Chapitre 16: Réveil difficile

Bonjour à tous ( ou plutôt bonsoir ) !
Voici votre chapitre du vendredi ( youpi, un week-end de trois jours ! )
Rendez-vous à mon speech de fin !

PDV Lyrna

L'herbe caresse mes bras. Le soleil chauffe agréablement mon visage, et une légère brise fait voleter quelques mèches de mes cheveux.
Cet endroit est parfait, je n'ai aucune envie de le quitter.
Des voix lointaines parlent, des chuchotis incompréhensibles, et je décide de ne pas m'en soucier.

- Tu devrais.

J'ouvre les paupières. MV ( ma vie ) est penchée sur moi, le visage inquiet.

- Tu ne peux pas rester éternellement. Ta vie n'est pas là.

Hors de question de partir, tout est tellement mieux ici !
Je décide de l'embêter un peu.

- Mais ma vie, ce n'est pas toi ?

- Je...c'est compliqué. Tout ce que je peux te dire, c'est que rester là signifie mourir. Et pour de bon, cette fois.

La mort ? Ici ? Comment est-ce possible ? Cet endroit est si génial !

- Je ne te crois pas. C'est ta faute si j'en suis là, pas vrai ? Ou alors tu n'es qu'une illusion. Dans tous les cas, c'est à moi de choisir ce que je veux.

Elle soupire, et son visage se remplit d'une sévérité presque maternelle. Si ma mère était vivante, elle lui ressemblerait certainement.
Mais ma mère est morte, et ça rend MV encore plus...irréelle.

- Tu es têtue. Mais au moins cette fois, écoute-moi ! Ou du moins...écoute-les.

Mais de qui parle-t-elle ? MV s'efface peu à peu, tout comme le décor qui m'entoure. Avant que j'ai le temps de faire quoi que ce soit, je me retrouve à flotter dans un vide totalement obscur. Et je comprend.
MV parlait des voix.

- Je t'en prie, réveille-toi !

Je connaît cette voix. Mais à qui appartient-elle ? Une voix désespérée, désespérante de pleurnicherie, si agaçante et si chère à la fois.

- Lyrna, pourquoi tu n'ouvres pas les yeux ? Ce n'est pas dur ! Il te suffit de bonne volonté !

Une autre voix, plus dure, sévère et sans pleurs, mais animée d'un sentiment étrange, situé entre la colère et le remord.

- On ira jouer au foot ! Tu veux jouer au foot, non ?

Optimiste infini. Joie rien qu'à l'évocation du mot "football". Sourire immense et crétin...voilà ce que cette voix m'évoque.

- Arrête de crier, s'il-te-plait.  Ça ne va pas l'aider.

Voix moins enfantine, plus adulte et raisonnable. Mais terriblement soucieuse. J'aime beaucoup le propriétaire de cette voix.
Mais qui est-ce ?

- Vous êtes sûre qu'elle nous entends ? Ça fait trois heures qu'on parle et elle réagis toujours pas.

Une voix sarcastique, mais adorée elle aussi. L'interrogation et l'impatience remplissent à présent cette voix.

-Tu entends ? Ces voix te demandent de revenir. Te supplie d'ouvrir les yeux. Tu n'as plus le droit d'être égoïste et de vouloir dormir !

MV semble chuchoter à mon oreille, et je tente de faire un geste pour m'éloigner d'elle.

- Elle a bougé ! Lyrna, reviens jouer au foot avec nous. On a un mondial à gagner !

Mondial ? Ah oui. Je me souviens.
J'étais folle de rage d'être punie et de ne pas pouvoir jouer mon premier match. Et si impatiente de faire le deuxième ! Hors de question de rater ce moment.

- Finalement, tu as réussis à trouver une motivation égoïste. On ne se refais pas, après tout...

Le rire de MV résonne dans le vide jusqu'à ce que son écho disparaisse pour de bon.

- Regardez ! Elle ouvre les yeux ! Crie une voix stridente.

- Poussez-vous, bande de sales mioches, et laissez-la respirer !

Tout est flou, au départ. Je n'arrive pas à voir les expressions des visages qui se penchent au dessus de moi. Puis, après avoir plusieurs fois cligné des yeux, ma vue reviens à la normale.
C'est Luna qui me regarde anxieusement, expression que je ne lui connaissais pas, ou du moins pas à mon égard.

- Lyrna ? Comment tu te sens ?

- Un peu...engourdie.

À part cette sensation bizarre, je me sens parfaitement bien.
Je me redresse lentement du lit où j'étais précédemment. Les personnes dont j'ai entendu la voix sont toutes présentes.
Mark tiens un ballon dans les mains.  ( comme toujours ), un immense sourire sur le visage ( assez niai ).

- Tu vas pouvoir jouer au football !

Je ne sais que dire de cette déclaration, à part que je ne serai pas surprise si Mark m'annonçais ses fiançailles prochaine avec son ballon de foot.

- Ly-tchiiii !

Aurélie me saute dans les bras, je l'esquive par réflexe et elle se cogne contre Luna.
Je retiens difficilement un éclat de rire.

- Mais euh...se plaint la rouquine alors que Luna est à deux doigts de l'éjecter de la pièce.

