Chapitre 39 : Porto Reale, la ville portuaire
Chapitre 39 : Porto reale, la ville portuaire
Il était temps, devant cet article de journal parlant du commerce d'esclaves inendiguable à Porto-Reale, Lucy ne pouvait plus rester de marbre. Elle même avait failli devenir esclave heureusement, elle avait été sauvée in-extremis par Natsu et sa légendaire délicatesse. Toujours frustrée de sa non-utilité durant le conflit de Míng-chú, la constellationniste était bien déterminée à intervenir. Sa valise était bouclée, et après s'être enfournée une part de brioche au beurre dans le bec, elle fila vers la gare. Heureusement, les horaires indiquaient un train qui partait dans une petite demi-heure.
Lucy se posa sur un des bancs du quai et déplia une carte de sa destination, elle constata ce qu'elle avait déjà entendu parlé. Une cité bâtie sur l'eau aux multiples bâtisses aux tuiles oranges et aux innombrables canaux fluviaux qui serpentaient partout dans la ville tels de véritables veines et artères. Elle chercha ce qui pouvait être géographiquement de potentiels quartiers mal famés. Après une attentive analyse, elle sembla repérer une petite zone éloignée de tout bâtiment important.
Après avoir pris l'information d'un hôtel en ville non loin de la gare, elle se plongea dans ses pensées, réfléchissant à comment obtenir des informations et surtout où les trouver. Elle passa son temps à échafauder un plan quand le sifflet de son train la tira de sa réflexion. La constellationniste monta à bord et se perdit de nouveau dans ses pensées, la faisant lentement sombrer dans le sommeil. Elle en avait pour plusieurs heures de train, l'arrivée était prévue dans les eaux de cinq heures du matin et il était à peine vingt-deux heures.
Bercée par le bruit répétitif et parfaitement monotone du train, Lucy s'endormit paisiblement. Elle fut tirée de sa torpeur par une annonce sortant des hauts parleurs de cuivre crachant dans une tonalité légèrement dissonante. Immédiatement, les paupières encore lourdes et aveuglées par le soleil déjà haut dans le ciel, elle jeta un œil par la vitre. Elle vit alors à sa droite l'immensité de l'océan, des navires à voiles sillonnaient l'horizon, arborant un drapeau bariolé aux couleurs de la ville. Ce qui frappa Lucy au premier regard fut l'abondance de canaux qu'elle percevait dans les rues, une telle abondance devait être handicapante pensait-elle. Se déplacer rapidement en ville devait être complexe s'il fallait emprunter une multitude de ponts.
Une fois arrivée en gare, la blonde constata l'habillement local un peu étrange. Une immense majorité des hommes et femmes travailleurs portaient des shorts d'un tissu bleu extrêmement lisse ainsi qu'une veste de la même texture. Au vu de l'épaisseur, Lucy devinait qu'ils devaient probablement porter d'autres vêtements au-dessus. Ceux ne semblant pas spécialement pressés étaient plus élégants, les hommes portaient des costumes aux teintes généralement sombres ou dans des nuances de bleu, certains plus rare s'habillaient à base d'uniforme, short ou pantalon avec chemise de veste turquoise en solide tissu, estampillé comme uniforme de marin. Certaines femmes portaient aussi l'uniforme mais d'autres se promenaient avec fierté et grâce d'une robe courte aux couleurs vives.
Le point commun à toutes ces personnes était qu'elles portaient de grosses bottes de cuir qui disposaient toutes d'un petit compartiment dans lequel Lucy voyait une gemme bleu-clair scintiller joliment. La constellationniste savant de quoi il en retournait chercha des yeux une boutique pour s'en procurer. Heureusement, le pays à le sens des affaires, il y avait juste à côté de la gare des magasins et tout ce qu'il faut aux nouveaux venus pour se vêtir des codes locaux.
La blonde se demandait presque si cela n'était fait exprès que chaque endroit ait sa mode vestimentaire et son mode de vie, cela devait être lucratif de plumer les touristes non équipés. Mais après réflexion, cela permettait de fédérer le peuple à ses traditions en plus de garantir un certain revenu non négligeable, que ce soit pour ceux de passage, ceux venant régulièrement voir même simplement pour le renouveau de la garde robe ou la croissance d'un enfant.
