Chapitre 2
« La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance. »
George Lucas.
*
Louis regarda son patient quelques instants encore avant de détourner les yeux. Il comprenait. Évidemment qu'il comprenait. Et peut-être était-ce là le problème. Il le comprenait si bien en cet instant qu'il eut envie de lui dire « Tu as raison, tout est plus simple quand on est mort. » Mais il ne pouvait pas. Pas alors qu'il était son médecin. C'était tellement incohérent et contraire à tous les protocoles. Non, il ne pouvait définitivement pas penser comme un patient suicidaire. Il toussa un peu, éclaircissant sa voix et reprit la parole.
« - Harry, tu ne peux pas penser ça.
- En fait, je peux penser tout ce que je veux.
- C'est vrai. il soupira longuement et leva les yeux au ciel. Bien, alors pourquoi tu ne veux pas parler à Niall mais à moi tu acceptes de me parler ?
- Qui est Niall ?
- Oh, le Lieutenant Horan. il fit un geste vague de la main et pencha la tête sur le côté. Celui qui t'a retrouvé. Je ne te comprends pas, Harry. Tu refuses de lui parler, tu écris une partie de ton histoire sur un vulgaire bout de papier, tu ne décroches pas un mot et là tu acceptes de discuter avec moi. Comment tu expliques ça ?
- Je peux parler, ça ne me gêne pas. Il y a seulement des choses dont je ne veux pas parler. Et mon « histoire » (il mima les guillemets lorsqu'il prononça ce mot) comme vous dites si bien en fait partie.
- Donc tu admets qu'il s'est passé quelque chose dans ta vie d'assez grave pour que tu refuses d'en parler et que tu préfères te cacher derrière ta carapace ? »
Harry ne répondit pas, se contenant de le fixer d'un air désabusé. Louis ne détourna pas le regard et finalement ce fut son patient qui laissa tomber les armes, baissant la tête pour regarder ses mains comme si elles étaient la chose la plus intéressante du monde. Le psychologue le regarda pendant plusieurs longues minutes avant de reprendre la parole, fatigué par tout ce silence. « Montre moi tes mains Harry » dit-il doucement, ne voulant pas le brusquer. Immédiatement, le bouclé cacha ses deux mains derrière son dos et sans relever la tête, la secoua de gauche à droite pour montrer son désaccord. Louis soupira et regarda sa montre. Il restait un quart d'heure de consultation et il était clair qu'Harry n'avait aucune envie de coopérer avec lui. Aucune.
« - Pourquoi tu ne veux pas me montrer tes mains, alors qu'elles semblent si intéressantes ?
- Elles ne le sont pas.
- Et pourquoi est-ce que tu te caches derrière ta carapace Harry ?
- Parce que c'est comme ça. »
Louis grogna de frustration et frappa son poing contre son bureau. Instinctivement, Harry releva la tête et ses yeux rencontrèrent les prunelles azures de son médecin. Il haussa les épaules et replaça ses mains devant lui, sans toutefois les montrer à Louis. Ce dernier leva les yeux au ciel et décida de changer de sujet et par la même occasion, de changer de tactique.
« - Bien. Parle moi de ta mère Harry. Qu'est-ce qu'elle représente pour toi ? Est-ce qu'elle est au courant pour ... il marqua une pause et fit un geste vague avec sa main gauche, celle qui ne tenait pas de stylo. Ce qu'il t'est arrivé ?
- J'ai pas envie de parler d'elle. Ni de ce qu'il m'est arrivé.
- Bien. Et tu ne répondras à aucune de mes questions ?
- ...
- D'accord. il sourit en coin, clairement ironique et leva les yeux au ciel. Bien. Je suppose que notre consultation se termine là. Soit tu reviens la semaine prochaine et tu me parles et j'essaye de t'aider à t'en sortir soit tu reviens plus jamais. il haussa les épaules. C'est à toi de choisir maintenant.
- A la semaine prochaine, Docteur Tomlinson. »
Harry se releva brusquement et sortit, sans un mot de plus et sans un seul regard pour Louis. Ce dernier s'affaissa dans son fauteuil et ferma les yeux un instant. Tout était bien trop compliqué avec ce patient. Un coup il voulait parler avec lui, le suivant il ne lui disait plus rien. Un coup il n'avait pas d'histoire, celui d'après elle faisait trop mal pour être racontée. Il était tellement paradoxal que Louis ne pouvait s'empêcher d'être frustré. Bien sûr, son patient était perturbé. Il le comprenait tout à fait, et il voulait l'aider mais d'un autre côté c'était tellement insupportable de sans cesse se heurter à un mur. Il fit venir April dans son bureau et lui demanda d'annuler le reste de ses rendez-vous pour la journée. Elle le regarda étonnée mais ne fit aucun commentaire et obéit. Elle ne pouvait rien faire d'autre, en fin de compte. Obéir. Il soupira longuement alluma une cigarette avant de l'éteindre dans la foulée. Il devait réfléchir. Oui, réfléchir. Mais à quoi exactement ? C'était trop tard. Ce patient était le sien désormais. Il n'y avait plus de retour en arrière possible.
