Après avoir lut le journal, Hermione se dirigea vers la cage de son hibou. Elle avait rapidement écrit une lettre à Malefoy pour lui demander de la rejoindre chez elle. Son Hibou dormait paisiblement et ça ne lui plût pas que sa maîtresse le réveille. Après l'avoir convaincu, à l'aide de friandises, Hermione ouvrit la fenêtre et il prit son envol.
     Seulement quelques minutes après le retour de son hibou, Hermione entendit frapper à sa porte.

-Malefoy ... dit-elle en le laissant entrer, On est mal, on est très mal !
-Non Granger. C'est ce Hugo Breckenridge qui est très mal !
-Non mais c'est dingue ! Ce pauvre élève n'a rien fait du tout ! Tout est de notre faute et on va pas le laissé se faire expulser de Poudlard. Alors on va le défendre à sa fichu audience !
-Non.
-Quoi ? Non mais tu vas m'...
-Non.
-Tu vas d'obéir maintenant. Ce n'est pas toi qui décide toujours ! Et encore moins lorsque tu es fautif ! dit Hermione en haussant la voix.
-Et qu'est ce que tu veux qu'on fasse ?! cria-t-il à son tour, Qu'on se pointe au Ministère et qu'on leur dise << Salut ! En fait, votre Hugo Breckenridge n'a absolument rien fait, c'est Hermione Granger, héroïne de guerre et Drago Malefoy, ex-mangemort qui sont entré par effraction à Poudlard, qui ont attaqué Mcgonagall et qui ont volé des papiers importants dans une salle interdite ! S'il vous plaît, ne nous envoyez pas à Azkaban ! >>. C'est pas comme ça que ça marche Granger !
-J'ai pas de la bouse d'Hyppogriphe à la place du cerveau ! J'avais compris ça ! Mais on peut tout de même essayer de l'aider. L'aider à ne pas se faire expulser.

***

Hermione était déjà présente dans la salle d'audience. Elle était assise à droite du Magenmagot à côté de Ron. Pile en face d'eux, Malefoy et Harry venaient de s'asseoir. Hermione salua son ami d'un sourire et lança, à son coéquipier, un regard lui signifiant de faire ce qu'ils avaient prévus. Le blond lui répondit en levant les yeux au ciel.
     Le ministre arriva. Il salua le trio d'un sourire chaleureux comme seul Kingsley Shaklebot pouvait le faire puis il s'assit.

-Faites entrer l'accusé je vous pris, annonça-t-il.

Un homme au crâne dégarni entra. Sa main avait attrapé le col d'un adolescent et il le poussa dans la salle. Hugo avança tout doucement en regardant tous les adultes autour de lui. Le pauvre ne comprenait pas pourquoi on l'accusait. Il avait appris qu'il avait fait quelque chose de mal pas l'intermédiaire du journal.

-Mr. Breckenridge, asseyez vous, ordonna Kingsley, Bien. Savez vous pourquoi vous êtes là ?

Il ne lui laissa pas le temps de répondre.

-Vous avez agressé un professeur et vous êtes entré par effraction dans une salle interdite aux élèves de Poudlard. Minerva, voulez vous bien nous narrer les faits ?

Le professeurMcgonagall se leva et raconta une deuxième fois ce qu'il s'était passé.

-Nous allons à présent demander aux Aurors et anciens élèves de Poudlard ici présent de juger si leur professeur dit vrai, dit le ministre, Harry, commencez.

Le concerné se leva.

-Bien Mr. le Ministre. Même si cet élève à l'air innocent et quelque peu perdu, je doute que le professeur Mcgonagall puisse mentir dans une situation pareille. De plus j'ai connu de très bon menteur à Poudlard, dit Harry non sans jeter un rapide coup d'oeil à Drago, puis il se rassit.
-Bien Mr. Potter. Ronald ?

Ron se mit debout à son tour.

-Oui Mr. le Ministre. Je suis totalement d'accord avec Harry. Mais il se pourrait que le professeur Mcgonagall ai subit un sortilège car Mr. Breckenridge n'a pas l'air coupable.
-Merci beaucoup. Mr Malefoy ?

Hermione appuya longuement son regard sur Drago. Mais il n'était pas chargé de menaces s'il ne faisait pas ce qu'elle avait prévu. Son regard était plutôt suppliant et amical. Même s'il ne l'avourait jamais, Drago ne pouvait rien refuser à ce regard là. Il se leva.