Lucy entra en premier lieu dans une bonne boutique de vêtements à la recherche d'une tenue passe-partout mais raffinée. Il y avait un peu de cohue à cause de la proximité de la gare, hommes et femmes confondus farfouillaient dans les rayons de vêtements. Le sol gardait un étrange style comme une sorte de pavage mais parfaitement plat, à base d'un fond blanc dans lequel on aurait ajouter de nombreux galets plat, donnant un résultat parfaitement lisse au travail.
Sur les côtés se trouvait de nombreux étalages, dans des espace de rangement en bois sombre, différentes bottes toutes plus différentes les unes des autres. Avec de la fourrure, des lacets, taille haute, décorés de fioriture, tout pour satisfaire le client en somme. Plus au centre de la boutique se tenait moult vêtements accrochés par des cintres en bois, Lucy voyait en majorité des ensemble avec des jupes courtes pour les femmes et des shorts pour les hommes. En plein milieu trônait un sublime ensemble féminin au corset de cuir, un haut aussi bleu que l'océan et d'une jupe blanche aussi clair qu'une fleur d'arum ainsi qu'une paire de bottes noires cirées et brillantes de reflet bleuté. Lucy la regarda mais elle ne la trouvait pas assez sobre pour ce qu'elle comptait faire. Elle se faufila dans la foule, et continua de farfouiller pour enfin trouver ce qu'elle voulait.
Son dévolu se porta sur une robe courte couleur cerise avec une ceinture corset en cuir marron clair maintenu par de petits rivets couleur argenté, des gants longs remontant jusqu'au avant bras. Le haut de sa robe se terminait par des épaules bouffantes en tissu crépon blanc. D'un coin de l'œil, elle vit des femmes attroupées par des sous-vêtements, notamment des culottes bleues dont elles touchaient le tissu. De ce qu'elle entendait, c'était un nouveau matériau aux propriétés déperlantes. Des bribes de conversation que Lucy captait, la blonde comprenait que c'était bien plus confortable et aéré que les anciens modèles imperméables qui étaient étouffants. De plus cela alliait pratique et sexy, et dérivant indéniablement vers un certain sujet, Lucy fonça à la caisse quand cela commença à parler de "pas en porter quand on est trop mouillée", d'un ton fortement sous-entendu.
Lucy se fit faire un paquetage et le prit sous le bras avant de régler et de partir. Lucy s'enfonça alors dans la ville, comme elle l'avait appris, la ville comportait énormément de petits canaux et de ponts, formant une fourmilière. Les bâtiments étaient tous globalement très colorés, notamment en jaune et en différents ton de rouge et de rose. Plusieurs maisons donnaient de l'ombre aux trottoirs par leurs constructions avec des colonnes de soutien, qui permettait au bâtiment de s'étendre au-dessus du trottoir, formant ses petits préaux.
C'est en descendant que Lucy comprit enfin cette uniformité des bottes qu'elle constatait depuis un moment. Elle vit un groupe d'enfants jouer au loup, cavalant les uns après les autres, à un moment l'un d'eux, poursuivi par le loup, fonça vers un canal et sauta. Alors qu'il allait s'enfoncer dans l'eau turquoise, les gemmes incrustées dans ses bottes se mirent à scintiller, et quand ses pieds touchèrent la surface de l'eau, une couche de glace se forma instantanément sous ses semelles. Propulsé par son élan, il glissa sur quelques mètres et se tourna vers ses amis.
- Hey ! Y a pas le droit d'aller sur l'eau ! s'indigna l'un des enfants.
- Si on a des bottes c'est pour s'en servir ! rétorqua le tricheur.
- Maman dit que c'est pour traverser ! Pas pour jouer ! ajouta un autre.
Une femme d'une cinquantaine d'année, en uniforme marin, s'interposa alors dans la conversation.
- Il a raison, dit-elle d'une voix ferme, vous n'êtes pas encore assez grand pour courir ou patiner longtemps sur la glace. Reviens ici jeune homme avant de faire un plouf et d'être trempé des pieds à la tête !
Le petit lui tira la langue.
- Bheuuuuu, je suis déjà un grand je suis le seul de la classe à être jamais tombé pendant les exercices !
