Chapitre 9 - Les fiancés
Pdv Malory
Le train entrait à peine en gare d'Oshibana que Sting se jetait sur le quai, plié en deux les mains sur les genoux.
J'accourai auprès de lui.
— Oh, mon amour, est-ce que tout va bien ?
— Qu'est-ce que tu fais ?
Il me regardait d'un air étonné, arquant un sourcil.
— Je joue la fiancée transie d'amour. Mais si tu préfères que je me foute de toi...
Il se redressa, tout sourire.
— Non, non, ça me plaît bien.
— N'y prends pas trop goût.
Le commanditaire de la mission n'était autre que Monsieur le Maire. En effet, se faire cambrioler les boutiques de la ville n'était pas bon pour le commerce, et les vols auprès des visiteurs encore moins bon pour le tourisme.
L'assistante du Maire nous reçut.
— Je vais prévenir M. le Maire que vous êtes arrivés.
— Merci beaucoup. Vous êtes très aimable.
Sting lui fit un baisemain avec son sourire aguicheur et son regard charmeur. L'assistante rougit et gloussa. Dites-moi que je rêve, il la drague ! L'assistante se retira, légèrement émoustillée.
— Non mais faut pas te gêner !
— Jalouse ?
— Ne prends pas tes rêves pour des réalités. Mais n'oublie pas que nous devons jouer un couple, alors commence à te mettre dans la peau du personnage.
— Oh mais j'y suis déjà.
Il me prit par la taille et me déposa un baiser sur le front.
— Calme toi, chérie, je suis juste aimable avec le personnel.
Je lui collai mon poing dans le ventre lorsque la porte du bureau s'ouvrit.
— Bonjour, je vous attendais.
Le Maire nous fit entrer dans son bureau.
— Pour les besoins de la mission, je vous ai réservé une chambre dans notre plus bel hôtel. Vous y trouverez de beaux vêtements pour que vous puissiez passer pour des nobles.
Qu'il dise tout de suite qu'on ne ressemble à rien...
— Vous faites un très joli couple.
— Nous ne sommes pas en couple...
— Mais ça ne nous posera aucun problème de faire semblant.
Sting me jeta un coup d'œil légèrement agacé.
— Évidemment, nous sommes des professionnels.
Je pris la main de Sting et lui fis mon plus beau sourire.
— Bien, je vous laisse rejoindre votre hôtel et démarrer votre enquête.
Nous saluâmes le Maire et quittâmes le bâtiment, non sans que Sting ait fait un clin d'œil à l'assistance. Je lui donnai un coup de coude dans les côtes et il se marra en me prenant par les épaules.
— Avoue que tu es jalouse.
— Dans tes rêves je te dis.
— Si tu savais ce qu'on fait dans mes rêves...
Je le fusillai du regard et allai le frapper.
— Regarde, on est arrivé.
Détournement d'attention réussi, l'hôtel était magnifique. Une fontaine coulait devant l'entrée, et l'eau en sortait de statues représentant des sirènes. La façade était en pierre avec des reliefs, la porte d'entrée en bois travaillé était immense. Un majordome nous accueillit dans l'entrée où étaient disposés de nombreux petits salons composés de fauteuils en cuir et de tables basses en bois massif.
Il nous amena jusqu'à notre chambre.
— J'espère que votre séjour parmi nous vous satisfera et que vous trouverez tout ce dont vous aurez besoin pour votre mariage. N'hésitez pas à faire appel à moi si vous avez besoin de quoi que ce soit.
— Merci, monsieur, vous êtes très aimable.
Je fis mon plus beau sourire au majordome et une petite révérence. Il repartit alors que Sting me prenait la taille et s'approchait de mon oreille.
— Ridicule.
— Comment ?
— Ta tentative de drague du majordome. Tu essayes de me rendre jaloux ?
Je le repoussai et entrai dans la chambre.
Elle était spacieuse. Une chaise se trouvait dans l'entrée à côté d'une penderie, deux grands canapés avec une table basse faisaient office de salon, il y avait aussi un espace bureau. Une porte coulissante s'ouvrait sur la chambre. Un lit à baldaquin immense où l'on pouvait se perdre trônait au milieu de la pièce. Un dressing immense accueillait de nombreux vêtements tous plus magnifiques les uns que les autres et possédait une coiffeuse et un grand miroir. Une porte permettait d'accéder à la salle de bain avec une douche à l'italienne spacieuse, un jacuzzi et un énorme lavabo avec une robinetterie dorée. Même les toilettes avaient la classe.
J'entendis Sting siffler alors que je restai bouche bée dans la chambre.
— Je sens qu'on va passer du bon temps ici...
— On n'est pas là pour s'amuser. Changeons-nous et sortons enquêter.
— Rabat-joie... Tu es sûre de ne pas vouloir tester le lit tout de suite ?
— Fais la sieste si tu veux, moi je sors.
— Je ne pensais pas vraiment à dormir...
J'évitai son contact et me dirigeai vers le dressing où je m'enfermai. Évidemment qu'il ne pensait pas à dormir, mais hors de question que je couche avec ce dragueur de bas étage.
Pdv Sting
Il allait falloir que je me la joue subtil si je voulais qu'elle craque. Je n'avais plus seulement envie de la mettre dans mon lit, j'avais envie de l'avoir prêt de moi à longueur de temps.
Je m'étais allongé dans le lit, les bras derrière la tête quand je la vis sortir rapidement du dressing les bras chargés et se diriger vers la salle de bains, en me jetant un rapide coup d'œil.
— Tu devrais aller te changer au lieu de rêvasser sur le lit.
Et elle s'enferma dans l'autre pièce. Je me dirigeai vers le dressing et m'habillai avec un pantalon en lin noir et une chemise blanche. J'en retroussai les manches jusqu'aux coudes, laissai quelques boutons détachés et enfilai des mocassins avant de retourner sur le lit.
Lorsqu'elle sortit, j'eus le souffle coupé. Elle avait passé une robe blanche mi-longue. Le décolleté en dévoilait suffisamment assez, tout en cachant son emblème et en mettant en valeur le pendentif qu'elle ne quittait jamais. Un ruban rose faisait office de ceinture et se terminait par un gros nœud dans le dos. Elle portait de fines sandales blanches ouvertes à talons. Elle avait attaché tous ses cheveux et sa tresse en arrière avec des barrettes, ne laissant que quelques mèches sur ses yeux.
— Tu vas gober une mouche si tu ne fermes pas la bouche.
Rogue aurait été là, il m'aurait sûrement dit "tu baves".
Je me levai et vins près d'elle.
— Tu es ravissante.
Pdv Malory
Il n'était pas mal non plus. Sa chemise le moulait à merveille et on devinait sa parfaite musculature. On formait un joli couple. Mais qu'est-ce que je raconte ?
Le bleu de ses yeux prenait une teinte lumineuse, son regard était brûlant.
— Allez, on y va.
Je sortis la première de la chambre. Il mit quelques secondes à me rejoindre.
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// Là on est vraiment dans l'invention pure et dure, j'espère que vous appréciez... //
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