Chapitre 13: La rage de vivre

Salut tout le monde ! Cette semaine est passée telleeeeeeement lentement, j'ai l'impression que ça fait un mois que je n'ai pas posté.
En plus aujourd'hui j'avais mon oral alors comment vous dire...c'était le stress absolu.
Mais j'y ai survécu et je suis là pour poster le chapitre !
Je suis partie dans un trip dramatique et stressant ( avec Aurélie pour détendre l'atmosphère bien sûr ), alors j'espère que vous apprécierez.
Bonne lecture !

PDV Lyrna

Je ne sens plus rien.
Je ne pense à rien.
Les mots que mon esprit forment m'échappent la seconde d'après.
Qu'est-ce qui m'arrive ?
Je voulais...quoi déjà ? Me battre, il me semble. Mais pourquoi ?
Mes yeux sont fermés. Je suis face au néant de mes pensées.
Non, je tombe dans ce néant. Je m'y noie sans pouvoir faire aucun mouvement.
Où suis-je ? Je ne sais pas. Quelqu'un me porte. Mais il ne fais pas attention à moi. C'est un ennemi. Et alors ?
Je ne peux rien faire...je dois rester...qu'est-ce qu'il a dit, déjà ?
Ah oui. Obéissante.
Il me semble que j'ai toujours haï ce mot. Et personne ne l'a jamais utilisé pour me qualifier. Je suis tout sauf "obéissante". Mais ne suis-je pas inconsciemment en train d'obéir à quelqu'un en ne faisant rien ?
J'ai envie de bouger, de sortir de cette horrible torpeur, mais je n'y arrive. Je suis comme embourbée dans quelque chose de gluant.
Et quand j'essaie...
Aïe !
J'ai mal. J'ai mal quand j'essaie de bouger. Ou plutôt, j'éprouve une sensation insupportable. Je ne veux plus recommencer.
J'ai soudainement mal au cœur. Je crois que je vais vomir. Qu'on me laisse tranquille, je veux seulement...seulement...
Quelque chose de mouillé tombe de mes yeux clos et roule sur ma joue.
Une larme. Je pleure ? Je ne m'en étais pas rendue compte.
Je suis prête à supplier n'importe quelle divinité, mais s'il-vous-plait, que quelqu'un me vienne en aide.

PDV Alizée

Je parlais avec Aurélie devant le dortoir quand Caleb est venu vers nous, l'air renfrogné.

- Vous savez pas où est Lyrna, par hasard ?

- Elle m'a dit qu'elle allais se balader près de la rivière, je répond en toute amabilité.

Je me rend compte que ça fait plutôt longtemps qu'elle est partie. Au moins une demi-heure.

- Elle devrait pas être rentrée, d'ailleurs ? Se demande Aurélie à voix haute.

Alors que Caleb était en train de tourner les talons, il s'arrête et se retourner vers nous.

- Si...dis-je. Mais comme il fait très beau, elle a peut-être voulu rester.

- Mouais...répond le garçon. Vous en savez rien en fait.

Aurélie se tourne vers moi, inquiète.

- Et s'il lui était arrivé quelque chose?

- Mais non, je suis sûre qu'elle va bien.

Voyant que notre conversation est devenue sans intérêt pour lui, Caleb amorce un mouvement pour partir quand il manque de rentrer dans la nouvelle venue.

- Luna ! Je crie en allant vers elle.

- Salut la compagnie ! Ça va aujourd'hui ?

- Oui, ça va, répond Aurélie. Même si Lyrna semble avoir disparu.

Le visage de la guérisseuse devient soudainement inquiet. Nous la regardons tous les trois dans un silence étrange.

- Vous ne savez pas où elle est ?

- Elle est allée se balader au bord de la rivière, je répond, une peur étrange me tordant le ventre.

Tout à l'heure, j'ai eu l'impression que Lyrna mentait. Compte tenu de notre dernière dispute, je n'ai rien dit. Mais c'est peut-être grave...j'espère qu'il ne lui est rien arrivé.

- Ça fait combien de temps ? Demande brusquement Luna.

- A peu près une demi-heure, Répond Aurélie qui semble à deux doigts de fondre en larmes. Dites, elle va bien hein ? Il n'y a pas de problème ?

Caleb reste silencieux, mais je s'il prend la peine d'écouter c'est qu'il s'inquiète vraiment pour la blonde.

- Malheureusement, si. Lâche Luna d'une voix que je ne lui connais pas. Je suis arrivée trop tard...

- Mais de quoi vous parlez, enfin ?! S'énerve le garçon.

- Je crains que Lyrna...ne se soit fait enlevée par les sous-fifres de sa belle-mère ( NDA: D'ailleurs elle a toujours pas de nom celle-là...)

- Pardon ?! Crie un nouveau venu.

C'est Jude, qui apparemment sortait du dortoir. Il se dirige vers nous en fronçant les sourcils à l'extrême, tellement que la pointe disparaît sous ses lunettes.

