-61-CHARLIE

"-Avec vous, ça se termine toujours avec pertes et fracas.
-Non, moi c'est moi perte, lui c'est fracas"

L'arme fatale 3

Charlie

Me pavaner dans la ville après dix ans allait remuer les rancœurs avec Connor mais je ne pouvais plus reculer. Alors malgré les interdictions de mon petit ami, j'étais repassée chez moi me changer pour une tenue plus appropriée et j'allais au rendez-vous bien décidée à voir ce Greer de mes propres yeux et l'observer. Connor pourrait m'engueuler autant qu'il le voudrait, me faire la tête si ça lui chantait, je savais que j'aurais mon utilité. Une femme seule dans ce genre d'endroit n'était pas suspect, au pire je passerais pour une escorte cherchant sa nouvelle proie, je n'étais plus à cela près. Je devrais fournir des explications à Connor qui viendrait après cette soirée. Nous n'allions jamais finir de nous engueuler.

Je garais ma voiture le plus loin possible pour ne pas être repérée aussitôt par mon petit ami. De loin, je repérais immédiatement le gros 4x4 noir aux vitres teintées, posté dans l'avenue principale face à la petite ruelle. S'ils se croyaient discrets alors ils avaient des cours à prendre parce qu'on ne voyait que eux même la voiture de Connor serait passer inaperçue, enfin bon. Une question de taille, c'était le problème avec les hommes. Ils devaient toujours avoir la plus grosse et la plus brillante pour les voitures et le reste aussi.

Je continuais mon chemin sans chercher moi même à être discrète, je marchais d'un bon pas au milieu de la foule pour rejoindre le smoke Club. Arrivée dans le club, je prenais le chemin fait plus tôt dans la journée et être accueilli comme une cliente lambda.

—Charlotte chérie, tu es venue seule ?

Non, je suis avec ma bande de pote fantôme, ça se voit pas !

Je lançais un coup d'œil à François pour lui faire comprendre que sa question était vraiment idiote. Il bafouilla des excuses. Avant de l'étrangler avec son noeud papillon ringard, j'embarquais un menu sous le bras et sifflait le barman pour me faire servir un cocktail. Un « old fashioned »bien tassé et double dose, j'en avais besoin pour faire passer l'angoisse.

En avant, soldat !

J'étais placée à une table dans une alcôve peut éclairée et qui me permettait d'observer. Il n'y avait plus qu'à attendre. Mon téléphone n'arrêtait pas de vibrer dans mon sac, je savais que Connor devait bouillir de m'avoir vu contrer ses ordres. Je m'en fichais et choisissais de ne pas lui répondre maintenant.

J'avais vendu le club comme un endroit sélect à Connor certes mais il n'était pas que cela. Figure centrale du grand banditisme de la ville. Je nageais au milieu des requins, en somme. Qu'est ce que il m'avait prit de vouloir jouer les flics du bac à sable ? Je ne me résonnais plus.

***

Ce fut François en personne qui me servait ma boisson et m'indiquait la présence de l'homme que je recherchais. Je l'avais remarqué et me doutait qu'il s'agissait de lui. Il n'avait pas le physique des autres, très grand, large d'épaules, un coupe militaire sans un cheveux qui dépassait et vêtu simplement, jean, chemise, blazer. Il était occupé à fixer la scène alors que l'homme à ses côtés lui tenait un sacré discours qu'il ne semblait même pas écouter. Il semblait faire de la figuration.

De toute la soirée, il n'avait pas bougé le cul de sa chaise alors que moi je commençais à avoir la vessie pleine mais pas question de bouger de mon siège. J'avais du repousser les avances d'un gros lourdaud à la bedaine proéminente qui transpirait la graisse puis celles plus prononcés d'un acteur nouvelle génération qui me demandait carrément mes tarifs pour la nuit. J'avais eu envie de lui cracher à la gueuler à cet empaffé de série B.

Après cela j'avais a peine touché à mon assiette. Mon téléphone continuait inlassablement à vibrer dans la pochette sur mes genoux, Connor s'évertuait à me faire plier. Il avait également envoyé des dizaines de textos de moins en moins polis où il me menaçait de coller mon cul sur une chaise pour les dix prochaines années. Je m'en préoccuperais plus tard si j'étais encore en vie.

