-32-CHARLIE

"De petites étincelles naît souvent un grand feu"

Proverbe Provençal

Charlie

Les journées étaient parfaites. Nous avions du redescendre de notre nuage malheureusement. Le boulot nous obligent mais il ne se passait pas une demi journée sans un appel ou des textos, même en pleine réunion, je trouvais le moyen de répondre à Connor.

Puis nous avions repris notre entraînement ensemble dans une énergie nouvelle. Depuis nous avions dormi presque toutes les nuits dans le même lit sauf quelques jours éparpillés dans les semaines. Il tenait ses promesses, se préoccupant en permanence de ce que je pouvais vouloir, ressentir. C'était comme après notre rencontre mais avec tous les bonus d'une relation amoureuse. Les baisers volés, les parties de jambes en l'air qui s'apparentaient à un voyage jusqu'aux étoiles.

Le bonheur quoi !

Alors oui, Connor ne serait jamais un grand poète. Ses mots étaient crus, il ne s'embarrassait pas de surnom débiles. Ses gestes semblable à un homme de Cro-Magnon mais ça ne me dérangeait pas, je l'aimais ainsi. Les situations en devenaient comiques quand il essayait d'y mettre les formes promettant de belle rigolade. C'est ce qui nous composait au final, notre mode de fonctionnement qui nous convenait à tous les deux.

Nous avions également fait quelques projets. De repartir en week-end à moto par exemple. Quand je lui avais proposé, il avait bondi de joie comme un gosse. En attrapant son téléphone pour regarder des plans de la région, il me balançait des séries de lieux où il voulait m'amener. Je lui avais laissé le choix, ça serait où et quand il voudrait.

Connor avait ce besoin de contrôle. Je devais lui laisser du leste pour qu'il soit à l'aise, lui accorder de faire des choix pour nous sans le forcer. Il ne s'agissait pas d'un choix de restaurant, ça nous nous accordions facilement. Mais par exemple, quand il s'agissait de parler de nos sentiments, il n'était pas encore très décontracté, il n'aimait pas trop alors je le laissais venir vers moi à sa guise ou bien même sur des questions plus personnelles. Il grognait quand j'abordais le sujet de ses parents, je l'avais vu refuser des appels de sa mère appuyant directement sur la croix rouge. Connor avait refusé de me dire pourquoi et je n'avais pas insisté.

Je pouvais être un peu frustrée par moment parce que moi aussi j'adorais tout contrôler et me taire n'était pas chose facile mais j'apprenais à me laisser aller. Connor me surprenait la plus part du temps, comprenant ce que je voulais et bien moins avare de marque d'affection surtout en public que je ne le pensais. C'était tout le contraire en faite. Moi je n'osais pas toujours de peur de le faire fuir ou de l'oppresser mais ses preuves d'affections étaient légions alors je me laissais aller au fil des jours qui passaient pour nous. La confiance revenait sans que jamais, je ne sois déçue.

Son travail était le sujet le plus délicat. Il s'y consacrait à deux pour cent et il avait toujours cette crainte que cela se mette entre nous. Il passait de long moments au téléphone, souvent avec Jared que je commençais tout à juste supporter, heureusement que Grace était là pour alléger l'humeur. Je me demandais souvent ce que elle pouvait lui trouver, à part son humour caustique qui pouvait faire rire, tous les séparaient mais on ne contrôlait pas l'attirance. Comme Connor, je lui avais demander pourquoi malgré tout il appréciait cet énergumène. Sa franchise m'avait il répondu, son humour et même si il avait l'air d'un feignant de première, Jared avait du flair dans le boulot et savait se débrouiller dans beaucoup de circonstances. Je passais outre après tout je n'avais pas vraiment cherché à me convaincre.

Les garçons parlaient de leur affaire en cours qui semblait leur rendre la tâche compliquée. Connor avait cité des noms de lieux que je connaissais et j'étais tentée de lui proposer mon aide mais ce qui voulait dire, révéler une grosse partie de mon passé. Parce que les endroits qu'il nommait n'étaient pas ceux sur les cartes touristiques et là c'était moi qui n'était pas prête à tout dire, pas encore. Pourtant, je m'étais promise de le faire, par étapes. Ma vie avec Zaine et tous les secrets que il y avait autour était ma principale cause de stress. J'avais peur que Connor ne me comprenne pas ou même n'accepte pas, je m'emploierais à lui dire que tout était derrière moi, très loin, que j'avais fermé ce livre pour toujours.

