! Un homme est sorti de la bâtisse où nous avions trouvé Ame. Je veux dire sa majesté la Reine ! Il était vêtu de noir comme vous l'aviez décrit. Les gardes l'ont intercepté et emmené. Il se trouve actue...
— Amenez-le moi maintenant ! Je dois avoir une conversation avec lui ! l'interrompis-je.
— Tout de suite mon Roi !
Il se précipita dans le couloir, et quelques minutes plus tard, un homme franchit la porte entouré des gardes et de l'officier Leger. Je leur dit que je devais m'entretenir avec lui, et ils se placèrent au quatre coins de mon bureau, de ce fait ils pourraient intervenir si l'inconnu était agressif, tout en permettant à ce que la discussion soit confidentielle.
L'interpelé s'assit sur la chaise devant mon bureau, un air de défis dans les yeux. Il était habillé de noir comme à son habitude et accompagné d'une cagoule qui dissimulé son visage mieux que ses émotions.
— Fais attention à ta conduite ! cria Aspen.
Je le fis taire d'un geste de main, et il se redressa tout en fulminant intérieurement.
— Pour commencer, je te prierai d'enlever cette cagoule, lui dis-je.
— Et pourquoi je ferais cela ? Après tout vous aussi vous vous dissimuler sous un masque, railla le détenu avec son air moqueur.
— Je perds patience assez vite, alors dépêche-toi de le faire avant qu'on ne discute dans une cellule.
— Ohh, le petit roi va s'énerver, je meurs d'envie de voir ça, ricana-t-il, mais je préfère voir votre tête une fois que vous aurez vu la mienne.
Il ôta son masque avec ce sourire que j'aimerais arracher de sa bouche. Je découvris un homme d'une du même âge que moi avec les yeux marrons et des cheveux noirs dont certaines mèches bouclés tombées devant ses yeux.
Il se tourna vers Leger et déclara :
— Alors, Aspen, ça fais longtemps n'est-ce pas ? Tu vas bien ?
— Que ? Comment ? Brandon ? balbutia ce dernier.
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