Chapitre 32 : Une riposte ?
Chapitre 32 : Une riposte ?
Le village était pris d'assaut, cet endroit autrefois brassé par une odeur d'herbes et de fleurs sentait à présent la poudre et le sang. Pour l'instant la zone où elle se trouvait loin des combats, les forces de Earl Mc Carty n'avait pas réussi à progresser davantage en avant. Au fur et à mesure qu'elle s'approchait des combats, elle sentait l'air s'alourdir et l'atmosphère devenir pesante. Au bout de quelques minutes de course, elle arrivait enfin à l'arrière garde, et ce qu'elle vit lui glaça le sang. Parmi les troupes du village qui recevait les premiers soin, elle voyait des enfants.
Enfin, elle savait que visuellement ils semblaient avoir entre huit et treize ans, ils étaient en réalité bien plus âgé en raison de leur espérance de vie plus grande qu'un être humain normal. De ce qu'elle savait de leur particularité biologique, ils devaient avoir vers la trentaine, minimum. Du sang ruisselait sur leurs corps, et pourtant il ne pleuraient pas. C'était même le contraire, il serrait les dents en se faisant des attelles, certains, épuisés et titubant essayaient de persuader les médecins de repartir au front malgré leur état.
- Qu'est ce qu'il se passe ?? demanda Lucy.
- Ah, tu es la fille que Madame a recruté. dit l'un des ''enfants''. Ça se voit pas ? C'est la guerre ici et on a été salement morflé.
Il cracha un peu de sang en se tenant le flanc. Vu la tache de sang qui imbibait son bandage, il avait du être sérieusement touché. Lucy allait demandé pourquoi des enfants était sur le champ de bataille, mais elle se ravisa.
- J'ai besoin de savoir où se trouve Madame Xía ! J'ai besoin de lui parler !
- Va tout droit et tu finiras par la remarquer je pense !
- D'accord ! répondit Lucy avant de foncer tête baisser.
Lucy enjamba les grossière barricade et avança. A une petite centaine de mètre Lucy vit une sorte de dôme de fait de bois surgir de la terre ainsi qu'un épais feuillage vert foncé. Alors qu'elle progressait en avant, un bruit inhabituel provenant de la droite lui dit stopper sa course. Un homme aux cheveux long et noir vêtu d'un Stetson et d'un cache-poussière, s'était projeté dans les airs grâce à son système de tractation lié à leurs arme a feu. Dans un moment suspendu dans le temps, il vit cette silhouette la mettre en joue.
Il la regarda, d'abord pour ajuster sa visée puis il hésita durant une demi seconde. Une femme aux cheveux blonds et pas spécialement imposante physiquement n'était pas la description habituelle de ses adversaires. La constellationniste eut à peine le temps de bondir derrière une barrière faite de sac de sable ou de terre. La balle lui érafla la joue, sans ce court instant d'hésitation elle aurait probablement pris la balle en plein front.
- Attendez ! cria Lucy. J'ai récupéré une perle du désert ! Vous savez ce que cela veut dire n'est ce pas ???
L'homme armé atterri au sol, l'arme toujours pointée dans sa direction.
- Oui je le sais jeune fille. dit-il de sa voix enroué qui indiquait son âge un peu avancé. Mais ça n'aucune espèce d'importance. Tu n'aurais pas du te mêler de ça, cela ne te concerne pas.
Lucy entendu le bruit du chien de l'arme s'amorcer. Encore une fois elle se rendit compte qu'elle se trouvait de nouveau face à la mort si elle n'agissait pas. La puissance de leurs arme à feu allait clairement pulvériser sa cachette, et très probablement elle avec.
La constellationniste se jeta au sol et sortit son fouet. Grace à la détonation, Lucy n'avait pas eu besoin de jeter un oeil sur la position de son adversaire. Elle bondit de sa cachette et claqua son fouet vers son assaillant. Insufflant de la magie à l'intérieur, le délicat cuir s'enroula autour de sa cible à vitesse du son. Et, soudainement, le fouet souple se mua en une solide écorce d'arbre qui priva sa proie de ses mouvements. Le pistolero tenta de se débattre, mais même avec son bras mécanique il ne parvint pas à briser ses liens.
- Je ne veux pas vous combattre ! dit Lucy. Je suis là pour stopper ce conflit stupide !