*
Extrait du journal d'Harry - 21 Janvier 2010, trois ans plus tôt.
Il n'est pas venu aujourd'hui. Je ne sais pas pourquoi. Ça me fait peur un peu je crois mais je n'ai plus le droit d'avoir peur. Et tout ira bien. Il n'y a pas de raison. Il m'a dit que tout irait bien. Tout ira bien. Tout ira bien. Maman me manque, un peu. Mais c'est trop tard. Si je fais bien mon boulot, je pourrais la revoir. Il me l'a dit. Je ne sais pas trop pourquoi je le crois, mais c'est la seule personne que je vois. A part les clients. Mais eux ils ne comptent pas. Je ne suis pas certain qu'ils soient humains eux. En fait je crois qu'ils ne le sont pas. Je veux dire, comment peut-on faire ça en ayant un cœur ? J'en sais rien. Ma main tremble un peu alors je suis désolé si j'écris mal mais c'est à cause de mes coupures. Je sais. J'avais promis de pas recommencer. Je sais. Mais je ne peux pas m'empêcher. C'est la seule chose qui me permet de savoir que je suis vivant et que tout ceci est réel. Je ne savais pas que l'Enfer pouvait nous engloutir alors qu'on était encore vivant. Mais le sang qui tache mon gilet prouve que tout ceci est réel et que je ne suis pas mort. Que cet enfer que je vis existe vraiment. Putain faut que je me dépêche de finir, je l'entends revenir. J'ai peur. Il n'était pas venu aujourd'hui. Peut-être a-t-il trouvé de nouveaux clients. Ou peut-être qu'il m'a fait patienter pour me faire encore plus de mal après. Non. C'est faux. Je suis un homme fort. Je n'ai pas mal. Il ne me blesse pas. Je n'ai pas honte. Tout ira bien. J'ai faim, parce que je n'ai pas mangé depuis hier et que je n'ai pas bu depuis ce matin mais je sais que tout ira bien. Il arrive. Je reviendrais plus tard. Il ne faut pas qu'il me voit écrire. Il ne faut pas qu'il sache que je suis encore vivant à l'intérieur. Il faut qu'il croit qu'il m'a détruit. De toute façon c'est le cas. Mais tout de même. Je reviendrais bientôt. Quand j'aurais le temps et la force d'écrire. Je ne suis pas sûr que ce sera possible mais je vais essayer. Il faut que je m'en sorte. Pour Maman. Elle mérite que je lui dise au revoir dignement. Et je ne te promets rien cette fois, car je sais que je serais incapable de tenir quoi que ce soit. Alors je te dis juste que j'essaierais de revenir. Et si mes mots n'ont pas de sens, j'espère que tu me pardonneras, mais j'ai le cerveau en bouillie et le cœur écrasé. Je m'excuse. Je vais faire des efforts. Je vais essayer. C'est tout ce que je peux faire. Essayer.
*
L'enquête. Cette foutu enquête qui lui prenait désormais tout son temps. Niall s'était promis qu'il la bouclerait. Le plus rapidement possible et dans les règles de l'art. Pour son ami. Pour Louis. Louis méritait qu'il fasse ça pour lui. Il le méritait tellement. Il soupira longuement et rouvrit le dossier pour la troisième fois de la journée. C'était tellement pathétique. Ce n'était rien. Interroger ce connard qui avait osé s'en prendre à un gamin, lui faire tout avouer et le condamner à vie. Si ça n'avançait pas plus vite, si John n'avouait pas, s'il continuait de fermer sa gueule, il serait obligé de le relâcher. C'était la loi dans ce pays de merde. Et ça l'horripilait. Que des mecs comme ça puissent être relâchés sous prétexte qu'on a aucune preuve contre eux. Un gamin à moitié mort, violé à de nombreuses reprises -l'examen que les médecins lui avaient fait l'avait confirmé mais l'ADN de son beau père n'avait pas été retrouvé, ce qui était assez bizarre. Toujours est-il que cet examen ne constituait pas une preuve. - et complètement détruit n'était-il pas une preuve suffisante ? Aux yeux de tout être humain possédant un cœur, s'en était une. Mais la justice ne fonctionne pas de cette manière. Pouvait-on seulement parler de justice alors qu'il était clairement question de loi ? La différence était subtile mais belle et bien existante. La loi n'était pas toujours juste. La preuve avec cet homme. Il serait sûrement libéré alors qu'il avait anéanti une personne saine d'esprit qui ne demandait rien d'autre que de vivre ses rêves et de profiter de sa jeunesse. Niall sentit les larmes lui monter aux yeux et de rage il jeta son bic à travers la pièce. Putain de merde le système était tellement mal fait. Ce gosse allait être enfermé dans un foyer, sans aucun contact ou presque avec l'extérieur alors que le connard qui l'avait détruit allait se retrouver en liberté. Ça lui donnait juste envie de vomir. Ou de tout casser. Il appela un de ses officiers et lui demanda de le conduire jusqu'à la cellule de John Harley. C'était l'heure de l'interrogatoire. Sa dernière chance avant de perdre définitivement foi en la justice et donc, peut-être, en la vie.