- Petit impertinent ! Ne viens pas pleurer si jamais tu coules à pic !
- Pleurer c'est pour les petits ! Mamie !
- Comment ça mamie ?? s'indigna-t-elle. À son tour elle sauta à l'eau et se mit à patiner droit sur l'enfant qui commença à détaler. Grâce à sa volonté, une fine lame de glace se créa sous ses pieds, transformant ses bottes en véritable patin à glace. Dans la panique, je jeune garçon essaya de glisser, mais par une perte d'équilibre qui était à prévoir, il fit contre sa volonté un début de salto arrière. Tombant la tête la première, la dame l'attrapa de justesse par la cheville, fort heureusement pour lui. Elle le remontant comme si c'était une prise à la pêche, le petit toussa et cracha de l'eau par le nez.
- Alors c'est qui la vieille ?
En guise de réponse, elle n'eut que des grelots de froid. La femme soupira et le porta dans ses bras et regagna la rive. D'un geste bienveillant, elle sortit une gemme légèrement bleutée de sa petite sacoche et la posa sur les vêtements gorgés d'eau de l'enfant. Instantanément, la pierre brilla et les vêtements séchèrent à vue d'œil, et l'artefact se colora fortement en turquoise.
De ce que Lucy comprenait, cette gemme absorbait l'eau, mais vu à quel point elle se colorait rapidement, l'efficacité de cet objet devait être limitée et son prix, sûrement onéreux. Avant de tourner les talons et de retourner à ses propres affaires, Lucy vit la dame mettre la gemme au-dessus du canal et vit l'eau en couler comme si l'on pressait une éponge.
En chemin, Lucy vit des adultes créer des escaliers à même les chutes d'eau, certains couples patinaient ensemble en se tenant la main, des enfants traversaient les canaux sans prendre les ponts pour aller plus vite, bref tout le monde apprivoisait l'eau et la glace à son niveau. Ces bottes étaient vraiment un objet quasi essentiel de la vie de tout les jours. Lucy se devait d'aller s'en procurer rapidement pour se fondre dans la masse mais elle préférait d'abord aller poser ses affaires à l'hôtel.
Une fois cela fait, elle se dirigea vers une boutique qu'elle avait repérée en chemin. Le bottier disposait d'une large gamme de produits pour satisfaire tous les goûts, cuir naturel ou coloré, lacets ou fermeture éclair, à fourrure ou parfaitement ciré. Il y a fait de nombreux petits miroirs d'eau au sol afin de tester sa maîtrise de la glace. La vendeuse au décolleté plongeant aborda Lucy, voyant clairement que ce n'était pas une locale et tenta de lui délivrer son baratin. Confiante par son statut de mage, Lucy pouvait laisser transparaître une certaine arrogance. Elle est capable d'invoquer des être vivants d'une autre dimension avec des clés, une paire de bottes n'allait pas lui résister se disait-elle.
La constellationniste choisit une paire plutôt sobre, uniformément noire mais parfaitement lustrée et brillante. Lorsqu'elle les enfila, Lucy sentit une sorte de connexion entre elle et ce nouvel accessoire. Un léger froid chatouillait la plante des pieds mais instantanément, comme si cela était aussi naturel que de mettre un pied devant l'autre pour marcher, elle s'avança sur le petit bassin et aussitôt une fine couche de glace se forma sous ses semelles. Une brume bleu clair s'évaporait de sous ses pieds, donnant une touche mystique à sa démarche.
Par la seule force de sa pensée, la traînée de glace qu'elle laissait derrière elle formait un petit pont avec des reliefs aux motifs de spirales élégants et raffinés. La vendeuse devant ce formidable spectacle comprit que ce n'était pas la première venue.
- Oh mes excuses. dit-elle en mettant la main devant sa bouche. J'ignorais que vous étiez une mage !
- Ne vous en faites pas. Mais je pense que je devrais me rendre dans un endroit plus adapté à mes compétences vous ne croyez pas ? fit-Lucy d'un ton légèrement mesquin.
- Attendez ! Je suis sûre que je pourrais trouver quelque chose qui vous plaira !
- Ha bon ? Faite moi voir ça !