-Tout d'abord, je pense que le professeur Mcgonagall doit être chamboulée par les événements passés. Ses propos peuvent avoir été modifiés par le choc. Elle affirme que cet élève l'a Stupefixé. Or, à moins que le programme à changé, et j'en doute, ce n'est qu'en cinquième année que les élèves apprennent ce sort et celui ci est en quatrième année. De plus, professeur, vous nous avez affirmé que Breckenridge vous a soutiré des informations par Legilimentie ?

Elle aquiesça.

-Un élève de quatrième année pratiquant la Legilimentie ? Impossible. Sans vouloir vous manquer de respect Professeur, il me semble que vous êtes toujours sous le choc.

En s'asseyant, il jeta un coup d'oeil à Hermione. Elle lui souriait discrètement. Il n'avait pas dit ce qu'ils avaient préparé mais son monologue était bien plus convainquant. Hermione avait l'air fier de lui. Harry et Ron, eux, se regardait en secouant la tête, signe de désapprobation.
Heureusement qu'Hermione est raisonnable, elle ne dit pas autant de bêtises. Mcgonagall est une femme forte. Elle ne serait pas sous le choc. Ce gosse mérite d'être expulsé, pensa Harry.

-Heu ... Merci Mr. Malefoy, dit le ministre, Hermione, ma chère ?

Elle se leva.

-Bien sûr Monsieur. Je sais que le Professeur Mcgonagall est une femme forte et brillante. Son travail en tant que Directrice de Poudlard est irréprochable.

Harry et Ron se sourirent.

-Mais, continua la jeune femme sous les regards ahuris de l'assemblée, Il me semble que Malefoy a raison. Le sort de Stupefixion est trop compliqué pour un élève de quatrième année et même vous, Mr. le Ministre, avait, sans vouloir vous vexer, des lacunes en Legilimentie. Tout comme moi, Harry, Ron, Professeur Mcgonagall et beaucoup de personnes du Magenmagot. Alors un élève de quatrième année ? Je pense que tant que nous n'aurions pas de preuves qu'il puisse utiliser correctement cette branche de la Magie, il ne devrait écoper que d'une punition banale. J'aimerais également préciser que Harry, Ron et moi avons bien fait pire et jamais, n'avions été expulsé. Par pire, j'entends ; pénétrer dans un lieu interdit de Poudlard, entrer dans la Chambre des Secrets, aider un criminel à s'échapper en assommant un professeur, participer au Tournoi des Trois Sorciers, créer une association secrète, entrer par effraction au Ministère ... Cet enfant à fait une erreur comme beaucoup d'autres.

Hermione se rassit en silence. Elle savait que Kingsley la connaissait bien, qu'il la considérait comme la meilleure sorcière de sa génération et qu'il accordait un jugement important de sa version des faits.

-Je pense que Miss Granger à raison, finit-il par dire, Nous vérifions si Mr. Breckenridge est capable de faire de la Legilimentie. En attendant, il aura des heures de colle. Minerva, nous vous enverrons à Sainte Mangouste afin que vous puissiez vous reposer. L'Audience est achevée.

Il tapa sur son bureau à l'aide d'un maillet et l'assemblée évacua la salle.

-Hermione ! Hermione ! appela Harry.
-Oui ?
-Hermione qu'est ce qui t'a pris enfin ? C'est Malefoy qui déteint sur toi ou quoi ?
-Harry il faut voir les choses en face. Malefoy a raison et j'étais de son avis avant de venir ici. De plus, nous avons des problèmes bien plus important qu'un élève qui ne respecte pas le règlement. Et puis, il me semble que toi non plus n'avait pas de penchant très prononcé pour ce qui est de respecter les règles ....
-Tu as sans doutes raisons mais depuis l'enlèvement de Ginny, je vois le mal partout.
-Je comprend.
-D'ailleurs, l'enquête avance ?
-Tant que nous n'avons pas les résultats des Aurors Scientifiques, nous ne pouvons rien faire. Je suis désolé ...
-Il faut que ça avance. Je vais envoyer un hibou pour les prévenir que vous avez une autorisation pour pénétrer chez moi.
-Oh Harry ! Je te promet qu'on va la retrouver, dit Hermione en le serrant dans ses bras.
-Je l'espère.

Hermione embrassa Harry une dernière fois puis elle se dirigea vers son bureau. En entrant, elle vit Malefoy à l'intérieur en train de regarder des photos sur ses étagères. Il la vit arriver.

-Merci, merci beaucoup, dit elle en lui sautant au cou.

Drago fut surpris par cet élan d'affection mais il ne râla pas. Il ressera même son étreinte. Il commençait à trop apprécier la compagnie de Granger et ça ne lui plaisait pas ... ou peut être que ça lui plaisait un peu trop ...