Chapitre 14: Entretien infernal
Salut tout le monde !
Je rentre contente mais totalement épuisée de ma semaine en Irlande ( c'était vraiment génial ! Même si je me réveillait à 6h00 tous les matins...en plus je suis décalée d'une heure maintenant ).
Désolée d'être en retard d'un jour, mais comme je suis super fatiguée je me suis endormie hier avec mon portable dans la main.
Voilà le chapitre, bonne lecture !
PDV Lyrna
J'ai perdu toute notion du temps.
Cela fait peut-être une journée que je suis ici...mais j'ai l'impression que ça en fait cent. J'ai beau repousser sans cesse les araignées, elles reviennent toujours. Les piqûres sont de plus en plus douloureuses, et à cause de mon allergie, je sens que je commence à avoir de la fièvre.
Recroquevillée sur le sol, je sens mes yeux se fermer. Malgré mes précédentes résolutions, je suis de plus en plus fatiguée. Je ne tiendrais plus longtemps, surtout que je commences à avoir faim et soif.
Pour me tenir éveillée, je me pose des questions: cette jeune femme que j'ai vu en "rêve", était-elle un mirage créé par mon esprit pour me détourner de ma situation actuelle, ou...ou réellement une personnification de ma "vie" ? Cette dernière hypothèse est si peu probable que j'ai envie d'y croire.
Le plus étrange, c'est qu'elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à ma mère. C'est pour cela que j'ai cru être devant mon sosie pendant un court instant...
Mon cerveau a très bien pu vouloir m'envoyer une image douce et bienfaisante et a choisi de prendre ma mère, telle qu'elle est dans mon souvenir et sur les photos.
Mais si cette personne est bien ma vie, alors elle a raison: je la déteste en ce moment. Et pourtant, je ne veux pas qu'elle s'en aille. C'est étrange de parler ainsi de sa vie. Comme si c'était une personne.
Recroquevillée sur le sol du cachot plongé dans les ténèbres, ma gorge me brûlant et mes yeux me piquant, je sens une énième araignée me grimper dessus. Je veux la repousser avec ma main avant de me rendre compte que mon corps n'obéis plus. Je n'ai plus de force.
L'araignée continue sa progression sans pitié, alors que ma terreur grandi peu à peu. Une seconde puis une troisième viennent à l'assaut, voyant que leur victime est sans défense. Elles prennent leur temps pour se balader sur moi, chercher à aller sous mes vêtements et me piquer.
Je voudrais crier, mais je n'ose pas ouvrir la bouche. Des larmes de fureur et de désespoir s'échappent de mes yeux fermés. Je sens l'inconscience bienvenue m'envahir...
Tout d'un coup, alors que j'allais me laisser aller au désespoir et à l'abandon, la porte du cachot s'ouvre brusquement. J'essaie sans succès d'ouvrir les yeux, la lumière soudainement trop forte m'éblouissant.
L'espoir que quelqu'un soit venu me secourir s'évanouis au moment où des mains rudes me saisissent par les bras pour me relever et me pousser violemment en dehors du cachot.
Les yeux plissés, je n'ose pas regarder la pièce dans laquelle j'étais, sûrement infestée d'araignées.
Je bute contre une dalle et tombe par terre, mais les deux hommes qui m'ont fait sortir m'obligent à ma relever.
- Avance ou on te traîne sur tout le chemin. Pas question de te porter, annonce l'un d'eux d'une voix méprisante.
J'avance donc, encadrée par les deux hommes. Le premier ne me regarde pas et se contente d'avancer, alors que le deuxième, celui qui vient de parler, me pousse dans le dos et ricane quand je trébuche.
- Arrête ça ou on y arrivera jamais, intervient finalement le premier d'un ton placide.
Je le remercie intérieurement et continue d'avancer sans être importunée.
Je jette un coup d'œil à mes piqûres aux bras. Elles sont rouges, gonflés et me font mal. J'ai envie de les gratter mes me retient pour ne pas les aggraver.
Le premier homme s'arrête et se décale sûr le côté, je suis désormais devant une grande porte mauve.
- Nous voilà devant le bureau de son Altesse la reine Dinaë. ( admirez le nom que je lui ai donné !)
Après avoir dit ça, le premier homme ouvre en grand la porte. Le deuxième me pousse en avant pour que j'entre, puis referme la porte derrière moi.
- Bonjour, Lyrna. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vues, pas vrai ?
Pendant ce temps...
PDV Narrateur
- Quand on arrive ?
- Aurélie, ça fait trois minutes qu'on marche. On est même pas sortis de la forêt, soupira Alizée.
Aurélie, après son coup d'éclat, est redevenue la gamine geignarde qu'elle était, au grand malheur des oreilles de toute la petite troupe.
Pourtant, personne ne la rabrouait à part Alizée. Les autres restes cloîtrés dans un silence pesant, et semblaient sans cesse dans leurs pensées.