Pendant un long moment, Lucy essaya de nombreuses paires de bottes à tel point qu'un petit océan de boite se créa autour de Lucy. Après une longue réflexion de la part de Lucy, elle finit par céder devant la vendeuse aux abois non sans profiter d'une agréable ristourne. Alors que la blonde rentrait à son hôtel, l'employée soupira bruyamment.
- Enfin ! Je pensais que j'allais perdre dix mille ans sans rien lui vendre. dit-elle à sa collègue.
- Oui mais... Elle est pas repartie avec la paire qu'elle avait prise en premier ?
Elle écarquilla les yeux alors qu'elle se refaisait le film en long en large et en travers jusqu'à arriver à ce triste constat.
- Heuuuuuuuuuuuu....
***
Bien plus loin, Lucy marchait sur un montant des quais en faisant l'équilibriste. Un batelier l'interpella alors, lui disant avec bienveillance de ne pas tomber. Lucy lui répondit avec un énorme sourire dû à la charmante réduction qu'elle avait obtenu.
- Il n'y a pas de petits profits ! se dit-elle à elle-même toute contente.
Enfin rentrée à sa chambre Lucy éplucha tous les journaux locaux à la recherche d'informations sur ses esclavagistes. Évidemment elle n'allait pas trouver leurs planque dans un article mais au moins elle cherchait des informations concordantes pouvant au moins lui indiquer une bonne de recherche. Sans surprise, cela parlait des zones un peu tendues de la ville, un endroit un peu éloigné du port et peu desservi par les canaux. Lucy gribouilla une carte de la ville, entourant les différents quartiers pour enfin réduire sa zone de recherche.
- Bon, y'a plus qu'à aller à la pêche aux informations ! se dit-elle pour se donner du courage.
La blonde fonça à sa salle de bain et se maquilla, un peu de rouge à lèvre et une légère touche de mascara. Elle ajusta son corset afin de souligner davantage sa poitrine sous ses vêtements. Enfin, elle garda accroché dans sa manche la clé de Taurus afin de pouvoir l'invoquer immédiatement en cas de danger ainsi qu'une bourse d'argent bien garnie.
D'un pas déterminé, Lucy s'enfonça dans la ville. Elle expérimenta les bottes des glaces en condition réelle, elle traversa des canaux, fit du patin à glace, glissa sous un pont et même remonta une cascade en restant parfaitement perpendiculaire à la surface de l'eau. Cet objet était terriblement facile d'utilisation pour une mage comme elle, de plus grâce à sa maîtrise du mana Lucy pouvait utiliser ce pouvoir presque à l'infini sans avoir besoin de laisser la gemme se recharger.
Lucy se demanda même s'il n'avait pas moyen de détourner le but premier de ses bottes de leur but premier. Cette glace lui rappela un certain mage de glace ayant un problème avec ses vêtement, ou alors c'était les vêtement qui avait un problème avec lui. Elle se rappelait de ses techniques de glace et comment il s'en servait, immédiatement ses prises de tête avec Natsu lui revenant en mémoire. Lucy pouffa de rire en ravivant en elle leurs bagarres à la guilde qui rapidement dégénéraient en baston général ou tout le monde tapait sur tout le monde. Ce capharnaüm emplissant son esprit la rendait nostalgique, elle avait presque envie de se prendre un tabouret perdu sur le coin de la tête pour se sentir encore plus sur un petit nuage.
Sans s'en rendre compte, perdue dans ses pensées, la constellationniste s'était déjà bien approchée de son objectif. Il y avait moins de monde dans la rue, les bâtiments étaient plus délabrés, les bruits d'animation se faisaient plus lointains, moins de fenêtres étaient ouvertes, les rues rétrécissaient et l'air portait des odeurs bien différentes que celles de l'océan. Lucy certains regards se poser sur elle, non pas pour ses formes spécialement mais surtout pour tenter de déceler le poids de sa bourse d'or.
Enfin, elle arriva au coeur de ce quartier isolé, une grand place autour d'une fontaine en forme d'hippocampe, non pas la petite créature souvent orange mais de sa forme mythologique : Sa partie antérieure ainsi que les deux jambes antérieures étaient celles d'un cheval, et la partie postérieure celle d'un poisson. Des hommes en majorité s'échangeaient des paroles à voix basse, se menaçant par moment, échangeant des parchemin ou des valises. Autour de cette place se trouvait un bar plutôt en bon état et avec une façade propre qui plus est. Lucy gardait son calme, paraître tendu trahirait facilement le fait qu'elle n'est pas censée être la. Elle afficha alors un regard confiant mais légèrement suspicieux comme celui qu'arborait les marauds.
