Chapitre 1

Tchik tchak. Tchik tchak. Tchik tchak.
Un bruit vient me tirer du sommeil. Déjà ? Elle n'a donc rien de mieux à faire ?
Je me lève lentement, peu pressé à l'idée de descendre. Il va bien falloir le faire pourtant. Je tourne la tête et ouvre mes rideaux puis mes volets. J'observe la ville. Nous ne sommes pas encore mort. Dois-je m'en réjouir ?
Je me penche un peu et dirige mon regard vers la place du village. Six heure.
Tchik tchak. Tchik tchak. Tchik tchak.
Je dois travailler.
Je ferme la fenêtre et quitte ma chambre. Plus je m'approche de la cuisine, plus le bruit s'amplifie.
Tchik tchak. Tchik tchak. Tchik tchak.
Je pousse la porte du salon.
Tchik tchak. Tchik tchak. Tchik tchak.
« Bonjour mère.
– Tchik tchak. Tchik tchak. Tchik tchak. »
Je m'assois et saisis ce que je peux manger. Je tourne la tête et observe ma mère. Elle se tient dans son fauteuil, tête baissée, très concentrée. Trop concentrée.
Je me ressaisis et cesse de la fixer puis mange en silence, tentant d'ignorer le désagréable bruit de fond.
Tchik tchak. Tchik tchak. Tchik tchak.
Le désagréable et incessant bruit de fond.
A quelle heure dois-je partir déjà ?
Bientôt.
Dois-je m'en réjouir ?
Je me lève et remonte dans ma chambre. Je saisis mon carnet et le crayon qui va avec puis réouvre la fenêtre et me calle confortablement. J'observe une fois de plus le paysage qui m'entoure. Je le connais par cœur ! A droite l'église, à gauche le boulanger, en face des maisons. Et des plaines. Des plaines à perte de vue.
Il faut que je finisse mon dessin. Quand je partirais, c'est tout ce qu'il me restera.
Dong.
Six heures et demi.
Je soupire. Il est temps d'y aller...
Je me lève et ferme la fenêtre.
Je n'ai pas eu le temps de dessiner finalement.
Je quitte la pièce, descends au salon, enfile mes chaussures et sort.
L'a-t-elle remarqué ?
Je lève les yeux vers le ciel en protégeant mes yeux. Aujourd'hui encore il est bien bleu mais cela ne va pas durer. Je commence à marcher, me dirigeant vers mon travail. Pour le rejoindre, je dois traverser le village. Cela ne me prendra qu'une dizaine de minutes. Je ralentis. J'ai largement le temps. Je pourrais même m'arrêter.
Ah quoi bon ?
Je passe les bancs sans leur jeter un regard de plus. Mieux vaut être en avance. Il sera peut-être plus heureux.

*

Coucou j'espère que ça vous a plu !
Pour ceux qui ne connaissent pas, je vais couper le poème par petit bout.

*

La mère fait du tricot
Le fils fait la guerre
Elle trouve ça tout naturel la mère
Et le père qu'est-ce qu'il fait le père ?

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