Chapitre 22: La petite frappe des bas quartiers

Chapitre 22: La petite frappe des bas quartiers

Ce chapitre sera raconter du point de vue de Lía

Sale vermine, sale vermine... Combien de fois ai-je entendu ces mots ? Des centaines de fois surement depuis ma naissance. Je suis née dans un faubourg crasseux de la capitale Yuiitsu, dans une famille pauvre. Enfin, le mot famille était bien grand, elle se résumait à ma mère, qui décéda de maladie vers mes douze ans.

Sans grande surprise, l'honnêteté n'était pas ce qui allait me remplir l'estomac. Je vivais une vie normale, entre pickpocket, course poursuite avec la garde et arnaques en tout genre. Une existence comme il en existait des centaines dans les bas quartiers, du moins jusqu'à mes quinze années.

- Allez ! Lía ! Uehara ! On baisse plus le torse ! Vous êtes trop bas ! grognait Murai.

- T'es drôle toi ! ronchonna mon amie. On en est déjà à plus d'une centaine de pompe !

- C'est juste un amuse gueule ! Rechigne pas ! plaisantai je en appuyant davantage sur mes biceps.

- Si l'on néglige nos corps, on risque de crever à cause d'une minuscule blessure ou de se faire chopper ! T'es la mieux placer pour le savoir alors arrêtes de chouiner !

Dans une vieille bicoque de tôle et de bois à la lisière du bidonville, moi et mes deux amis faisions nos exercices de musculation. Cet endroit, légèrement aménagé était au centre d'une zone anciennement effondrée par un tremblement de terre. Cachée dans une sorte de cuvette au sein de bâtiment au rebut et délabrés, notre cachette était notre véritable maison à nous. Nous avions tous déjà abandonnés nos parents, entre abus et violence il était préférable qu'on aille se débrouiller par nous même. Cela passait, d'après Murai, par une condition physique robuste.

D'un certain point de vue, il avait raison, sans notre solide constitution on serait sans doute déjà mort tous les trois, ou du moins dans un sale état. Le seul petit inconvénient de ce mode de vie était que nous avions besoin de plus de nourriture et que nous dormions un peu plus que la moyenne pour s'économiser. Je menais donc cette vie avec mes deux amis, Uehara une fille de mon âge aux cheveux noirs comme le charbon et une cicatrice courant tout le long de son bras gauche. Un souvenir d'un garde qui lui avait planté son couteau dans l'épaule et en voulant prendre la fuite, elle se tailla l'entièreté de son membre. Mon dernier partenaire était Murai, un garçon plus âgé de trois ans que nous deux. Un grand gaillard aux cheveux brun mi long, coupés au couteau, rendant sa coupe parfaitement droite.

Une nouvelle fois pour assurer notre pitance, nous nous sommes déployés dans le centre, afin de dérober de quoi vivre quelques jours de plus. Notre réserve de conserves s'étaient beaucoup trop amoindrie pour ne refaire le plein tout de suite. L'eau n'était guère un problème grâce à nos gemmes magiques, même si l'on pouvait se sustenter, l'inconvénient était la quantité générée et un gout âpre qui restait longtemps sur le palais.

Afin de pas trop nous faire reconnaitre dès le premier coup d'oeil par la garde, nous changions régulièrement d'endroit, de technique et de cible. Nous avons écumer le quartier marchand pendant un mois en nous relayant. À présent, nous avions changé de cible, le quartier des plaisir, Uehera et moi étions chargées de choper des bourses bien trop pleine, en profitant que leurs propriétaires soient bien trop occuper à mater leurs marchandises. Murai lui était parti à la quête de nouvelle gemme d'eau de meilleure qualité.

La malchance était de notre coté, ce temps pluvieux forçait les richards à rester cloîtrer dans leur baraque. Or, une foule massive facilitait les vols, même si le bruit de la pluie avait un certain avantage pour masquer ses bruits de pas. Pieds nus sur les pavés devenus bien glissants, je recherchais une cible, si possible sous l'emprise de la drogue ou de la boisson pour faciliter les choses. Mon dévolu ce porta sur un homme on ne peut plus banal, un peu éméché par du saké, comme prévu il reluquait des prostituées qui se pavanaient. En proie au doute sur qui il allait choisir, c'était le moment idéal pour passer à l'action.

