|- Chapitre 11 -|

( Média : Petite Carapace )

Pdv Clan du Tonnerre 

   Petite Vipère ouvrit lentement les yeux, sa vision était à moitié brouillée par ses larmes. Elle s'était attendue à voir Petit Aigle et Petite Nuée assise à ses côtés, espérant son réveil, mais il n'y avait personne. Seul les guérisseuses veillaient sur elle. Elle se leva d'un coup, mais elle sentit encore la douleur la transpercer. Elle gémit faiblement et tenta tant bien que mal de tenir sur ses quatre pattes, mais ce fut un effort impossible. Si Fleur de Gui n'avait pas été là, elle se serait écrasé la tête la première sur le sol, mais est atterrit dans la fourrure de sa queue. 
   La chatonne leva la tête et remercia d'un vague hochement de tête la guérisseuse. L'écaillée chancela en direction de la sortie, mais Larme de Lamentation la rattrapa. Pourtant, pendant ce cours instant où elle pût voir l'extérieur, elle avait vu les regards noirs de Petit Aigle et Petite Nuée, collés aux pattes de leurs parents. Non... songea la petite femelle, dévastée. C'est pas possible... Petit Aigle et Petite Nuée... Pas eux ! C'était les meilleurs frère et sœur dont on puisse rêver ! Non ! Ils sont avec eux ?! 
   Elle éclata en sanglots dans son nid, elle avait toujours aussi mal et ne pouvait toujours pas y croire. Non seulement ses parents étaient contre elle, mais aussi sa fratrie ! C'était toute sa famille qui la détestait ! Cette prophétie de cœur de renard ! pensa t-elle en pleurant toujours. Je ne souhaite à personne d'un autre Clan de vivre cette horreur ! Stupide, stupide, stupide Clan des Étoiles ! 
   Ses pleurs alertaient les guérisseuses, qui tentèrent de la réconforter, de la calmer, de lui assurer que ça allait passer et qu'elle allait s'en sortir, mais à vrai dire, elles tentaient plus de se convaincre elles-même que la chatonne, qui n'était plus assez naïve pour croire aux "ça va aller" alors que rien n'allait ! 

Pdv Clan de la Rivière 

    Petit Chêne se crut dans un cauchemar. Comment étais-ce possible ? Il n'y avait que quatre contaminés, et pas cinq ! Et si c'était en fait Petit Orgeat, le contaminé ? Petit Chêne avait vraiment mal au cœur, il trouvait ça presque insultant vis-à-vis de son frère. C'était que des yeux, ça ne voulait rien dire ! Pourtant, cette histoire de disparition lui laissait le doute tout en lui faisant froid dans le dos. Il voulait le réconforter, mais que dire alors que lui-même avait des problèmes ? 
 « Tu sais, je comprends ce que ça fait d'être différent, à présent. Je suis désolé de t'avoir rabaissé la dernière fois, c'était vraiment pas cool de ma part... avoua Petit Orgeat. 
 —  C'est vrai, je pensais réellement que tu te moquais de moi, ça m'a vexé... » marmonna Petit Chêne.
   Le chaton blanc baissa la tête avec désolation. 
 « Mais c'est pas grave, du moment que tu t'excuses, reprit le chaton brun-roux en souriant. Quant à tes yeux rouges, je pense que ça n'a rien à voir avec Petit Pré. Il ne doit pas être bien loin. Allons le cherch... » 
   Petit Chêne s'arrêta en voyant une coccinelle sur le sol. Il poussa un cri apeuré et bondit pour se cacher dans un arbre. Petit Orgeat fut étonné par la réaction de son frère, mais se souvint que c'était normal. Le chaton blanc soupira et regarda Petit Chêne, perché dans un arbre, tremblant de tous ses membres, et couinant comme un nouveau-né sans sa mère. 
 « Petit Chêne ? C'est juste une coccinelle ! fit-il remarquer pour tenter de le rassurer. 
 —  Juste une coccinelle ?! C'est une coccinelle noire à points rouges
 —  Et alors ? » 
   Petit Chêne continua de trembler, bien accroché à la branche de son arbre, n'osant pas regarder le petit insecte. Puis, ce dernier finit par déployer ses ailes et s'envoler dans le ciel tout bleu et ensoleillé, laissant voir un beau spectacle à Petit Orgeat. Soudain, ce dernier dressa les oreilles et fit le dos rond. 
 « Hé, Petit Chêne, y'a un renard ! s'écria t-il en bondissant avec vivacité. 
 —  Très drôle... trembla le petit mâle brun-roux. 
 —  Mais c'est vrai ! affirma le mâle blanc. A l'attaaaaaque !!! » 
  Attend... Il fait quoi là ?! s'interloqua Petit Chêne. Mais... il est fou ! 