Mark savait que l'heure était grave, et malgré son enthousiasme naturel et son caractère joyeux, il ne disait rien.
Jude et Caleb avaient renoncé à se disputer, et Luna regardait droit devant elle sans prononcer un mot.
En clair, tout le monde broyait du noir.
Aurélie le sentait, et elle ne se plaignait en réalité que pour détendre l'atmosphère et se débarrasser de ce silence trop lourd pour elle. Car la rouquine n'avait jamais apprécié la solitude, et le fait que personne ne parle l'obligeait à rester seule avec elle-même. Si son esprit ne pouvait se distraire, elle imaginerait ce que Lyrna pouvait endurer en ce moment. Et ça ne lui donnerait aucune colère, aucune rage, mais seulement un désespoir infini.
Aurélie n'avait jamais été colérique. Elle ne cherchait pas à se venger des gens qui se moquaient d'elle ou de ceux qui l'avait trahie. Elle était presque incapable de haïr une personne, tout simplement parce que ça lui faisait peur. Elle ne se pensait pas assez forte pour défendre son point de vue, et savait qu'elle se ferait piétiner par le premier venu. Alors elle restait placide, et ne se mettait jamais en colère. Que pourrait-on lui reprocher ?
Pourtant, cette technique n'avait fait que lui apporter de la tristesse et un trop plein d'émotions qu'elle ne savait pas gérer. C'est à ce moment qu'elle est devenue amie avec Lyrna.
Une petite fille perpétuellement en colère, uniquement pour ne pas être triste. Alors qu'Aurélie était triste pour ne pas être en colère.
Du haut de ses sept ans, Aurélie avait trouvé Lyrna aussi resplendissante qu'un soleil, elle qui était si terne. La joie de trouver une personne qui vous comprend et qui vous comprend avait surpassé toutes les émotions négatives qu'elle pouvait ressentir à ce moment-là.
Aujourd'hui, sans sa meilleure amie, ces émotions revenaient à la charge, plus fortes que jamais. Elle sentait que la colère et la haine étaient plus proches d'envahir son cœur que jamais.
Et si cela arrivait, Aurélie n'aurait d'autre choix que de les laisser prendre le contrôle.
PDV Lyrna
Cette voix m'a toujours horripilée.
Peu importe les mots qu'elle prononce, elle est toujours froide et mauvaise à mon oreille.
Ma belle-mère se tient assise à son bureau, bien droite. Ses cheveux noirs de jais sont attachés en chignon parfait, avec un diadème d'or orné de pierres précieuses de couleur noire.
Son lèvres couvertes de rouge à lèvre parfaitement appliqué esquisse un sourire cruel qui me fais froid dans le dos.
Mais le plus horrifiant chez elle, se sont ses yeux. Des yeux d'un bleu si foncé qu'il en devient violet. Des yeux qui me fixent avec haine et cruauté, me promettant un sort peu favorable.
- Vous ne m'avez pas manquée.
Ma voix est enrouée de n'avoir pas parlé depuis longtemps, et j'ai de plus en plus soif.
- Ça me blesse que tu dises ça, répond-t-elle d'un air hypocrite. Ton père et moi avons beaucoup cherché à te revoir, tu sais.
- Laissez-moi rire. Ce n'était que pour servir vos petites manipulations et vos ambitions. Je sais que vous voulez le trône pour vous seule...mais pas la peine de m'éliminer pour ça, moi je n'en veux pas.
- Ma chère, tu n'as pas encore compris, j'ai l'impression. Ce que tu veux n'a aucune importance.
Cette phrase m'a fait l'effet d'une gifle. Je la contemple sans rien dire, incapable de répliquer.
- Même si les gens de ce pays sont idiots, ils commencent à comprendre que quand leur roi mourra, je compte bien prendre tout le pouvoir. Il y a une seule chose qui les empêche de totalement se dévouer à moi...toi.
Elle a à présent perdu son sourire et se lève pour se rapprocher de moi. Je recule instinctivement contre la porte, jusqu'à ne plus pouvoir m'éloigner de Dinaë.
- Ils ont le ridicule espoir que tu reviennes pour devenir la reine à la mort de ton père. Mais j'ai besoin de leur entière dévotion pour le projet que je m'apprête à réaliser. Alors, j'anéantirai cet espoir en te faisant exécuter sur la place publique, ce soir à 18h.
Mon sang se glace alors que je jette un coup d'œil à la grande horloge derrière elle.
Il est 17h01.
Enfin j'ai réussi à terminer ce chapitre ! Je ne vous dis pas la galère pour l'écrire.
J'ai voulu explorer un peu la personnalité profonde d'Aurélie, parce que c'est vraiment un personnage que j'affectionne beaucoup, et qui a souvent la place de l'idiote de service ( ce qu'elle est, on ne vas pas se mentir ) mais c'est aussi une fille qui prend soin de ses amis.
Je vous laisse, à la semaine prochaine !
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