*
Louis était rentré chez lui, légèrement tremblant et peut-être un peu angoissé. Son image dansait devant ses yeux et c'était totalement flippant. Il ne l'avait pas vu depuis longtemps. Pas de cette manière en tout cas. Pas de façon aussi nette. Il avait filé sous la douche mais cette image n'était pas partie. Continuant de le poursuivre partout dans son appartement. Il savait qu'il n'avait aucune raison d'avoir peur. Qu'il était en sécurité. Que son pire cauchemar ne se réaliserait pas. Qu'il ne reviendrait pas. Jamais. Plus maintenant. Tout allait bien et tout irait bien. C'était comme ça que ça se passait. La vie vous pourrissait jusqu'à la moelle, faisait de vous un moins que rien, vous réduisez en poussière et ensuite elle vous laissait tranquille. Alors il irait bien. Parce qu'il n'était plus que cendres et rêves brisés depuis bien longtemps. Il s'allongea sur son canapé et alluma la télé, plus pour éviter à ses pensées de se diriger vers un certain bouclé aux yeux verts qu'autre chose. Une espèce de comédie romantique à l'eau de rose passait et il eut envie de pleurer tellement c'était ridicule. Ou peut-être qu'il avait envie de pleurer pour une autre raison. Peut-être que ça ne durait pas depuis seulement cinq minutes. Peut-être qu'il avait eu envie de pleurer en voyant Harry pénétrer dans son cabinet. Sans doute. Mais c'était tellement déroutant de l'avouer qu'il préféra se concentrer à nouveau sur sa télévision et ne plus penser à tout ça. Il lui restait une semaine. Dans une semaine, tout serait terminé. Il n'y aurait plus de problèmes. Harry parlerait. Du moins, il l'espérait. Il grogna en entendant quelqu'un frapper à la porte d'entrée et il faillit envoyer balader la personne qui osait le déranger alors qu'il était en train de ne rien faire quand la voix de son meilleur ami s'éleva. « Tomlinson si tu ouvres pas cette putain de porte, je la défonce ! » Il leva les yeux au ciel et se redressa avant de marcher d'un pas lourd jusqu'à l'entrée. Il ouvrit à son ami qui entra comme une furie dans son appartement, sans même prendre la peine de le saluer ou de s'essuyer les pieds -comme s'il ne savait pas que Louis détestait quand on ne s'essuyait pas les pieds avant d'entrer chez lui- et fonça jusqu'au salon, éteignant la télé et regardant son meilleur ami, accusateur.
« - Quoi ? Louis leva les bras au ciel en signe d'incompréhension. Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Je voulais passer te voir à ton bureau, pour savoir comment c'était passé ta rencontre avec le fameux patient mystère et oh ! Surprise ! Je suis tombé sur April, habillée comme si elle allait à un mariage qui m'a gentiment dit que tu avais annulé tous tes rendez-vous et que t'étais rentré chez toi. Putain mais il t'arrive quoi ?
- Pourquoi était-elle habillée de cette façon ? demanda-t-il subitement, conscient que ça n'avait aucun rapport avec la conversation que son meilleur ami espérait avoir avec lui.
- Louis. Tu te fous de ma gueule là ou je rêve ?
- Pas du tout. Je te demande pourquoi est-ce qu'elle était habillée comme si elle allait à un mariage alors qu'elle m'a dit qu'elle allait rester à son bureau pour remplir certains dossiers ?
- J'en sais rien putain. Sans doute parce qu'elle est folle de toi ou quelque chose comme ça. il leva les yeux au ciel et s'assit sur le canapé. Louis qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Comment ça ? Comment ça folle de moi ? il s'assit sur le fauteuil en face du canapé et interrogea son ami basané du regard. Qu'est-ce que tu racontes Zayn ?
- Mais t'es con ou tu fais exprès putain ? T'as jamais vu comment elle te regardait ? J'ai l'impression qu'elle a envie de te sauter dessus dès que tu passes le pas de la porte. Dès qu'elle arrive au travail on dirait qu'elle va rencontrer la reine. Oh je t'en prie ! il ouvrit la bouche, perplexe. T'as vraiment jamais remarqué tout ça ? Je veux dire .. Louis. Elle est amoureuse de toi, ta secrétaire.
- Non ?! il se mit à rire nerveusement avant de pointer un doigt accusateur vers Zayn. T'es en train de me raconter des conneries là. Arrête c'est pas drôle.
