Hydra-cula
NDA: /!\ warning! /!\ ce chapitre peut choquer! Environ pegi 15
Emily papillonna des paupières. Elle voyait des points noirs partout devant elle, qui tanguaient et tournoyaient autour de sa tête.
Elle gémit, porta une main à sa tête. Voulu porter une main à sa tête.
Elle hoqueta et ouvrit brusquement les yeux en sentant ses poignets et ses chevilles entravées. Son cou l'était aussi et elle faillit s'étrangler en voulant regarder. Les liens étaient en cuir sombre, parsemés de tâches dont elle préférait ignorer la provenance. Le plafond et les murs étaient d'un gris métallique angoissant, la seule source de lumière était une ampoule nue au-dessus d'elle.
Elle était allongée sur une table en métal froid, ses mains avaient été consciencieusement plaquées paumes face au plafond, dans une torsion désagréable.
Ses bras nus étaient exposés, sa gorge tout autant. Les liens étaient serrés si fort qu'elle sentait le sang battre puissamment dans ses veines, lui donnant chaud malgré la sueur froide qui coulait dans son dos.
La mémoire lui revint brusquement, en flashs, comme des coups de couteau. Hydra. Elle avait été kidnappée par Hydra.
Dans quel but? Elle haleta, paniquant, puis se reprit. Elle devait agir comme Captain America, pas comme une pauvre gamine des rues paniquée.
Elle se força à respirer profondément, inspirant et soufflant de grandes goulées d'air vicié.
Elle entendit une porte s'ouvrir rapidement et claquer, puis des bruits de talons sur le carrelage blanc.
Elle voyait aux limites de sa vision une silhouette féminine qui farfouillait dans des objets métalliques, au vu du bruit.
Son cœur battit plus fort, affolant le moniteur cardiaque.
La femme se tourna vers elle et s'approcha un peu, un sourire aux lèvres:
"Tiens? Tu es réveillée? Tant mieux, tu vas pouvoir profiter.
-De... De quoi?
-Haha! Tu verras bien!"
La voix haut perchée qui riait la fit frissonner. La femme semblait follement s'amuser à lui faire peur, et en voyant le symbole de Hydra sur son brassard elle ne douta pas une seconde qu'elle appliquerait ses idées.
Elle réussi à demander avec un mince filet de voix: "Qu'est ce que vous le voulez?
-Tu es prédisposée à recevoir certaines injections! Ne fais pas si tu ne le savais pas! Ahaha!"
La porte s'ouvrit et se ferma à nouveau sur un groupe d'hommes musclés. Ils se divisèrent autour du brancard de fer, enfilèrent un masque en papier et des gants en plastique.
Emily sut ce qui allait venir.
Hydra l'avait transformée en cobaye et elle redoutait les produits qu'ils allaient lui injecter. Au vu des hommes présents, cela allait être suffisamment douloureux pour qu'ils doivent la maintenir en place.
La femme sur talons s'approcha d'elle, une seringue pleine d'un produit bleuté à la main. Elle arborait un grand sourire et ses lèvres étaient colorées d'un rouge vif.
Ses cheveux blonds ondulaient sur ses épaules nues, ses yeux sombres brillaient de joie.
Elle était habillée tout en noir, avec la pieuvre rouge sur son biceps gauche. Elle semblait respirer le bonheur, ce qui était terriblement incongrue et effrayant dans cette situation.
Elle susurra: "Bientôt, tu seras comme moi! Tu verras, c'est fabuleux!"
Elle éclata encore de son rire aigu et éjecta une goutte bleue de la seringue pour la tester.
Puis, elle se saisit du bras d'Emily, y appliqua un garrot sommaire et enfonça l'aiguille dans une veine apparente de son coude.
Emily grimaça, retint ses larmes. La piqûre faite sans précautions lui avait fait mal, mais le liquide coulant en elle était cent fois pire.
Il brûlait, envahissait ses veines, se déversait dans son cœur qui pompait trop rapidement, glissait dans son cerveau et semblait se verser dans chacune de ses pensées.
Elle se mit à hurler, à se tordre, se cambrer quitte à se briser le dos. Les hommes l'agrippèrent, la maintinrent en place. Elle pleurait, et la femme riait.
Elle ne s'évanouit pourtant pas malgré la douleur insupportable. Elle repassait en boucle dans sa tête les histoires de Captain America que sa mère lui racontait, et son moment privilégié avec Howard Stark. Cela lui donnait du courage et elle finit par arrêter de pleurer. Elle sanglotait un peu, se mordait la lèvre inférieure, mais c'était tout. Le feu liquide dans ses veines se tarissait petit à petit.
Les hommes la lâchèrent et s'écartèrent. Emily comprit que le chef, c'était cette femme.
C'était elle qu'elle devait craindre. Qui était-elle? Elle ressemblait à une femme normale, hormis son rire suraiguë trop effrayant et sa passion pour la douleur.
La femme blonde se saisit d'une fiche et l'examina en jetant des coups d'œil à l'électrocardiogramme. Elle avait quitté son sourire une seconde pour un air concentré. Elle le remit bien vite cependant et posa son matériel.
Elle secoua ses cheveux blonds platine, se pencha sur Emily et traça des formes dans sa peau du bout de ses ongles pointus.
La petite fille retint un gémissement de terreur. La femme avait l'air de vouloir la manger toute crue.