Grossièrement, je l'ai bousculé et ait glissé mes mains dans ses poches pour me saisir de son argent. Sans trop de soucis je réussi à le voler, mais un éclair de génie sembla le frapper alors que je m'éloignais. Il se mit à tâter ses poches, je devinais que d'autre de mes ''collègues'' avaient déjà du lui faire le même coup. Je me suis mise à courir, sachant que ce n'était qu'une question de seconde avant qu'il ne donne l'alerte.

Je l'entendis crier et aussitôt de lourds bruit de pas se lancèrent à ma poursuite. Après une courte minute de course poursuite, je me fis encercler par des passants et deux des gardes. Étant coincée, ma seule solution pour me tirer de se mauvais pas, à part me rendre était de me battre. Heureusement, étant donnée que j'étais jeune et une fille de surcroit, ils m'ont un peu sous estimé. J'ai réussi à prendre les deux gardes par surprise, mais l'un réussit à blesser au ventre dans son dernier élan d'orgueil. J'avais remarqué du coin de l'oeil un Geiko, qui comme à leurs habitude avaient autant d'émotion qu'un cheval mort.

Après m'être débarrassée des gêneur je me suis mise à les fouiller, quitte à les avoir assommé autant que cela servent à quelque chose. Alors que je m'essuyais avec leurs vêtements propres, une petite voix androgyne m'interpella, me proposant son mouchoir, précisant que cela serait mieux pour moi.

Je n'ai jamais appréciées ces personnes, déjà car il était impossible de savoir leur genre, à moins de le vérifier manuellement. Mais surtout, ils me paraissaient inhumains. Hors de leurs spectacles, ils me semblaient vides, juste bon à se trémousser machinalement, puis une fois sur scène là ils semblaient exprimer quelque chose. Blessée et déjà irritée d'en voir un se préoccuper de moi, je l'envoya se faire voir et pris la fuite.

Une fois de retour à ce qui nous servait de maison, j'ai nettoyé ma plaie avec de l'eau de pluie récolté par notre système de récupération. Puis j'ai mis quelques bandages avant de planquer mon butin à notre endroit habituel, sous une latte près de ce qui ressemble à une cheminée. Affaiblie, j'ai préféré me reposer que partir en vadrouille, je suis restée allongée tranquillement en attendant le retour des autres. Une fois de retour, je leur ai raconté cette petite aventure, ce qui titilla l'attention de Murai.

- Un Geiko a voulu te donner son mouchoir ? C'est pas très commun ça...

- Certain offre bien leur corps à leurs clients, j'vois pas pourquoi certain donneraient autre chose que leurs fesses. marmonna Uhera.

- Justement, je pense qu'il a du remarquer que Lía n'avait pas les moyen de s'offrir un petit spectacle et pourtant il lui a offert quelque chose. De manière purement altruiste.

- C'est vrai que je n'ai jamais vu un de ces gus agir autrement que pour honorer leurs clients, ou leur patron. ajoutai je.

- Peut être qu'il ou elle a flashé sur toi ! pouffa mon amie.

- La raison on s'en fiche, s'il a été capable de te filer un mouchoir, il est peut être assez stupide pour nos donner l'argent, tu vois ce que je veux dire ? me demanda Murai.

- Tu veux j'aille le plumer ?

- Qu'est ce qu'on a à perdre ? De toute façon ils sont nourris, logés et chouchoutés, deux ou trois bourses de pièce d'or c'est rien pour eux !

- Hésite pas à l'alpaguer ! Ils sont souvent pas regardant sur qui ils ont en face. ajouta Uhera.

- J'ai jamais été doué en baratin...

- Improvise sur le tas, je suis sur que tu vas y arriver ! conclut Murai.

J'étais habituée à voler, mais tout ce qui touchait au social c'était une autre paire de manche, mais je me rangeai de leurs coté. Impossible de négliger une potentielle ressource, il était à présent temps d'ajouter une corde ''escroquerie'' à mon arc.

To be continued

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