- Ah bah non, c'est pas drôle du tout même. Surtout pas pour elle. Je pensais que t'avais remarqué. Tout le monde l'a remarqué. Même Liam alors que bon Liam vient jamais te voir quoi. Mais c'est pas le sujet du jour et là je sais que tu veux juste changer le cours de la conversation. Je te laisserais pas faire ça. Parle moi bordel !
- J'ai rien à dire Zayn.
- Tiens, comme ton patient non ? D'après ce que tu m'as dit la semaine dernière, il parle pas lui non plus. Oh mais je sais même pas son nom au fait comment il s'appelle ?
- Je vois pas ce qu'il y a de drôle. Et il s'appelle Harry.
- Est-ce que j'ai rigolé ? Non. Alors maintenant tu m'expliques ce qui se passe et j'en sais rien, tu m'expliques où est mon meilleur pote parce que là je le reconnais plus.
- Mais j'ai rien à te dire putain ! Je suis toujours le même pourquoi tu me fais chier comme ça ? C'est bon laisse moi tranquille Zayn.
- Non je te laisserais pas tranquille. Je suis peut-être chiant mais je suis ton meilleur ami et là y'a un truc qui cloche alors t'as intérêt à me dire ce qu'il se passe sinon je vais finir par trouver tout seul et ça risque de te faire vraiment mal. »
Louis observa son ami un instant, penchant la tête sur le côté avant de prendre une grande inspiration et de s'avachir un peu plus dans son fauteuil. Il savait qu'il devait lui parler, mais quelque chose se bloquait dans sa gorge, l'empêchant de dire quoi que ce soit. Il se redressa et regarda une nouvelle fois Zayn dans les yeux, essayant d'y voir quelque chose qui pourrait l'aider. N'importe quoi qui l'aiderait à parler, à se confier sans avoir honte. Mais il ne vit que de la gentillesse et de la compassion. Il ne vit que de la douceur dans le regard de son meilleur ami. Rien qui puisse le réveiller, rien qui lui mette une superbe claque mentale et le fasse enfin tout déballer. Il inspira une nouvelle fois, essayant réellement de parler mais les mots ne passèrent pas la frontière de sa bouche et il se mit à sangloter. Comme une espèce de gamine, il se mit à pleurer, ramenant ses genoux sous son cou pour y enfouir sa tête et pouvoir pleurer en paix. Il sanglota ainsi pendant plusieurs minutes, sous le regard abasourdi de Zayn qui finit par se lever et le prit dans ses bras. Il caressa doucement ses cheveux et lui chuchota des choses qui n'avaient de sens que pour eux. Il lui promit qu'il ne le jugerait pas, jamais et Louis ne put s'empêcher de sourire. Parce qu'il le savait déjà, et que c'était la raison pour laquelle le métis était son meilleur ami. Il continua de pleurer pendant encore quelques temps avant de retrouver un rythme cardiaque normal et une respiration moins sifflante. Zayn ne le lâcha pas pour autant, continuant de caresser doucement son dos pour l'apaiser. C'était si rare de voir Louis craquer qu'il avait pensé, pendant un instant, à partir en courant. Parce qu'il avait eu l'impression que la personne qui se trouvait en face de lui n'était pas son ami, qu'il ne la connaissait pas. Puis il s'était rappelé leur rencontre, dans cette salle de gym miteuse, le commencement de tout et il s'était dit que même si des fois il pétait un plomb, Louis restait Louis et il était bien plus fort qu'il ne le laissait paraître. Bien évidemment, cela se voyait. Qu'il était fort. Mais il était tellement plus que ça, au fond. Zayn se demandait des fois s'il n'était pas un surhomme. Il l'avait déjà vu pleuré. Plusieurs fois. Et en tant que meilleur ami, il savait que c'était son rôle de rester à ses côtés. Alors il l'avait pris dans ses bras en souriant timidement parce qu'en fin de compte, tout ceci n'était qu'une carapace. Louis était fort mais il était aussi humain. Il avait ses failles et ses faiblesses. Cela ne faisait pas de lui quelqu'un de faible. Au contraire, ça le rendait d'autant plus fort. Finalement, Louis reprit la parole et le cœur de son ami se serra un instant. « J'ai juste tellement peur. » Il n'avait pas besoin d'en dire plus. Cela signifiait tout. Absolument tout. Zayn ne dit rien, se contentant d'hocher la tête et de raffermir leur étreinte. Il n'y avait rien à dire de toute façon. Aucun mot ne serait à la hauteur. Il l'avait compris depuis longtemps. Louis était bien trop brisé pour pouvoir être réparé avec des mots. Il était le seul capable de se sauver de tout ça. Le seul capable de se sauver de lui même.
*
Extrait de The Daily Telegraph – 28 Mai 2013.
