Chapitre 34: Chaussures, robes et smoking

Heyy ! Ça faisait longtemps, non ? Enfin, juste une semaine...mais vous m'avez manqué !
Ce chapitre est beaucoup trop long, j'ai l'impression. Mais je voulais absolument le terminer comme ça.
Bonne lecture !

PDV Lyrna

- Allez, coach, s'il-vous-plaît ! Je n'ai pas dormi de la nuit !

Ça fait 20 minutes que j'essaie de convaincre Travis de me donner un café.

- Lyrna, arrête de me harceler. Je t'ai déjà dit que je ne te donnerais pas de café: ce n'est pas bon pour ton organisme.

Et ça fait 20 minutes qu'il me donne cette excuse pour refuser.

- Et vous croyez que c'est bon pour mon organisme, de dormir debout ?!

Il me regarde d'un air profondément ennuyé avant de répondre.

- Si tu es si fatiguée, va te recoucher une heure ou deux. Sinon, va t'entraîner.

Puis il ferme la porte de son bureau à clé et sors de l'auberge pour aller observer l'entraînement des autres. Agacée, je pars en quête de monsieur Hilman, dans l'espoir qu'il accepte de me donner un café.
Sur le chemin, je croise Silvia, qui m'interpelle.

- Lyrna, n'oublie pas que nous sommes invités à la réception des Anglais ce soir ! Alors cet après-midi, il faut que tu te trouves une robe de soirée.

Ah oui. Le truc des Anglais, j'avais totalement zappé ! Je ne pourrais même pas me coucher tôt pour rattraper mes heures de sommeil...
Je répond vaguement à Silvia et continue mon chemin, même si je ne sais pas trop où je dois aller. Finalement, je ferais peut-être mieux de retourner me reposer, comme l'a dit le coach...

- LY-TCHIIII !

Une masse me saute dessus, et je pourrais presque entendre son sourire grand jusqu'aux oreilles, un peu à la Mark Evans. Mais pour une raison bien différente.

- Aurélie, tu viens de détruire mon audition...

Elle ignore ma réponse et se met à parler avec enthousiasme.

- On a une fête ce soir ! Il faut se trouver des robes et des chaussures, alors...ON VA FAIRE DU SHOPPING !

Arg. Je déteste le shopping.
Encore plus quand c'est pour des robes de soirée et des chaussures à talons.

- Tu parles, je vais prendre la première robe qui me tombe sous la main.

- Non non non non ! Répondit la rousse en secouant la tête. On va y aller avec Alizée, et je vais te trouver une super jolie robe dans laquelle tu seras resplendissante ! Ensuite je te trouverais des chaussures, puis je te coifferais et...

- Je ne suis pas une poupée Barbie, je répond sèchement. Je n'aime pas le shopping et je déteste qu'on choisisse les choses pour moi. Alors tu me laisseras choisir la robe que je veux.

J'ai envie de mettre un smoking pour voir la tête des Anglais: "Oh mon dieu, une fille habillée en gentlemen ! Quelle est cette sorcellerie ?"
Bon, j'exagère, mais ce serait drôle.
Aurélie ne semble pas m'avoir écouté, continuant de divaguer sur comment elle voulait coiffer mes cheveux.
Pfff. Ridicule.

- On se retrouve après le déjeuner pour aller faire les boutiques ! S'écrie-t-elle.

Bah, cette journée va être pourrie, c'est sûr. Pas la peine d'aller contre le destin.

- D'accord...je soupire.

Bien que ce soit inutile, car Aurélie est déjà partie.
Mon portable se met à vibrer, signe que j'ai reçu un message.

Reçu à 9h55, d'Em
Alors l'insomniaque, tu t'es réveillée ?

Envoyé à 9h57
Très drôle, Em. Mais je n'ai pas envie de jouer, alors inutile que tu me parles.

Reçu à 10h00, d'Em
Jouer à quoi ? Je suis très sérieuse.

Je décide de ne pas lui répondre. Elle m'énerve. Toute cette journée m'énerve.
Une réception avec des tenues de soirée ? Et puis quoi encore ? C'est vraiment...
Mon portable vibre de nouveau, cette fois-ci c'est un appel.

- QUOI ENCORE ?! Je hurle dans le combiné.
- Tu pourrais me dire bonjour d'une autre façon ! Mon appel est surtaxé, ça coûte super cher d'appeler à l'étranger je te rappelle !

Un voix aussi familière qu'agaçante résonne à mon oreille.

