Chapitre 12: Se battre ou abandonner
Salut tout le monde ! Je me dépêche parce que je suis un peu en retard aujourd'hui ( comme d'hab ).
Bonne lecture !
PDV Lyrna
C'est le soir.
On a finalement battu les Big Waves 2-1 ( dans vos faces bande de Vagues ! ), puis on a fêté notre victoire ( la leur, puisqu'à cause d'une certaine personne, je n'ai pas joué ) tout le long.
Le coach ne nous a pas adressé la parole de la soirée à part pour nous dire: "Ne vous réjouissez pas trop vite, vous avez encore beaucoup de travail."
Monsieur Travis, vous avez toujours su trouver les mots justes pour nous encourager et nous féliciter. Merci.
Notez toute l'ironie de cette phrase.
Toujours est-il que je me rend dans ma chambre en discutant avec Jude.
J'ouvre la porte et là, soudain, je vois Satan.
- Jude, au secours !
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Il bondis dans la pièce en regardant partout autour de lui, ne comprenant pas la raison ( pourtant évidente ) de ma peur soudaine.
L'araignée semi-géante qui a échappé à ma chaussure se trouve juste devant mes yeux, suspendue à un fil invisible.
Je me recule et m'accroche au bras de Jude, qui ne comprend toujours pas.
Alarmé par mon cri de terreur absolue, Caleb, qui était dans sa chambre ( il est parti direct après le dîner, refusant de s'amuser avec les autres ), arrive dans l'encadrement de la porte.
- Qu'est-ce qui se passe encore ?
- L'araignée est làaaaaaa ! Dis-je en la pointant du doigt.
- Je vois.
BEN SI TU VOIS, FAIS QUELQUE CHOSE ! Ai-je envie de lui crier.
- Quelqu'un pourrait m'expliquer, s'il-vous plaît ? Demande Jude d'un air passablement agacé.
- Elle a peur des araignées, soupire Caleb . Et il se trouve qu'il y en a une juste là.
Tiens. Ils se disputent pas. C'est louche. On verra ça plus tard, quand l'araignée sera hors d'état de nuire.
AAAAAAH ! Elle BOUUUUUGE !
- Tuez-la ! Ou sortez-là de la chambre, mais faites quelque chose!
Caleb regarde autour de lui et saisis deux livres qui traînaient sur mon bureau.
Jude, sentant que le sang dans son bras ne circule plus normalement à cause de moi, pose sa main valide sur la mienne, espérant sûrement que je desserre ma prise.
Ce que je fais, voyant que Caleb est en train de tuer de manière assez astucieuse ma pire ennemie.
En effet, il la coince entre les deux livres avant de l'écraser sans aucune pitié.
MOU AH AH AH !
Faut vraiment que j'arrête de laisser mes émotions faire n'importe quoi dans ma tête, sinon ça risque de paraître extérieurement ( et j'aurais l'air d'une folle bipolaire ).
Donc, on va calmer la vague de satisfaction et de colère après ce meurtre d'araignée. Je ne dois pas me réjouir de la mort d'un être vivant.
ET BEN SI, PARCE QUE CETTE S***** EST UNE ARAIGNÉE ET QUE JE LES DETEEEEEEEEESTE !
- Lyrna ?
Jude et Caleb me regardent d'un air bizarre.
- C'est bon, l'araignée est morte, annonce le stratège n•2 en jetant le cadavre par la fenêtre.
Je lâche définitivement le bras de Jude. Franchement, cette peur est totalement handicapante et inutilement stressante. J'aurai pu, je sais pas moi, avoir peur des...euh...des dinosaures, par exemple. Comme ça existe plus, je n'aurai aucun problème dans la vie de tous les jours. J'aurai qu'à pas regarder Jurassic Park et puis voilà.
Mais les araignées, elles, sont vraiment partout ! Impossible d'y échapper.
- Euh...merci...
S'ensuit un énorme blanc que j'aimerais combler de quelque chose, mais ce qui viens de se passer est tellement ridicule que je ne sais pas quoi dire.