Un peu stressée, elle pénètra dans le bar par les portes en double battant. Une odeur de cigare et cigarette vint la prendre aux narines. Des hommes et quelques femme habillé en marin ou en docker occupaient l'endroit en jouant au carte ou buvant un coup. Le sol comportait quelques tache d'alcool ou de brulure de cigare écrasé, voir même de tache noirâtre que Lucy associait à du sang séché, elles semblaient si vieille que même une éponge magique n'y viendrait pas à bout.
Elle s'installa au comptoir et ajusta son décolleté.
- Un pichet de vin. dit-elle sobrement, sans dire de formule de politesse volontairement.
- Ça fera 5 pièces de bronze. dit le barman brun à la moustache bien pimpante.
Lucy mit la main dans sa poche, et sans exposer sa bourse, elle en tira l'argent.
- Voilà. fit-elle d'un ton volontairement amère.
- Merci bien. répondit-il d'un ton neutre.
Après quelques instants, il revint avec un pichet ainsi qu'une coupe qu'il laissa à disposition de Lucy. Elle se mit à boire tranquillement en laissant traîner ses oreilles pour capter la moindre bribe de conversation. Contrairement à ce qu'elle s'attendait, rien d'illégal venait titiller ses tympans. Ça parlait de femme, d'alcool, de pirate et en général « du boulot », rien d'explicitement illégal. Lucy soupçonnait qu'ils utilisaient des mots codés pour éviter que des oreilles indiscrètes comme elle ne vienne perturber les choses.
- Je ne vais rien pouvoir apprendre si je reste là à attendre, se dit Lucy. Je ne connais pas les noms de code pour leur faire croire que je suis des leurs, il faut que je trouve un moyen qu'eux même viennent me parler.
Une idée germa alors dans l'esprit de Lucy, son attention se porta davantage sur les deux hommes un blond aux cheveux long et un chauve musclé parlant de femme de façon plutôt cru. Pendant quelque minutes, Lucy analysa leurs paroles à la recherche d'une quelconque autre façon d'interpréter leurs conversations. Certaines phrases pouvaient s'interpréter à du trafic d'esclaves, comme ''elle n'était pas chère'' ou ''je livre la marchandise demain''. Évidemment cela pouvait n'avoir aucun rapport, Lucy le savait mais elle ne gagnerait rien à attendre. Enfin, un élément récurrent de la conversation était que le plus grand avait fortement envie de se payer les services d'une prostituée.
- Voilà une occasion parfaite ! se dit Lucy.
Alors qu'ils continuaient à converser, Lucy fit plonger davantage son décolleté et lança plusieurs coup d'œil vers la table, espérant attraper le regard de l'homme ayant envie de relations charnelles. Après quelques essais infructueux, la blonde réussit enfin à capter son attention. En rapprochant ses bras de ses seins pour les faire ressortir davantage, et avec sa main, elle releva sa jupe juste avant sa culotte.
- Hey regarde un peu derrière toi. dit-il à son comparse. Elle a le feu à la chatte on dirait.
- Elle est bien roulée en effet.
Voyant qu'elle avait attiré leur attention, Lucy prit une petite gorgée de vin et se lécha les lèvres pour les aguicher. Elle réprima un frisson de gêne et de peur et fit tourner le vin dans sa coupe.
- Combien ? demanda le principal intéressé.
- Merde je n'ai aucune idée de combien demande une prostituée. pensa Lucy en essayant de trouver une fourchette raisonnable. six pièces d'argent chacun a votre tour, huit si vous me prenez à deux. ajouta-t-elle. Il y a des frais supplémentaires pour ce qui est hors rapport oral et vaginal, une pièce d'argent pour chaque. J'espère que cela fait assez pro comme tarif et comme façon de parler.
- Tu n'es pas donnée dis donc dis le blond.
