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À mon réveil, je me retrouve seule dans la chambre avec comme unique compagnon, l'ordinateur que j'ai oublié d'éteindre hier soir. Il faut croire que la vie n'est pas comme un shojo : il est où, mon prince charmant musclé qui est censé se blottir près de moi en me couvrant de papouilles?

Je me souviens d'une phrase profonde et puissante que les parents de Kyo m'ont répliqué de nombreuses fois « Fais comme chez toi ». D'un bond, je retire les draps qui m'enveloppent et vais grailler la nourriture préférée du porté disparu. J'hésite à mettre le lait avant ou après les céréales, peut-être que prendre un bol serait un bon début.

Mon débat avec moi-même prend fin lorsqu'une personne débarque dans le logement. J'espère que ce n'est pas un cambrioleur, ça sert à rien que je me cache car mon ventre finira par me trahir en gargouillant tellement que j'ai la dalle.

-Tu es déjà levée? Mince, je ne peux plus te faire de surprise alors!

Kyo alias mon potentiel plan-cul s'est ramené avec un sac de taille moyenne. Je savais qu'il est parti dehors sans me prévenir! Je saute hors de ma chaise en lui faisant les yeux doux.

-Tu es allé acheter des préservatifs?

Un sourire plus grand que mon avenir s'étire sur mon visage, mais reprend vite sa position de départ -comme les emojis sans émotions- lorsqu'il secoue négativement son joli petit crâne.

-Je suis passé tôt chez tes parents, je sais qu'ils sont debout de bonne heure. Je voulais te ramener ceci car ça avait l'air de te tenir à coeur...

Sur ces mots, Kyo sort de son sac ma salopette avec mon collier. Voyant mes yeux brillants, il renchérit.

-Je t'écoutais quand tu parlais, hier soir. Je fermais seulement mes paupières, mais tu as cru que je dormais alors tu as éteint la lumière, petite débile.

Bordel, il est d'une écoute incroyable, je veux lui faire des gosses.

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