La conversation de ma cible prit fin et je le vis se lever en jetant des billets sur la table. J'en faisais tout autant avec le même naturel tout en le guettant des yeux. Il prenait tout son temps saluant quelques personnes. Je sortais mon téléphone pour avertir mon petit ami qui avait laissé pas moins de quinze messages et vingt sept appels en absence. Sauf que cet homme avait décidé que les choses ne se passeraient pas comme je l'entendais. Un petite dose d'imprévu pour compléter ce joyeux bordel. Je dégainais mon téléphone et Connor décrocha à la première sonnerie, l'inquiétude dans sa voix se sentait.

—Il va quitter l'endroit mais pas là où vous l'attendez. Il y a une porte derrière qui donne dans une grande rue. Faut faire le tour si vous voulez l'attraper.

—D'accord, acquiesça mon petit ami. Toi, quitte cet endroit sur le champ, c'est trop dangereux.

Je ne risquais rien au milieu de toutes ses personnes, dans un restaurant mais il fallait toujours qu' il en fasse un peu trop.

— Vous risquez de le perdre, j'insistais.

—Je m'en fou, tire toi de là Charlie.

Il me courrait sur le haricot. Je n'étais pas un toutou obéissant. Je m'étais mis en tête de l'aider et je le ferais.

—Non, je ne le lâche pas.

—Sors, je te dis, insista Connor en s'énervant.

Je lui raccrochais au nez. Il serait temps de s'excuser un peu plus tard mais je pensais que pour Connor il s'agissait du cadet de ses soucis que je lui raccroche au nez. Il avait une liste longue comme le bras pour m'engueuler.

J'avais glissé le plus naturellement possible à la suite de Greer essayant de ne pas aller trop vite pour paraître suspecte mais également pas trop lentement pour ne pas le perdre. Nous étions dans une autre ruelle derrière le bar et pas de Connor en vue où même l'ombre d'un porte flingue, ça sentait mauvais et Greer allait prendre la poudre d'escampette.

Le bonhomme s'était arrêté à quelques mètres de la porte, un clope au bec et pendu à son téléphone.
Pour le garder dans le coin, je tentais l'approche féminine et tirais sur ma robe pour faire ressortir ma poitrine. Technique vieille comme le monde.

—Hey, t'aurais du feu ?

J'avais pris une voix un peu trop grave. Je ressemblais à une vieille prostituée d'Hollywood Boulevard, ça sonnait faux. Il me jeta un regard avant de conclure sa conversation puis sortir un zippo pour me le tendre. Une taffe et un sourire en prime, j'avais attisé sa curiosité.

—Je vous ai vu au club. Vous ne sembliez pas chercher de compagnie.

—Oh tu sais, je soufflais laconique. Je suis encore en droit de les choisir et le vieux dégueulasse non merci, je fais pas la charité.

—Le jeune était pas mal, plaisante le grand ténébreux.

Effectivement, il m'avait sacrément bien observé mais que foutait Connor. Putain il leur fallait une balise de détresse aux flics aussi ?

Il fallait encore improviser.

Merde de Merde.

—Deux aller retour et l'affaire serait pliée, je répondais en souriant comme une idiote.

—Exigeante, demandait il intéressé cette fois.

—J'ai des goûts particuliers. Tu veux tenter le coup ?

Mais qu'est ce qu'il m'avait pris putain. Je devenais malade de lui proposer de s'envoyer en l'air. Il me regarda en souriant tirant sur sa propre cigarette et m'envoyer la fumée dans la gueule. Greer fit quelques pas vers moi et je n'en menais pas large jusqu'à ce que des bruits de pas se fassent entendre puis une voix connue. Je soufflais au moment où le sniper tournait la tête.

—Je vous prierais de vous éloigner de cette dame, immédiatement.

Je n'avais jamais été aussi heureuse de ma vie de voir Connor et je relâchais l'air contenu dans mes poumons. Mon nouvel ami un peu trop proche porta ses yeux sur moi avant de tourner sa tête mais il n'avait pas fait mine de s'écarter d'un centimètre et il me tenait toujours contre le mur.

—T'es qui ? Son mac ? Casse toi minable avant que je te refasse le portrait. Ma copine et moi, on a pas fini de causer. Hein chérie ?

Pas d'accord. Non, beurk.

