• Chapitre 15 •
-"Quoiii ?" Hurla Phichit à en perdre la voix.
-"Pas si fort ! Oui Victor m'a trompé." Répondis-je calmement, bien que l'annoncer à autre voix me brisa le cœur.
-"Explique moi tout !" Supplia Phichit en s'approchant de moi.
-"Ok." Lâchais-je dans un soupire. "Il m'a trompé, il est marié à une femme qu'il aime depuis le début, ils viennent de se fiancer."
Phichit me fixait intensément, comme pour tenter de voir comment je réagissais. Je deglutissais, me concentrant sur autre chose pour ne pas laisser les émotions me submerger encore une fois.
-"Comment tu l'as appris, et après tu as fait quoi ?" Demanda rapidement le Thaïlandais.
-"Je l'ai appris lors d'un dîner chez ses parents. Je.. je me suis enfuie." Avouais-je gêné.
-"Vous n'avez pas parlé depuis ?"
-"Non, je n'ai même pas voulu lire ses messages, d'ailleurs je n'ai pas trop l'humeur à ça." Repris-je en me mordant les lèvres pour tenter de retenir mes larmes. J'avais vraiment l'air d'un enfant. J'étais ridicule.
Phichit sembla comprendre mon mal être et changea de sujet. Son regard parcoura la pièce avant de revenir vers moi, ses yeux pétillaient.
-"Je dois te faire visiter Bankok ! Tu n'as pas souvent eu l'occasion de venir !"
Je hochais la tête alors que mon ami me traînait presque dehors. J'aimais le dynamisme de Phichit, il semblait toujours de bonne humeur, et il était toujours près à vous remontez le moral. C'était d'ailleurs l'une des raisons qui m'avait poussé à venir chez lui, mais aussi le fait que Victor ne viendrait sûrement jamais ici. J'adorais Hasetsu, mais tout la bas me rappelait Victor et notre relation, je devais changer d'air et l'oublier.
***
Après avoir visiter la ville, nous rentrâmes chez Phichit qui salua sa mère dans l'entrée. Je l'imitai mais mon ami me tira dans sa chambre.
-"Je peux voir les messages de Victor ?" Demanda Phichit.
-"Je les ai effacé." Répondis je en caressant ma peau au se tenait l'alliance en temps normale, par réflexe.
Phichit fixa ma main, voyant mon alliance manquante, mais il ne disait rien. Il se contenta de fixer dans la vide, réfléchissant à un moyen de faire bouger les choses. D'un seul coup, il releva la tête, affichant un air de victoire.
-"Yuri ! Donne moi ton téléphone !"
Sans comprendre, je tendais mon téléphone à Phichit qui le déverrouilla sans mal. Puis, il brancha ce dernier à son ordinateur, ouvrant de nombreux logiciels.
Je me penchais derrière lui, curieux.
-"Ça peut prendre un moment. Je te conseil de sortir un peu." Souffla Phichit toujours concentré sur son écran.
Je suivais ses conseils et sortie par la porte fenêtre de la chambre du Thaïlandais. Il faisait déjà nuit. Une douce brise rafraîchissante me caressait délicatement le visage, et le ciel étoilé rendait la vue très agréable, bien que l'air extrêmement humide et chaud me faisait bizarre après mon séjour en Russie.
Il était temps que je mette mes sentiments au point. Mais sans comprendre l'histoire, il était difficile de remettre mes idées au clair. Finalement, une discussion avec lui avant de m'enfuir aurait peut-être été judicieuse.
Victor avait réussi à briser mes murs, à me faire sortir de ma coquille, à croire en l'impossible, a me faire croire en l'amour. Mais toutes ses choses avaient été brisé en une seule seconde. Dire que j'étais blessé était un doux euphémisme. Mon cœur entier était en pièce, mais les morceaux restant me disait de croire en Victor, à nos moments ensemble, à notre amour. Il n'avait pas pu simuler tout ça, si ?
Soudainement, je repensais à la coupe de Chine, quand Victor avait décidé de me briser le cœur pour que je sois plus performant, alors, m'avait t-il fait croire à cette relation dans le même but ? Je ne savais plus, j'étais perdu, je ne savais plus quoi penser, mon esprit était comme une boussole sans repère, totalement désorienté.
J'oscillais entre le déni et le résignation, l'espoir et le désespoir. Je ne voulais pas m'accrocher à des espoirs vains, mais à quoi m'accrocher alors ? Victor était le centre de ma vie, le centre de tout. Je ne savais plus vivre sans lui, sans sa présence. Je ne savais plus où aller.
Mais alors que je sentais la mélancolie me revenir, Phichit arriva.
-"Vient à l'intérieur ! Je dois te montrer un truc !" Lança Phichit en m'invitant à l'intérieur.
Je suivais mon ami qui montrait fièrement son ordinateur sur lequel était affiché des messages.
-"Qu'est ce que c'est ?" Demandais-je à Phichit dans l'incompréhension totale.
-"J'ai réussi à récupéré tes messages !"
-"Tu as piraté mon téléphone ?" Disais-je surpris.
-"En quelques sortes, mais regarde plutôt ça !"
Je m'approchais de l'écran, alors que mon cœur s'accélérait. On pouvait y lire des messages de Victor s'excusant, expliquant qu'il n'avait jamais voulu que je l'apprenne comme ça, mais que c'était la vérité. Mais il n'aimais plus cette femme, il m'aimait moi. J'appris d'ailleurs qu'elle s'appelait Agatha. En lisant ses quelques phrases, je senti de nouveau des larmes fendre mes joues. Je.. J'étais si heureux à cet instant. J'avais tellement espéré au fond de moi que tout soit faux, que Victor revienne et qu'il me dise qu'il m'aime.
-"Ecoute ça !" Disais Phichit en lisant les messages "'Yuri tu es le seul et unique amour de ma vie, je t'en supplie, crois moi.' Tu as vue ! Il t'aime vraiment !" Phichit parlait vraiment vite lorsqu'il était heureux.
-"Je crois que.. Comment j'ai pu ne pas lui faire confiance ? J'aurais du au moins écouter ses explications avant de partir comme ça." Murmurais-je honteux, mais heureux. J'étais euphorique, enfin mon cœur était soulagé.
Phichit me regarda avec un immense sourire, visiblement fier d'avoir arrangé les choses. Je récupérais mon téléphone et y aperçu un nouveau message de Victor, datant d'il y a quelques minutes.
De Victor: 'Salut, finalement oublie moi Yuri, mes parents avaient raisons, je ne suis pas gay, et encore moins amoureux de toi, j'aime Agatha. D'ailleurs, n'essai plus de me recontacter, c'est mieux pour nous.'
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