Alizée, qui jusque là n'avait ni parlé ni bougé, contourne l'idiote trop énergique et la vieille folle pour s'approcher de moi, me donnant un gentil sourire.

- Je suis contente que tu ailles bien.

Je ne sais pas quoi répondre à toutes ces phrases. Y a-t-il une formule toute faite que je pourrai dire sans réfléchir ? Je préfère lui lancer un regard qui en dit plus long que tous les discours.
Alizée sourit de nouveau avant de tenter vainement de calmer Luna, devant qui Aurélie n'arrive qu'à bégayer des phrases dénuées de sens.
Mark, quand à lui, se met à crier que le prochain match à lieu dans deux jours et qu'il espère que je serais prête pour rejouer. Je lui adresse un pouce en l'air et il pousse un cri de joie en envoyant le ballon dans le plafond. Ledit ballon retombe sur la tête de Luna qui se met à hurler:

- TOUT LE MONDE DEHOOORS !

L'envie de rire monte un peu plus en moi, alors que les personnes sortent de mauvaise grâce de la pièce.  Jude tente de protester en argumentant qu'il ne m'as pas encore parlé et Luna répond en claquant la porte.
Seul Caleb n'a pas bougé de sa place contre le mur, à croire que Luna ne l'a pas vu.

- J'ai dit tout le monde, crête de coq, lance la guérisseuse.

Je ne peux plus me retenir de rire en entendant Luna appeler Caleb par le surnom que je lui avais donné il y a longtemps, un certain jour où un certain bus avait failli m'écraser, et laisse échapper un léger gloussement.
Caleb me regarde bizarrement avant de se faire pousser dehors par la femme semi-aveugle. Elle ferme une deuxième fois la porte avec rage, avant de se tourner vers moi.
Nous nous regardons dans les yeux pendant trente secondes avant d'exploser de rire en même temps.
Une fois notre fou rire passé, Luna reprend un air grave et s'assoie sur une chaise.

- Lyrna, le château...a brûlé.

Je me rappelle soudainement la dernière image que j'ai eu avant de m'évanouir: le château en flammes.

- Comment est-ce possible ? Il était en pierre !

- J'ai fait exploser la salle du trône grâce aux fusées de feu d'artifices trouvées dans les sous-sol. Les meubles et les tapisseries ont brûlés comme de la paille, il ne reste qu'à tas de ruine tenant à peine debout. J'ignore si le roi ou Dinaë sont encore en vie.

Je note son effort pour éviter de dire les mots "père" et "belle-mère".
Quoi qu'il en soit, le château est détruit.
Que va-t-il se passer à Shagen à présent ? Je n'en ai aucune idée, et je m'en fiche.

- Est-ce que je vais pouvoir jouer le prochain match ?

Luna lève vers moi un regard mi-catastrophé mi-amusé.

- Attends, je dois être en train de rêver. Lyrna Neiren, la sale gamine qui n'écoute jamais ce que lui disent les adultes, me demande ma permission pour quelque chose ? Il faut immortaliser ce moment !

Je reste quelques secondes bouche bée, ne sachant pas quoi lui répondre, avant de lui balancer mon oreiller dans la tête.

- Pff, je ne vous demande pas votre permission, mais votre avis.

Elle fait mine de se venger de mon coup d'oreiller avant de répondre sérieusement à la question.

- Je pense que tu es suffisamment en forme. Tu as dormi longtemps et profondément, et les piqûres des araignées sont presque toutes guéries, grâce à moi.

Elle insiste sur le "grâce à moi". Peut-être attends-elle des remerciements.
Alors que j'allais lui faire la grâce de lui dire "merci", je me reprend mon oreiller en pleine face.
Elle peut toujours courir pour les remerciements.

---

PDV Aurélie

Je sautille gaiement dans le couloir, heureuse que Lyrna soit saine et sauve.
Au croisement de l'escalier, je manque de rentrer dans Jordan. Ce dernier m'esquive et évite ainsi la collision.

- Comment va Lyrna ? Me demande-t-il.

Une pointe de jalousie inopinée se fait ressentir au fond de moi. Je sais bien qu'il demande ça juste parce que c'est sa coéquipière, mais c'est plus fort que moi. Je ne peux pas m'empêcher de me faire des idées.

- Bien. On pense qu'elle pourra jouer le prochain match.

- Super, alors !

Il se tait un instant et se frotte la nuque, l'air embarrassé.

- Je te trouve très courageuse d'être partie avec eux.

Je rougis sous le compliment et me retiens de sautiller de bonheur.

- Ah oui ? Pourtant, je n'ai pas fait grand chose.

- Quand même. Tu aurais très bien pu ne pas y aller.

Nous parlons encore quelques minutes, puis il me dit qu'il doit partir. J'agite la main comme une débile jusqu'à ce qu'il disparaisse dans le couloir.
Puis je met à danser.

- YOUPIIII ! Youpi, youpi !

Espérons que personne ne me voit.

Et notre chapitre se conclut sur Aurélie qui danse dans le couloir, chose tout à fait normale.
L'histoire va un peu plus se centrer sur Aurélie, ( il faut bien la caser ) mais bien sûr je garde Lyrna comme personnage principal.
À la semaine prochaine !

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