Mon petit ami ne l'entendait pas de cette oreille non plus et j'étais drôlement soulagée. Pas que je doutais de lui non plus mais le voir faire des pas vers nous me rassura.

—Et si je te la fais de façon officielle, tu vas mieux piger ? DEA ! Greer tu es en état d'arrestation. Tu t'écartes immédiatement.

Connor avait sorti son flingue et sa plaque. Je ne me sentais pas plus en confiance pour autant. Greer était toujours très proche de moi et il lui suffirait d'un simple mouvement pour me tuer. J'étais mal et je regrettais ma crise contre l'autorité de Connor. Je voyais le visage de Greer se fendre d'un sourire sardonique ne semblant vraiment pas inquiet d'être pris au piège. Un plan devait se former dans sa tête. Ses yeux plongés dans les miens, j'y voyais une grande part de noirceur. Ce gars devait avoir vu des horreurs.

Il finit par se reculer en me gardant continuellement dans sa ligne de mire. L'attention de Connor ne s'était pas relâché d'une seule seconde. Son arme pointée vers Greer. Mais je savais parfaitement que Connor avait besoin de lui en vie et entier. Greer le savait, c'est ça qui devait l'amuser autant.

La scène qui se déroula sous mes yeux alla beaucoup trop vite pour que mon cerveau analyse la situation. Greer en faisant un pas en arrière sembla se tordre la cheville faisant mine de tomber. Pourtant il se retourna dans sa chute et je vis un éclat argenté poindre vers Connor. J'eus envie de hurler mais c'était déjà trop tard, le sniper fonçait déjà vers mon petit ami et je ne pouvais rien y faire. La lutte s'engagea entre eux. Ils étaient de même taille, de même stature et le bruit des coups retentissait dans la petite ruelle comme des tambours. J'étais effrayée et je n'osais pas bouger d'un centimètre, plaquée contre le mur. Je ne pouvais qu'assister sans remuer le moindre orteil. Je vis le corps de Connor s'éclater contre le mur en face avec un grincement de douleur qui me fit serrer les mâchoires. Le poing de Greer fusa vers mon petit ami sonné qui se reprit à la dernière seconde pour éviter le fou du fusil. Ce n'était pas avec mes ridicules cours de krav maga que je pourrais rivaliser contre les truands.
Des poubelles en métal roulèrent sur le sol déversant un bon nombre de déchet. Tout était réuni pour se croire dans un combat de rue. Les insultes, le sang et moi la pauvre fille dont on essayait de garder l'honneur intact.

Formidable !

Connor finit par empoigner le mec par le bras après de multiples tentatives de le faire céder puis il arrêta le couteau. L'ancien sniper tenta de prendre Connor à revers mais il lui donna à temps un coup de genou dans le menton tout en abaissant le torse de l'homme vers le sol. Il finit par un coup de pied puissant et le braquait de son arme, le tout en l'espace de quelques secondes. Greer était étalé au sol, pas inconscient mais il ne faisait pas mine de vouloir réengager le combat.

—Approche toi de la fille et tu es un homme mort, disait Connor à peine essoufflé.

Je ne le reconnaissais pas, cet excès de violence terrifiant le rendait animal, un prédateur. Le ton de sa voix dans une menace ultime.

—Rentre !

Sa voix déchira la pénombre de la ruelle.

—je t'ai dis de rentrer Charlie !

Encore une déclaration impétueuse de sa part. Vu que je n'avais pas envie de traîner dans les parages un peu plus, je filais sans demander mon reste en enjambant presque le criminel. Je ne m'attendais pas à ce que tout se passe facilement, c'était limite trop simple. Un homme m'attrapa le bras, j'étais prête à répliquer mais il me fourra sa plaque sous les yeux et je reconnaissais le sigle de la DEA alors je lui suivais sans résistance pour m'engouffrer dans le fameux 4x4 noir. Tout dura de très longue minutes où j'attendais fébrile. D'autres véhicules étaient arrivés puis la police avait débarqué toute sirène hurlante, obstruant la circulation.