- Désolée Luna, je pensais que c'était quelqu'un d'autre.
- Tu t'excuses ? Très étrange. C'est l'air marin qui te rend plus aimable, ou je me suis trompée de numéro ?
- Pfff. En tout cas, c'est pas vous qui allez devenir aimable. C'est trop tard à votre âge.
- Ah non, c'est bien toi, rigole la femme. Et je ne suis pas vieille !

Un sourire fugace apparaît sur mon visage. Étrange, je ne le ressens que maintenant, mais je crois qu'elle m'a manquée.

- Vous avez appelé en surtaxé juste pour me dire que je ne suis pas aimable ? Les cartes postales, ça existe, vous savez.
- Tu ne m'aurais pas répondu.
- Peut-être que si.

Je l'entend râler comme si elle était à côté de moi. Mais ce n'est pas le moment d'engager une joute verbale.

- J'ai un question à vous poser. Est-ce que vous connaissez une certaine Em ?
- Comment ça s'écrit ?
- Bah...E et M. Em.
- Eh bien non, je ne connais personne qui se fais appeler comme ça. Pourquoi ? Tu as des ennuis ?

Non. Enfin, peut-être, j'en sais rien.
Voilà ce que j'aimerais répondre.

- Non, vous en faites pas. Tout va bien ici.
- Super ! Je vais raccrocher, parce qu'à cause de toi j'use tout mon forfait !
- Pourquoi vous m'avez appelé ?
- Je prend de tes nouvelles. Je suis déjà assez gentille, pas la peine de te donner une raison.

Sur ce, elle raccroche. Quel mauvais caractère.
Bon, je l'avoue, moi qui dit cette phrase, c'est un peu l'hôpital qui se fous de la charité. 
Je n'ai rien appris de plus sur Em. Il y avait peu de chances que Luna la connaisse, mais bon...
On ne sait jamais.

                              ~~~

Après le déjeuner, comme promis, Aurélie et Alizée m'entraînent faire cette activité que je hais.
Le shopping.

- Où tu vas ? Me demande Caleb en me voyant passer devant lui, affligée.

- Trouver une robe pour la fête de ce soir...

- J'ai hâte de te voir dedans, dit-il avec un sourire que je qualifierais de pervers.

Je lui tire la langue en ripostant.

- T'as intérêt à bien t'habiller, ou tu feras tâche à côté de ma beauté suprême.

Il répond quelque chose que je n'entends malheureusement pas, car Alizée me tire inopinément ( et étrangement violemment ) par le bras.

- C'est pas le moment de fricoter. Aurélie nous attends.

- Bah elle attendra.

Malgré ma résolution de ne pas me laisser faire par Alizée, elle a décidément trop de force. Impossible de me dégager.

- Tu fais de la muscu ou quoi ?

- Tais-toi et marche.

- Quel argument !

Elle ignore mon ton railleur, et je dois accepter l'idée que je n'entendrai jamais la réponse de Caleb.
Sans trop le comprendre, je me retrouve dans une boutique du quartier Anglais, devant différentes robes plus chères les unes que les autres.

- On va vraiment acheter ce genre de choses ? Je demande en plissant le front. On roule pas sur l'or, non plus.

- Non, répond Alizée, on va les louer.

Aurélie cherche des robes pour nous trois ( au secours... ), mais comme elle va sûrement prendre la sienne en priorité, j'ai du temps avant de me faire agresser.
Je regarde négligemment parmi les robes, pour en trouver une qui m'irait sans être trop voyante, trop ridicule ou encore pas assez pratique.
Ben oui, j'ai pas envie d'être déguisée en meringue handicapée et cruche pendant toute la réception.
Je soupire. Il n'y a rien qui corresponde à ce que je cherche.

- Tu trouves quelque chose ? Je demande à Alizée.

- J'aime bien cette robe...

Celle qu'elle tient entre ses mains est une robe bustier bleue ni trop courte ni trop longue, avec une jolie ceinture blanche. Certainement, elle irait bien à Alizée.

- Je vais l'essayer, déclare-t-elle.

Je hoche la tête et reprend ma quête de la robe la plus parfaite possible. Soudain, je vois Aurélie arriver vers les cabines d'essayage, la moitié des robes de la boutique dans ses bras.

- Lyrna, j'ai trouvé des trucs pour toi ! Viens !

