L'automne

( Deuxième partie de l'amuse gueule, la prochaine partie est le vrai commencement ^^)

Tout à commencé par des murmures et des chuchotements derrière mon dos. Je ne comprenais pas, je ne savais, je n'en avais rien à faire.

Et puis le regard de papa à changé. Ce aurait pût être celui de maman en premier, mais non, ce fut papa. Et puis je me suis mis à grandir dans l'angoisse permanente que le regard de maman ne  change aussi. Ce ne fut pas quelque chose de soudain. Chaque jour j'observai dans Jean-Christophe la lueur d'admiration qu'il avait pour moi diminuer peu à peu, à petit feu. Et puis, un jour à l'aube de mon cinquième anniversaire, cette lueur avait disparue. Des jets de larmes avaient éteint le brasier qui résidait en lui quand il me fixait.

A moins que ce ne soit mes nouvelles lunettes rouge de borgne qui me faisait voir cela.

L'automne venait de s'installer, papa à été licencié. Puis à été réembauché et muté. Alors, on à déménagé.

Du soleil du sud, aussi sud que se trouvait l'Iowa, j'ai découvert avec effroi la pluie du nord de la Pennsylvanie. Et l'enchaînement des saisons n'irait de que mal en pis.

A l'école de Mary's Lane, je n'avais pas particulièrement d'amis. A part Samuel. Et Sophie. Et Clémence. Et Lou. Et Thomas. Et puis d'autres encore, qui en me regardant, rigolaient, mais que je n'aimais pas. C'était ça des amis pour moi. Ceux qui jouaient avec moi, me regardaient de haut en bas, avant d'aller parler à la maîtresse et puis de revenir vers moi, les yeux fixé au sol et le sourire penaud. Ils restaient souvent une ou deux semaines après. Puis ils se faisaient d'autres copains et moi aussi.

Mais j'aimais la solitude. Enfin, c'est ce que disais mes maîtresses à mes parents, je cite : « Votre fils est adorable, mais il est souvent seul, il aime la solitude ».

Parfois, quand je n'étais pas d'accord avec elle, je me mettais à hurler, et mes sanglots étaient immédiatement balayés par les bras de mon père qui me serrait fort contre son cœur, essuyant mes larmes d'un revers de main, et vidant mon nez coulant de morves gluantes avec le tissus de son vêtement recouvrant la partie du corps communément appelé poignet. J'avais toujours aimé mes maîtresses. Je n'avais eût que des maîtresses. Et dans le but de leur ressembler, moi aussi je voulais devenir maîtresse.

Mais quoi que gentilles, mes maîtresses étaient sacrement débiles. Je n'étais pas seul par choix, mais par défaut.

La première fille que j'ai aimée s'appellait Camille. Elle n'était pas parfaite comme moi mais presque.

Elle était méchante avec moi.

Mais...

Ce n'était qu'une enfant.

Puis la fin de l'Automne à sonné comme le premier coup de fusil fatidique désignant le début d'une guerre sans merci, et qui malgré notre courage, marquera notre mise à mort.

Maman à eût une maladie. Je ne sais qu'elle maladie ? Je ne voulais pas le savoir. Une horrible bonne femme chauve et moche, qui criait sans arrêt vint s'occuper d'elle. Non, je ne voulais pas me tenir près de Joann. Non, je ne voulais pas embrasser cette femme à barbe. NON, je ne voulais pas aimer Joann. Je voulais balancer cette satanée aide à domicile à travers la fenêtre et chanter à tue-tête ma haine envers elle.

Cette femme me foutait la trouille. Elle étant le symbole de l'auto-destruction involontaire et interminable de ma mère. Comment pouvais-je vouloir d'elle ?

Ce n'était pas inévitable, mais ce qui devait arriver, arriva.

Et comme une évidence, le regard de maman à changé. Je venais de perdre Holly K.

Et tout d'un coup, je n'ai plus eut rien de beau. Je n'étais plus parfait.

J'étais ordinaire. Comme lui. Comme elle. Comme vous. Comme moi.

Moi, l'Imparfait BeauRegard.

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