Ce n'est que bien plus tard que je vis enfin Connor se diriger droit sur la voiture ou je me trouvais. Il n'était vraiment pas content et j'allais en prendre pour mon matricule. La porte côté conducteur fut tirée tellement fort que je pensais qu'elle allait sortir de ses gonds et sa fermeture fut un claquement fort qui fit trembler le véhicule. Je sentais ses yeux sur moi mais je ne voulais pas le regarder, préférant me darder sur l'extérieur et les badauds qui assistaient à la scène allant jusqu'à prendre des photos. Je priais pour qu'il démarre la voiture et que les choses se tassent vite. Quand ce fut le cas, je respirais de nouveau. J'avais souvent arrêté de respirer pendant cette soirée.

—C'était quoi aujourd'hui, demandait fort mon petit ami. Je suis entrain de devenir dingue là. Je sais même par où commencer Charlie, explique moi.

J'avais espéré encore un peu que nous pourrions éviter la confrontation mais c'était peine perdue. Qu'est ce que je pouvais m'imaginer !

—J'ai fais marcher mes relations pour que tu trouves ce gars.

Ma réponse ne lui plaisait pas. Le moteur de notre véhicule émit des plaintes à mesure qu'il accélérait la cadence. Un gyrophare sur le toit permettait le passage et les autres usagers de la route faisaient place. J'aurais pu trouver ça drôle en d'autre circonstances mais pas là.

—Ça j'avais compris, je suis pas abruti non plus mais tout le reste comment tu connais ces gens ?

—Je les connaissais avant, je peux pas t'en dire plus.

Un regard méchant de sa part. Je fixais la route devant, tête haute et je me cramponnais à ma ceinture de sécurité.

Ne pas craquer, ne pas craquer.

—Si tu crois que je vais me contenter de cette explication.

J'en doutais fortement.

—C'est du passé, je finissais de l'énerver.

Sa bouche émit un sifflement de contrariété et je l'entendais jurer dans sa barbe.

—Faut que je retourne au bureau. Tu as foutu une merde pas possible. On va me demander des explications et je vais devoir mentir pour te protéger.

—Tu n'es pas obliger de mentir. J'assume.

Un coup de volant brusque me fit me coller contre la portière. Il conduisait comme un fou, jaillissant dans les intersections sont se préoccuper du reste des conducteurs.

—Je vais faire les présentations alors. Je vais aller voir mon chef et lui dire « monsieur, je vous présente ma petite amie. C'est grâce elle qu'on a choper le mec » et quand il va me demander comment on a eu les infos, je vais le regarder droit dans les yeux et lui dire : « C'est simple monsieur, elle était mariée à un trafiquant ».

—C'est mesquin, je persifflais.

Il pesta en soufflant de sa bouche pincée.

—Connor, je connais les bonnes personnes qui en connaissent d'autre, je ne suis qu'un maillon de la chaîne, c'est tout. Je suis sûre que vous avez des tas d'indic à travers la ville.

—Pas comme toi.

Je sentis qu'il s'était radouci. Cette remarque, teintée de pronfondeur montrait que sa colère était dirigée principalement par sa peur.

—Ne me fait pas croire que « François » livre des infos pour des voyages. Il y a toujours un prix.

—Il m'en devait une. Alors maintenant, allons à ton boulot.

Dans la voiture, il gardait silencieux, se dardant à regarder la route.

***

Il me fit signe vers un bureau de m'asseoir et de ne pas bouger. Il s'agissait du bureau de Connor, des photos contre le mur, sa constante. Il y en avait une de nous, quelques bibelots, une boule à neige contenant la ville de New York, une figurine de farfadet dansant la gigue, au moins une farce d'Aydan. Je reconnaissais l'écriture de Connor sur les quelques papiers éparpillés, son écriture de chat enragé. Je rencontrais encore une part de son univers, un monde remplie de testostérone.

Plusieurs hommes réunis près de la machine à café me lorgnaient sûrement cherchant à deviner si j'étais le bien ou le mal. Je reconnus John et Cameron, ce dernier désignant Connor dans le bureau au fond. Il y eut des murmures aussi, cette fois et je leur lançais un regard mauvais. Qu'on me jauge, c'était une chose mais pas de racontars, je savais que ça pouvait mener loin et pas question de créer plus de problèmes à Connor. Je me demandais bien où se trouvait Jared, il ne m'aimait pas beaucoup mais il aurait dégager tous ces chicaneurs. John tapa sur les épaules de son équipier et ils se dispersèrent alors que je ne les avais pas lâché du regard.