John Harley, qui était suspecté par la police de Londres d'avoir violé et séquestré son beau fils ainsi que de l'avoir intégré à un réseau de prostitution vient d'être remis en liberté ce matin même. A l'heure où nous bouclons le journal, tout ce que nous pouvons dire et que le Lieutenant Horan, manquant de preuves, a été forcé de relâcher l'homme en question. Son beau fils, un jeune homme de vingt-deux ans a tout de même était intégré dans un foyer de réinsertion. L'enquête continue et la police nous a confirmée qu'ils tenaient Mr. Harley sous haute surveillance. Un procès a tout de même était engagé pour suspicion de maltraitance envers un enfant, pour viol et séquestration et pour exploitation de mineur. Les deux complices de Mr. Harley, restent introuvables et John a refusé de dévoiler leur identité. En termes plus simples, l'enquête patauge et personne ne sait réellement comment tout cela finira. Nous pensons à Harry, à sa famille et à ses proches ; en espérant qu'ils arriveront à surmonter cette épreuve difficile.
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Deux jours après le rendez-vous entre Louis et Harry - 28 Mai 2013.
Liam reposa d'une main fébrile le journal qu'il tenait dans la main. Il appela Zayn qui arriva précipitamment dans la cuisine, les cheveux encore mouillés et une simple serviette autour de la taille.
« - Qu'est-ce qu'il y a Liam ?
- Le beau père d'Harry a été relâché.
- Qui est Harry ? il le regarda interrogateur et sembla percuter tout à coup. Harry tu veux dire Harry le nouveau patient de Louis ?
- Oui, ce Harry là.
- Et son beau père je suppose que c'était genre la personne dont on ne doit pas prononcer le nom ou quelque chose du genre hein ?
- Celle là même. il soupira et se releva, entourant la taille de son amant de ses bras. Si Louis l'apprend il sera anéanti.
- Louis ne lit jamais le journal, il va mettre des jours à l'apprendre et je connais Niall, il ne va certainement pas lui dire. Pas tout de suite en tout cas. il le fit se serrer un peu plus contre lui et embrassa le sommet de son crâne. T'inquiète pas. Tout va bien se passer.
- C'est ton ami Zayn. Et il finira par le savoir. Je ne sais rien de son histoire ou presque. Je sais les grandes lignes parce que tu mes les a expliquées pour ne pas que je fasse de conneries en sa présence, mais je suis certain que ça l'affectera.
- Je sais.
- Il va falloir que tu sois là pour lui.
- Je sais Liam, tu crois que je ne le sais pas ? Je ne suis pas idiot. Et je serais là pour lui.
- Je sais ça.
- Alors n'en parlons plus. »
Liam hocha la tête contre son torse et il la releva ensuite pour embrasser longuement son mari. Louis ne le saurait pas avant plusieurs jours. Tout allait bien se passer.
*
Une semaine après le rendez-vous entre Louis et Harry - 2 Juin 2013.
Louis attendait son patient depuis maintenant dix bonnes minutes. Il commençait à désespérer quand enfin Harry passa le pas de la porte, l'air toujours aussi morne et portant son sempiternel gilet long, cachant ses bras, ses poignets et même une bonne partie de ses mains. Il lui fit un signe de la tête, l'invitant à s'asseoir. Son patient ne se fit pas prier et se laissa tomber lourdement sur le fauteuil. Louis savait qu'Harry n'avait aucun contact avec le monde extérieur et donc, par conséquent, il ne savait sûrement pas que le connard qui avait détruit sa vie avait été relâché. Niall l'avait appelé la veille pour le lui dire, l'informant également que cela faisait environ une semaine que cela s'était produit. Il lui en voulait. Non seulement de ne pas l'avoir prévenu avant -il aurait pu lire le journal bien évidemment mais ces conneries racontées par des mecs qui se croyaient intelligents après avoir fait des études de journalisme ridiculement courtes lui donnaient juste envie de vomir alors il ne le faisait pas- mais aussi et surtout de l'avoir laissé sortir. Il savait qu'il n'avait pas le choix, que c'était la loi, que tant qu'ils n'avaient pas de preuves plus concluantes ils ne pouvaient pas le garder. Mais ça le rendait malade. L'homme qui se trouvait en face de lui en ce moment même était juste complètement mort de l'intérieur. Il ne souriait plus, il ne parlait quasiment pas et il s'entaillait les veines. La souffrance morale qu'il endurait aurait dû être une preuve plus que concluante. Une personne qui tue une autre, que ce soit de l'intérieur ou non, ne mérite pas d'être relâché. Jamais. Il soupira longuement et se força à sourire.
« - Est-ce que ça va aujourd'hui Harry ?
- Je ne sais pas. chuchota-t-il.
- Tu ne sais pas si tu vas bien ? demanda-t-il en se redressant, choqué que son vis à vis lui ai répondu.