Pdv Clan du Vent 

 « Petit Faisan ?! Qui t'a fait ça ?! » 
   Le chaton gris se réveilla en sursaut, tout en gardant la tête dirigée vers le sol. Ouf, je l'ai échappé belle ! songea t-il. Il agita l'oreille et reconnut que c'était la voix de Songe Perdu. Il avait bien fait de baisser la tête à temps, sinon sa mère l'aurait envoyé au Clan des Etoiles d'un seul coup de griffe ! Elle était très puissante et lui était encore un chaton ! 
 « Oh rien je... c'est la contamination... 
 —  La quoi ?! » 
   Il se souvint que sa mère ne savait rien à propos de la prophétie des contaminés, et se demanda comment il allait se sortir de ce pétrin maintenant. Il réfléchit, et soudain eut une idée. 
 « Meh non je rigole ! C'est un jeu avec Petit Rossignol et Petit Thym, inventa t-il. 
 —  Ok mais pourquoi tu es blessé comme ça ?! s'affola sa mère. 
 —  Je me suis retrouvé dans les ronces, » mentit-il. 
   Elle fut rassuré que ça ne soit pas Petit Rossignol et Petit Thym qu'ils l'aient blessés, au moins son fils était à sa place dans sa famille. Le chaton gris se sentit soulevé, Songe Perdu entreprit de l'amener chez le guérisseur. Il fixait le sol pendant tout le chemin, et pour le peu qu'il en voyait, il s'aperçut que sa mère courait très vite, elle galopait presque comme un cheval ! Peu de temps passa avant qu'ils arrivent dans la tanière du guérisseur. Bête d'Orage s'approcha d'eux et prit le petit mâle avec lui. Songe Perdu s'assit face à son fils, qui gardait les yeux fermés. La chatte écaille s'inquiéta énormément, pensant qu'il avait mal. 
 « C'est grave ?! s'inquiéta t-elle.
 —  Les blessures ne sont pas grave, assura le guérisseur en souriant. 
 —  Par contre se faire blesser comme ça par des ronces c'est grave, » remarqua Moustache Lumineuse. 
   Bête d'Orage regarda son apprentie avec exaspération, elle ne faisait qu'affoler Songe Perdu, qui trépignait sur place. Moustache Lumineuse se sentit un peu coupable, et, pour se faire pardonner, fouilla dans la tanière et y dénicha une boule de mousse. 
 « Une toute neuve ! miaula la guérisseuse. 
 —  Merci... » marmonna Songe Perdu. 
   Moustache Lumineuse s'assit sur le pas de l'entrée et compta : 
 « Trois, deux, un... 
 —  On reprend ! Cache-cache pour tout le Clan ! » cria Étoile de Blaireau avec entrain. 
   La jeune femelle bondit dehors, et Songe Perdu finit par la suivre. Personne ne disait non aux cache-cache géants d'Étoile de Blaireau ! 

Pdv Clan de l'Ombre 

    Petite Toile regarda avec ennui le solitaire roux, qui la fixait intensément. Ennuyée, elle finit par s'approcher du rouquin, il y avait bien une raison pour laquelle il devait la fixer comme ça ! Ah, qu'elle est ennuyante, cette vie ! J'en ai déjà marre ! Et maintenant je veux croire que quelqu'un s'intéresse réellement à moi ! Je suis pathétique... songea t-elle en s'arrêtant face au félin. Elle plissa les yeux, et le dévisagea. 
 « Qu'est ce que tu regardes ? le cingla t-elle. 
 —  Ben toi, hasarda le solitaire. 
 —  T'es qui en fait ? 
 —  Je suis quelqu'un. » 
   La chatonne grise plissa les yeux et soupira. Ce chat commençait vraiment à l'agacer ! Elle fit le gros dos et le foudroya du regard, ce qui n'impressionna pas du tout l'inconnu. 
 « Non mais vraiment ?! s'énerva t-elle. 
 —  Je suis un chat. 
 —  Mais... tu es vraiment... » 
   Rah je ne sais pas ce qui me retient de l'insulter de tous les noms celui-là ! 
 « Tu me tape sur les nerfs ! feula t-elle. 
 —  Au moins je te tape pas sur la joue. 
 —  Bon dis moi qui tu es, qu'on en finisse ! 
 —  Je suis... Je sais pas. » 
   Non mais il se fout de ma tronche là ?! songea t-elle. Pourquoi je perds mon temps avec lui ?! Cette discussion ne sert pas plus à quelque chose que mon existence ! Elle finit par lui tourner le dos et s'éloigner avec dédain. 
 « Hé attend je t'ai pas dit qui je suis ! 
 —  Va t'en ! Tu te prends pour qui là ?! 
 —  Pour ce que je suis, pourquoi ? » 
   Petite Toile foudroya l'inconnu du regard et s'en alla sans dire mot. Le mâle roux la regarda s'éloigner et sourit avec amusement. J'adore énerver les autres, c'est fou ça, songea t-il en s'étirant. C'est divertissant. 
   
 

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