📜My little fairy...📜

Dédicacé à Owl_and_Mooncharly-writerEtoile-mauveLili-Arwen & 

Partons à l'aventure en compagnie du Sorceleur Geralt de Riv, son cher barde Jaskier et de leur fille adoptive Jingyi (Chou Tzuyu) qui démontre qu'elle est une demoiselle plein de talents...

Dans un hameau niché dans un vallon, vivait un homme dont la réputation n'était plus à faire sur tout le Continent : cet homme s'appelait Geralt de Riv et il était le sorceleur le plus célèbre au monde grâce à ses nombreux exploits.

Et le témoin privilégié de ses prouesses n'était autre que le barde Jaskier qui contait les aventures du sorceleur à travers ses chants, portés par sa voix qui enchantait bon nombre de cours royales et princières. 

Si différents lors de leur première rencontre, les deux hommes avaient parcouru tant de routes ensemble, ce qui leur avait laissé le temps de mieux se connaître et de s'apprécier, au point qu'ils ont vite compris qu'ils ne pourraient pas vivre l'un sans l'autre. 

Mais ce qui a vraiment changé la donne, ce fut le jour où, alors qu'ils voyageaient dans l'est du Continent, le sorceleur et le barde étaient tombés sur un marché aux esclaves qui les mirent mal à l'aise. Ce fut à ce moment là que Jaskier avait posé les yeux sur un nourrisson qui était sur un présentoir. Accroché à son habit, il y était marqué un prix : 120 pièces d'or.

Épouvanté, le barde avait supplié son sorceleur de libérer l'enfant de ce cauchemar. Et comme Geralt ne fait pas les choses à moitié, il a complètement ravagé le marché aux esclaves, libérant ces derniers, avant de prendre le nourrisson et de s'enfuir. A partir de là, leur vie avait complètement changé, surtout pour Geralt qui était plutôt du genre à vivre en solitaire.

Après leur périple, ils avaient pris la décision de s'installer dans ce hameau tranquille pour élever celle qui était devenue leur fille. Baptisée Jingyi, la petite eut tôt fait de complètement envoûter les deux hommes par son adorable sourire et son caractère charmant. Même le sorceleur, d'habitude si distant, ne se privait pas de lui montrer son affection en la prenant dans ses bras ou en lui souriant avec gentillesse.

Mais il n'y avait pas que ça qui surprenait Jaskier et Geralt : en effet, au fur et à mesure qu'elle grandissait, Jingyi montrait qu'elle avait des pouvoirs magiques, mais le fait de son âge ne l'aidait pas vraiment à maîtriser ses dons et avait donné des situations cocasses comme la fois où elle avait transformé le sorceleur en lapin, sous les hurlements de rire du barde. Heureusement, Yennefer était arrivée à la rescousse pour éduquer la petite aux arts magiques et il n'y eut plus d'accident de ce genre là.

Mais aujourd'hui, Jingyi n'était plus une enfant : elle était une jeune fille de 16 ans. Une très belle jeune fille, selon les habitants du hameau et les voyageurs de passage qui avaient croisé son regard de jais... Et cela avait profondément agacé Geralt qui avait pris la décision d'entraîner sa fille aux arts de guerre, malgré les hurlements d'orfraie de Jaskier qui craignait pour la santé de sa "petite princesse" et préférait lui donner une éducation digne d'une demoiselle de cour. 

A part cela, la jeune fille était heureuse dans sa vie et cela lui suffisait très bien de ne pas à rêver en permanence du prince charmant... Mais tous les jeunes hommes qui venaient à passer près du hameau et qui la rencontraient mouraient d'envie de faire d'elle leur compagne.

Comme ce jour où Gedelion, le fils du seigneur Rodanaver de Ferociyois, passait à cheval avec ses amis, et vit la jeune fille jouer du luth, assise près d'un ruisseau. La beauté de la demoiselle frappa les jeunes hommes en plein cœur. S'avançant vers elle, l'aristocrate fit savoir sa présence à Jingyi qui leva la tête :

"Oui ?"