- Oui, répond Luna agacée, Lyrna s'est sûrement faite kidnappée.

- COMMENT ON VA FAIRE ?! Hurle Aurélie.

- Il faut qu'on aille la sauver, répond Caleb.

- J'ai besoin de trois d'entre vous, les enfants, ça suffira. Aurélie, tu reste là. Alizée, viens avec moi...

- NON !

Tout le monde se tourne vers Aurélie, surpris.

- Je veux venir. Lyrna est ma meilleure amie, et même si je ne lui sers jamais à rien, je...

- Hors de question. C'est trop dangereux pour toi, Amélie. répond Luna sans même la regarder.

Aurélie fais alors quelque chose d'inédit pour elle. Une chose que je n'avais jamais vue.
Elle pète un câble.

- REGARDEZ-MOI ! J'EN AI ASSEZ QU'ON M'IGNORE ! J'IRAI EN RAMPANT S'IL LE FAUT, MAIS J'AIDERAI LYRNA ! Et une dernière chose...C'EST AURÉLIE MON PUTAIN DE NOM ! AU-RÉ-LIE ! C'EST PAS COMPLIQUÉ, MERDE !

Un silence interloqué suit sa réplique. Aurélie a décidé de ne pas se laisser faire pour une fois, et la détermination qui brûle dans ses yeux fais presque peur. Personne ne l'a jamais vue comme ça.
Un léger sourire naît sur les lèvres de Luna. Je ne saurai dire s'il est espiègle, déterminé ou mélancolique.

- Très bien, Aurélie. Tu vas venir avec nous, répond la femme d'un ton posé.

- Moi aussi je viens, lancent Jude et Caleb en même temps.

- De quoi vous parlez ?

On se tourne vers le nouvel arrivant, qui n'est autre que Mark.

- Mark, tu vas sauver Lyrna avec nous ! S'écrie Aurélie en le prenant ( violemment ) par le bras.

- Aïeuh ! Mais de quoi...?

- On te racontera en chemin. C'est d'accord Luna ?demande la rouquine d'un ton qui ne laisse pas le choix.

La guérisseuse hoche la tête et nous scrute un par un avant de lancer:

- Nous devons partir maintenant si nous voulons y arriver !

---

PDV Lyrna

J'ai dû m'endormir.
Ça expliquerait que je vienne de me réveiller, quand l'homme m'a jetée dans un cachot totalement plongé dans l'obscurité. Il a fermé la porte et m'a plongée dans le silence le plus complet.
Je ne vois rien et je n'entends rien. Le sol est froid sous mes doigts, je me redresse en position assise. Mes yeux ne s'habituent pas à l'obscurité, puisqu'il n'y a aucune source de lumière. J'ai l'impression d'être aveugle et sourde en même temps.
Je dois chercher à m'évader.
Mais ici, il n'y aucune lumière. Aucune ouverture. Rien. Je ne vois pas comment faire...
Je me recroqueville contre le mur froid du cachot. Je suis totalement prise au piège.
Soudain, je sens quelque chose monter le long de ma jambe. Une chose possédant 8 pattes courtes et poilues.

- AAAAAAAAAH !

Je pousse un cri de terreur et repousse l'araignée qui montait tranquillement le long de ma jambe.
Je ne la sens plus, mais je sais qu'elle est là, quelque part. Et ça me terrifie.
Je ne peux pas tuer un ennemi que je ne vois pas et que je n'entends pas. C'est impossible.
Je sens brusquement une autre araignée tomber sur mon épaule. Je hurle encore plus fort et sens sa piqure avant que je ne puisse la balayer de la main.
Peut-être que...ce cachot est rempli d'araignées.
Je me lève et cours vers ce que je pense être la porte. Je tâtonne jusqu'à la trouver, c'est une vieille porte en fer. Je cogne dessus de toutes mes forces, terrorisée.

- LAISSEZ-MOI SORTIR ! AU SECOURS ! JE NE VEUX PAS RESTER LÀ !

Les larmes aux yeux, je continue pendant deux bonnes minutes. Mais personne ne répond. Je suis condamnée à vivre mon pire cauchemar jusqu'a ce que je meurs, probablement. La pire chose que je pouvait imaginer.

- Je...je veux sortir...

