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Debout face à l'autre, qui est assis sur le canapé en sirotant son verre d'eau, je n'ose pas prendre place à ses côtés. J'ai juste allumé la télévision, qui a affiché une chaîne d'information parlant du Japon.

-Dis, Kyo?

Le concerné lève ses yeux dans ma direction, en me faisant signe de poursuivre mon questionnement.

-Pourquoi tu tiens autant à te faire appeler comme ça, « Kyo »?

Ce dernier dépose son verre sur la table basse du salon, son regard se perd dans le vide tandis qu'il essuie sa bouche avec la propre peau de son bras gauche.

-Tu ne trouves pas ça stupide, que l'on me nomme ainsi car je suis né à Tokyo? Si j'avais été une fille et que ma mère aurait accouché en France, on m'aurait appelé France?

Un petit rictus amusé illumine mon visage. Par moment, j'oublie à quel point les parents de Kyo ont des idées de folie, dont celle du prénom de leur fils.

-Se rajoute à ça le cliché du petit otaku que je suis, déjà que je suis né dans la capitale du Japon... Il y a beaucoup de coïncidences, mine de rien.

Je me suis surprise à lui caresser ses cheveux en bataille, sans aucune raison. Je peux jurer que j'ai cru voir nos pupilles briller lorsque nos regards se sont croisés, une fois de plus. Alors j'ai brisé le silence pour continuer ce moment mélangeant confession et douceur.

-Moi, j'aime bien ton nom. Avec ou sans diminutif, de toute façon tu restes le même à mes yeux, c'est toi que je veux.

Sans savoir pourquoi ni comment, je me retrouve assise à califourchon sur lui, tandis qu'il caresse mon beau boule qui chamboule.

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