"Bien le bonjour, charmante damoiselle. Je suis Gedelion..."

Mais d'un geste de la main, Jingyi le stoppa dans sa présentation :

"Je sais parfaitement qui vous êtes, Gedelion de Ferociyois, fils du seigneur Rodanaver. Ce qui m'intrigue, c'est la raison de votre présence ici..."

"Mes compagnons et moi étions en train de nous promener quand je vous ai aperçu assise là. Si belle, si délicate : je vous aurais bien pris pour une fée ou une sirène tant vous illuminez ces lieux de votre présence. N'est-ce pas, messieurs ?"

Les trois autres jeunes hommes approuvèrent bruyamment les propos de Gedelion. Mais Jingyi n'était pas impressionné par les belles paroles de ce jeune aristocrate : il n'était pas le premier à lui faire mille et un compliments et n'est pas né le premier qui l'embobinerait. D'autant plus qu'elle avait deviné les vraies intentions de ces hommes et cela ne la rassurait pas.

"Ces paroles sont très flatteuses, Messire, mais je ne serais pas l'énième naïve à tomber dans vos filets."

"Aurais-je dis quelque chose d'offensant ? Si c'est le cas, je vous prie de m'excuser et permettez-moi de vous offrir une promenade à cheval !"

"Non, mais vous comptez me faire quelque chose d'offensant : ne me prenez pas pour une idiote, je sais parfaitement ce que vous comptez faire de moi et ne comptez pas vous offrir ma virginité pour que vous me jetiez comme une misérable après !"

"As-tu idée à qui tu t'adresses, petite garce ? Tu devrais être honorée que Sire Gedelion t'ait prêté attention !" lui répondit méchamment un des nobles.

Pendant ce temps, la jument Ablette, qui voyait tout, hennit doucement pour prévenir ses maîtres de la situation. Geralt, furieux de voir sa fille harceler, s'apprêtait à sortir son épée quand Jaskier le retint :

"Attends un peu avant de faire un massacre : je crois que notre fille a une idée derrière la tête !"

"Mais Jaskier, tu ne vas tout de même pas les laisser faire ?" rugit le sorceleur.

"Je te laisserais bien y aller si je ne connaissais pas aussi bien notre petit rossignol, Geralt !"

Et en effet, Jingyi était en train de préparer une sacrée surprise pour ces quatre porcs : ils allaient amèrement regretter de l'avoir sous-estimé !

"Très bien ! Vous voulez m'avoir ? Dans ce cas, si vous réussissez à m'attraper, je viendrais avec vous... Mais seulement si vous réussissez à m'attraper !"

"Une donzelle à pied contre quatre cavaliers ? Audacieux ou complètement stupide !" ricana un des jeunes nobles.

"Méfiez-vous de l'eau qui dort..." répondit la jeune fille qui partit rapidement en courant sous les yeux effarés de Gedelion.

Remis de leur stupeur, les quatre jeunes hommes virent rouge et étrillèrent leurs montures pour se lançer à la poursuite de Jingyi, le tout sous le regard surpris des habitants du hameau qui assistaient à un spectacle étrange de voir quatre hommes à cheval essayer avec beaucoup de difficulté d'attraper la jeune fille.

Même le cheval le plus rapide de la région ne pouvait rivaliser avec les jambes fines de Jingyi qui allaient aussi vite que le vent des tempêtes, fendant l'air avec grâce. Elle courait si vite que ses pieds ne semblaient plus toucher le sol. Chaque fois qu'un cavalier essayait de lui saisir le bras, elle esquivait avec grâce et malice.

Ce petit manège amusa les habitants du hameau qui se prirent à rire à gorge déployée devant la maladresse des cavaliers qui finirent par terre. Triomphante, Jingyi se planta devant eux et déclara :

"Comme aucun d'entre vous n'a réussi à m'attraper, je n'irais nulle part avec vous ! Et au cas où vous ne le sauriez, je suis Jingyi, fille de Geralt de Riv, le grand sorceleur, et Jaskier, l'illustre barde, et personne ne me fera du mal ou il vous en coûtera !"