—Tiens, un café, tu as l'air d'en avoir besoin.

Je levais la tête vers John.

—Je sais pas si tu te rappelles de moi.

—Si John, je me souviens très bien, au billard. C'est gentil, merci.

Je lui prenais la tasse chaude pour me réchauffer un peu.

—Tu as des problèmes ?

J'avais envie de lui répondre de se mêler de ces affaires mais je m'arrêtais face à son visage inquiet, il s'assit sur le bord du bureau. Je secouais la tête en signe de négation.

—Je suis désolé pour tout à l'heure. Il faisait référence à la conversation sur moi que j'avais surpris. Cameron n'est pas méchant, c'est juste qu'il ne sait pas toujours où se trouve les limites.

—C'est pas grave, je travaille en collectivité, je sais ce que c'est.

—Heas n'est pas bien causant mais on sait tous qui tu es, LA femme de Connor. Pas touche. C'est comme si tu faisais parti de la famille. Donc si tu as un problème un jour, tu sais où nous trouver.

Je n'étais plus très sûr que l'on pouvait me qualifier de femme ou de petite amie après ce soir. Connor sortit peu après et me fit venir dans le bureau de son chef. Ça craignait sérieux. Dans le bureau de son chef, j'expliquais mon parcours qui m'avait permis de remonter jusqu'au restaurant de François. Le chef me regardait hochant la tête, prenant quelques notes aussi. Je ne parlais ni de Zaine, ni d'Alec.

On tapa à la porte du bureau, Jared.

—Je suis désolé Heas mais on a besoin de ta déposition maintenant.

—Ca peut pas attendre demain, demanda mon petit ami, un poil énervé.

—Allez y, coupa le chef à la moindre opposition. Je finis de discuter avec mademoiselle Summers.

Connor fit plusieurs fois l'aller retour entre nous tous et quitta la pièce à regret, me lançant un dernier coup d'œil. Je me retrouvais face au chef, son visage avait changé, il était plus doux.

—Qu'est ce que vous ne me dites pas, me demandait-il.

Je le regardais circonspecte. Je ne savais pas trop comment me positionner face à lui.

—Vous savez, j'ai une fille, plus jeune que vous certes mais je sais pertinemment que vous refusiez de me le dire, devant Heasley.

Il était doué.

—J'ai un ami qui est mort, il y a quelques années. Une balle en pleine tête, il voulait quitter un certain milieu.

—Et vous voulez savoir si Greer pourrait être le tireur ?

Je haussais les épaules, incapable d'avouer.

—Je devrais lire les rapports balistique et d'autopsie pour vous donner une réponse sûr mais il y a des chances que non. C'est pour cela que vous avez jouer les indics ?

—Entre autre, pour Connor et pour moi, je finissais par dire. Je sais que vous chercherez mon nom dans les bases de données de la police. Je suis une gamine qui a fait les mauvais choix. J'ai eu des fréquentations par très saine, j'ai eu de la chance de m'en sortir, plus que d'autre et je voulais aider, c'est ma façon de régler ma dette. Je promets que vous n'entendrez plus jamais parler de moi mais pour Connor ?

Il me sonda un instant puis fit mine de ranger un tas de papier.

—Il n'a rien fait de mal dans l'absolu. Grâce à son travail, on a pu arrêter un dangereux criminel.

Connor était revenu me chercher plus d'une heure après que son chef m'avait permis de quitter son bureau. J'avais fais l'objet d'une intense surveillance de la part d'un homme, lunettes accrochées au col de son polo, les cheveux retenu en arrière. Il conservait une expression joyeuse mais que je trouvais inquiétante. Connor prit un petit temps pour lui parler avant de me rejoindre.

- A demain, Rowland, concluait mon petit ami toujours sous les yeux de cet homme étrange.

J'étais soulagé que Connor ne soit inquiété de rien. En revanche son visage et son humeur ronchon ne me disait rien qui vaille. La voiture de Connor se perdait dans les rues. Nous avions quitté le bâtiment de la DEA sans un mot l'un pour l'autre.

*****

On l'a échappé belle !

Je vous sens perdu ?
Vous vous demandez ce qui pourrait bien clocher maintenant parce que on est à la limite du « tout est bien qui finit bien ».

La réponse :
😈😈😈😈😈

A plus les moches 😘

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