Le sourire carmin n'arrangeait rien, et la femme en était pleinement consciente. Elle étira ses lèvres un peu plus, dévoilant ses dents blanches et aiguisées, se pencha à l'oreille d'Emily et susurra: "Bientôt, tu seras comme moi, comme nous. Ne trouves tu cela pas merveilleux, petite perle? Bien sûr que si."
Elle éclata d'un rire hystérique et sortit de la chambre en claquant ses talons, suivie par le groupe d'hommes.
Emily tremblait en les voyant partir. Qu'allait-il lui arriver, maintenant?
La lumière s'éteignit d'un coup et le lit se mit en branle. Emily retint un hurlement en sentant l'objet rouler sur le carrelage sans personne pour le pousser. Elle se mordit les lèvres et tenta de mémoriser les virages qu'elle faisait.
En effet, les couloirs étaient plongés eux aussi dans l'obscurité, sans doute pour qu'elle ne sache pas comment s'évader, comment se repérer.
Dommage, Emily avait une bonne mémoire, même si elle ne voyait pas.
Elle comptait les tournants, les directions, et commençait à composer un plan dans sa tête, incluant les petits défauts du sol qui faisaient tressauter le brancard et les souffles d'air frais venant de ventilations.
Le lit ouvrit une double porte battante et se glissa dans une pièce grise. La lumière y était relativement faible, mais assez forte pour que Emily puisse noter la présence de multiples tâches d'un liquide rouge sur le sol, les murs, et même le plafond.
Un frisson la parcourut. L'artiste qui avait fait cela allait sans doute s'occuper d'elle.
Le brancard s'arrêta au milieu de la salle grise. La jeune fille avait bien eu le temps de voir les outils de torture rangés soigneusement, presque avec amour, sur un établi à sa droite.
On la laissa seule, du moins si quelqu'un avait réellement conduit son lit.
Elle attendit de longues heures, clouée au lit, paralysée de terreur.
Elle eut le temps de mémoriser tous les objets de torture, d'imaginer leur fonctionnement, de pleurer en pensant à son sort.
Quand la porte s'ouvrit, elle avait perdu la notion du temps. Mais elle savait déjà qu'elle n'en aurait plus besoin.
L'homme reposa son outil, satisfait. Il avait fait du beau travail, un chef d'œuvre digne d'un maître. Digne de lui, en fait.
Il repoussa une mèche brune sur sa tempe et observa son œuvre. Oui, il en était satisfait. Catarina en serait sûrement autant que lui.
Il essuya rapidement ses mains sur un torchon, le teintant de rouge. Un sourire tordu se grava sur son visage. Oui, la petite fille blonde défigurée sur la table devant lui était vraiment sa plus belle œuvre.
Emily avait la tête posée sur le côté droit. Elle n'avait plus la force de la lever. Elle n'arrivait même plus à pleurer malgré la douleur qui pulsait dans chaque partie de son misérable corps étendu sur la table de torture.
Elle entendit l'homme partir, mais n'eut aucune réaction. Bouger la faisait trop souffrir.
L'homme avait été cruel, sale, et étrangement artistique. Il avait ciselé avec précision sur ses articulations, déboîté délicatement la rotule gauche, brisé amoureusement ses clavicules.
Avec un maillet il avait fait voler en éclats les os fins et fragiles de ses doigts. Avec une pince, il avait enlevé un par un ses ongles nacrés, provoquant des coulées de sang et des sanglots incontrôlables.
Il avait, presque avec délicatesse, brûlé sa langue avec un tison.
Il n'avait pas cherché à la tuer, il voulait simplement faire mal, briser le corps et l'âme. Il n'avait pas posé de questions, il ne désirait rien savoir, il voulait juste faire souffrir quelqu'un. C'était elle, ça aurait pu être n'importe qui d'autre.
Il avait eut un rire malsain quand il avait tailladé ses joues, lui traçant un sourire dit "de l'ange". Il lui avait dit qu'elle était plus belle ainsi.
Il avait étrangement épargné ses longs cheveux blonds comme les blés et ses yeux bleus azur.
Il avait caressé son visage ensanglanté presque paternellement, en souriant. Puis il avait planté deux tiges de métal au milieu de sa poitrine, dans le creux entre l'emplacement des seins, et avait ouvert le courant.
Elle avait hurlé, s'était écorchée la voix, les poumons. Elle avait cambré son corps, tenté d'échapper à cette torture par tous les moyens.
Elle avait pleuré, supplié, rien n'y avait fait.
Elle avait finit par abandonner, fatiguée, les yeux gonflés et rougis, la voix en miettes, la gorge en feu et le corps brisé. Son âme avait mit la douleur en veilleuse, la repoussant aux frontières de son esprit pour ne pas finir folle.
Elle s'était obligée à croire que c'était une illusion, un mauvais rêve, qu'elle ne devait pas y croire.
Elle avait glissé dans un monde flou, mou, filandreux, où la douleur ne pouvait l'atteindre, mais où son esprit se perdait peu à peu.
La femme blonde entra et déplaça le brancard, mais Emily ne réagit pas. Elle assimilait silencieusement ce qui l'entourait, engluée dans son monde.
Elle vit les couloirs défiler, indifférente.
Elle sentit la femme blonde la soulever, grogner de sa mollesse.
Elle fut détachée du brancard, ne tenta pas de se débattre, fut déshabillée, lavée sommairement. On lui enfila une longue chemise blanche et une culotte blanche en tout et pour tout, puis elle fut déposée sur le lit blanc d'une pièce blanche.
Elle fixait le plafond de ses yeux vides, pendant que les caméras de surveillance tournaient.
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