J'aimerais bien m'en aller, mais comme c'est ma chambre ça n'aurait aucun sens.
- Tu pourras dormir dans ton lit cette nuit, lance Caleb en me faisant un clin d'œil.
C'est une blague ? Pourquoi il me sort ça maintenant, et devant Jude en plus ?
J'ai envie de m'enfuir en courant, ou encore de sauter par la fenêtre ( on ne se refais pas ).
- Quoi ? Lance Jude.
Oui, c'est une excellente question. Sauf qu'elle m'est adressée à moitié et je ne sais pas quoi répondre.
La vérité est trop gênante.
- Allez, je vous laisse, ricane Caleb en essayant de sortir.
C'est une bonne occasion de remettre la conversation à plus tard (c'est à dire jamais, ou au pire quand j'aurais trouvé une bonne explication ).
- Ok, d'ailleurs il se fais tard, je vais me coucher. Bonne nuit les gars, et merci pour tout !
Je pousse pratiquement Jude dehors, quand à Caleb il est déjà sorti.
- Attends, qu'est-ce que...
Sans aucun état d'âme, je souris à Jude et ferme la porte après avoir dit un "bonne nuit" rapide et expéditif.
Tout ça s'est passé tellement vite que je n'ai même pas remarqué l'enveloppe posée sur la table de chevet.
Fébrile, je la saisis, m'assois sur le lit et l'ouvre. L'écriture de la lettre qu'elle contient est plus soignée que la dernière fois.
Lyrna,
Ta lettre me fais plaisir, même si tes motivations sont égoïstes. Effectivement, ça doit être de famille, puisque les miennes l'ont presque toujours été.
Je voudrai te parler de ta mère avec joie, mais il y a tant de choses à dire à ce sujet que ça ne tiendra jamais dans une lettre. Voilà pourquoi je te propose un rendez-vous:
Je serai demain toute la journée à la ville d'Inazuma ( là où réside Luna, alors je suppose que tu y est aussi ). Je t'attendrai à la rivière.
J'espère à bientôt,
Ton père
Mon cœur rate un battement.
Un rendez-vous ? Déjà ?
Suis-je capable de lui parler en face, de la regarder dans les yeux, d'être...moi, devant lui ?
Je ne suis pas obligée d'y aller. Mais mon trop grand orgueil et ma curiosité me poussent à accepter. J'ai réellement envie de savoir comment était ma mère.
Je me couche, l'appréhension me nouant le ventre. Mon père sera-t-il encore comme je l'imagine ?
Je ne sais à quel moment je m'endors, la tête encore pleine de questions sans réponses.
Au même moment, chez Luna...
La vieille guérisseuse boit une tisane, assise à la table de sa cuisine, et parle toute seule.
- Pourquoi on me qualifie toujours de vieille ? Je ne suis pas si vieille que ça. J'ai un an de moins que le père de Lyrna, donc techniquement je...
La sonnette de sa porte l'interromps dans son monologue. Elle se lève en grommelant et ouvre la porte sans regarder avant qui c'est.
- Qui est assez fou pour venir toquer chez moi à cette heure ?
Pourtant, il n'y a personne sur le perron. Elle est sur le point de croire à une mauvaise blague quand elle remarque la lettre posée à même le sol.
- C'est pas possible, ronchonne-t-elle en la ramassant. Il a jamais appris à se servir d'un téléphone celui-là ?
Elle rentre dans la maison et regarde la lettre. Effectivement, elle lui est bien destinée.
Elle l'ouvre et la parcourt rapidement. Ce n'est en réalité qu'un paragraphe gribouillé rapidement et à l'écriture sale.
Luna, je crains qu'elle ne prépare un mauvais coup. Dis à Lyrna de ne pas sortir seule demain, je crains le pire. Au mieux de ne pas sortir du tout...
Et si tu ne le fais pas pour moi, fais-le pour elle au moins !
- Même pas de formule de politesse. Il s'est cru où, lui ? J'irai lui parler demain, à sa gamine. Elle a pas de raison de se balader seule, de toutes façons.