Après tout, pourquoi pas ? Aurélie est plutôt douée pour choisir les couleurs qui vont bien ensemble. Peut-être qu'elle a trouvé une jolie robe pas trop meringue qui m'irait.
Car oui, je ne suis pas une déesse, il y a des robes qui ne me vont pas. Une taille trop en dessous, ou au-dessus, ou simplement le modèle de la robe.
C'est pour ça que je déteste essayer des vêtements. Ça prend des heures avant de trouver celui qui va.
Pendant que je me faisais un monologue intérieur, Aurélie a essayé une robe. Elle est vert foncé, avec une seule bretelle, et quelques petites paillètes d'or font briller ses contours. Aurélie est vraiment très jolie dedans, de plus la couleur de la robe fait ressortir ses yeux.

- Alors ? Demande-t-elle avec espoir.

- Franchement, tu es ravissante.

Elle sourit et glousse comme une idiote. En même temps, c'est tellement rare que je fasse des compliments...
C'est pas tout ça, mais faut que je me trouve une robe. Je fouille dans le tas d'Aurélie.
Soudain, mon regard est accroché par la seule couleur sombre de ce bazar.

- C'est celle que j'ai prise pour toi, lance Aurélie avec son sourire habituel.

Je sors du tas de robes meringues la seule qui a une couleur qui me convient.
C'est une jolie petite robe violette, avec des bretelles qui se croisent dans le dos. Elle doit arriver un petit peu au-dessus des genoux, avec une ceinture à la taille très discrète, un brin plus foncée que la robe.

- Elle t'iras tellement bien ! Lance Aurélie.

Et je pourrais me déplacer sans soucis avec ! Pas de froufrous ou de dentelle superflus.
Désormais plus enthousiaste, j'essaie la perle rare que je viens de trouver ( bon, en vrai c'est Aurélie, mais chut ).
Elle est de la bonne taille, c'est pratiquement un miracle. Je l'ajuste avant de la montrer à Aurélie et à Alizée, qui attendent devant la cabine.

- T'ES TROP BEEEEELLE ! Hurle Aurélie en m'observant.

Si on était dans un anime, des petits cœurs brilleraient dans ses yeux.
Elle court à l'autre bout du magasin après avoir crié: "Attends-moi, j'arrive !", sous les yeux outrés d'une Anglaise venue s'acheter des vêtements.
Puis la rousse revint quelques instants plus tard, une paire d'escarpins violets à la main.

- TA-DAAAAM ! Hurla-t-elle. Vas-y, met-les !

Je met les chaussures. Malheureusement, elles sont trop petites pour moi.

- Ça ne va pas, dis-je en grimaçant. Je ne suis pas bien dedans.

Mais Aurélie fait la sourde oreille. Elle va même chercher une broche pour mettre dans les cheveux, et s'applique à me coiffer.

- Mais arrête ! Dis-je en m'éloignant d'elle. La coiffure, c'est pas maintenant.

- Lyrna a raison, Aurélie. On fera ça plus tard, la raisonne Alizée. Rentrons à l'auberge, maintenant qu'on a les bonnes tenues.

