Salut tout le monde , j'espère que vous avez passé une bonne semaine ( ça fait du bien d'être en week-end, non ? )
Voici le chapitre, comme promis ! ( Toujours en point de vue Lyrna, ne vous inquiétez pas je changerais un jour ).
Le lendemain, je me réveille en sursaut d'un énième cauchemar. Cette nuit était vraiment horrible, je ne suis pas fâchée qu'elle soit enfin terminée.
En plus, je suis à l'heure pour l'entraînement. Aurélie m'accompagne ( pour mon plus grand malheur ) pour plusieurs raisons qu'elle a cité hier, mais je n'en ai retenu qu'une seule ( qu'elle répétais toutes les deux secondes): "Jordan est dans ton équiiiiiipe !"
Je ne sais même pas où c'est exactement, la Royale Académie. J'ai demandé l'adresse exacte à Mark, qui n'a pas été foutu de s'en rappeler, alors Aurélie a demandé à Axel si on pouvait y aller tous les trois ensemble. Pour une fois qu'elle n'est pas un boulet...
Je quitte ma chambre quand mon pied glisse sur quelque chose. J'évite la chute en me rattrapant au mur, puis regarde au sol ce qui m'a presque fait tomber.
C'est une lettre. Ou plutôt une enveloppe.
Qui n'était pas là hier, j'en suis sûre et certaine.
Je la prend, mais il n'y a rien marqué dessus à part mon nom, écrit dans une écriture que je crois reconnaître, mais je n'en suis pas tout à fais sûre.
Je la balance sur mon lit en me disant que je vais la lire plus tard, même si le souvenir du soi-disant cambrioleur ( qui n'a rien volé du tout ) continue de me hanter.
Je décide de ne rien dire et sors de la maison en même temps qu'Alizée qui me souhaite bonne chance. Merci, je vais en avoir bien besoin.
Axel et Aurélie m'attendent un peu plus loin dans la rue. Je me dépêche de les rejoindre.
- Youhouuuu ! S'écrie Aurélie sans raison apparente. J'ai hâte de vous voir en plein entraînement !
Je hausse les épaules et ne prête pas attention à ce qu'elle braille tout le reste du trajet.
On prend le bus pour y aller.
-...demain j'irais peut-être regarder l'équipe d'Alizée, si elle veut bien, et puis après...
J'ai envie de l'étrangler. Elle me soule déjà, alors que ce n'est que le début de la journée. Heureusement que je ne vais pas entendre ses piaillement du terrain.
- ...Et hier j'ai vu à la télé que les poules...
- On est arrivés, annonce Axel.
Je le remercie intérieurement d'avoir coupé la rousse et descend sans plus attendre.
Je me retrouve face à la Royale Académie, cet imposant bâtiments à la fois majestueux et lugubre.
Même Aurélie se tait ( ô miracle. Je crois que je devrais venir ici plus souvent ).
Jude et quelques uns de notre équipe nous attendent, dont Jordan. Aurélie nous abandonne presque immédiatement pour aller vers lui, et je soupire de soulagement. Aujourd'hui, elle est vraiment insupportable.
Axel va dire quelques mots à Jude, mais je ne le suit pas et préfère balayer l'équipe B du regard.
Tout le monde est là...sauf Caleb.
- Oh, vous m'attendiez ? Quel grand honneur.
Ah, j'ai parlé trop vite, il est là( Inutile de préciser l'ironie de sa phrase ). Et déjà l'ambiance est électrique en lui et Jude.
Ce dernier serre les dents ( peut-être se retient-il de frapper son rival ) alors que Caleb continue de sourire d'un air arrogant ( sans oublier de me jeter un regard bizarre que je vais éviter d'interpréter ).
Aurélie fais une tête bizarre, elle semble vraiment mal à l'aise à cause de l'attitude des deux milieux de terrain. Elle s'approche discrètement ( pour une fois ) de moi et me chuchote à l'oreille:
- Tu devrais dire quelque chose, non?
Peut-être, mais quoi ? Je ne sais absolument pas comment réagir dans une situation comme celle-ci.
Je hausse imperceptiblement les épaules. Si seulement Alizée était là, elle sait régler tous les conflits, elle. Alors que moi, je ne sais que les provoquer.
- On devrait peut-être y aller, propose Axel d'une voix calme.
Ah ! Voilà qui est une bonne idée ! Jude hoche la tête et nous entraîne à l'intérieur de la Royale Académie.