PDV Lyrna
Réveillée, je m'habille et descend manger avec tout le monde, comme d'habitude. On doit s'entraîner en vu de notre prochain match, même si on ne connaît pas encore nos adversaires. Dès que l'entraînement sera fini, j'irai à mon "rendez-vous".
Le coach arrive dans la cantine et annonce:
- Votre prochain match sera contre les Lions du désert, l'équipe du Qatar. Il aura lieu dans deux jours.
Puis il s'en va ( meilleure intervention du monde ). Les Grandes Vagues, les Lions du désert, qu'est-ce qu'on va avoir après ? Les Rennes de Laponie?
- Ils sont connus pour être très endurants, annonce Jude.
- Il va falloir qu'on cours, alors ! S'exclame Hurley. Encore et encore, sans s'arrêter !
- Ça a l'air simple, mais c'est la seule solution pour travailler notre endurance, répond Mark.
On va donc courir dehors, sous un soleil de plomb. C'est bizarre que comme par hasard il fasse beau et chaud quand on veut courir, alors que la veille le temps n'était pas si extraordinaire.
Je dis que les éléments sont contre nous ( et ça y va avec la théorie du complot ).
L'entraînement se passe sans trop de problème. Jusqu'à ce que Mark nous dise d'arrêter de courir et de faire une pause. Tout le monde obtempère, sauf Jordan.
Ce denier continue de courir, nous ignorant royalement.
- Mais qu'est-ce qu'il fait ? Demande Aurélie d'un air songeur.
Elle réfléchis vraiment, ou est-ce qu'elle fais semblant ? Telle est la question.
Ô miracle, je crois bien que le cerveau d'Aurélie est en train de fonctionner. Au bout de treize ans, il serai peut-être temps qu'il se réveille...
- Bon, je vais remettre sa gourde dans la glacière alors.
Je retire ce que j'ai dit. Oubliez tout le paragraphe d'avant.
C'est pas tout ça, mais j'ai un rendez-vous moi. Il faut vraiment que j'y aille. Il est temps de m'éclipser discrètement...
- Où vas-tu ?
La voix d'Alizée manque de me faire faire une crise cardiaque ( ça m'arrive vraiment souvent ça...). Faut arrêter de faire peur aux gens comme ça ! Heureusement que j'ai une réponse toute prête.
- Je vais me balader près de la rivière.
- Tu veux que je t'accompagne ?
- Non, je préfère y aller seule. À tout à l'heure !
Je quitte rapidement les lieux pour éviter qu'elle ne me pose d'autres questions, mais je sens son regard suspicieux me suivre jusqu'à ce que je disparaisse de son champ de vision.
Alizée est parfois plus flippante que moi.
Je décide d'y aller en courant, histoire de ne pas avoir le temps d'appréhender. Ça me permet également de m'entraîner, donc c'est deux en un (comme la lessive...ça n'a vraiment rien à voir mais j'avais envie de le dire ).
Pourtant, uns fois arrivée au lieu de rendez-vous, je dois attendre car il n'y a personne. Il m'avais pourtant dit qu'il m'attendrais là tout la journée...peut-être est-il un peu plus bas ?
Je marche le long de la rivière jusqu'à arriver à un endroit un peu plus reculé, qui se finit en cul-de-sac.
Je commence à me demander si ça ne craint pas un peu. Seule dans un cul-de-sac, c'est le moment où dans les films, l'héroïne ( souvent blonde) se fait enlever et/ou violenter par un ennemi avant de se faire sauver par son copain et/ou le super héros du film.
Je rigole mais en réalité j'angoisse un peu, cet endroit est oppressant. Je décide d'aller ailleurs, puisque c'est évident que ce n'est pas là que mon père m'attends.
Je tourne les talons, mais soudainement, un bras me retient par la taille et une main vient se plaquer contre ma bouche.
Je pousse un cri étouffé et me débat du mieux que je peux, donnant des coups à l'aveugle à mon agresseur, qui me tire vers lui.