- Je ne sais plus ce que ça fait d'aller bien. »
Louis le regarda un instant et se mordilla nerveusement la lèvre inférieure. Le point positif était qu'il parlait. Au moins un minimum. Et c'était bizarre de l'entendre dire ce genre de choses parce qu'Harry semblait être le genre de mec vraiment renfermé sur lui même qui ne dit rien sur sa vie, rien sur ses sentiments, rien sur ce qu'il ressent. Absolument rien. Les points négatifs étaient innombrables. Harry était juste complètement brisé et Louis avait l'impression qu'essayer de sauver ce mec relevait de la folie. Mission impossible. Mais il aimait bien les choses qui semblaient impossibles. Dans sa tête rien ne l'était réellement. Il sourit un peu plus et nota quelque chose dans son carnet avant de se concentrer à nouveau sur son patient.
« - On avance un peu, c'est déjà bien. dit-il gentiment.
- ...
- Erm. Bien. Harry ? Comment ça se passe au foyer Greenwood ? Tu as fait des rencontres ?
- Ça se passe bien.
- D'accord. Tu ne veux toujours pas me parler Harry ?
- Parler de quoi ?
- Tu sais très bien de quoi je veux que tu me parles.
- Non. Je veux pas.
- Bien. Tu es au courant que .. il se mordit la lèvre inférieure et prit une grande inspiration avant de dire. Ton beau père a été relâché Harry. »
Il y eut un instant de flottement durant lequel Harry ne dit rien. Puis, subitement ses yeux s'emplirent de larmes et il se releva brusquement. « Je reviendrai la semaine prochaine. Promis.» dit-il d'une voix blanche avant de sortir, de la même manière qu'il était entré, comme un fantôme qui apparaît et disparaît à sa guise. Louis hésita puis se lança à sa poursuite mais il était déjà trop tard, il vit Harry monter dans la voiture de Lizzie qui démarra immédiatement. Les larmes ravageaient le visage du jeune bouclé et Louis sentit ses lèvres se mettre à trembler. Depuis quand voir quelqu'un pleurer l'affectait-il autant ? Jamais, jamais il n'avait été affecté par quelque chose comme ça. Il ne devait pas se laisser toucher. Il ne pouvait pas se le permettre. Il retourna dans son bureau et se laissa tomber dans le canapé qui était accolé au mur. Il avait un autre patient dans quinze minutes. Cela lui laissait le temps de se remettre de ses émotions. « Se remettre de ses émotions. » il ricana ironique et ferma les yeux. Putain il l'avait fait fuir. Et pire que tout, il l'avait fait pleurer. Et il se sentait minable. Il se sentait tellement coupable. Jamais il ne s'était senti autant coupable. Enfin, presque jamais. Quand il avait douze ou treize ans, il avait passé une grande partie de sa vie à se sentir coupable. Mais c'était une partie de sa vie qu'il avait préféré oubliée. Elle n'existait plus. Plus dans sa mémoire, plus dans sa tête. Enfin c'est ce dont il essayait de se persuader. Mais on ne peut pas oublier ce qui nous a détruit juste parce qu'on le souhaite. La vie, ça marche pas comme ça. La vie est une pute, tout le monde sait ça. Il rouvrit les yeux et se redressa. Il soupira longuement et retourna s'asseoir derrière son bureau, prenant sa tête entre ses mains comme si ça allait l'aider à mieux réfléchir. Il attendit encore pendant plusieurs longues minutes ainsi, prostré sur son bureau, attendant que la situation change, espérant secrètement que tout ceci n'était qu'un rêve, qu'Harry allait apparaître d'un instant à l'autre devant lui. Bien sûr, cela n'arriva pas et une jeune femme en pleurs entra dans son petit bureau. « Au suivant ! » pensa-t-il ironiquement en souriant gentiment à sa patiente. La consultation commença et pendant une heure il cessa de penser au jeune bouclé qui le bouleversait tant.
*
Trois jours plus tard - 5 Juin 2013.
« Putain Louis t'es une vraie loque merde ! Bouge toi fais quelque chose. T'es pas allé travailler depuis trois jours, tu fais plus de sport, tu te contentes de boire et de fumer des cigarettes mentholées dégueulasses. Bouge toi ! »
Louis grogna et bougea légèrement dans son lit avant de faire un doigt d'honneur à son meilleur ami qui venait de lui crier dans les oreilles. Ce dernier soupira longuement et attrapa le jeune psychologue par les épaules, l'obligeant à se réveiller complètement.
« - Écoute moi bien, Louis. Là t'es une vraie merde, t'es en train de faire je sais même pas quoi et ça va plus du tout. Tu vas plus bosser, tout ça parce qu'un de tes patients est sorti en pleurant de ton bureau ? Mais tu te fous de ma gueule ou quoi ? Ça arrive tous les jours putain. Louis faut vraiment que t'arrêtes. Regarde moi. Regarde moi bordel ! il éleva encore la voix et le secoua plus fort encore. Il faut que tu cesses ça immédiatement. Tu ne peux pas t'impliquer émotionnellement d'une telle façon avec un putain de patient. Tu ne peux pas tu m'as compris ?