J'y suis déjà allée une fois ( et je me suis évanouie dans les toilettes à cause d'une plante, youhou ).
L'entraînement commence sans trop de problème, même si Caleb est totalement en solo, et que j'évite de parler à Jude du mieux que je peux.
Cette réaction est ridicule, je sais, mais c'est plus fort que moi.
La pause arrive. Je vais boire de l'eau ( je fais gaffe cette fois ! Pas question de s'empoisonner de façon ridicule ! ).
Aurélie trottine de joueur en joueur pour savoir s'ils ont besoin de quelque chose. Quand elle arrive vers Caleb, il la rembarre sèchement et elle se tourne vers moi en pleurnichant.
- Il est méchaaaant !
- Que veux-tu que j'y fasse ?
L'entraînement continu, rythmé par quelques accidents mineurs ( provoqués soit par Aurélie et sa maladresse légendaire, soit par Caleb et son fichu caractère tout aussi légendaire ). Bien sûr, c'est à moi et à Axel de régler les problèmes de la première et du deuxième, sinon Jude risque de péter un câble.
Je finis la journée totalement lessivée et ne trouve même pas la force d'écouter ce que me raconte Aurélie. Ce n'est pas une grande perte.
- Tu veux que je te raccompagne ?
C'est Caleb qui vient de dire ça, je ne rêve pas ? Il a coupé court au bla-bla inutile d'Aurélie, qui s'enfuit vers Axel en lui disant que je ne rentrerais finalement pas avec eux.
Cette traîtresse.
- Je n'ai pas vraiment le choix, dis-je en souriant, car malgré tout j'en ai terriblement envie.
Ben oui: je suis quand même amoureuse de lui.
On rentre à pied sans vraiment parler. Je voulais lui reprocher sa conduite, mais je sais que ça ne changera rien, et je n'ai pas envie de me disputer avec lui ( Déjà que Jude me fais presque la tête...)
- Ce serait super si on était sélectionnés tous les deux, non ?
C'est moi qui vient de parler. Il sourit de façon arrogante avant de me répondre.
- C'est sûr qu'on sera sélectionnés. On est les meilleurs d'entre ces nuls.
- Ça va les chevilles ?
- Je vois que tu n'as pas perdu ta repartie, poupée.
Ce surnom remonte à l'époque où on venait juste de se rencontrer. Un jour très bizarre où il s'est passé beaucoup trop de choses en même temps pour que je comprenne tout.
- Je me rappelle quand je t'ai appelé "Crête de coq". T'aurais dû voir ta tête, c'était trop drôle !
- Tch. Dixit la fille qui a failli se faire écraser par un bus.
- Mais ça n'a rien à voir ! Puisqu'on est dans les souvenirs, je me rappelle que Luna t'avais donné un surnom très amusant, quand j'ai été malade.
- Vas-y, dis toujours.
- Le " Bad Boy ".
Il me considère un instant pour vérifier si je suis sérieuse, avant d'éclater de rire.
- Tu penses qu'elle m'appelle toujours comme ça ?
- Oui, après tout ça fait des années qu'elle me connaît et elle m'appelle toujours "Lyra" ou "Lyna". Mais ce surnom te va bien je trouve.
- N'importe quoi.
- Ben quoi, t'es quand même un sacré Bad boy toi ! Plus que Superma...
Oups, emportée par la conversation, j'allais dire un truc par très glorieux.
- Qui ça ? Demande-t-il d'un ton curieux.
- Personne !
Pas la peine de préciser que j'ai l'air plus que suspecte. Il hausse mes sourcils.
- Allez, dis-moi.
- Non, ce ne sont pas tes affaires !
Il semble se demander un instant comment m'arracher cette information avant de s'approcher de moi de très près en souriant.
- Qu'est-ce que tu fais ?
Je reste méfiante: on ne sait jamais ce qu'il prépare.
Il m'attrape les poignets ( avec fermeté pour ne pas que je me dégage mais en faisant bien attention à ne pas me faire mal ) et se colle un peu plus à moi. Surprise, je recule de quelque part et finis dos au mur. Il suit le mouvement et je me retrouve dans une situation plus que délicate.
- Dis-moi qu'est-ce que tu voulais dire, poupée, et je te relâche.
- Je ne te le dirais pas, de toutes façons.
- Ah bon ?