- J'ai de bons attributs ainsi qu'une bouche et un vagin parfaitement sains. Le prix de la sécurité messieurs !
Il réfléchit pendant quelques secondes et acquiesça.
- D'accord, mais sept pièces pour nous deux et tout dépendra si tu nous fais prendre notre pied pour un bonus. ajouta-t-il.
- Je prend le paiement en avance, les bonus à la fin. coupa Lucy. J'espère que me montrer confiante me rend convaincante et trop pas suspecte...
- Je prend cinq et toi deux ? dit-il à son collègue. Mais je prends ses seins en premier.
- Gros porc. pensa Lucy.
- Ça me va ! répondit l'autre.
- Venez suivez moi, on va aller dans ma chambre d'hôtel. dit la constellationniste.
- Hum non ! répondit le premier homme. On va consommer sur place ! Alessandro, passe moi les clés d'une chambre. dit-il en s'adressant à l'aubergiste qui lui envoya la clé susnommée.
- Je mets ça sur ta note ! ponctua-t-il en récurant un verre.
Tous les trois montèrent à l'étage et entrèrent dans la chambre, une chambre très austère. Un lit, une commode et un lavabo sur pied ainsi que des toilettes. Alors que les deux hommes s'avancèrent dans la pièce, Lucy profita de cet instant où ils étaient de dos pour invoquer Taurus. Sans prononcer la moindre parole, la constalltionniste et l'esprit du taureau assommèrent les deux hommes par un violent coup de poing de la part de Taurus et d'un coup de pied à l'arrière des genoux de la part de Lucy qui l'acheva avec un coup de pied en marteau à la nuque.
- Meuh ! Joli coup maîtresse Lucy ! L'entraînement porte ses fruits !
- Merci Taurus ! dit Lucy à mi-voix. Mais parle moins fort !
- Oh pardon ! Je me suis emporté, je n'aurais laissé personne salir votre nice body !
- Arrête de dire des obscénités, et fouille le ! J'espère tomber sur des documents ou quoi que ce soit d'utile !
- Oui maîtresse !
Après une rapide fouille Lucy tira de la veste du chauve ce qui semblait être un carnet de note, mais alors qu'elle le feuilletait elle se rendit compte que c'était tout bonnement un registre de compte pour tout et rien comme marchandise. Un peu par dépit, Lucy le glissa dans sa poche.
- Tu as quelque chose d'intéressant Taurus ?
- Rien qui ne sorte de l'ordinaire maîtresse Lucy.
- Passe moi son portefeuille, je regarderai si il a des documents intéressants une fois rentrée.
Taurus lui fit la passe avant que Lucy ne se dirige vers la fenêtre pour quitter les lieux.
- Pourquoi on ne sort pas par la porte ? demanda Taurus intrigué.
- Si je repasse devant le barman alors que je suis censée être ''occupée'' avec ces messieurs, il pourrait se rendre compte que quelque chose ne va pas.
- Dans ce cas je fais diversion en cassant tout et toi tu t'enfuis maîtresse !
- Nan ! C'est trop dangereux, cela attirera l'attention dehors et je ne veux pas que tu te blesses !
- Je suis un esprit maîtresse Lucy ! Je ne peux pas mourir ! Mheuuu ! ricana-t-il de fierté en se tapant le torse virilement.
- Même si tu es immortel Taurus, tu n'es pas insensible à la douleur. Je ne veux pas... Je ne veux plus faire de mal à mes amis...
- Maîtresse Lucy...
- Prépare toi, bientôt on va surement devoir se battre ensemble ! Tu auras bientôt le droit à ta petite dose de baston !
- Mheu ! C'est parfait je vais me préparer ! dit-il en regagnant son monde dans une lumière dorée.
Lucy s'échappa par la fenêtre, elle effectua un petit saut afin de gagner le toit voisin et descendit quelques mètres plus loin en se laissant glisser sur un lampadaire à proximité pendant que la rue était vide. Lucy soupira de soulagement, avant de marcher à pas rapide vers son hôtel. Une fois rentrée, elle vida les deux portefeuilles et étala tout ce qu'ils contenaient devant elle ainsi que le carnet à la recherche d'un quelconque lien à établir.
- J'espère vraiment trouver quelque chose. dit-elle en se concentrant.
To be continued
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