Pauvre Âme Esseulée
Sais-tu seulement, sais-tu seulement, à quel point, mon âme souffre, que ses cris de détresse se répercutent, à l'infini? Et que nulle autre âme, à mon grand doloir, ne peut entendre - des appels au secours lancés dans le vide, un silence hurlant qui s'efforce d'exister...
Et je sais que, quelque part, aux frontières des rêves, tu peux toi aussi ressentir cette douleur, cette douleur vicieuse qui m'étreint depuis top longtemps, qui m'enivre de son merveilleux parfum d'agonie, ce parfum que je porte en permanence, ce parfum, témoin muet de la souffrance qui ronge mon cœur aux ailes blessées, qui saigne depuis trop longtemps...ce sang, dont les rivières obscures se jettent lentement dans les océans de l'agonie, cette triste amie qui me console, lors de mes nuits sans nuit.
Ce que j'aimerais, oh, ce que j'aimerais, effacer tout cela de moi - ou même m'effacer, n'en déplaise à certains! Que le népenthès fasse son travail, buvez, buvez ce liquide trouble, et oubliez tout, de cette âme esseulée, qui erre seule, sans escorte, dans les courants de la vie, de ce fantôme ambulant auquel personne ne fait attention, de ce mort-vivant qui continue de marcher, de s'accrocher à la vie comme un naufragé!
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