Il rapproche son visage du mien et m'embrasse sur la bouche. Je tente de ne pas répondre au baiser mais ne peux m'en empêcher.
- Je répète que je ne dirais rien.
Il soupire en cherchant une nouvelle stratégie. J'essaie de me dégager, sans succès: il est plus fort et plus lourd que moi.
- Pousse-toi, j'arrive plus à respirer tellement t'es lourd.
- Dis-moi qui c'est et je te relâche.
Je ne peux pas lui dire, sinon Jude risque de m'en vouloir jusqu'à la fin des temps. Mais je risque de mourir d'asphyxie...enfin, c'est Caleb, pas un tueur en série. Il va bien finir par me laisser respirer.
- Dis-moi, est-ce que t'es chatouilleuse ? Demande-t-il d'un air espiègle.
- Non ! Absolument pas !
J'étais totalement cramée même avant d'avoir répondu, ça a dû se voir dans mon regard que je suis hyper chatouilleuse.
Il me lâche finalement pour se mettre à me chatouiller.
- Allez, dis-moi qui est Superman !
- Hahaha ! Arreeeeeeete ! Et non je ne te le dirais pas...
On dirait presque qu'il me torture, vu les cris que je pousse.
Ô malheur, en plein milieu de notre "discussion", je vois Jude arriver sur le chemin, sûrement pour rentrer chez lui.
Il nous fixe d'un regard désapprobateur. Comme Caleb est de dos, il ne l'a pas vu et continue de me chatouiller ( je continue donc de hurler de façon stridente et trop aiguë ).
Constat: Je suis parfaitement ridicule.
N'ayant pas d'autres solutions ( à part assommer Caleb, mais c'est un peu extrême ), j'implore Superman du regard pour qu'il vienne me sauver, mais l'opération échoue car il s'en va trop vite sans me fixer dans les yeux. Shit.
Caleb arrête néanmoins de me chatouiller quand il voit que je ne dirais rien ( et que j'ai failli m'étouffer en riant et en criant ).
Il passe un bras autour de ma taille et nous continuons le chemin jusqu'à chez moi en discutant.
Il ne trouve toujours pas qui est Superman et nous arrivons devant ma maison.
- Bon, à demain.
- Tu veux que je vienne te chercher ?
- Ça marche !
Sur ma dernière parole, je lui fait un signe de la main avant de fermer la porte.
Je saisis un fruit dans la cuisine (j'ai fait le deuil de mes tartines au Nutella) et monte dans ma chambre directement sans chercher à savoir si Alizée est rentrée.
Une fois à l'intérieur, je me laisse glisser contre la porte en soupirant. Cette journée était tout simplement épuisante, du début jusqu'à la fin. Et dire que je vais devoir en vivre une autre pareille demain.
Mon regard dérive vers le lit où est toujours posée la lettre. Je l'avais oubliée, avec toutes ces histoires.
Je me redresse et la prend entre mes mains. Pourquoi quelqu'un entrerait par effraction chez nous uniquement pour me faire parvenir cette lettre ? Autant l'envoyer par la poste, puisqu'il connaît apparemment mon adresse. Ça n'a décidément aucun sens, et c'est complètement stupide.
La porte s'ouvre brusquement sur Alizée, et j'ai juste le temps de cacher la lettre dans mon dos.
- Ah, pardon, je pensais que tu n'étais pas rentrée ! J'allais prendre ma douche et je voulais savoir si tu as la pince à cheveux.
- Oui, tiens.
La pince à cheveux en question est posée sur ma table de nuit. Je ne range jamais les affaires où il faut.
- Tu voulais peut-être prendre ta douche en première, non ? Je te la laisse si tu veux !
- Non vas-y, je la prendrai après.
Elle hoche la tête et referme la porte derrière elle. Je soupire et contemple de nouveau la lettre.
La curiosité me dévore et me pousse à l'ouvrir, mais une partie de moi crie que c'est dangereux, que je ne devrait pas le faire.
Alors que j'allais ouvrir la lettre, la curiosité l'emportant sur la raison, un bruit de fracas suivi d'un juron retentit dans la maison et me fait sursauter.
Luna a dû rentrer, elle a fait tomber quelque chose, en toute logique.
Et si je demandais à Luna, pour la lettre ? Je me sentirai un peu ridicule, mais au moins j'aurai un avis extérieur neutre.