- Tu n'es personne pour arrêter ça, au même titre que nous !
- Je dois essayer quand même !
Lucy laissa tomber son fouet et reparti au front. Abandonnant totalement son arme et son adversaire, la constellationniste arriva enfin au coeur de la bataille. Les troupes s'affrontaient sur une des grand-place du village. De grossière barricades composées d'épais bloc de métaux collés les uns aux autres. Les guerriers de Míng-chú était à présent armé d'épaisse arquebuse. Très puissante mais extrêmement lente à recharger. A quelque pas de la ligne de front, Xía se chargeait de protéger ses citoyens des balles ravageuses.
Grâce à son Herbier, artefact légendaire de ses ancêtres, elle pouvait y prélever des graines et les disperser sur le sol qui s'épanouissait instantanément. Pour palier à son infirmité, Xía avait du faire avec avec les moyens du bords. Etre en fauteuil serait trop handicapant en terme de mobilité, elle s'était donc rabattue sur un moyen plus trivial. Un de ses hommes la portait dans son dos, attachée par un vulgaire système de sangle.
Une telle installation, indigne d'une personne de son rang, aurait couvert n'importe qui d'autre de honte. Son honneur ayant bien moins de valeur que la vie de ses concitoyens, cela lui était égal de ressembler à un enfant trimballer par son parent.
Son porteur vêtu d'une immense et épaisse armure de métal faisait tout son possible pour encaisser les dégâts frontaux à la place de sa cheffe. Tout autour de ce duo, une formation défensive faisait de son possible afin de repousser les assauts des Hommes du désert.
Xía, son Herbier en main, invoquait d'imposante, voir effrayante plantes aux proportions démesurées. À part les traditionnelles plantes grimpantes à l'aspect tentaculaire, elle faisait surgir du sol de somptueuses fleurs rouges dont le bulbe libérait un pollen extrêmement corrosif lors de sa floraison. Et elle faisait même pousser d'imposants arbres jaillissant du sol pour se protéger par son robuste tronc.
Malgré toute ses plantes qui prenaient soudainement vie, le champ de bataille ne s'était pas transformer en forêt vierge. En effet, en à peine une poignée de secondes les végétaux fanaient sur place et retombaient en poussière. Les végétaux propres à ce village ne pouvant vivre dans un autre environnement que celui bercer dans la magie vitale de la Première Maire. Privées de la magie, ces pousses devant atteindre un stade de vie avancé en un claquement de doigt, ne tenaient qu'à peine un instant avant de mourir.
Lucy arriva au milieu de la pagaille, enjambant les cadavres, elle hurla d'arrêter ce massacre. Hélas, personne ne prêta attention à sa voix. Était ce le chaos ambiant qui couvrait ses cris ? L'instinct de survie et l'hostilité qui inhibaient l'écoute ? L'indifférence ou la résignation des deux clans à s'entretuer jusqu'à la fin ? Sans doute un mélange sordide de toutes ses raisons viscérales.
Alors qu'elle s'époumonait en vain, une balle perdue explosa à quelque pas d'elle, la projetant en arrière. La constellationniste se tomba sur un pan de terre légèrement liquéfié par le sang s'écoulant des cadavres aux alentours. Ne voulant pas sombrer dans la terreur, elle se releva, en essuyant la boue rougeâtre de son visage. En arrière garde elle vit, deux membres du village armer une arquebuse.
Tentant de se remettre les idées en place, elle pu voir l'un deux se faire abattre d'un assaut aérien et d'une balle en pleine tête. Puis, le tireur lui même se faire transpercer par l'énorme masse de plomb crachée par l'arquebuse. Cette sphère de métal lui transperça l'abdomen, propulsant de ses entrailles à terre. Devant cette situation, Lucy se mit la main devant sa bouche pour étouffer un hurlement. Paralysée par la scène Lucy resta, immobile à la merci d'un tir quelconque. Elle cria de nouveau d'arrêter.
- Lucy ! hurla Xía. Battez vous ou dégager le périmètre, je ne peux pas m'occuper de vous !
Comme pour approuver ses dires, une des combattante du désert, qui aurait eu l'âge de sa mère, mit en joue en Lucy, et tira sans aucune hésitation.
- Un champ de bataille c'est pas pour les gamines. cracha-t-elle.