***

Aujourd'hui, nous nous étions retrouvés à notre point de rendez vous habituel. Le regardant s'avancer vers moi, je profitais de la vue avec délectation. Connor était tellement beau, le regard des femmes me rendaient un peu jalouse, certes mais lui n'avait d'yeux que pour moi en permanence. Nous étions partis sur notre rythme habituel, entrecoupé de chamaillerie. Je m'amusais à le pincer dans les côtes assez régulièrement pour le titiller.

—Je te jure que je vais t'attraper et te faire ta fête, me disait-il, le regard sombre.

Je minaudais devant lui alors qu'il reprenait son pas de courses à mes côtés.

—Impossible, je suis bien trop rapide.

—Tu es une petite prétentieuse, tu vas voir.

J'avais accéléré pour le distancer mais ses grandes jambes lui permettaient de gagner rapidement du terrain et j'avais atterrie dans ses bras avec un plaisir non dissimulé. Me prenant sur son épaule, j'offrais une excellente vue de mon fessier au publique. J'essayais tant bien que mal de me défaire de sa poigne mais impossible, surtout que je rigolais tellement fort que je n'avais plus vraiment le contrôle de mon corps.

—Promis, j'arrête.

Je tentais de le soudoyer comme je le pouvais mais il était bien décidé à me faire payer ma hardiesse.

—Je ne te crois pas, disait-il tout en prenant une autre direction, vers la plage.

Et là, je ne rigolais plus parce que j'avais bien compris son idée sans qu'il ne dise un mot.

—Non, je criais. Non Connor, pas ça.

Il eut un rire diabolique et réussit à m'arracher mon sac où se trouvait nos affaires personnelles. Portables, clés et les bouteilles d'eau s'échouèrent sur le sable, à quelques mètres de l'eau.

—Oh que si. Tu vas y avoir droit à ta baignade.

Je me débattais comme un diable et il accéléra pour sauter dans l 'eau. Le froid me prit en étau. J'eus à peine le temps de me boucher le nez que nous étions sous l'eau. Je remontais en me débarrassant des mèches détachées de ma queue de cheval. Il était à un mètre de moi et souriait comme un âne, ravi de sa connerie. Je ne pouvais pas faire semblant longtemps de lui en vouloir.

—Tu en veux encore, me demanda le malicieux brun.

—Non, ça ira, je te remercie.

Il acquiesça en se rapprochant de moi.

—Bien. Bonne petite fille.

Je lui balançais de l'eau au visage et repartait en brasse mais je sentis sa main me prendre la cheville pour me ramener contre lui.

—J'ai d'autres idées ma belle et j'ai besoin de ta présence.

J'accrochais son cou. Ses cheveux trempés étaient sombre faisant ressortir ses yeux de jade, à l'expression lascive. Je détournais les yeux pour faire un tour d'horizon, il n'y avait personne autour de nous.

—A quoi tu penses, je murmurais.

Ses mains remontaient le long de mon dos alors que je faisais glisser mes jambes autour de sa taille.

—Des trucs pas catholiques, avoua Connor d'un son profond et grave.

Je me bidonnais sentant une flamme se propager dans ma poitrine pour serpenter jusque dans mon ventre. Ses gestes et ses mots avaient un pouvoir sur moi me rendant influençable et rappelant mes bas instincts. J'aimais cela, un peu trop même, cette sensation d'abandon complète, je lâchais prise pour ses mains et pour son cœur. Connor serait toujours là pour me rattraper, je le savais.

—Et ça consiste en quoi, je demandais vraiment curieuse, voulant que ce moment perdure.

Il m'embrassa dans le cou très lentement.

—Je ne te le dirais pas.

Ses mots étaient en opposition avec ses gestes.

—Pourquoi ?

—Je préfère les mettre en application.