Nous hochons la tête, toutes deux d'accord. Un calvaire après l'autre: l'essayage des robes puis la coiffure.
Je soupire. La journée est loin d'être finie.

~~~

C'est bientôt l'heure fatidique, celle où je devrais descendre l'escalier, priant pour ne pas tomber à cause de ces maudites chaussures qu'Aurélie a prises pour moi. Je n'ai pas réussi à l'en empêcher, elle est vraiment têtue quand elle veut.
Pendant dix secondes environ, je vais ressembler à une héroïne de comédie romantique débile qui descend l'escalier pour aller rejoindre son prince charmant.
Sauf que les garçons d'Inazuma Japon sont tout sauf des princes charmants.
Je me regarde dans le miroir. Mes cheveux sont coiffés en chignon, tenus par une broche violette ( imitation améthyste, ou un truc du genre. D'après Aurélie, en tout cas ).
Ça me fait bizarre. Trop bizarre.
Les filles se sont extasiées en regardant les autres, dont moi, et ça m'a rendue comme...mal à l'aise. Parce que je n'ai pas l'habitude de faire et de recevoir des compliments ? Sûrement.

- Lyrna, dépêche-toi, les autres filles sont déjà descendues ! Me presse Aurélie.

Je me lève en grimaçant à cause de ces fichues chaussures, et suis Aurélie.
Je râle entre mes dents, mais la rousse fait semblant de ne pas m'entendre. Elle a laissé ses cheveux lâchés, mais les a ornementés d'une épingle à cheveux verte.
Nous descendons l'escalier toutes les deux, sous les yeux ébahis des joueurs, qui regardaient déjà avec ravissement les manageuses et Alizée.
Je vois Axel et Thor complimenter Aurélie, et ça me déconcentre dans ma descente.
Heureusement, je ne me rétame pas dans l'escalier, avec mes chaussures à talons trop petites.
Moi qui pensais me diriger vers Caleb, ou encore vers Jude, je me retrouve face à Jack, qui me regarde comme s'il regardait un magnifique et immense gâteau à la crème.

- Lyrna...tu...

Il est incapable de terminer sa phrase. Je lui fais un rapide rictus, à mi-chemin entre le sourire contrit et la grimace agacée, histoire qu'il aille hors de mon chemin.
Il ne semble pas comprendre, alors je me décale pour partir de moi-même, faisant souffrir mes pauvres pieds. Mais qu'est-ce qui m'a pris de choisir ces chaussures ?!
Ah oui. Les yeux larmoyants d'Aurélie.
C'est ma pire faiblesse, ça.
J'avance le plus normalement possible vers Caleb, qui s'est mis en retrait. Il m'énerve ! Il peut pas me faciliter la vie, pour une fois ?!

- Ça ne sert à rien de te complimenter sur ta tenue, me dit-il, tu es tout le temps belle.

Je reste bouche bée.

- T'as eu combien de copines, pour savoir dire ce genre de trucs ? Je grogne.

- Tu n'imagines pas, répond-il d'un ton sérieux que son regard amusé trahit.

Je le fusille du regard, de ceux qui veulent dire: "Un mot de plus et je t'étripe".
Mais je n'en ai pas l'occasion, car le coach nous rassemble pour partir.

- Attendez, où est Mark ?! Questionne Silvia.

Personne ne le sais. Désolée, Silvia, mais ton petit chéri doit être en lune de miel avec son ballon.
Elle décide d'aller le chercher, pendant que nous partons à la réception. Alors que tout ce dont j'ai envie, c'est de prendre un bain et d'aller me coucher.
Nous arrivons au lieu de rendez-vous après une quinzaine de minutes de route.
Nous sortons du bus, et je manque de me casser la figure ( je maudis Aurélie et ces chaussures à tout jamais ), mais Alizée, qui était derrière moi, m'empêche de tomber.

PDV Alizée

Je viens de sauver Lyrna d'une chute en publique.

- Fais attention, il faut essayer de ne pas se faire remarquer.

- T'es drôle toi, grogne-t-elle. Comment tu veux que je marche avec ces chaussures ?

Effectivement, des chaussures à talons trop petites pour soit, ça ne doit pas être très confortable.

- Va t'assoir quelque part et évite de bouger.

Elle marmonne quelque chose et s'éloigne vers le buffet, à la recherche d'une chaise.
Quand à moi, je ne sais pas trop quoi faire. Si Shawn avait été là,  j'aurai sûrement dansé avec lui. Mais...
Soudain, une personne se place devant. C'est un garçon habillé d'un smoking, comme les autres, mais il porte un chapeau. Il se penche vers moi, et je n'arrive pas à voir son visage, camouflé par des boucles brunes. Il tend la main.

- Mademoiselle, je vous ai vue de loin, étinceler comme une étoile. M'accorderez-vous cette danse ?

Sa voix est étrange. Comme s'il n'avait pas mué, ou quelque chose comme ça.

- Qui êtes-vous ? Je demande, perplexe.

Il relève la tête, un sourire éclatant sur son visage.

- Alors, c'était bien, mon petit speech ?

Ses traits sont fins, ses yeux marrons foncés brillent d'une lueur espiègle. Sa peau foncée contraste avec la blancheur de ses dents. Et c'est là que je m'en rend compte.
Mon interlocuteur est une interlocutrice.
C'est une fille qui se tient devant moi.

TA-DAAAAM ! Alors, qui c'est à votre avis ? Et déjà pourquoi elle est habillée en garçon ( bon, ça au pire on s'en fiche, Tori aussi s'habille comme un mec ) ? Pourquoi invite-t-elle Alizée à danser ?
Vous le saurez un jour ( mais je sais pas quand ) !
Personne n'a trouvé le prénom de Em ! Il y a un petit indice caché dans le chapitre. Si quelqu'un trouve son prénom, pareil, je lui dédicace le prochain chapitre.
Bonne chance, et à bientôt !

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