Préface : L'été
( Cette partie n'est qu'un amuse gueule pour se mettre dans le bain...)
Je suis né avec l'incroyable idée que j'étais parfait.
D'un côté, j'étais né en été, cela ne pouvait y remédier.
Pas parfait dans le genre idée saugrenue et pauvrement utopique que l'on se fait d'un homme qui se doit d'être parfait. Le physique collait. Mes cinq sens fonctionnaient. Ma voix enfantine clochetait divinement. Mes organes vitaux faisaient remarquablement bien leur travail.
A première vue, j'étais le cadeau tombé du ciel de l'union récente de mes deux parents, Kerstin et Jean-Christophe BeauRegard. Des prénoms vintage typiquement donné aux vieux. Avaient-ils déjà pu être jeune pour porter des prénoms pareils ? Sans doute, non. Je ne sais pas.
Papa était Français. Grand-père était français. Bonté Divine, je ne l'était pas. J'avais eu la chance d'être épargnée de cette épidémie de râleurs qui formaient la masse française. Je suis né à Arwelfall Town, Iowa.
Mon rire joyeux qui faisait craquait plus d'une dizaine de midinettes blondes, brunettes, ou rousses du clan presque sectaire des amies de ma mère n'avait d'égale que ma beauté. Ma transcendante beauté. Déjà à la maternité j'étais la coqueluche de ces dames, ce qui en faisait jalouser bon nombres de maris. J'étais un adversaire de taille, un rival à la hauteur, ils le savaient. Ils avaient raison.
Et mes yeux... Oh mes yeux ! D'un noir profond, vif, sombre et illuminé à la fois, je n'avais pas besoin d'avoir cette couleur pers des yeux des autres bambins autour de moi. Non, ils n'étaient pas noirs, ils étaient bien plus que ça. L'angelot qui somnolait en moi, leur donnait ce halo doré de lumière digne d'une auréole qui aurait pu illuminer la planète Terre à la place du soleil.
Le dictionnaire ne contenait assez de mot pour les décrire et quand bien même, ce ne serait pas le mot exact. L'Académie Française se devait d'inventer le mot correct pour désigner les yeux de l'Homme qui un jour changerait le cours de l'Histoire.
Je portais extrêmement bien mon nom. Indescriptibles, mes yeux portaient bien plus que la célèbre couleur ébène du désespoir que porte si bien les humains mâles aux enterrements, et les être humains femelles à longueur d'année, à toute les périodes, pensant follement que les couleurs sombres amincissent leurs silhouettes grassouillettes.
Les autres enfants se devaient d'avoir des yeux bleus, ou des yeux verts, ou encore des yeux noisettes, pour se démarquer de la banalité des yeux marrons que porte la moitié de la population de ce monde. Mais moi, mes yeux n'étaient pas marrons, ils étaient noirs. Et je n'étais pas beau, j'étais parfaitement... Parfait.
Les joues rebondies, le sourire enjôleur, le nez retroussé, aux yeux de mes parents, mon visage était synonyme de pureté, d'innocence. Annonçant une belle vie d'amour familial interminable.
Hélène m'admirait, Jean-Christophe m'idolâtrait. Tata Sabine m'adorait et mon enseignante de maternelle me chouchoutait. Leurs bras bien en chair me prenaient et une fois à portée de ces membres qui m'enlaçaient, elles ne me lâchaient plus. J 'aimais les grosses femmes, c'était un fait, une certitude. Je me sentais en sécurité ma tête contre leur poitrine avantageuse, mes mains boudinées de bébé ne pouvant faire le tour de leur cou volumineux. Et leurs baisers bruyants et dégoulinants de salive sécrétant trop d'enzymes, me réconfortaient. Les femmes minces ne sont pas agréables pour les bébés, leur os sont trop durs que notre tête si cognerait à chaque fois qu'elles nous prendraient dans leurs bras rachitiques. Voila pourquoi, selon ma théorie, les femmes prennent du poids pendant la grossesse. Rien à voir avec les hormones.
Je suis né en été. Je ne sais qu'elle date exactement a moins que je ne veuille pas m'en rappeler.
J'adorai que la chaleur du soleil me brûle la peau, réchauffant tout mon corps et recouvrant ma peau d'un délicat filtre bronzé.
J'aurai pût vivre une vie parfaite, moi, l'enfant parfaitement parfait. Mais le destin en à décidé autrement. Peut-être dans une vie antérieure avais-je fais de mauvaises actions et m'en voilà puni dans cette vie, mes pêchés se devant d'être purgés. Mais je ne croyais pas en la spiritualité. Pas plus que je ne croyais en la religion. Ni même en la science et ses nombreuses inexactitudes. Cependant, il était étrange que ma venue au monde n'est point été orchestré par un être supérieur, l'Univers étant bien trop parfait pour être le fruit du hasard. Et j'en étais le principal exemple.
A mes deux ans, Holy Kerstin me fit une glorifiante surprise en m'achetant pleins de petits livres avec pleins de belles images colorées dessinées. Mais moi, j'étais plus intéressé par le gâteau à la cerise, nappé d'un coulis de framboises sur une magnifique meringue d'un blanc immaculé recouvrant un une pâte extrêmement légère garnie d'une délicieuse crème au beurre.
Et puis, plus par plaisir que par réelle intention de rester concentré un feutre à la main, je redessinais les illustrations de mes livres afin de les perfectionner, à mon image.
Chaque soir, maman me lisait une histoire, toujours différente. A moins que ce n'est était la même et que chaque matin, je l'oubliais pour la redécouvrir le soir suivant. Enfin, je me mis moi même à la lecture. Je ne parlais pas, pas encore. J'essayais, j'en éprouvai le besoin irrationnel, mais bien que l'on me parlait à longueur de journée, les sons n'arrivait pas à s'additionner en un mot complètement. Mes babillages d'enfant incompréhensibles ne faisait qu'ajouter à ma mignonnerie quotidienne.
Moi, le parfaitement parfait aux yeux noirs.
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