Épuisée, j'appuie mon front contre la porte. La piqure sur mon épaule me fait mal, et j'ai l'impression de sentir milles araignées invisibles me grimper dessus.
La seule solution: marcher de long en large. Mais cette technique ne marchera pas longtemps, je me fatiguerai vite. Mais j'ai trop peur de rester immobile.
Au bout d'un temps indéterminé qui me semble durer une éternité, je n'en peux plus, je suis trop fatiguée. Je m'appuie contre un mur quelques instants avant de sentir une araignée monter sur mon bras. Je crie en le secouant. Je garde les yeux fermés, histoire de me dire que c'est seulement un cauchemar. Le genre de cauchemar où on essaie de se réveiller, mais où c'est impossible.
Je ne peux pas rester ici. Mais je n'ai pas d'autres choix que de subir ce qu'il m'arrive.
Je reviens contre la porte. Les araignées ne cessent de me tourmenter, j'ai beau les chasser encore et encore, elles reviennent.
Seule, terrorisée, je me met à pleurer. Je me fiche de faire du bruit ou pas, c'est même mieux de faire du bruit, ça m'empêchera de devenir folle. Mes sanglots déchirent le silence du cachot.
Je ne sais pas combien de temps se passe. Tout me paraît long...peut-être deux heures, sûrement trois. J'ai à présent des piqures sur les bras, les mains et les jambes. Elles me brûlent et m'élancent, je sens ma peau gonfler à leur niveau.
Combien de temps va-t-on me laisser ici ? Sûrement pour toujours. Jusqu'à ce que je m'évanouisse de fatigue et que les araignées viennent mettre leur poison dans mes veines jusqu'à me tuer.
C'est étrange, ça me fais penser à la nuit où j'ai dormir avec Caleb. Quand il y avait trois araignées dans ma chambre. Ce n'était rien par rapport à maintenant. Je me prend à espérer qu'il vienne enfoncer la porte et me sortir d'ici. J'imagine Aurélie crier comme une folle quand elle me verras, et Alizée péter un câble devant les piqûres. J'imagine Jude qui me prend dans ses bras. J'imagine Luna qui fais des blagues douteuses et se trompe de prénom. J'imagine Mark qui me demande si je veux jouer au foot en criant d'un air enthousiaste et en faisant son immense sourire débile. J'imagine Scotty faire des blagues et Célia lui crier dessus.
Archer rater une passe et se recoiffer. Moi qui me moque d'Aurélie qui fangirl sur Jordan. Hurley qui parle de l'océan. Tout le monde...
Je crois que je m'endors à moitié. Je fais une sorte de rêve étrange.

Il y a une prairie. Il fais beau. Je suis allongée dans l'herbe, ses brins me chatouillent.

- Bonjour.

Je me relève à l'entente de cette voix, et me retrouve nez à nez avec une jeune femme. Elle est pieds nus et porte une robe d'été blanche. Je regarde son visage, et mon cœur rate un battement.
Elle me ressemble parfaitement.
Ou plutôt, non, pas parfaitement. Son nez est plus retroussé que le mien, ses yeux sont plus grands et plus doux. Et ses cheveux blonds sont bouclés, contrairement aux miens.

- Qui...qui êtes-vous ?

Elle me regarde gentiment et esquisse un sourire sans répondre, avant de regarder vers le ciel.

- Il fais si beau aujourd'hui...ce n'est pas une journée pour mourir.

- Je vous demande pardon ?

Son regard se fixe sur moi, rempli d'un amour infini.

- Veux-tu vraiment que tout s'arrête ? . Si tu ne te sens pas assez forte pour survivre à cette épreuve, je disparaîtrais et tu t'en ira.

Je ne comprend pas. Qui est-elle donc ?

- Mais je vais tout faire pour t'en empêcher. Je sais que tu me détestes en ce moment, mais je te sauverai même si tu me hais.

- Je ne vous connais pas. Je ne peux pas vous haïr.

- Bien sûr que tu me connais. Je suis ta vie, Lyrna. Ne me laisse pas tomber.

J'émerge brusquement de ce rêve en sentant une araignée me venir dessus. Je la repousse du plat de la main.
Je ne peux pas m'avouer vaincue. Même si je dois rester ici pour des jours entiers, je me battrai pour survivre. Pour revoir mes amis. Mark ne baisse jamais les bras, lui. Il se relève encore et encore. Je ferai comme lui, et je survivrai.
Les araignées continuent leur assaut, et je les rejette avec plus de violence, animée d'une rage que je n'avais jamais ressentie auparavant. La rage de vivre.
J'en ai conscience à présent: c'est dans des moments aussi extrêmes que cette rage survient. Elle anime ceux qui veulent vivre. Et ne les quittent que quand ils gagnent, ou quand ils meurent...
Non ! Je ne veux pas mourir maintenant ! J'ai même pas encore joué de vrais matchs. Je veux encore envoyer de la nourriture dans la face d'Alizée, entendre le rire idiot d'Aurélie et lui dire de la fermer.
Même si...je sens mes forces m'abandonner peu à peu...je n'abandonnerai pas.

Ta-daaaam ! Pour le passage bizarre avec la vie et tout, je me suis inspirée du nightcore : "Je suis ta vie" ( chanson de Jena Lee que j'ai écouté par hasard ) et ça m'a donné envie d'écrire là-dessus ( si vous avez des questions sur ce passage un peu ambigu, n'hésitez pas à me les poser ! )
À la semaine prochaine pour voir si Lyrna survie~

( Au fait j'ai totalement oublié de dire que je pars en Irlande cette semaine, alors je posterai peut- être le chapitre en retard !
Et aussi...
MERCI POUR LES 1K DE VUES LES GENS ! ❤️❤️❤️)

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