L'absence d'état d'âme indiquait clairement qu'elle avait tirer pour tuer. Lucy ne pouvait pas esquiver. Durant la demi seconde qui la séparait de la mort, elle repensa à sa guilde, et en particulier à un jeune garçon aux cheveux roses. Intérieurement, elle l'appela à l'aide. C'est alors que sa vision se mit à délirer, le paysage défila devant ses yeux à une vitesse inhumaine. Quand ses sens lui revinrent, elle se trouvait à plusieurs mètre en arrière. Lucy sentait des bras chaleureux autour de son corps, la porter.
- Natsu ? balbutia-t-elle.
Mais sentant les bras la portant vaciller, elle comprit que ce n'était pas lui. C'était un homme plus maigre, aux traits beaucoup plus doux et à l'odeur d'alcool de fruit. Vêtu d'un kimono à fleur de cerisier et d'une paire de geta, ce jeune homme au visage aussi féminin que masculin le regarda d'un air un peu gêné. Il ne savait pas vraiment quoi répondre à la petite confusion de la constellationniste.
- Lu... Lucy ? C'est moi, Thao. dit-il d'une voix triste.
Elle répondu d'un sanglot étouffé, une toute petite larme perla au coin d'un de ses yeux. Elle serra sa prise sur le vêtement du jeune homme.
- Thao... Personne ne m'entend.
- Non Lucy, ils t'entendent. C'est juste qu'ils n'écoutent pas. Il est hélas trop tard pour arrêter ce conflit. délicatement il la posa au sol, soulageant son corps aux allures frêles.
- Qu'est ce que tu fais ? demanda-t-elle.
- Je suis désolé Lucy, mais je dois me battre à mon tour.
- Tu n'y penses pas !? Tu vas te faire massacrer !
- Je ne suis pas un guerrier c'est vrai.
Il s'avança doucement, et retroussa ses manches. Lucy y vit un étrange brassard à son avant-bras gauche, lui même relié à un câble accroché à son auriculaire par un anneau. Ce dispositif fait de cuir se terminait par une sorte de petit canon apposé sur le dos de sa main. Elle constata aussi qu'il portait un gants blanc immaculé à sa main droite. Il l'ajusta et une petite lueur jaune en émana, suivit de petits arc électrique qui le parcouraient. D'un pas calme, d'un regard sans haine il s'avança.
De sa démarche souple, ses pas ne s'enfonçant qu'à peine dans la terre ameublie. Quand sa présence fût remarquer, cela marqua à une courte pause dans la bataille. Comme dans un moments suspendu, les regards se tournèrent vers lui. Lucy sentit l'ambiance totalement changer. Elle ne sentait aucune haine, ni aucun autre changement dans la façon d'être de Thao. Contrairement à ce qu'elle aurait imaginer : aucune raillerie sur son physique inadapté à la guerre ou de ses vêtements.
- Battez en retraite, je souhaite blesser le moins de personne possible. dit-il doucement.
Contre toute attente, personne ne lui fit de remarque désobligeante à l'instar de Lucy. Ils semblaient le connaitre, peut être pas personnellement mais peut être de réputation vu la réaction des guerriers du désert. Ils avaient tous reculer et pointèrent leur arme dans la direction du jeune homme.
À l'unisson, ils ouvrirent le feu dans sa direction. Devant ce tonnerre, Thao leva son bras gauche et activa un mécanisme en tendant le câble d'un mouvement de son petit doigt. Lucy eut le temps d'entendre un petit de détonation de la part de Thao avant de le voir disparaitre. À sa place, une petite bille de metal apparut et retomba au sol. Le jeune homme avait échangé sa position avec la bille qu'il avait tiré, il fusait à travers le champ de bataille comme s'il avait été propulsé. Non seulement sa magie d'intervertissement permettait d'échanger sa place avec un objet qu'il avait touché mais en plus, il pouvait également en prendre la vitesse s'il le désirait.
Il fonçait vers un homme armé d'une carabine, Thao tira de nouveau une bille dans la direction inverse et intervertit de nouveau sa position avec son projectile. Cette fois, il décida de ne pas conserver son inertie. Il atterrit, s'il on peut dire ainsi, et plaqua immédiatement sa main ganter sur le torse de son adversaire. Ce dernier se mit alors à convulser en poussant des cris d'incompréhension avant de s'effondrer au sol, inconscient.