Et sans demander mon reste, je sentis sa main passer la barrière fine de mon short.

Des surprises, qu'est ce que je disais !

—Nos vêtements ?

—Ca ne sera qu'une mise en bouche de ce que je promets de te faire. Tu as été vilaine et tu m'as empêché de m'entraîner correctement alors tu dois recevoir une punition.

Il malaxait sans vergogne mon fessier, me rapprochant un peu plus de son corps d'éphèbe. J'allais jouer le jeu tout en faisant glisser une main vers ses abdos et descendre un peu plus au sud. Je sentis son ventre se contracter, je touchais au but.

—Tu joues avec le feu, me murmura t-il dans l'oreille avant de m'embrasser goulûment.

Je me détachais avec peine mais j'avais envie de continuer cette douce torture.

—J'adore ça et tu es ma victime préférée.

Il s'arrêta pour m'observer, insondable, mystérieux.
Un silence puis le son de sa voix qui m'enveloppait. C'était bien plus fort que des gestes.

—C'est toi que j'adore, moi.

Nous avions continué nos jeux dans l'eau presque une heure sans jamais dépasser les limites. Nous nous étions cherchés, trouvés et torturés délicieusement avant de sortir la peau fripée. Sans le prendre le temps de nous sécher un minimum, Connor m'avait attrapé la main pour nous conduire chez moi.  Il faisait très chaud pour cette fin d'été et je savais qu'une fois chez moi nos vêtements ne dégoulineraient plus.

***

La douche avait été notre dernier arrêt et la témoin de nos frasques coquines. Après un jeu d'attouchement qui m'avait plongé dans un état de frustration insupportable, je ne tenais plus sur mes jambes, pressée. Il m'avait pris les poignets dans une seule de ses mains au dessus de ma tête et s'était amusé de longue minutes à faire descendre son autre main tout le long de mon corps, quelques effleurements mais juste assez pour pour me laisser en imaginer d'autres. Telle était sa « punition » pourtant je ne me résolvais pas à râler, c'était le contraire. J'aimais ce Connor là, joueur et attentif. Il n'était qu'à moi, concentré comme je pouvais l'être sur lui. Ce feu caché en moi sous des braises mortes revenait à la vie, à chaque caresses, une étincelle et les flammes prenaient un peu plus.

Il esquissa un demi sourire et ses yeux verts s'enflammèrent, je ne pouvais pas les lâcher, hypnotique. La pression sur mes poignets se relâcha et sa main droite se posa sur ma joue, il fit glisser son pouce sur mes lèvres. Connor me souleva pour que je sois dans ses bras.

—Accroche toi bébé, ça va être le feu.

Rien qu'à l'entente de ce surnom, je démarrais au quart de tour, plaquée contre la faïence, mes jambes autour de sa taille.

Se fut la délivrance quand il s'enfonça en moi me tirant un énorme cri de plaisir, ne sachant plus dans quel monde, je me trouvais. Je devais afficher les 40 degrés à l'intérieur juste histoire de bouillonner un maximum. Il m'embrassa plus passionnément et je ne connaissais même plus l'alphabet.

A,B, C.... oh, je ne savais plus et je m'en foutais.

J'accrochais mes bras autour de son cou, scellant ses lèvres contre les miennes, j'appréciais sa passion. Je m'agrippais à ses bras, son dos, le labourant de mes ongles, c'était comme si la flamme s'était embrasée en moi pour devenir cette immense brasier incontrôlable, je lui mordais la lèvre inférieure et il se mit a rire tout en continuant à m'embrasser. Le temps n'avait plus d'importance, plus rien de l'était sauf nous deux.

****

Un petit chapitre avec un jour d'avance !
Youpi 🥳

Mes petits chouchous avancent ...
Ils me font rêver !

Les corrections de chapitres avec,
J'en ai un paquet dans mes brouillons au chaud. ☺️

La sortie de confinement donne de l'imagination.

Le tome 3 se prépare tout doucement
Et ma prochaine histoire aussi,
Les Reckless Hounds prennent formes
Alors je suis ravie, ravie !

Bises les moches 😘😘😘

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