II. Boy In Luv II.


Il préparait à manger. Pour une personne. Pour elle ou pour lui? 


Pour personne. 


Il s'asseyait au milieu de la pièce. Regardait autour. Recomptait tout les objets, meubles. Se décrivait mentalement les tableaux accrochés aux murs. Effleurait du bout des doigts les tapis. Nettoyait là où se cachait la poussière. 


On aurait dit que l'appartement était inhabité. Mais ils étaient deux! Il avait enfin emménagé avec elle. 

Ella n'avait pas réagi. Cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle continuait à fixer le plafond de son regard vide. 


Il entrait dans sa chambre. Elle était si petite, si frêle, elle disparaissait  dans cet immense lit qui l'entourait.

Les couvertures qui l'asphyxiaient, les oreillers qui compressaient sa tête, sa chemise de nuit qui la serrait. 


Seule, ici. Il n'osait pas ranger la chambre. 


Il y avait une cheminée devant le lit. La cendre s'accumulait. 


Il y avait de grands miroirs dans la chambre.

Ils étaient troubles et ne reflétaient rien.


Il y avait une amoire qui longeait tout un mur. 

Les vêtements pendaient lamentablement sur les cintres, uniformes et jupes jamais portés.


Il y avait une bibliothèque dans un coin de la pièce. 

Les livres ignoraient les mots: "être lus" 


Il y avait un lustre au plafond et des lanternes de toutes les couleurs sur les étagères. 

Pas une seule fois ils n'avaient illuminés quoi que ce soit.


Il y avait des cadres photos qui habillaient l'espace. 

Disposés joliment, ils demeuraient pourtant vides.


Il y avait une méridienne face à son lit. 

Personne ne s'était jamais assis ou allongé dessus. 


Ça, c'était sa chambre, à elle. 


La sienne ne ressemblait pas à ça. 


Un lit une place, une table et une chaise d'un gris morne étaient les principaux meubles. Les murs nus et les fenêtres sans rideaux,  toujours ouvertes, ne contribuaient pas à rendre la pièce agréable.

Une décoration minimaliste, presque rien,  trop vide, trop simple. Mais qu'importe ? 


Il était assis à même le sol, près de son lit, près d'elle. Il buvait on ne sait quoi. Il ignorait quoi faire. 


Il l'a regardait. Était-elle inconsciente son regard? Oui. C'était ce qu'il pensait. Et il avait raison. 


Elle était si belle, si paisible, mais si dérangeante et inhumaine à la fois. 


Il l'aimait et la détestait. Ça virait à l'adoration, l'obsession. 

Pour l'instant, il n'y avait que de l'amour. Mais bientôt.. 

Advienne que pourra.


Seul. Toujours seul. Infiniment seul. 


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