"Ah oui ? Et comment tu comptes t'y prendre ?'" cracha Gedelion.

"Là, c'est mon rôle, minable cafard !" gronda Geralt qui dégaina son épée et s'avança vers eux d'un pas menaçant.

Il n'en fallait pas plus pour voir les quatre cavaliers grimper sur leurs chevaux et partir le plus rapidement possible pour échapper au courroux du sorceleur, sous les rires moqueurs des habitants du hameau.

Le soir même, un grand repas fut organisé par le hameau et tous y furent conviés. Les rires et les chansons emplissaient les airs de leurs sons joyeux. Puis Jaskier se leva, prit son luth et déclara :

"A mon tour de chanter !"

Une salve d'applaudissements répondit à cette annonce. Après avoir ajusté les cordes, le barde fit entendre sa voix mélodieuse :

Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive,

Elle court comme un ruisseau que les enfants poursuivent.

Courrez, courrez vite si vous le pouvez :

Jamais, jamais vous ne la rattraperez !

Un jour que sous les roseaux sommeillait mon eau vive,

Vinrent les gars du hameau pour la mener captive.

Fermez, fermez votre cage à double clé

Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera !

Comme les petits bâteaux emportés par l'eau vive

Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive.

Voguez, voguez, demain vous accosterez :

L'eau vive n'est pas encore à marier !

Cette chanson si douce et amusante à la fois faisait allusion à sa fille qui prouvait que n'est pas encore arrivé celui qui pourra retenir cette fée aux jambes de gazelle qui va aussi vite que les brises d'été.

Une chose qui rassurait Geralt : aucun garçon n'était digne de sa petite nymphe et quand bien même certains prétendaient à son coeur, lui saurait dissuader ces vautours aux belles manières d'approcher de sa princesse.

Les deux années suivantes, le sorceleur avait réussi à tenir son "trésor" loin des prétendants, mais cela n'a duré qu'un temps et la troisième année, un jeune homme était passé près du hameau. Il s'appelait Arthurion Copellius, fils aîné du duc de Tournange, un des hommes les plus puissants du royaume. Lui aussi était tombé sous le charme de la jeune Jingyi, mais à la différence de Gedelion, lui voulait lui demander de lui apprendre à jouer du luth.

Evidemment, Geralt n'était pas d'accord à l'idée de voir ce noble jeune homme tourner autour de sa fille, mais en voyant un amour complice et sincère se nouer entre les deux jeunes gens, il a dû capituler, non sans une pointe d'amertume. Jaskier, lui, était ravi de voir sa fille heureuse et aimée, même si cela impliquait qu'un jour, elle quittera le hameau pour suivre son beau chevalier.

Et ce jour là était arrivé, un après-midi de printemps, où le duc de Tournange avait organisé une grande fête pour célébrer le mariage de son fils Arthurion et de la jeune Jingyi de Riv. Un tel bonheur attendrissait tous les convives, surtout Geralt et Jaskier qui étaient un peu tristes de voir leur petite partir, mais malgré tout heureux de la savoir auprès d'un homme bien.

C'est pour cela que le soir, le barde fredonna la dernière partie de sa chanson, sous le regard amusé du sorceleur :

Pourtant un matin nouveau, à l'aube mon eau vive

Viendra battre son trousseau* aux cailloux de la rive.

Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé

Le ruisselet au large s'en est allé.

C'est vrai, leur petite fée n'ira plus aussi vite que le ruisseau sauvage près de leur hameau, mais ils savent qu'elle saura toujours être libre et heureuse auprès de quelqu'un qui a su gagner le coeur de cette petite mymphe aux jambes vives.


*Trousseau : ensemble de draps et d'objets qu'une future mariée emmenait avec elle.

Et voilà pour ce nouveau one-shot !

J'espère qu'il vous aura plu et que je vous ai fait découvrir ou re-découvrir la chanson L'Eau vive de Guy Béart qui est absolument merveilleuse à entendre !

Merci à vous et à la prochaine !

Bisous ! 😘🥰😍

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