Une fois renseigné sur sa maladie, j'ai préféré ne pas poursuivre notre relation. Elle devait beaucoup souffrir de cette situation malgré son attitude nonchalante et je ne voulais être utilisé pour nourrir le démon qui l'abritait.

Puis elle toqua à ma porte, c'était hier tôt dans l'après-midi.

Dans son habitude de femme élancée, elle entra sans mon consentement puis s'installa et m'invita à l'écouter. Le doux parfum que portait son cou était à la limite de l'irrésistible. Ses épaules et ses jambes étaient nues et je me devais de ne les toucher qu'avec les yeux. Sa voix caressait mes oreilles, je soufflait. Elle continuait de parler, d'argumenter sur le fait qu'elle avait besoin de moi non pas pour ce que je pensais lui apporter, mais pour elle et seulement elle. J'étais pourtant sûr de moi quant à ma décision, mais en sa présence, c'est comme si toutes mes convictions se volatilisaient pour rafraichir mon esprit et pensait autrement.
Nous nous sommes regardés quelques secondes seulement mais assez pour me faire succomber. Elle venait de gagner.