Voyant que ça ne lui fais rien, je lui mord violemment la main, jusqu'au sang. Dès que ma bouche est libérée, je me met à hurler de toutes mes forces.
Malheureusement, mon agresseur ne l'entend pas de cette oreille. Il me frappe la tête avec quelque chose de lourd que je ne vois pas, ce qui m'assomme légèrement, avant de me coller sous le nez un mouchoir sentant étrangement. Plus je respire cette odeur, plus mon esprit et mes muscles d'engourdissent, bien que je reste consciente. Je finis par ne plus tenir de bout seule, et mon agresseur lâche le mouchoir avant de me jeter sur son épaule comme un sac à patate.
Je voudrai crier, mais ma bouche pâteuse m'empêche d'émettre un son. C'est trop stupide...
J'ai envie de dormir, à présent. Mais je veux savoir ce qu'il va faire de moi.
Je me mord la lèvre si fort qu'elle se met à saigner, et la douleur m'aide à rester éveillée. Le goût métallique du sang est utile lui aussi, bien qu'infâme.
Que puis-je faire ? L'homme qui me porte ne semble pas du tout avoir de difficultés pour cela. Je dois être un poids plume pour lui, alors ça ne sert à rien que j'essaie de l'assommer. En plus, engourdis comme sont mes muscles, mon coup serai aussi mou que du fromage fondu.
Ma seule option est donc de sauter de son dos et de partie en courant. Mais je suis confrontée au même problème: à cause de cet espèce de poison, je ne pourrai pas aller très vite.
Non, si seulement j'arrivais à le retenir et que quelqu'un venait m'aider à ce moment-là, je pourrai m'en sortir.
Je sens mes yeux se fermer encore une fois. Non ! Si je m'endors maintenant, je suis perdue. Parce que je crois deviner ce qu'il compte faire: me livre à ma belle-mère, pour toucher une prime ou je ne sais quoi. Je me ferai tuer quand elle le voudra, c'est à dire dès qu'elle me verra.
Je vois soudainement un poteau devant moi. Si je l'attrape avec mes mains, l'homme sera bloqué. Ensuite, J'improviserai. Je ne peux pas rester ainsi sans rien faire.
J'agrippe brusquement le poteau et tente de faire basculer l'homme vers lui en espérant qu'il se cogne la tête.
Cela ne marche qu'à moitié, puisqu'il ne se cogne pas mais est assez surpris par mon mouvement brusque qu'il me lâche.
Je tombe violemment à terre ( ouïe, mes fesses ) et me relève le plus vite que je peux. Manque de chance, il n'y a personne en alentours.
Je me lève et tente de courir. Mais j'échoue rapidement et retombe par terre ( je vais avoir un bleu sur les fesses ).
Alors que je me relève pour la deuxième fois ( on dirait Mark lors d'un match où il s'en prend plein la gueule ), mon agresseur m'attrape violemment par les cheveux pour m'empêcher d'aller plus loin.
- Aïe !
- Silence ! Abois-t-il. Va falloir que j'augmente la dose pour te rendormir...
Non ! S'il fait ça ce sera terminé !
Mais est-ce que j'ai vraiment une chance de m'échapper ? Il est bien plus fort que moi. Si seulement je n'étais pas sous l'effet de son espèce de somnifère...mais là, c'est perdu d'avance. Je suis si fatiguée...
À bout de force, je me laisse tomber sur le sol. L'homme me regarde un moment avant de sourire de façon bizarre.
- C'est bien...reste obéissante. Ça va me faciliter la tâche.
MOU AH AH AH ! Lyrna est vraiment dans les problèmes là. J'ai hâte d'écrire la suite ! ( Je suis assez bizarre ).
Au fait, BlackChocolate02 a dessiné ( super bien ) Alizée, Lyrna et Aurélie. N'hésitez pas à aller voir dans son live de dessin, elles sont super bien faites !
À la semaine prochaine tout le monde ( quand mon oral sera passé ) !
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