Je soupire en prenant la lettre et descend l'escalier pour arriver dans le salon. Luna range quelque chose dans un placard. Je dis d'une voix timide très inhabituelle:
- Luna ?
Elle se tourne vers moi, et je vois dans son expression qu'elle est surprise. Elle me fais bizarrement un sourire légèrement...encouragement.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Son ton est presque...maternel. C'est bien la première fois qu'on a une conversation comme celle-ci.
Vu qu'on passe notre temps à se crier dessus, je n'aurait pas cru que cela allait arriver un jour.
Mais la chose la plus étrange, c'est qu'on dirait qu'elle sait de quoi je vais lui parler.
- J'ai...hum...reçu une lettre hier. Mais je n'ai aucune idée de qui l'a envoyée.
Elle saisis la feuille que je lui tend et penche la tête sur le côté d'un air songeur, avant de déclarer:
- Comment l'as-tu reçue ?
Elle est voyante ou quoi ? Je dis que cette femme a des pouvoirs paranormaux, impossible autrement. Je décide de dévier la question.
- Ce n'est pas important. Je veux jute savoir qui me l'a envoyée.
- Je ne sais pas, ouvre-là donc.
Voyant mon hésitation, elle s'apprête à ouvrir la lettre d'elle-même.
- NON ! Je vais le faire !
Je lui reprend la lettre des mains et l'ouvre sèchement avant de sortir la carte, une feuille blanche où on a écrit salement et rapidement.
J'évite le regard de Luna et repars dans ma chambre sans demander mon reste. Dans l'escalier, sa voix m'interpelle.
- Fais attention, gamine. On ne sait jamais où on met les pieds quand on marche dans le brouillard.
Euh ? C'est quoi cette réplique de film américain là ? Décidant de l'ignorer, je commence à lire la lettre en remontant dans ma chambre.
Je me laisse tomber sur le lit dès les premiers mots, reconnaissant l'écriture de mon père.
Lyrna,
Ça fait longtemps que je n'ai pas écrit ou même prononcé ce mot. Son goût doux-amer me restait trop dans la bouche.
Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps, je sais que tu n'aimes pas ça. Moi non plus.
Alors voilà: je vais bientôt mourir.
Je m'arrête dans la lecture de la lettre. Mon cœur bat plus vite et un tourbillon d'émotions explosent dans ma tête. Je fais un effort pour continuer à lire malgré tout.
Je suppose que tu me hais et que cette nouvelle te réjouis, au cas contraire tu m'en vois navré.
Mais si je meurs, nous allons vers des heures bien sombres. Encore plus qu'elles ne le sont déjà. Je ne peux pas tout t'expliquer ici, mais si tu demande à Luna, elle t'expliqueras.
Elle t'aime bien, tu sais. Elle retrouve peut-être un peu de son ancien ami en toi...
Peu importe. J'espère que tu lui demanderas.
Ton père, si on peut me désigner encore ainsi. À toi de me le dire.
- Tu l'as lue. Au fond, ça ne m'étonne pas...
Luna se tient dans l'embrasure de la porte. Je lève les yeux vers elle.
Elle s'apprête à dire quelque chose, mais je l'interromps avant la fin du premier mot.
- Je m'en fiche, qu'il meurt, qu'il vive ou même qu'il décide de partir en voyage pour apprendre à danser la java. Je ne veux pas être mêlée à une de ses histoires.
Sur ces derniers mots, je déchire violemment la lettre en petits morceaux. Luna n'a pas l'air surprise du tout.
- Si vous pouvez, dites-lui ceci: il n'y a aucune réconciliation possible. Sur ce, bonne nuit.
Je me lève et la pousse pour fermer la porte. Elle n'a pas réagis de tout mon discours, et je commence à être un peu en colère contre elle.
- Je comprend.
Ai-je rêvé, ou c'est bien la voix étouffée de la vieille guérisseuse qui m'est parvenue ? Je rouvre la porte pour en être sûre, mais Luna a disparu. Ça devait être mon imagination.
La suite vendredi prochain !
Je tiens à préciser que je vais inventer beaucoup de choses qui ne sont pas dites dans l'anime, en essayant de rester logique avec ce qui est expliqué ( par exemple l'emplacement de la Royale Académie ). Je vais respecter moins scrupuleusement l'histoire de base, contrairement au tome 1.
Dites-moi si ça vous plaît ou si ça vous déplaît, ça m'aiderait beaucoup !
Bonne semaine à tous, et à bientôt !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top