- T'as pas à me donner d'ordres, Zayn. cracha-t-il, mauvais.
- Oh que si, je peux te donner des ordres. A partir du moment où tu deviens un déchet humain, je peux te donner des putain d'ordres et t'as même pas le droit de te plaindre. Non mais regarde toi ! il le relâcha finalement, le repoussant violemment sur son lit. Je suis certain que tu t'es même pas douché depuis trois jours ! T'as même pas ouvert les fenêtres et t'as congédié ta femme de ménage dès qu'elle est apparue, je le sais parce que je l'ai croisée dans le hall. Louis réveille toi qu'est-ce que tu fous là ?
- Rien, je fais rien. Je vais me reprendre. Juste .. sa voix se fit tout à coup beaucoup plus faible et son regard presque suppliant. S'il te plaît Zayn, arrête de me crier dessus et de me violenter comme ça. Je t'en prie. »
Zayn le scruta un moment et hocha la tête en disant « Je suis désolé, j'y pensais plus je .. » Louis le coupa dans sa phrase et lui sourit tristement avant de se relever. Dès qu'il était rentré, il y a trois jours, il avait attrapé toutes les bouteilles d'alcool de son frigo, il avait rassemblé tous ses paquets de cigarettes qui traînaient depuis des mois dans son appartement et il avait tout emmené dans sa chambre avant de s'affaler dans son lit. Il n'avait plus bougé depuis sauf pour aller manger un morceau de pâté à moitié moisi, la veille et pour se traîner jusqu'aux toilettes. Ok, Zayn n'avait peut-être pas tort il était en train de se transformer en loque. Il chancela quelques instants sur ses jambes et se dirigea finalement vers sa salle de bain. Il passa une vingtaine de minutes sous la douche et se demanda comment il avait fait pour tenir autant de temps sans se laver. Il grimaça de dégoût et s'habilla rapidement, rejoignant Zayn qui l'attendait dans le salon. Son meilleur ami ne put retenir un grand sourire et leva ses deux pouces en l'air. Louis leva les yeux au ciel et s'assit sur le canapé, les yeux dans le vide.
« - Maintenant que rester à tes côtés ne relève plus du supplice pour odorat délicat, il faut que tu appelles le foyer.
- Ton odorat délicat ? il ricana, ironique. Laisse moi rire Zayn, une fois t'as mangé un putain de morceau de fromage périmé depuis genre un an entier parce que t'avais pas remarqué que ça puait la mort jusqu'au dernier étage de ton immeuble et t'avais pas vu non plus qu'il était un peu vert.
- Ta gueule j'ai jamais fait ça. il leva les yeux au ciel et ne put s'empêcher de sourire, sachant que son ami avait entièrement raison. N'empêche que tu puais vraiment Louis.
- Ouais ça va.
- Enfin bref. Faut vraiment que tu appelles le foyer. Parce que sinon tu vas replonger dans une spirale infernale. Alcool, pas de douche, pas de bouffe, pas de cul. L'enfer absolu.
- Je vois pas ce que le « pas de cul » vient faire là. dit-il en fronçant les sourcils.
- Mais c'est super important Louis tu te rends même pas compte.
- Non, sans doute pas. il se releva et attrapa son téléphone. Je vais appeler. Parce que sinon je vais surtout tomber dans la spirale Zayn vient, Zayn me fait chier, Zayn est un con.
- Mais bien sûr. il leva les yeux au ciel et ricana à son tour. T'as oublié le « Zayn est tellement cool qu'il veut bien venir alors qu'il risque de se faire crever les yeux avec les clés de ma voiture hors de prix » je crois bien. Et me regarde pas comme ça tu m'as déjà menacé avec tes putain de clés.
- Moi et ma voiture on t'emmerde !
- C'est ça, il leva encore les yeux au ciel et fit un geste vers lui. Appelle ! »
Louis regarda le téléphone un instant avant de composer le numéro d'une main tremblante. Il porta le combiné à son oreille et attendit quelques minutes avant que quelqu'un ne décroche.
« - Bonjour, Lizzie Gump, infirmière du Foyer Greenwood que désirez vous ?
- Bonjour Mademoiselle, ici Louis Tomlinson vous savez le .. Euhm le psychologue qui suit Harry Styles qui est arrivé chez vous il y a peu de temps.
- Oh, oui. Bonjour Docteur Tomlinson. Tout va bien ?
- Je voulais juste m'assurer qu'Harry se portait bien comme la dernière fois il est .. Il est ressorti en pleurant de mon bureau j'ai eu peur qu'il ai fait une connerie ou j'en sais rien. Je voulais savoir s'il allait bien et s'il viendrait au rendez-vous que nous avons la semaine prochaine.