On lui tira dessus de nouveau mais il esquiva de nouveau en échangeant sa place constamment avec ses projectiles. Lucy se surpris à s'émerveiller devant ses mouvements. Toujours gracieux, et le visage impassible, il se mouvait comme durant ses danses. Il se contentait de faire perdre connaissance à ses adversaire en leur appliquant une décharge de sa main droite.
- Thao est enfin arrivé ! hurla une des samouraïs. Chargez avec lui !!
Engaillardi par la riposte et par ce détournement d'intention, les guerriers de MÍng chú chargèrent, créant une percée dans les rangs ennemis. Thao arrivait face à face avec un autre adversaire qui semblait avoir un bien meilleur temps de réaction et anticipation que les autres. Il parvint à calculer les trajectoires des balles du danseurs et esquiva ses tentatives de le mettre hors combat.
C'est alors que Thao, après un autre déplacement instantané leva son bras gauche vers le ciel et tira. Par réflexe, le cowboy leva la tête pour anticiper une attaque en par la voie des airs. Mais malencontreusement, par ce geste il ne vit pas le jeune homme courir directement sur lui, sans même utiliser sa magie. Par cette diversion, Thao l'élimina par un nouveau choc électrique.
***
À plusieurs lieux de l'affrontement, posté sur une colline 4 individus observaient la scène. Une grande femme aux cheveux violets, deux hommes l'un avec un cache oeil et l'autre avec un chapeau à plume, et une autre personne aux traits féminin et aux cheveux blancs richement vêtue. Equipés d'une paire de jumelle, d'une étrange paire de lunette aux multiples verres et d'une longue vue de marin.
- Karolinaaaaa ? dit la personne au cheveux blanchâtre d'un ton enfantin. Tu peux me prêter tes jumelles ? Je vois pas ce qu'il se passe.
- Va crever Amélie, t'avais qu'à prévoir ton matériel avant d'y aller mon grand. Demande aux autres.
- Allez flirter ailleurs vous deux ou reprenez une chambre pour vous calmer bande d'idiot. grogna celui habillé en amiral. On est pas venu ici pour faire une sortie familiale.
- J'approuve ce que dit Leornardo, conclut le dernier. On serait les deux papas qui doivent gérer la crise d'ado de leur petite fille et de son petit copain ? rigola-t-il en ajustant ses lunettes.
- Je préfère céder toute ma fortune à une oeuvre de charité plutôt de recoucher avec cette espèce de perruche perfide. fit Karolina.
Les trois autres maires eurent un petit frisson de dégouts à l'entente des mots ''oeuvre de charité''. Ceux disposant de leurs outils se remirent à regarder le déroulement du combat.
- Il se débrouille plutôt bien le p'tit jeune en peignoir là. constata celui au cache-oeil.
- C'est un yukata, ignorant. ronchonna Karolina. C'est un habit traditionnel du royaume de Shidareyanag situé au nord. Tu es vraiment une tanche en géographie, je me demande comment tu fais pour pas te paumer dans tes galeries.
- Est ce que j'ai vraiment besoin de savoir comment ça s'appelle pour y récupérer du pognon ?
- Oh la ferme avec des phrases philosophique à deux sous de cuivre...
- Au lieu d'être dissipé comme ça. interjeta Leonardo. Si on prenait une décision ? On les laisses s'entretuer et on négocie avec le gagnant, ou on vient en aide à cette pauvre Xía. Je ne vous cache pas qu'elle a gagné un peu de mon respect à se battre avec des jambes paralysées.
- Troisième option, on donne un petit coup de pouce à ceux qui faiblissent et ainsi augmenter les dégâts et donc avoir plus de matériel de négociation. ajouta Karolina.
- Hum, pourquoi pas. L'idée ne manque pas d'intérêt mais on manque de larbins pour faire ça. réfléchit Scott, celui au cache-oeil.
- En effet, mais personnellement je m'y oppose. J'ai déjà les mains assez sales comme ça, je n'ai pas envie d'y rajouter davantage de sang, surtout si celui de personnes envers je n'ai aucun animosité. trancha Leonardo.
- Et bien on est pas sortit de l'auberge. ronchonna Karolina.
To be continued
Edit: Petit rappel, les 4 personnages de fin sont les 4 autres maires de la fédération. Ils sont apparus dans le chapitre 12. Comme je suis très très lent, il est probable que vous les aillez oublié.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top