- Oh ! s'exclama-t-elle soudainement et Louis put presque l'entendre sourire à l'autre bout du fil. Non, il est rentré et tout va bien. Il n'a pas arrêté de pleurer et tout le monde a trouvé ça bizarre parce qu'il est un peu renfermé sur lui même d'habitude mais personne a fait de commentaire ni rien. Je pense qu'il va un peu mieux même s'il n'est pas sorti de sa chambre depuis votre rendez-vous. Et il viendra la semaine prochaine. Il n'y a pas de raisons.
- Il a mangé quand même ? demanda-t-il inquiet, en fronçant les sourcils, geste que seul Zayn put voir bien évidemment. Et vous l'avez laissé seul dans sa chambre sans surveillance ?
- Oui, il a mangé il a été obligé. Et en quoi le fait qu'il n'ait pas de surveillance est un problème ? s'étonna-t-elle niaisement.
- Oh je sais pas. dit-il, ironique avant de se reprendre et de siffler entre ses dents. .Il est suicidaire bordel ! J'espère au moins que vous ne lui avez rien laissé de tranchant à portée de main.
- Euh je .. elle bafouilla un instant et se reprit rapidement en se raclant la gorge. Et bien non. Pas vraiment. Disons que j'ai un peu oublié.
- Dites moi que c'est une blague. Vous êtes infirmière oui ou merde ?
- C'est pas la peine de vous énerver contre moi ! Je fais mon métier comme je peux et mon objectif principal est d'aider mes patients à aller mieux. Harry avait besoin de solitude, alors je l'ai laissé seul.
- Mais vous êtes idiote c'est pas possible.
- Vous savez quoi, Docteur Tomlinson ? Vous êtes son psy, seulement son psy. Vous voulez savoir comment il va ? Et bien vous vous déplacez ! Arrêtez de me parler sur ce ton, je vous permet pas. Vous vous croyez au dessus des autres mais il était dans un état minable par votre faute. Allez cordialement vous faire foutre. »
Elle raccrocha et Louis regarda un instant le téléphone, abasourdi. Il se rassit sur le canapé, aux côtés de Zayn qui le regarda étrangement avant de lui demander ce qu'il se passait. Louis haussa les épaules et ne prononça pas un mot. Il se sentait un peu nauséeux tout à coup. Il se précipita vers les toilettes et recracha la bile qui était remontée le long de sa gorge. Zayn arriva en courant derrière lui, l'air complètement perdu. Louis se releva et regarda son meilleur ami, un air un peu triste sur le visage. « Je crois qu'il faut que je mange. » chuchota-t-il. Zayn hocha la tête avant de l'emmener dans la cuisine et de commencer à leur préparer à manger.
*
Encore une semaine plus tard - 12 Juin 2013.
Harry devait arriver dans quelques minutes. Louis était légèrement stressé, surtout par rapport à leur dernier rendez-vous mais aussi à cause de la conversation qu'il avait eue avec l'infirmière du Foyer Greenwood. Il ne s'était pas senti mieux après cette conversation, au contraire, la culpabilité le rongeait de nouveau et bien plus que la fois précédente. Mais il était retourné travailler et il avait arrêté d'être un déchet ambulant. Au plus grand bonheur de Zayn. Quant à Niall, il ne lui parlait plus. Après tout, si tout cela était arrivé c'était un peu de sa faute. Louis savait pertinemment que c'était faux et il savait aussi qu'il n'avait aucune raison de lui en vouloir mais, par pur égoïsme il lui en voulait. Parce qu'ainsi, la faute était reportée sur quelqu'un d'autre et il se sentait un peu moins coupable. Juste un peu moins. Il joua un instant avec son stylo, rouvrit le dossier qui contenait toutes les informations sur le bouclé et le relut en entier avant de regarder une nouvelle fois sa montre et de soupirer bruyamment. Dix minutes de retard. Il n'avait ps d'autres patients aujourd'hui, et heureusement parce que si le bouclé tardait encore, il aurait raté tous ses rendez-vous. Il se leva, regarda un instant par la fenêtre puis se rassit. Il leva les yeux au ciel, observa une mouche voler pendant dix minutes et grogna de frustration. Il attendit encore quelques minutes, quelques heures. Il attendit toute l'après midi. Il attendit, attendit, attendit et Harry ne vint jamais.
F A L L E N K I N G D O M
*
HOLA. Voici le deuxième chapitre de Fallen Kingdom. Il est plus long que le précédent et il se passe plus de choses enfin je trouve. Vous en apprenez un peu plus sur les personnages même si le passé de Louis n'a pas encore été dévoilé (et il ne le sera pas avant pas mal de temps sorry not sorry). Là encore ce n'est que le début, les chapitres vont se "corser" au fur et à mesure, je préfère vous prévenir. Euhm je sais pas trop quoi dire en fait, j'espère que ça vous a plu et ce serait cool si vous me laissiez votre avis enfin si vous avez le temps et l'envie. J'espère que ça vous a plu même si très sincèrement je suis vraiment angoissée. C'est ma première fan fiction Larry et j'espère qu'elle vous plaît . Voilà voilà. Merci pour tout. x
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